Davos, ou l’ascension en chute libre

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Davos, ou l’ascension en chute libre

Comme chaque année, nos alpinistes huppées, dans leurs 4x4 de platine montées sur skis sertis de l’indice Dow Jones ou dans leurs hélicoptères tapissés de dollars artificiellement intelligent, sont en pleine ascension vers Davos, où ils se retrouvent le 23 janvier pour trois jours de fiesta communautaire, diversifiée et sociétale. Pour cette balade avant le gros du boulot, ils ont de la lecture : le rapport annuel que vient de publier la Fondation du Forum Economique de Davos, la 13ème édition du Global Risks Report annuel. Nous en parlons au contraire de l’habitude où nous passons à côté sans le regarder ni même le voir, parce qu’il est cette année particulièrement soigné et assaisonné dans le genre catastrophique.

Une fois de plus, nous faisons confiance aux francs-tireurs trotskistes de WSWS.org (c’est leur titre qui avait attiré notre attention sur ce rapport : « “Fractures, Fears and Failures : ”World’s ruling elites stare into the abyss ») ; leur catastrophisme est bien connu et bien assez ajusté pour nous en donner une analyse où les citations ne manqueront pas tant le document de Davos égrène des constats et des avertissements qui parlent d’eux-mêmes. « ... [L]e rapport principal publié comme base des quatre jours de réunions et de discussions à huis clos présente une image d’une élite dirigeante mondiale vivant dans la crainte mortelle que les crises économiques et sociales croissantes, et surtout, la menace d’une guerre mondiale et une révolution sociale, ne puissent non seulement les priver de leurs fortunes, mais aussi de leurs têtes. »

Pour faire le pendant venu de l’autre côté, pour simuler une objectivité qui ne serait que de façade car nous savons tous ce qu’il reste aujourd’hui de l’objectivité, nous aurions pu publier un texte rendant compte du même rapport en envisageant cela selon un autre son de cloche. Cela nous paraît inutile, le rapport restant le même pour tous, sinon pour citer la conclusion du texte de Forbes-France où, après le décompte assez primesautier des menaces catastrophiques qui pèsent en 2018 sur notre Brave New World (« Les 10 Risques Qui Menacent Le Monde ») vient naturellement la conclusion sous le sous-titre “Une occasion en or”, nous expliquant, textes à l’appui, que c’est justement parce que tout va mal que, grâce au miracle de la Sainte-Croissance, tout pourrait être à peu près résolu d’un coup... En fait et pour nous expliquer clairement, nous dirions même plus, comme les Dupond-Dupont, car il vaut mieux que tout aille mal puisqu’ainsi, grâce à Sainte-Croissance qui redressera l’axe du monde et embraiera le moteur du cosmos, c’est tout, tout d’un seul coup, qui se remettra d’aplomb et en quatrième vitesse, ouvrant ce que nous nommerions (voir plus loin) un “nouveau Siècle des Lumières” :

« Mais tout n’est pas perdu. “La perspective d’une croissance économique forte en 2018 offre aux dirigeants une occasion en or de s’attaquer aux signes de faiblesse dans de nombreux systèmes complexes qui sous-tendent notre monde, tels que les sociétés, les économies, les relations internationales et l’environnement.”

» Mais malgré la croissance, note le rapport, « l’inégalité reste classée au troisième rang des facteurs de risques sous-jacent ». Le Global Risks Report en appelle donc aux gouvernements les interpellant pour profiter d’une embellie économique pour régler des problèmes systémiques. »

Ce texte de Audrey Chabal (voir Femmes@Forbes, car Forbes-France est à l’avant-garde du combat sociétal), est du 18 janvier 2018. Cela nous a donné l’idée de considérer cette publication, Forbes-France, dans son édition française qui a été lancé cet automne (le 7 octobre 2017), officiellement pour sa centième année de parution, officieusement (mon-petit-doigt-me-l’a-dit) parce que les grands stratèges de la com’ ont conclu que l’arrivée de Macron marquait l’entrée solennelle de la France dans le Brave New World au moteur hyperlibéral, anglo-saxon et américaniste, au moment où la formule semble exploser dans toutes ses vertus considérables (voir le Global Risk Report).

Après un peu de navigation évitant les divers écueils du genre, nous avons retrouvé l’édito de départ, d’un numéro superbement présenté sous le titre d’« Un nouveau Siècle des Lumières ». Le titre avait de quoi laisser bouché bée, ce qui est le cas. Le texte est une sorte de dithyrambe comme on pourrait en voir dans quelque temple inca ou de telle autre civilisation disparue, certes la spiritualité en moins, – soyons sérieux. Il y a toujours eu un aspect religieux dans l’économie libérale, et donc hyper-religieux dans l’économie hyperlibérale. Cela permet dans tous les cas de disposer d’un texte qui permet de mesurer le zèle et la foi bien rétribués des croyants toujours en fonction, qu’on trouve encore à foison dans la presseSystème.

On y trouve quelques jolies perles qui n’auraient pas déparé la balade sans fin de Bouvard & Pécuchet (Bouvard and Pécuchet, dans l’édition originale de Forbes), notamment des citations de dirigeants-managers d’entreprise, français et avisés. C’est Mr. Frérot, PDG de Veolia, qui dit sa grandiose fureur devant ceux qui diraient qu’on ne peut endiguer la chose catastrophe environnementale, car figurez-vous qu’il n’y a pas de raison d’être pessimiste puisqu’il n’y a pas de raison d’être pessimiste puisqu’il n’y a pas ... Parce que nous allons tous être tellement plus beaux et tellement plus humains : « Nous pouvons rendre notre planète plus belle, plus humaine : il n’y a pas de raison d’être pessimiste dès lors que les solutions existent ! ». Un autre nous confie cette pensée aussi superbe qu’un éclair dans le ciel bleu, et Dieu sait s’il fallait y penser juste dans le bon sens des mots : « Dans notre métier, le stade suprême de l’intelligence artificielle, c’est le bon sens… »

A lire ce texte et ces fulgurantes maximes de nos La Rochefoucauld postmodernes, nous nous disons, songeurs et honteux de nos sarcasmes courants et marqueurs d’une extrême jalousie, que nous sommes, avec eux, dans une époque à part, de grande audace, et que c’est même à cela, – l’audace “de tout” comme propose le philosophe Ho-Diard, – qu’ils se reconnaissent entre eux. Bref, lisant ces deux textes, celui de WSWS.org du 19 janvier 2018 et celui de Forbes-France du 7 octobre 2017 qui décrivent pourtant le même temps, on croirait vivre deux mondes complètement étrangers, différents, sans liens entre eux ; deux mondes avec deux têtes par conséquent, dont l’une est une tête à claques, – on vous laisse deviner laquelle, après vous agirez en connaissance de cause, sans nécessité d’autorisation préalable.

dedefensa.org

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“Fractures, Peurs et Echecs” : les élites devant l’abîme

La semaine prochaine, environ 2500 banquiers, PDG de fonds spéculatifs, d’entreprises, représentants de gouvernements et célébrités vont investir de nouveau la station alpine suisse de Davos à l’occasion du Forum économique mondial (FEM).

En payant 55 000 dollars par personne de droit d’entrée, on pourrait bien supposer que les représentants de l’oligarchie patronale et financière attirés par cette rencontre annuelle, et les somptueuses fêtes qui l’accompagnent, auraient beaucoup à célébrer.

L’indice Bloomberg des Milliardaires publié le mois dernier a établi que les fortunes des 500 milliardaires les plus riches du monde – dont beaucoup seront présents – ont augmenté de 23 pour cent l’an dernier, ajoutant 1000 milliards de dollars de plus à leur richesse depuis la fin de 2016. Et les montants obscènes de la richesse continue à affluer, avec l’indice Dow Jones atteignant 26 000 à la clôture mercredi, enregistrant sa plus rapide augmentation de 1000 points.

Pourtant, le rapport principal publié comme base des quatre jours de réunions et de discussions à huis clos présente une image d’une élite dirigeante mondiale vivant dans la crainte mortelle que les crises économiques et sociales croissantes, et surtout, la menace d’une guerre mondiale et une révolution sociale, ne puissent non seulement les priver de leurs fortunes, mais aussi de leurs têtes.

Intitulé, « Fractures, Peurs et Échecs », le Rapport sur les risques mondiaux 2018 du FEM comprend des sous-titres tels que : « la Faucheuse », « La mort du commerce », « La démocratie s'effrite », « Extinction de précision », « Dans l’Abîme », « Les craintes d’un Armageddon écologique » et « La Guerre sans règles ».

Le rapport a été rédigé accompagné d’un sondage effectué auprès de presque 1000 dirigeants de banques et d’entreprises, fonctionnaires et universitaires, qui a constaté que 93 pour cent d’entre eux craignaient une aggravation des affrontements entre les grandes puissances en 2018. 79 pour cent prévoient une menace accrue d’important conflit militaire « État contre État ». Le rapport cite à la fois la confrontation entre les États-Unis et la Corée du Nord, qui a créé la plus grande menace de guerre nucléaire depuis la fin de la guerre froide et les conflits interétatiques de plus en plus complexes provoqués par l’intervention militaire américaine en Irak et en Syrie.

Les craintes d’une guerre mondiale sont bien fondées. Le mois dernier, le président américain Donald Trump a présenté sa nouvelle Stratégie de sécurité nationale, ciblant la Russie et la Chine comme des « puissances révisionnistes » qui bloquent l’affirmation de l’hégémonie mondiale des États-Unis ; Trump a également définis une politique agressive de première frappe nucléaire, y compris contre des adversaires employant des armes conventionnelles ou cybernétiques.

Cette politique a été complétée par un projet de Posture stratégique nucléaire qui sera dévoilé par Trump plus tard ce mois-ci appelant au développement de nouvelles armes nucléaires plus petites et plus « utilisables » pour le déploiement sur les champs de bataille en Europe de l’Est et en Asie, rendant un embrasement mondial total d’autant plus probable.

Le rassemblement de cette année à Davos – dont l’accès est fermé et entouré, comme toujours, de milliers de soldats et de policiers – sera éclipsé par la présence de Trump, le premier président américain à y faire une apparition depuis Bill Clinton il y a 18 ans. Des responsables indiquent que Trump a l’intention de prononcer sa tirade standard de « l’Amérique d’abord » à la dernière session de la rencontre.

Bien que le discours de Trump puisse constituer une réfutation particulièrement grossière du slogan officiel du forum de cette année, « Créer un avenir partagé dans un monde fracturé », il ne constituera qu’un des symptômes les plus délétères de l’effondrement de tout le cadre antérieur de l’économie internationale et de la politique sous l’impact des contradictions de plus en plus profondes du capitalisme et de l’incapacité des divers États capitalistes rivaux à créer un nouveau « futur commun » ou à réparer les fractures du monde.

Le contenu du Rapport de risque du FEM souligne le caractère profond et insoluble de la crise qui saisit le capitalisme mondial.

Le document indique que si les « indicateurs économiques phares », c’est-à-dire la hausse fulgurante des cours bousiers qui ont grossi les portefeuilles des participants à Davos, sont positifs, cela ne fait que « masquer les inquiétudes sous-jacentes persistantes ».

« Cela a été la plus faible reprise après une récession », note le rapport, ajoutant que « la croissance de la productivité reste étrangement faible ».

L’économie capitaliste mondiale, selon le rapport, est en proie à des « cours boursiers insoutenables, le monde ayant connu un marché à la hausse depuis huit ans ; un endettement élevé […] et des tensions persistantes dans le système financier mondial ».

Dans une section intitulée « Dans l’Abîme », le document met en garde : « Dans un contexte de conflits politiques nationaux et internationaux – et avec les décideurs économiques qui opèrent déjà en territoire inconnu – l’éclatement d’une nouvelle crise financière mondiale pourrait submerger les réponses politiques et programmatiques. Un effondrement systémique du type de celui évité en 2007-2008 pourrait pousser les pays, les régions ou même le monde entier par-dessus le précipice et dans une période de chaos. »

En plus des « tensions militaires croissantes », des « renforcements militaires », des « conflits par procuration » et des multiples « poudrières » risquant la guerre, le document souligne le danger de tensions sociales croissantes dans chaque pays capitaliste.

« Dans de nombreux pays, le tissu social et politique a été fortement entamé par de nombreuses années de stagnation des revenus réels », indique-t-il, pointant les chiffres illustrant la décélération des salaires et l’augmentation rapide des inégalités sociales.

« Des niveaux élevés d’endettement personnel, conjugués à des provisions insuffisantes en matière d’épargne et de retraite, sont une raison de penser que les frustrations pourraient se creuser dans les années à venir », peut-on lire dans le rapport.

Il rappelle également l’avertissement du Rapport sur les risques mondiaux du FEM de 2014 selon lequel l’une des plus grandes menaces dans le monde était un niveau de chômage des jeunes si élevé qu’il menaçait de créer une « génération perdue ». Le rapport note sèchement que depuis trois ans, ce niveau reste « globalement statique ». Il met en garde qu’avec des millions de jeunes sans travail, des « conflits générationnels sur les politiques fiscales et du marché du travail » pourraient éclater.

L’inquiétude suscitée par les divisions sociales explosives s’accompagne d’une partie du rapport préoccupée par Internet, intitulée « Digital Wildfires » (Des traînées de poudres numériques). Il dénonce « l’utilisation intentionnelle des médias sociaux pour répandre la désinformation », c’est-à-dire la révélation des conditions réelles auxquelles sont confrontés les travailleurs dans tous les pays, comme étant un défi à la « gouvernance mondiale ». Le rapport se félicite des mesures prises par Google et Facebook ainsi que les gouvernements, pour sévir contre « le trouble semé par la désinformation en ligne » par l’emploi de la censure pure et simple.

Les conclusions politiques tirées par le rapport sont particulièrement frappantes :

« La démocratie montre déjà des signes de tension face aux bouleversements économiques, culturels et technologiques. Des dégâts beaucoup plus profonds sont possibles : les ordres sociaux et politiques peuvent s’effondrer. Si un pays divisé uniformément connaît une polarisation endurcie où dans une compétition c’est le vainqueur qui rafle tout, le risque augmente que le débat politique laisse la place à des formes de sécession ou de confrontation physique. Dans ces circonstances, un point de basculement pourrait être atteint. Une spirale de violence pourrait commencer, en particulier si les autorités publiques perdaient le contrôle et ensuite intervenaient comme parti pris avec une force disproportionnée. Dans certains pays – avec un accès facile et général aux armes ou une histoire de violence politique – un conflit civil armé pourrait éclater. Dans d’autres termes, l’État pourrait imposer sa volonté par la force, risquant de longues conséquences en chaîne : un état d’urgence, la suppression de libertés individuelles, voire l’annulation des élections pour protéger l’ordre public. »

En d’autres termes, l’oligarchie financière mondiale se réunit dans la station alpine exclusive et pittoresque de Davos pour discuter franchement des perspectives d’une nouvelle guerre mondiale, de l’éclatement de contradictions sociales en guerres civiles et de l’imposition de dictatures policières.

Ce qui est décrit dans le rapport du FEM, ce sont des conditions qui émergent déjà aux États-Unis et dans tous les grands pays capitalistes.

En 1938, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Léon Trotsky écrivait d’une classe dirigeante capitaliste qui « marche maintenant les yeux fermés à la catastrophe économique et militaire ». Alors que le Rapport sur les risques du FEM suggère qu’au moins certains éléments de l’élite dirigeante aperçoivent la catastrophe à l’horizon, ils sont aussi impuissants que leurs ancêtres d’il y a 80 ans à l’empêcher.

Cela implique la plus grande urgence pour la classe ouvrière à formuler sa propre réponse stratégique indépendante à la crise capitaliste mondiale, basée sur la perspective d’unir les travailleurs de tous les pays dans la lutte pour réorganiser la société sur des bases socialistes.

Bill Van Aucken, WSWS.org

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Un Nouveau Siècle Des Lumières

On n’a pas souvent cent ans le jour de sa naissance. 

Cela vous enlève, en somme, l’excuse de la jeunesse. L’édition française de Forbes naît au moment où nous entrons dans un nouveau monde économique. Un grand vent se lève, il gonfle les voiles des entrepreneurs qui bousculent codes et conventions. « Quand il commence à y avoir des exemples, les jeunes se disent ‘Je peux le faire aussi’ et quelque chose de profond se met à bouger dans la société » s’exclame par exemple Xavier Niel. Les anciennes certitudes commencent à trembler. La Poste se réinvente autour du lien social ; la SNCF se reconstruit autour des villes verticales ; les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne se voient un avenir composé d’informaticiens et de data scientists… Ce vent souffle sur les femmes, qui prennent leurs places aux plus hauts niveaux de l’économie – et dans nos palmarès.

Après un siècle, l’autorité de ces classements en fait un bon indicateur de l’influence internationale d’une entreprise, d’une personnalité, d’un pays, d’un genre entier. Les femmes aujourd’hui sont entrepreneures, investisseures, accompagnatrices : Femmes@Forbes montre l’importance qu’elles prennent, mais aussi l’étendue du chemin qui reste à parcourir. De même, France@Forbes mesure le prestige international de l’Hexagone. La France et l’Europe continentale reprennent le flambeau de l’entrepreneuriat et plus en général du dynamisme économique – du « capitalisme entrepreneurial » à la Forbes. L’optimisme est en train de changer de rive de l’Atlantique.

Entrepreneurs ou grands patrons, les Français se révèlent confiants dans l’avenir. Antoine Frérot, PDG de Veolia, s’insurge par exemple contre l’idée qu’on ne puisse endiguer la catastrophe environnementale : « Nous pouvons rendre notre planète plus belle, plus humaine : il n’y a pas de raison d’être pessimiste dès lors que les solutions existent ! ». Alors qu’Elon Musk met en garde contre le risque que l’humanité ne s’autodétruise en évoquant le démon de l’intelligence artificielle, Yves Perrier, directeur général d’Amundi et numéro 2 du Crédit Agricole, avance en contre-point : « Dans notre métier, le stade suprême de l’intelligence artificielle, c’est le bon sens… » Nous voici loin du déclinisme.

Si nous réussissons dans les mutations qui nous attendent, le plus grand marché du monde, l’Europe, pourra retrouver la place qui était la sienne avant que le concert des nationalismes ne la détruise. Après un siècle de domination américaine sans partage, la relation entre le Nouveau et l’Ancien Monde pourrait ainsi se rééquilibrer. Il ne s’agit pas de jouer la confrontation, mais la complémentarité. La France, l’Allemagne et par extension l’Europe se retrouvent aujourd’hui les hérauts principaux des grandes valeurs de liberté économique, de respect mutuel, de diversité et de libre-échange.

Née en France au 18e siècle, la pensée des physiocrates nous revient des Etats-Unis, via des magazines comme Forbes. Le siècle des Lumières n’a pas été que celui des philosophes, mais aussi celui des scientifiques, des innovateurs, des premiers entrepreneurs et des grands modèles féminins, de Germaine de Staël à Emilie du Châtelet. Tous les ingrédients sont à nouveau réunis. Le nouveau siècle des Lumières sera celui de la coopération transatlantique.

Jean Rognetta, Forbes-France