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2024Bon, certes, c’était in illo tempore. Aujourd’hui, si vous ne parlez pas au bas mot de $2 ou $3trillions ($2.000 ou $3.000 milliards), vous êtes un plaisantin. Nous, – “nous vous parlons d’un temps que les moins de 8 mois ne peuvent pas connaître”, – le temps de “la bohême”, où $700 milliards cela “faisait sens”, comme on dit. Cela se passait en septembre 2008, quand le secrétaire Hank Paulson prit le monde et Washington D.C. à la gorge, pour réclamer, illico presto, $700 milliards pour sauver les banques. “Sauver les banques”, c’est-à-dire…? $700 milliards pour racheter les affreux “toxic assets” qui attaquèrent la vertu pourtant impeccable et implacable du système financier américaniste. Les $700 milliards, c’était donc pour liquider les “toxic assets”.
Eh bien, en vérité, nous dit Huffington.Post, reproduisant une émission sur MSNBC, le 12 août 2009, selon les termes mêmes de la présidente du comité spécialement mis en place par le Congrès pour surveiller le sauvetage des banques, la professeur de droit de Harvard Elizabeth Warren, personne ne sait rien de ce qui s'est passé. C’est-à-dire, personne dans le comité qu’elle préside, par conséquent officiellement au Congrès, sans doute aussi dans l’administration. La seule chose que sait Warren, c’est que la plupart des “toxic assets” sont toujours là, dans la comptabilité des banques. Que s’est-il passé? La politique d’information (?) suivie par les pouvoirs (?) publics, Congrès compris, vis-à-vis du suivi de l’utilisation d’une bonne partie de ces $700 milliards, se réfère à la politique dite du “don’t ask, don’t tell” (je ne demande rien, on ne me dit rien), – fameux compromis en 1993 de l’administration Clinton pour définir la nouvelle “politique” du Pentagone vis-à-vis des homosexuels dans les forces armées.
«Elizabeth Warren, the chair of the Congressional Oversight Panel charged with monitoring the bank bailout, appeared on MSNBC this morning to talk toxic assets. On Joe Scarborough's Morning Joe, Warren warned of the hard-to-price assets that are still lingering on many bank's balance sheets. “By and large, the toxic assets that brought us to this point are still on the books of the banks,” she said. […]
»Roughly half of the $700 billion bailout, Warren added, was "don't ask, don't tell money. We didn't ask how they were going to spend it, and they didn't tell how they were going to spend it.”»
Pour le reste, dans cette émission, Warren nous a dit qu’elle craint une nouvelle crise, dans le domaine du crédit commercial, avec des situations très difficiles pour les banques en-dessous du calibre des plantureux géants de Wall Street, actuellement couverts de $milliards.
Quant à son avis sur l’action de l’actuel secrétaire au trésor Genthner dans l’utilisation du “stimulus” de $787 milliards destinés à la relance, elle l’a aimablement comparée aux techniques de joueurs “à l’aveuglette” de Las Vegas, qui “saupoudre” les tables de jeux avec leur mise fractionnée : «…comparing Geithner's handling of the bailout money to a certain style of casino gambling. Geithner, she said, was throwing smaller portions of bailout money at several economic pressure points. “He's doing the sort of $2 bets all over the table in Vegas,” Warren joked.»
Mis en ligne le 13 août 2009 à 13H59
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