Fallon choisit le Financial Times

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Fallon choisit le Financial Times

L’amiral Fallon, chef de Central Command, est en passe de devenir une star médiatique. On se demandera bientôt s’il n’est pas en passe de détrôner son commandant en chef, GW, pour ce qui est de l’accès aux médias, et plus encore pour exprimer une opinion qui ne s'accorde guère avec celle de l'administration. La situation extraordinaire d'une telle liberté prise par des officiers généraux dans l'expression de leur opinion est illustrée aujourd’hui par une interview de Fallon au Financial Times. L'amiral y développe ses thèses habituelles, où il dénonce ces gens qui lancent inconsidérément des plans et des scénarios de guerre contre l’Iran. Fallon tranche tout cela: pas question de préparation d’une attaque pour l’instant.

«The Pentagon is not preparing a pre-emptive attack on Iran in spite of an increase in bellicose rhetoric from Washington, according to senior officers.

»Admiral William Fallon, head of Central Command, which oversees military operations in the Middle East, told the Financial Times that while dealing with Iran was a “challenge”, a strike was not “in the offing”.

»“None of this is helped by the continuing stories that just keep going around and around and around that any day now there will be another war which is just not where we want to go,” he said.

»“Getting Iranian behaviour to change and finding ways to get them to come to their senses and do that is the real objective. Attacking them as a means to get to that spot strikes me as being not the first choice in my book.”

»Adm Fallon did not rule out the possibility of a strike at some point. But his comments served as a shot across the bows of hawks who are arguing for imminent action. They also echoed the views of the senior brass that military action is currently unnecessary, and should only be considered as an absolute last resort.»

Les affirmations de Fallon, autant que le média choisi pour les répercuter, montrent indiscutablement un “durcissement” de l’opposition à une attaque. C'est une opposition qui prend de moins en moins de précautions pour s’afficher. Dans un autre article, d’aujourd’hui encore, sur la question de l’attaque contre l’Iran également et qui donne largement la parole au parti grandissant des adversaires de ce choix, le Financial Times rapporte des déclarations qui mettent en évidence, de façon ouverte désormais, cette opposition au sein du Pentagone:

«“There is no doubt that an element in the government wants to strike Iran,” says retired General Joseph Hoar, a former head of Centcom, making an apparent allusion to Mr Cheney. “But the good news is that the secretary of defence and senior military are against it.”»

 

Mis en ligne le 12 novembre 2007 à 19H08