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2798Si elle décroche une fonction dans l’administration Trump, on peut être sûr que ce n’est ni parce qu’elle est une femme, ni parce qu’elle est d’une minorité, mais simplement du fait de l’expérience exemplaire de sa carrière et de son activisme antiguerre en matière de sécurité nationale. On parle de Tulsi Gabbard, 35 ans, députée de Hawaii, de confession hindouiste, vétéran de plusieurs campagnes en Irak et au Moyen-Orient et adversaire déclarée de l’interventionnisme et du bellicisme de la politique-Système, démocrate et démissionnaire de la vice-présidence du DNC en mars dernier pour rejoindre Sanders contre Clinton. Beau raccourci pour nous conduire à la rencontre Gabbard-Trump d’hier matin.
Gabbard est en piste pour un poste au département de la défense ou au département d’État, voire pour le poste d’ambassadrice des USA à l’ONU où, femme pour femme, elle remplacerait très-avantageusement et à notre intense soulagement l’épouvantable harpie-Power. Vu la personnalité de Gabbard et le fait que les postes qui sont envisagés pour elle, outre celui de l'ONU, sont sans doute de second rang (vice-ministre, adjointe au ministre), on peut supposer, en l’absence d’hypothèses de nomination de personnalités indiscutables à la tête de ces ministères, que la tactique de Trump serait bien d'entourer les ministres d’adjoints de poids et convaincus eux-mêmes de la politique suivie par Trump (cas de Gabbard) pour empêcher que ces divers pouvoirs de sécurité nationale ne développent des politiques dissidentes, comme ce fut souvent le cas.
Gabbard a insisté pour mettre en avant sa démarche comme destinée à faire peser son opinion anti-interventionniste « avant que les tambours de guerre neocons nous entraînent dans une nouvelle escalade dans cette guerre pour renverser le gouvernement syrien. Bien que les règles de la politique devraient m’empêcher de rencontrer le président Trump, je ne joue pas ne jouerai jamais le jeu de la politique avec les vies américaines et syriennes. ». (The Washington Times du 21 novembre 2016.)
« President-elect Donald Trump’s first meeting Monday was with Rep. Tulsi Gabbard, a Hawaii Democrat known for bucking her party and challenging President Obama on confronting radical Islamic terrorism. Ms. Gabbard, an Army veteran who serves on the House Armed Services and Foreign Affairs committees, is believed to be under consideration for a post at the Defense Department, State Department or the United Nations. [...]
» Ms. Gabbard, the first Hindu member of Congress, ruffled feathers in her party when during the presidential campaign she quit the Democratic National Committee to support Sen. Bernard Sanders and oppose Hillary Clinton, the eventual nominee. She also has called out Mr. Obama for refusing to say “radical Islamic terrorism,” which was also a frequent criticism from Mr. Trump on the campaign trail.
» After the meeting, Ms. Gabbard released a statement saying that Mr. Trump brought her in to discuss policies regarding Syria and fighting terror groups such as the Islamic State, also known as ISIS or ISIL. She said that she argued against interventionist policies and wanted to make her views known “before the drumbeats of war that neocons have been beating drag us into an escalation of the war to overthrow the Syrian government.” “While the rules of political expediency would say I should have refused to meet with President-elect Trump, I never have and never will play politics with American and Syrian lives,” she said. Mr. Trump also has spoken against interventionist policies, including opposition to the Iraq war.
» Ms. Gabbard described the exchange as a “frank and positive conversation.” “For years, the issue of ending interventionist, regime change warfare has been one of my top priorities,” she said. “This was the major reason I ran for Congress — I saw firsthand the cost of war, and the lives lost due to the interventionist warmongering policies our country has pursued for far too long.” “Let me be clear: I will never allow partisanship to undermine our national security when the lives of countless people lay in the balance,” Ms. Gabbard said. »
Mis en ligne le 22 novembre 2016 à 11H36