Hillary est-elle le Nixon-Watergate de notre temps ?

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Hillary est-elle le Nixon-Watergate de notre temps ?

... Nous voulons dire effectivement : pas le Nixon de la grande politique étrangère des années 1969-1973 (détente avec l’URSS, limitation des armements, Chine), mais le Nixon des scandales et, finalement, du Watergate. C’est la question que pose le futé et bien informé Wesley Pruden, du Washington Times, le 11 mars 2016. Il présente d’abord ce moment qu’Hillary Clinton croyait impossible, où un journaliste, – celui-là d’une chaîne anonyme, pas un des grands professionnels des grands médias qui ne se salissent pas la voix avec des questions inconvenantes, – pose effectivement la question incroyablement inconvenante, lors du débat des deux candidats démocrates le 10 mars : “Abandonnerez-vous la course à la présidence si vous êtes impliquée ?”, et elle, offusquée, agacée, glacée, pincée mais coincée... « Ce n’était pas le meilleur choix [d’envoyer ces e-mails], j’ai fait une erreur. Mais ce n’était pas interdit. Ce n’était en aucune façon non-autorisé et comme je l’ai dit et comme cela apparaît désormais, nombre de prédécesseurs et beaucoup d’autres gens dans le gouvernement ont fait la même chose. »

Cette réponse qui n’en est pas une ne convainc pas du tout Pruden, qui rappelle à Hillary qu’elle est avocate et qu’elle sait donc parfaitement que sa réponse ne tient pas une seconde, du point de vue juridique. Pruden préfère alors passer à l’essentiel qui est de dire : si rien n’est fait d’ici l’élection et que Clinton l’emporte, sa présidence va être un enfer, un Watergate dès le début ... Le meilleur “cadeau” qu’Obama puisse faire à Clinton, c’est un pardon présidentiel (on en parle à Washington), comme Ford fit pour Nixon peu après la démission d’août 1974, et alors qu’il lui avait succédé depuis quelques semaines. Il faudrait beaucoup d’amitié de la part d’Obama, ce dont il ne semble pas très embarrassé ; et puis, enfin, d’autre part hein, une présidente commençant sa présidence par un “pardon présidentiel” de son prédécesseur, et cela présenté comme “la meilleure solution” – sacrément drôle d’époque, et autant pour la légitimité et l’autorité de l’intronisée....

« ... This was a misleading answer, as Hillary the lawyer understood well. Using a private email server was discouraged and as secretary of State she could bend rules. The laws governing national security are not made to measure intent, but to punish the act, and others have paid painfully for less. The rest of the country gets it, as voters in Michigan demonstrated this week, even if the smart guys in Washington say they don’t. She would have been left for dead long ago but for the fortunate alignment of the stars that guide partisan affairs in the nation’s capital. Who else could have stumbled and staggered on, bumbling and lumbering toward the goal, surviving every perception that she gives greed a bad name.

» Never has an inevitable nominee had so much scandal and titillation to survive. The Democrats spent the winter trying to recruit a challenger, but no luck. Joe Biden yearned to give her a run for her money, ultimately decided that he could never run that fast and that far, and then regretted that he hadn’t given her a run for it, anyway. It’s safe enough for the liberal media to make Bernie Sanders the needed and convenient foil in Hillary’s way. A Socialist, uppercase and all, is a serious threat only in a boutique like Vermont, and everywhere else he’s a willing palooka with whom she can spar harmlessly. Bernie gets an occasional opening but doesn’t recognize it, and she gets away unscathed. That’s what sparring partners are for.

» Nevertheless, when more than a hundred FBI agents are chasing you, you can never discount the possibility that one of them might catch you. The latest buzz in Washington is that maybe only Barack Obama can save her, with a pardon in the way that Gerald Ford saved Richard Nixon in 197[4]. Parallels accumulate. Not to pardon her, as Matthew Continetti observes in the Washington Free Beacon, risks dooming the nation to “a long national nightmare” like the one President Ford saved us from, with media leaks, tell-all books, more grand juries, and indictments of her confederates. Mr. Obama might even emerge as the only hero of the fray, pleasing Hillary’s friends for saving her from the final ignominy, and pleasing conservatives for at last putting the Clintons on ice for good and proper. »

 

Mis en ligne le 12 mars 2016 à 13H16