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308916 mars 2016 – Certes, “humeur de crise” d’entre-deux crises, – les élections US et/ou le retrait russe de Syrie, – et le désarroi qui va avec ; et le résultat étant un soudain déséquilibre de la perception puis du jugement, sinon de l’intelligence. Il est vrai, comme on l’a lu, que toute mon attention ardente s’est portée, ces derniers jours, et même ces dernières semaines, sur les élections US. Il y a, là-dessus, un dossier, argumenté, solide, – qu’on accepte ou pas l’argument central et fondamental qui est que cette crise est, entre toutes, justement la crise centrale et fondamentale. Ce dernier point justifie de mon point de vue la démarche décrite ci-dessus mais n’en fait certes pas une vérité incontestable. Il explique aussi, et dans ce cas au contraire ne justifie en rien le désintérêt que j’ai eu pour ce qui se passait du côté russo-syrien.
On pourrait en effet argumenter que l’une (USA) est plus importante que l’autre (Syrie-Russie), comme c’est et comme cela reste mon avis après un certain rattrapage de mon inattention auprès d’une documentation rapidement consultée sur l’affaire syrienne ; et comme cela est et reste, d’ailleurs, ma conviction.. Mais il ne peut être envisagé que je donne cela comme explication de mon inattention. La seule chose qui vaille est bien que je n’ai, dans les délais raisonnables dans ce genre d’occurrence, rien vu ni rien surtout senti de l’importance de la décision russe, de son écho de communication, de ce qu’elle pouvait dire de l’acte diplomatique et politique, de la politique russe, de l’impolitique occidentaliste-américaniste et toute cette sorte de choses.
Il s’agit d’une bonne leçon et d’une belle démonstration sur la nécessité de la vigilance lorsqu’on se trouve face à un tourbillon crisique de cette importance. J’ai moi-même été pris dans le tourbillon et en ai ressenti tous les symptômes du vertige qui vous aveugle, et vous font oublier pour un instant la règle de l’inconnaissance (un petit peu moins d’immersion de mon attention dans les nouvelles des USA) qui a pour but ultime, au travers de ses préceptes, justement d’éviter ces déséquilibres de l’intelligence à cause d’un désarroi momentané de l’humeur. La leçon et la démonstration sont sans frais puisque l’orientation de mon travail ne s’est pas avérée fautive, dans tous les cas selon mon jugement. Il n’empêche qu’elles étaient complètement justifiées car la faute, elle, était avérée. La reconnaissance de cette faiblesse m’aidera sans nul doute à écarter ce caractère d’entre-deux qui vous déséquilibre ; le fait de la reconnaissance bien tempérée, c'est-à-dire sans nulle complaisance, d’une faiblesse intellectuelle à laquelle vous avez succombé vous donne une force nouvelle.
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