La descente aux enfers de CNN

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La descente aux enfers de CNN

On sait que, dès l’origine de l’actuelle séquence de ce que nous serions tentés de nommer la “Grande Guerre de la Communication postmoderne”, c’est-à-dire depuis février 2014 où les conditions de la perception ont radicalement changé (désintégration de la réalité), le réseau CNN est à l’avant-garde de la bataille. Le réseau s’est déchaîné selon les axes progressistes-sociétaux fondamentaux, c’est-à-dire dans la fureur anti-Poutine et l’antirussisme furieux jusqu’au paroxysme du Russiagate, l’antitrumpisme et le soutien inconditionnel à Hillary Clinton et aux engagements des minorités ethniques et sociétales (réfugiés, LGTBQ, etc.). CNN s’est donc trouvé à l’avant-garde de la postmodernité et du Système qui fait de la postmodernité son idéologie opérationnelle, sans aucun doute, et bien entendu avec toute la puissance de la communication plutôt qu’avec la toute-puissance de la vérité.

L’affrontement pour l’élection présidentielle, puis l’affrontement avec l’élu devenu 45ème POTUS, ont passé tout ce qu’on a connu en fait de puissance, d’absence de règles, de férocité et de haines, et d’ailleurs sans le moindre doute des deux côtés, notamment dans l’affrontement de communication. L’on sent bien que la bataille, notamment et particulièrement entre Trump et CNN est une bataille à mort, une bataille qui serait presque plus importante que la bataille de Trump contre la CIA s’il se confirmait que l’Agence voudrait, ou aurait voulu abattre au moins politiquement le président. (Cela a certainement dû correspondre à une réalité durant la période intérimaire, entre l’élection et l’installation à la présidence, entre novembre 2016 et janvier 2017 ; la situation est aujourd’hui beaucoup plus confuse, comme elle l’est dans tous les domaines de la sécurité nationale à l’intérieur de l’administration Trump.) De ce point de vue, l’affrontement entre Trump et CNN prend une allure de symbole qui dépasse les deux acteurs, et débouche sur cette “Grande Guerre de la Communication postmoderne” dont on pourrait se demander si ce n’est pas la vraie formule de la “Grande Guerre postmoderne” tout court.

Il s’agit d’une hypothèse d’une importance considérable. Il apparaît évident que les deux acteurs sont effectivement des symboles en l’occurrence. On ne débattra pas des travers évidents des deux côtés ; d’une part les montagnes de narrative folles édifiées, fabriquées par CNN, notamment dans le cadre du Russiagate devenu en soi un simulacre géant, le cynisme complet de certains dirigeants, l’hystérie de certains présentateurs ; d’autre part, le comportement incohérent de Trump dont une partie importante de sa journée de président semble être de regarder la TV pour pouvoir tweeter, ses affirmations changeant jusqu’au tournant de 180° au jour le jour, son désintérêt manifeste pour la rigueur et la raison, des avatars qu’il fait subir à la vérité jusqu’à ses attaques d’une grossièreté rare. On retiendra simplement cette évidence de l’habillage symbolique dans le duel présenté ici : CNN représente la puissance de la presseSystème, Trump la puissance d’une réaction populiste qui se place d’abord en position de riposte furieuse (comme l’écrivit Michael Moore en août 2016, Trump est “un cocktail Molotov que le peuple envoie dans la gueule de Washington D.C.”).

C’est là que se situe cette “Grande Guerre postmoderne”, qui a débuté avant CNN versus Trump, et qui se poursuivra au-delà de CNN versus Trump, mais toujours en s’amplifiant puisque la communication constitue la principale force opérationnelle de la postmodernité ; quant aux motifs, on les connaît, mais ils sont très largement dépassés par l’intensité de la haine totale qui habite l’un pour l’autre les adversaires engagés dans ce conflit. Si CNN mord la poussière d’une façon ou l’autre, puisque c’est CNN qui est aujourd’hui en si mauvaise posture, il s’agira d’un événement considérable à l’intérieur de cet événement général fondamental qu’est cet énorme conflit postmoderne.

Déjà certains annoncent la mort de CNN, comme Rush Limbaugh qui titre « Could Donald Trump be the end of CNN? What a legacy that would be… » D’autre part, un nouvel acteur est apparu, Project Veritas, activé dans le sens où on le voit aujourd’hui il y a à peu près un an et qui se présente comme une sorte de WikiLeaks US, aux USA, contre la presseSystème. Project Veritas avait annoncé dès février qu’il disposait de 109 heures d’enregistrements audios/vidéos venus en interne de CNN, et sa dot n’a cessé d’enfler, comme l’a montré la diffusion ces derniers jours de plusieurs vidéos internes qui tendent à décrédibiliser complètement la sincérité de l’engagement de CNN dans l’affaire Russiagate. (« “We’re going for the jugular of the mainstream media,” Project Veritas spokesman Stephen Gordon told Radio Sputnik’s Fault Lines with Lee Stranahan and Garland Nixon on Wednesday. “We want to shut you down for the liars you are … every time you lie; we’re going to catch you in it.” »)

Selon les circonstances, il ne fait aucun doute que le sort de CNN peut engager la stabilité institutionnelle de la presseSystème dans son entièreté, et ainsi mettre en cause une des forces d’influence dominantes du Système ; on se trouve dans tous les cas dans un nouveau paroxysme de la Grande Guerre postmoderne aux USA, avec des effets politiques totalement incohérents et imprévisibles... On trouvera dans le texte de Daily Caller ci-dessous, du 28 juin 2017, une synthèse complète du mois de martyre qu’a subi CNN, avec toutes les références nécessaires.

dedefensa.org

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CNN’s Month-Long Nightmare

The last 30 days have been nothing short of a public relations nightmare for CNN.

The network is reeling after a brutal stretch that has seen two hosts taken off-air, one story retracted and another rewritten, accusations of staged protests, the resignations of three key employees and most recently, an ongoing series of undercover videos meant to portray CNN as misleading the public about the Trump-Russia stories that have dominated media coverage of the president so far.

Late on Tuesday, May 30, TMZ published images of CNN’s New Years Eve co-host, Kathy Griffin, taking part in a photoshoot with a mock severed head of President Trump. The story quickly blew up. Influential news aggregator Matt Drudge placed CNN’s ties to Griffin front and center on his site, the Drudge Report.

CNN cut ties with Griffin the next day, May 31, but it was too late to effectively distance the network from the media tornado surrounding Griffin’s actions. On June 3, the phrase “CNN is ISIS” trended on Twitter  after Infowars host Alex Jones, a conspiracy theorist who has long supported Trump, offered $1,000 to “anyone who is seen on TV with a ‘CNN is ISIS’ t-shirt or sign.”

That same day, June 3, CNN host Reza Aslan — who has eaten human brain on live television — called Trump a “piece of shit” and an “embarrassment to humankind.” (CNN has since cancelled Aslan’s show.)

Two days later, on June 5, CNN was forced to address claims that it “staged” a Muslim anti-ISIS protest after video emerged of CNN reporter Becky Anderson directing protesters where to stand with their signs. Drudge featured an article from right-wing blog The Gateway Pundit about the video titled, “SHOCK VIDEO: CNN Creates #FakeNews in London Following Terror Attacks, Stages Anti-ISIS Muslim Protesters.”

The network called the accusations “nonsense” in a statement released on June 5. “Police let demonstrators through the cordon to show their signs. CNN along with other media simply filmed them doing so,” CNN’s statement read. Days later more footage from the protest scene leaked, showing reporters milling about as they waited for protesters to get their posters.

The day after CNN addressed the London protest video, the network suffered another self-inflicted wound.

CNN ran a story on June 6 that claimed former FBI Director James Comey would use his testimony the next day to refute Trump’s claim that Comey had assured him three separate times that he was not under FBI investigation. That story was debunked the same day when Comey’s prepared remarks were released to the public, showing that Comey would actually confirm, rather than refute, Trump’s assertion.

The botched story had four bylines, including those of three veteran journalists: anchor Jake Tapper, chief political analyst Gloria Borger and executive editor Eric Lichtblau, who had recently joined CNN from The New York Times. CNN was forced to rewrite the piece with a correction noting the error.

That story was among more than a dozen negative articles about CNN featured on the Drudge Report over the last month, according to a Daily Caller review of an online archive of the site. The Drudge Report often sets the tone for other conservative media sites, and Drudge has kept the pressure on CNN over the last month. (RELATED: Time Warner Shareholders Rebuke CNN’s Jeff Bewkes For Network’s Trump Bashing)

CNN’s nightmare month continued last week when CNN.com published, deleted, and then retracted and apologized for, an article that claimed Trump adviser Anthony Scaramucci was the subject of a Senate investigation for his ties to Russian bankers. Three key members of CNN’s investigative team resigned on Monday for their role in the retracted story. Lichtblau, the executive editor who co-authored the botched Comey story, was among those who resigned.

Late Monday night, conservative activist James O’Keefe released hidden-camera video that showed a CNN producer, John Bonifield, saying that Trump was “probably right” that the Trump-Russia story was a “witch hunt.”

Though Bonifield’s focus is on health — not Russia — the story quickly took off, in part because the producer portrayed the company culture as one that treated Trump-Russia stories as a hunt for ratings rather than a pursuit of truth. He described, for example, CNN president Jeff Zucker ordering the company’s focus “back to Russia” just a day and a half after Trump pulled out from the Paris climate accords, which was portrayed by some in the media as an earth-changing decision.

O’Keefe kept the focus on CNN by releasing on Wednesday a video of CNN commentator Van Jones describing the Trump-Russia story as a “big nothingburger.”

Drudge immediately made the video the lead of his site, captioning it: “O’KEEFE STRIKES AGAIN.”

The night before, Drudge’s lead story was a Washington Post article titled, “CNN’s Russia story debacle came at the worst possible time for the network.” Drudge’s headline for the article read: “CNN IN HELL.”

Also on Wednesday, the New York Post kept alive the scandal around CNN’s Scaramucci story, running an exclusive that claimed the network pulled the article after the Trump associate threatened them with a $100 million lawsuit.

The month of drama appears to be taking a toll on CNN’s employees. A depressed atmosphere settled over the company after the three resignations, CNN sources told BuzzFeed. “It’s been a tough week but I’m proud to work at a place that corrects mistakes and values transparency on them,” reporter Andrew Kaczynski wrote on Twitter Tuesday night.

Kaczynski’s tweet came in response to a celebratory tweet from President Trump, who has regularly bashed the network as “fake news” and “very fake news.”

“Wow, CNN had to retract big story on ‘Russia,’ with 3 employees forced to resign,” Trump wrote. “What about all the other phony stories they do? FAKE NEWS!”

Peter Hasson