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1125Tout est inédit dans cette campagne pour la Présidence de l’Etat fédéral des Etats Unis d’Amérique.
Elle délivre un certain nombre d’acquis.
Ils appartiennent au domaine de la certitude quand tout baigne dans un plasma où faux et vrai sont mêlés au point d’être indiscernables.
Tout discours est en effet désormais suspect d’être un outil performatif de manipulation.
Les révélations au public des correspondances émises depuis le Democratic National Convention, et celles échangées au sein de l’appareil de campagne d’Hillary Rodham Clinton ont infléchi le cours de celle-ci. La mise en évidence d’un serveur privé à partir duquel l’ancienne Secrétaire d’Etat devenue depuis la candidate démocrate échangeait des informations sensibles, avait déjà fragilisé sa position. La Procureur Général, amie des Clinton, avait alors refusé de poursuivre, renonçant à une procédure amplement justifiée par les dispositions explicites encadrant les échanges de courriel des responsables politiques. Ce contretemps n’a été qu’un retard à l’enquête du FBI maintenant en cours, elle risque de conduire à son inculpation et une condamnation à 20 ans d’emprisonnement.
L’immense réservoir des données émises sur internet est devenu un patrimoine commun dont dispose certes la NSA mais également l’humanité toute entière.
Malgré toutes les sécurités et les verrous apposés sur les flux et les bases de données, un simple particulier un peu versé dans l’effraction informatique peut y accéder, nul besoin de recourir à la puissance d’un Etat. Les allégations de HRC qui accusent la Russie d’être le hacker de la messagerie de Podesta ne remettent pas en cause leur contenu dévastateur pour son image. Elles ne sont qu’une piètre parade, un voile impudique sur le népotisme et le régime de la corruption d’une femme qui apparaît comme le noyau central d’un système où convergent le système financier et ses mastodontes de Wall Street, le complexe militaro-industriel avec toutes les officines de faux drapeaux, les rétro-commissions et l’ingénierie planétaire de fabrication du terrorisme et des guerres sans fin qu’il suscite.
Le blocage du système électoral occidental fait émerger à côté des dynasties consacrées à figurer comme représentant un pouvoir politique issu des urnes des outsider.
Obama avait été déjà une solution de rechange après le règne d’un des fils Bush exclusivement consacré à la guerre, donc à l’écoulement d’un surplus d’armement qui ne pouvait rester accumulée en cas d’hégémonie incontestée. Le PNAC concocté par les néocons arrivés en grande force à la direction des affaires ne pouvait supporter un environnement international paisible. L’opinion pourtant bien formatée en amont- toute la presse était enthousiaste pour aller occire le Mal dans sa version Al Qaida a eu du mal à avaler coup sur coup les armes de destruction massives inexistantes, malgré l’éprouvette de Colin Powell, et les introuvables Mollah Omar enfui à bicyclette et Ben Laden, insuffisant rénal tapi dans sa grotte qui rajeunissait au fur et à mesure de ses multiples apparitions sur les vidéos.
Il a été préféré à HRC il y a 8 ans. Sa semi-négritude qui lui a valu un prix Nobel de la paix ainsi que son talent d’orateur devaient suffire à contenter les aspirants au changement. Il a été embarqué pour valider le sauvetage des banques endommagées par leur propre comportement et responsables d’une crise mondialisée et pour poursuivre plus discrètement, par Etats vassaux interposés le guerre perpétuelle. Que le foyer de cette branche d’activité lucrative pour le CMI soit situé dans l’Orient arabe n’est pas indifférent aux néocons toujours à la manœuvre puisque détruire toute organisation sociale autour de leur construction fétiche, l’entité sioniste, fait partie de leur Chaos programmé.
Obama fut préféré car il n’y eut pas de campagne massive en sa défaveur. Il a été empaqueté d’emblée dans des pare-feu de qualité. Le paravent Rahm Emmanuel, actuel gouverneur de Chicago et fils d’un terroriste de l’Irgoun, a été d’emblée son premier chef de cabinet. Son intervention dictée par Goldman Sachs avant novembre 2008 en faveur d’un prêt sans contrepartie aux responsables de la catastrophe des subprime allait lui garantir son élection.
La sénatrice de New York avait alors été jugée inapte.
La maturité (sinon la sénescence) lui vint au bout de 8 ans.
Les Républicains n’eurent rien à offrir pour assurer un spectacle de qualité dans ce qui est un classique affrontement de catch, quand survint Trump.
Trump n’appartient pas au ménage du cirque et du cercle fermé des politiciens. Il fut porté par tout ceux qui étaient atteints dans leur chair par le chômage, les infrastructures obsolètes, les guerres coûteuses, l’effondrement du système éducatif public, un système de santé coûteux, inaccessible et défaillant.
Il promet l‘isolationnisme, véritable péché mortel pour les tenants de la mondialisation et de l’effacement des frontières nationales.
Cette effraction dans le discours lisse de la globalisation heureuse est en soi puisqu’elle provient du noyau qui a décidé de l’OMC et des traités de libre échange comme règle incontournable des relations internationales une irruption du Réel dans la bouillie de la propagande.
Le salir pour l’évincer de la course n’a pas été efficace parce que le déluge qui a été versé dans le dossier de la candidate du système corrompue et sans doute impotente a provoqué des dommages bien plus grands dans le camp du Bien.
Peu importe qu’il parvienne à entrer dans la Maison Blanche.
Peu importe non plus qu’il ne puisse ou ne veuille appliquer son programme.
C’est dit et appuyé par nombre d’électeurs décidés à faire porter haut et loin leur voix.
Dans quelle autre campagne électorale a-t-il été prédit des troubles massifs après la proclamation des résultats, quels qu’ils fussent ?
Les marchands d’armes individuelles se frottent les mains. Après chaque attaque ‘terroriste’, les ventes explosent, ce fut le cas après Newton et Orlando, mais il semble qu’ici aussi, elles augmentent en prévision d’une guerre civile. (2) Les milices paramilitaires intensifient leur entraînement et n’espèrent qu’avoir l’occasion d’en découdre. Wal-Mart a profité de l’atmosphère de présomption d’émeutes probables après le 8 novembre pour augmenter ses ventes de kits alimentaires de survie. (3)
Après avoir disséminé des guerres et des guerres civiles partout où l’opportunité leur fut offerte, les Usa sont-ils à la veille d’une guerre civile ?
La loi martiale va-t-elle promulguée en cas de troubles ?
La Police et la Garde Nationale sont équipées d’armement militaire pour mater tout mouvement populaire. Actuellement des Humvee et des MRAP sont présents dans le Dakota pour réprimer des manifestations pacifiques d’Indiens qui protestent contre la spoliation de leur terre et de l’eau de leur réserve de Standing Rock Sioux.
Un projet de pipeline transportant de l’énergie fossile et compromettant l’équilibre écologique de la région va traverser le territoire sans l’accord des autorités tribales qui ont une souveraineté sur leur réserve reconnue par des conventions fédérales.
Cette prédation et ce saccage écologique s’effectuent alors que se tiennent les cérémonies inutiles, hypocrites, fastueuses, coûteuses pour le peuple marocain de COP22 à Marrakech.
Des forces centrifuges qui risquent de désunir l’Union de ces Etats là de l’Amérique travaillent à désunir cette construction qui n’a de cesse de détruire toute identité résistant à ses facultés dissolvantes. Le temps de l’arrogance nourrie d’une bonne santé économique apparente, ciment de plus en plus inconsistant d’entités disparates, semble bien révolu.
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