La route de la servitude (de La Boétie au micron)

Les Carnets de Nicolas Bonnal

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La route de la servitude (de La Boétie au micron)

Il n’y aurait pas besoin de théorie de la conspiration. Le peuple n’est pas un gentil innocent, une victime naïve. Le peuple, cette somme d’atomes agglomérés, de solitudes sans illusions (Debord) aime naturellement être mené à l’étable ou à l’abattoir.

Telle est l’éternelle leçon de la Boétie qui s’extasie devant l’infinie capacité des hommes à s’aplatir devant l’autorité. Chouchou des libertariens et de notre cher Murray Rothbard, l’adolescent prodige s’écœure lui-même en écrivant ces lignes, en rappelant ces faits :

« Il n’est pas croyable comme le peuple, dès lors qu’il est assujetti, tombe si soudain en un tel et si profond oubli de la franchise, qu’il n’est pas possible qu’il se réveille pour la ravoir, servant si franchement et tant volontiers qu’on dirait, à le voir, qu’il a non pas perdu sa liberté, mais gagné sa servitude. Il est vrai qu’au commencement on sert contraint et vaincu par la force ; mais ceux qui viennent après servent sans regret et font volontiers ce que leurs devanciers avaient fait par contrainte. »

Dostoïevski observe dans sa maison des morts (qui est plutôt une maison des vivants, son roman le plus drôle) que l’on s’habitue en effet à tout. La Boétie :

 « C’est cela, que les hommes naissant sous le joug, et puis nourris et élevés dans le servage, sans regarder plus avant, se contentent de vivre comme ils sont nés, et ne pensent point avoir autre bien ni autre droit que ce qu’ils ont trouvé, ils prennent pour leur naturel l’état de leur naissance. »

C’est la vraie conspiration dont parle aussi en prison le fasciste non repenti Rebatet : nous nous soumettons au joug de la bagnole, de la salle de bains américaine, des artefacts électroniques. La Boétie explique ensuite comment on développe les jeux, l’esprit ludique, et dans quel but politique :

« Mais cette ruse de tyrans d’abêtir leurs sujets ne se peut pas connaître plus clairement que Cyrus fit envers les Lydiens, après qu’il se fut emparé de Sardis, la maîtresse ville de Lydie, et qu’il eut pris à merci Crésus, ce tant riche roi, et l’eut amené quand et soi : on lui apporta nouvelles que les Sardains s’étaient révoltés ; il les eut bientôt réduits sous sa main ; mais, ne voulant pas ni mettre à sac une tant belle ville, ni être toujours en peine d’y tenir une armée pour la garder, il s’avisa d’un grand expédient pour s’en assurer : il y établit des bordels, des tavernes et jeux publics, et fit publier une ordonnance que les habitants eussent à en faire état. Il se trouva si bien de cette garnison que jamais depuis contre les Lydiens il ne fallut tirer un coup d’épée. Ces pauvres et misérables gens s’amusèrent à inventer toutes sortes de jeux, si bien que les Latins en ont tiré leur mot, et ce que nous appelons passe-temps, ils l’appellent ludi, comme s’ils voulaient dire Lydi. »

Les bordels et les tavernes : comptez le nombre de sites porno sur le web pour voir un peu (Snyder parle de quatre millions); et comparez aux sites anti-conspiration. Vous verrez que nous sommes peu de chose. Un milliard de vues pour une chanson Gaga ou Rihanna.

La Boétie dénonce l’effémination des cités et des Etats soumis à la tyrannie. Elle fonctionne avec la servilité et la soumission. Avec la culture aussi, comme le verra Rousseau.

« Tous les tyrans n’ont pas ainsi déclarés exprès qu’ils voulussent efféminer leurs gens ; mais, pour vrai, ce que celui ordonna formellement et en effet, sous-main ils l’ont pourchassé la plupart… Les théâtres, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes étranges, les médailles, les tableaux et autres telles drogueries, c’étaient aux peuples anciens les appâts de la servitude, le prix de leur liberté, les outils de la tyrannie. Ce moyen, cette pratique, ces allèchements avaient les anciens tyrans, pour endormir leurs sujets sous le joug. Ainsi les peuples, rendus sots, trouvent beaux ces passe-temps, amusés d’un vain plaisir, qui leur passait devant les yeux, s’accoutumaient à servir aussi niaisement, mais plus mal, que les petits enfants qui, pour voir les luisantes images des livres enluminés, apprennent à lire. »

Puis La Boétie compare les méthodes éducatives, et ce n’est pas piqué des vers. Lui aussi promeut et aime Sparte – comme Rousseau et comme d’autres.

« Lycurgue, le policier de Sparte, avait nourri, ce dit-on, deux chiens, tous deux frères, tous deux allaités de même lait, l’un engraissé en la cuisine, l’autre accoutumé par les champs au son de la trompe et du huchet, voulant montrer au peuple lacédémonien que les hommes sont tels que la nourriture les fait, mit les deux chiens en plein marché, et entre eux une soupe et un lièvre : l’un courut au plat et l’autre au lièvre. « Toutefois, dit-il, si sont-ils frères ». Donc celui-là, avec ses lois et sa police, nourrit et fit si bien les Lacédémoniens, que chacun d’eux eut plus cher de mourir de mille morts que de reconnaître autre seigneur que le roi et la raison. »

Ensuite La Boétie est encore plus révolutionnaire, il est encore plus provocateur et méprisant pour le populo ; il remarque que comme sur Facebook on aime jouer à Big Brother, qu’on aime participer à son propre emprisonnement (empoisonnement) moral et physique – et qu’on paierait même pour. C’est le Panopticon de Bentham à la carte :

« Celui qui vous maîtrise tant n’a que deux yeux, n’a que deux mains, n’a qu’un corps, et n’a autre chose que ce qu’a le moindre homme du grand et infini nombre de nos villes, sinon que l’avantage que vous lui faites pour vous détruire. D’où a-t-il pris tant d’yeux, dont il vous épie, si vous ne les lui baillez ? Comment a-t-il tant de mains pour vous frapper, s’il ne les prend de vous ? Les pieds dont il foule vos cités, d’où les a-t-il, s’ils ne sont des vôtres ? Comment a-t-il aucun pouvoir sur vous, que par vous ? Comment vous oserait-il courir sus, s’il n’avait intelligence avec vous ? Que vous pourrait-il faire, si vous n’étiez receleurs du larron qui vous pille, complices du meurtrier qui vous tue et traîtres à vous-mêmes ? »

Le citoyen participe à sa propre aliénation. On n’a jamais autant payé d’impôts en Amérique ou en France en 2016. L’Etat haï des pauvres libertariens n’a jamais été aussi sûr ! Quant au monstre froid européen… No comment.

Puis le jeune auteur parle des réseaux de la tyrannie qui sont sur une base six, comme le web (WWW_666, voyez mon livre qui d’ailleurs va être republié). On pense à Musset et à Lorenzaccio qui eux-mêmes répètent déjà la redoutable antiquité gréco-romaine :

« Toujours il a été que cinq ou six ont eu l’oreille du tyran, et s’y sont approchés d’eux-mêmes, ou bien ont été appelés par lui, pour être les complices de ses cruautés, les compagnons de ses plaisirs, les maquereaux de ses voluptés, et communs aux biens de ses pilleries. Ces six adressent si bien leur chef, qu’il faut, pour la société, qu’il soit méchant, non pas seulement par ses méchancetés, mais encore des leurs. Ces six ont six cents qui profitent sous eux, et font de leurs six cents ce que les six font au tyran. Ces six cents en tiennent sous eux six mille, qu’ils ont élevé en état, auxquels ils font donner ou le gouvernement des provinces, ou le maniement des deniers, afin qu’ils tiennent la main à leur avarice et cruauté et qu’ils l’exécutent quand il sera temps, et fassent tant de maux d’ailleurs qu’ils ne puissent durer que sous leur ombre, ni s’exempter que par leur moyen des lois et de la peine. »

Enfin La Boétie se méfie de l’architecture civile et il a raison (Hitler en fait l’éloge dans Mein Kampf). Voici comment il la dénonce sobrement :

« De là venait la crue du Sénat sous Jules, l’établissement de nouveaux États, érection d’offices ; non pas certes à le bien prendre, réformation de la justice, mais nouveaux soutiens de la tyrannie. »

A quelques siècles de là, deux grands esprits font écho à La Boétie. Notre célèbre Léon Bloy et le moins connu australien Pearson.

On cite Léon Bloy sur l’exploitation touristique du paradis, qui témoigne de cette abjection généralisée et soulignée par La Boétie.

« La plus belle affaire du monde serait le lotissement ou la vente au doigt mouillé du Paradis terrestre. Il y aurait de l'argent à gagner, si l'état embryonnaire de nos connaissances géographiques ne s'y opposait pas invinciblement. Par bonheur, il est caché, ce lieu de délices, bien caché et bien gardé. Tout fait présumer qu'il sera encore à naître dans dix mille ans, le premier bourgeois qui aura la permission d'y pénétrer.

Essayez de vous mettre en face de cette horreur : l'exploitation et le dépeçage du Paradis terrestre ; l'irruption du notaire, du métreur, de l'entrepreneur et des tramways électriques sous ces ombrages de six mille ans qui ont vu l'Innocence humaine... !

Par nature le Bourgeois est haïsseur et destructeur de paradis. Quand il aperçoit un beau Domaine, son rêve est de couper les grands arbres, de tarir les sources, de tracer des rues, d'instaurer des boutiques et des urinoirs. Il appelle ça monter une affaire. »

Taine nous dit que le bourgeois fut une création monarchique, Fukuyama qu’il fut une création délibérée. C’est rassurant !

Le bourgeois de Bloy n’avait pas vu la nouvelle Lourdes encore, ou les JMJ ! C’est dans l’excellente Exégèse des Lieux communs.

Et sur ce progrès de la servitude à travers les siècles, nous avions écrit un texte que nous ajoutons ici : Charles Henry Pearson, le gentleman qui décrivait la Fin :

La vue poétique de l’histoire mérite maintenant d’être un peu reconsidérée et amoindrie.

Charles Henry Pearson est un intellectuel et savant britannique établi en Australie à la fin du XIXème siècle. Il voit comme Kojève et Fukuyama une fin de l’histoire, comme Nietzsche et avant lui Tocqueville le triomphe des idées modernes, socialisme, démocratie, déclin du religieux, accompagner le triomphe de la technique et du confort moderne.

L’intérêt de ses remarques réside dans leur modération (pour l’époque) et leur clarté prophétique. Pour ceux qui ne digèrent pas leur époque comme moi, rien ne vaut ce bain de jouvence d’un gentleman anglo-saxon pragmatique comme on dit : les dés étaient déjà jetés au XIXème siècle, et nous étions prêts pour affronter une fin des temps molle et lente. Le robinet d’eau tiède mettrait un point à la source d’inspiration.

Je résume quelques traits de son excellent livre, National life and character, que j’ai découvert par Lothrop Stoddard, l’excellent penseur qui voit aussi, mais une génération plus tard, les nouvelles guerres du Péloponnèse, le déclin de la « race blanche », la catastrophe bolchévique et la montée de l’islam et du tiers-monde, qui ont d’ailleurs été digérés comme le reste.

 S’il partage certains des préjugés raciaux de son temps, Pearson n’en est pas moins un vrai penseur : il ne pense pas en couleur de peau mais en médiocrité du caractère qui altère toutes les qualités de la race : contrairement à Gustave Le Bon il voit que l’Anglais de 1890 fait route vers le socialisme et pas vers la libre entreprise. Par ailleurs il a compris que tout le monde (même l’africain, même le coolie, même l’islamiste) sera capable de remplir un formulaire, de prendre le métro ou bien de retirer de l’argent à son distributeur automatique. Parce que c’est cela la vie moderne. Une liquidation de la grandeur au service de la médiocrité matérielle.

On le cite dans son anglais délicat :

“Summing up, then, we seem to find that we are slowly but demonstrably approaching what we may regard as the age of reason or of a sublimated humanity ; and that this will give us a great deal that we are expecting from it well-ordered polities, security to labour, education, freedom from gross superstitions, improved health and longer life, the destruction of privilege in society and of caprice in family life, better guarantees for the peace of the world, and enhanced regard for life and property when war unfortunately breaks out. It is possible to conceive the administration of the most advanced states so equitable and efficient that no one will even desire seriously to disturb it.”

Pearson ajoute aussi qu’il y aura moins de racisme, et impossibilité de mettre fin au Grand Remplacement qui fait alors peur à Gustave Le Bon, aux américains Grant et Ross :

“It would be impossible for a conservatively - minded monarch to reconstruct the nobility of the eighteenth century in the twentieth; and even now no practical statesman could dream of arresting Chinese power or Hindu or negro expansion by wholesale massacres. The world is becoming too fibreless, too weak, and too good to contemplate or to carry out great changes which imply lamentable suffering”.

Je laisse cette phrase écrite dans un anglais si limpide à propos de ses contemporains britanniques tentés par le travaillisme et les nationalisations :

His tendency in Australia is to adopt a very extensive system of State Socialism. Railways, school, insurance, irrigation…

L’Australie est déjà socialiste au XIXème siècle. Notons que Pearson disait que déjà les Blancs étaient sur la défensive en matière migratoire ! L’immigration est alors ralentie partout et l’Amérique Wasp s’inquiète avec raison de ce qui va lui arriver, la pauvre !

Pearson ajoute que la pression des autres races sera très forte sur la race blanche, quand elles auront emprunté la science de l’Europe. Et bien c’est fait ! Pearson donne même le nom et l’adresse des grands pays futurs : la Chine et l’Inde… Il précise que la religion de la famille sera remplacée par la religion de l’Etat qui la détruira, la famille. Toute l’actualité sur le mariage pour tous est dans Pearson. L’homme des villes devient « une petite partie d’une grande machine » ; son horizon est rétréci. Il en résulte la dépression, la solitude et la fin de la confiance en soi de la race blanche ! C’est la fin des mondes à conquérir, et Pearson écrit à l’époque de Kipling sans doute payé pour répandre de l’optimisme un peu partout : l’optimisme est toujours mieux rétribué car –je l’ai compris trop tard - il fait consommer. La peur aussi, voyez la lutte contre le racisme ou l’effet de serre. Pearson explique de même pourquoi en 1890 Shakespeare et sa violence font démodé, pourquoi le public veut consommer du light culturel, aussi bien à Londres qu’à Paris. Othello c’est trop. La poésie aussi, la grande poésie romantique a disparu, remplacée par le roman de masse à la Zola et par la presse. Le philosophe cède le pas au journaliste et à la pensée rapide (Pearson dit cela cent ans avant Bourdieu !).

“What is a society that has no purpose beyond supplying the day's needs, and amusing the day's vacuity, to do with the terrible burden of personality?”

Tout cela est dû à la montée d’un état « stationnaire » qui nous comble de ses bienfaits : en Angleterre, toujours d’avant-garde, on est passé du catholicisme au protestantisme puis à la liberté de pensée. La monarchie puis l’aristocratie ont été diminuées, les classes travailleuses associées au gouvernement et tout le monde maintenant se cherche sa petite place au soleil (tel quel). On croirait lire Nietzsche et son dernier homme, l’ironie grinçante en moins !

Plus polémique Pearson remarque aussi que la colonisation en Afrique a fait dégénérer les blancs qui n’ont plus voulu travailler à la dure, laissant le noir ou le fellah le faire à leur place ; de la même manière le refus des bas travaux dans nos pays a précipité la vague migratoire dans les années 60 et 70. On ne voulait en plus en Afrique du Sud que de nobles fonctions ! Et cela nous condamne dit Pearson, qui ajoute que les noirs demanderont leur part du pouvoir aussi en Afrique du sud !

Cela se terminera dans l’optimisme et le métissage généralisé : on perdra le sentiment (le complexe) de supériorité, et on se mariera avec tous, prédit le gentleman. On peut trouver cela bien sûr très bien.

Est-ce que j’ai dit que je ne trouvais pas cela très bien ?

Pearson voit où tout cela débouche : la fin de la volonté, du patriotisme, de la famille nombreuse, du génie et de la grandeur. Mais est-ce si grave ? Nous allons vers un monde sans substance (weak and fibreless), faible et sans capacité de produire de grands changements, écrit-il. Ce monde toutefois bien discipliné et programmé aura eu le génie de créer la première guerre mondiale puis le patriotisme industriel -dont Pearson ne voit pas la menace- produire des Maurras ou l’ineffable Hitler. C’est sans doute la réponse du berger surhomme à la bergère sociale et démocrate ! Heureusement depuis nous sommes tous rangés des affaires. Qui mourrait pour Dantzig ? Mais j’oubliais Damas… Pearson voit le temps où les races les plus hautes (higher, je n’ose traduire supérieures) auront perdu leurs plus nobles éléments. C’est aussi fait depuis les tranchées. Comme disait Madison Grant le grand triomphateur des guerres c’est toujours Little Dark man le super-héros des temps très postmodernes ! C’est l’homme qui s’élève dans les ascenseurs !

La science n’enchante pas plus nos contemporains, cinquante après l’alunissage, qu’elle n’enchantait Pearson. Il écrit que ses résultats seront de plus en plus médiocres à la science et qu’elle parle finalement de mort comme la religion. L’objectif de l’individu sera de vivre plus longtemps sans trop être détérioré (il use ce même mot). Il sera accompagné par une appréhension de l’art réduite à l’état de bric-à-brac. Voyez les expos, les musées, le reste. Debord parle d’art congelé et décongelé suivant les besoins. L’obsession des gens sera donc la santé publique, c’est-à-dire surtout personnelle. « Nous ne demanderons au jour rien que de vivre, au futur rien que de ne pas nous détériorer ». Les Global Trends des services américains ne promettent pas autre chose : on pourra même changer de rétine pour voir la nuit, nous promettent-ils ! On vivra 130 ans a dit le Figaro ! Alors…

Evidemment, demande Pearson, qu’est-ce qu’une société qui n’a pas d’autre propos que de satisfaire les besoins du jour et d’en amuser la vacuité, et qui n’a rien à faire du terrible fardeau de la personnalité ?

Ce terrible fardeau remplace bien le fardeau de l’homme blanc ! On peut toujours aller voir un psychiatre et prendre des somnifères ! Ce ne seront pas les voyages qui nous consoleront ; le monde sera européanisé, écrit Pearson, avant un siècle, et tout aura disparu avec, coutumes, dialectes et surtout vêtements traditionnels (repensez aux Dupont d’Hergé en Grèce ou bien en Chine). Cela est déjà parfaitement compris dans l’un des chefs d’œuvre de Gautier, son voyage en Espagne, publié dès 1845. Pearson dit d’ailleurs que pour voyager il faut lire des guides de voyage anciens. Je suis entièrement d’accord.

Mais je lui laisse le dernier mot que je trouve excellent et finalement roboratif : le prophète et le leader sont en train de devenir des femmes de ménage.

 

Bibliographie

Bloy – Exégèse des lieux communs

Dostoïevski – Souvenirs de la maison des morts

La Boétie – Discours sur la servitude volontaire

Nicolas Bonnal – Littérature et conspiration (sur amazon.fr)

Pearson – National life and character (archive.org)