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3152Paul Craig Roberts n’est pas connu pour son “optimisme”. En général Paul Craig Roberts décrit la toute-puissance du Système dans ses tares et ses vices innombrables. Il annonce que le Système va détruire la Russie si la Russie ne prend pas les devants, que le Système n’hésitera pas devant une attaque nucléaire s’il le faut, et dans tous les cas poursuivra sans cesse et avec succès ses “révolutions de couleur”. Bien qu’il se veuille d’un “pessimisme” profond sur la situation en général, stricto sensu, Paul Craig Roberts est un optimiste quant au sort de l’objet dont il parle.
(Nous mettons des guillemets à “optimisme” et “optimiste” parce qu’il s’agit en fait d’un pessimisme à cause de la capacité du Système à se maintenir. Est “optimiste” [faussement] celui qui croit à l’effondrement du Système, comme nous-même bien entendu, donc celui qui est très pessimiste à l’égard des capacités du Système à se maintenir. Est “pessimiste” [faussement], par conséquent, celui qui croit à la résilience et à l’indestructibilité du Système, c’est-à-dire que c’est stricto sensu un optimiste concernant la puissance du Système, ce qui revient à reconnaître au Système une quasi-indestructibilité divine, ou satanique disons. Tout cela doit se comprendre en mode d’inversion, qui est le mode de pensée nécessaire pour bien comprerndre le Système.)
Eh bien, cette fois, Paul Craig Roberts est pessimiste dans le bon sens, c’est-à-dire qu’il est “optimiste”. Il ne le dit absolument pas en de tels termes, signe qu’il n’a pas vraiment conscience, ou n’a pas d’intérêt pour cette sorte de nuances qui sont pourtant essentielles, selon nous, pour avoir une claire mesure de la situation. En effet, il ne nous dit rien d’autre que cette suite d’affirmations : 1) bien sûr l’oligarchie (ou l’establishment, ou le Système) est prête à truquer complètement l’élection en faveur de Clinton, ou plutôt qui sait, “était” prête à cela ; 2) mais il s’avère, au fil des derniers jours, voire des dernières heures, que Clinton est absolument catastrophique, sous le coup d’enquêtes, d’inculpations, pour corruptions diverses étalées partout, voire pour des pratiques à la fois perverses et étranges, sinon sataniques ; 3) par conséquent, son installation à la Maison-Blanche installerait avec elle une période de chaos absolument catastrophique ; 4) par conséquent, il se pourrait bien que l’oligarchie préférât que Trump, qu’elle ne contrôle pourtant absolument pas et qui ne cesse de cracher de l’antiSystème à sa face blême, s’installât à la Maison-Blanche, et elle serait même prête, l’oligarchie, bordel oblige, à truquer les élections en sa faveur si cela était possible... Mieux vaut en rire en-dedans comme d'une bonne plaisanterie que de trop s'en moquer ; après tout, cela pourrait être le vrai...
Cette idée plaisante et presque sous une forme-bouffe d'une tragédie-bouffe alimenterait les thèses de quelques rares complotistes originaux qui nous disent que Trump, quasiment depuis le départ, est un missile lancé par l’establishment pour torpiller Hillary et aller à la Maison-Blanche ; donc absolument contrôlé par l’establishment tout ça, y compris le cirque Comey-FBI. C’est donc le cas de Brandon Smith qui fait sien ce superbe sophisme, – car c’en est un de taille, de sophisme, que de percevoir qu'on laisse se développer une telle situation catastrophique pour finalement déduire que la pire des catastrophes est finalement la moins pire des deux... Le 2 novembre il écrivait sur son site, repris par ZeroHedge.com, notamment ceci :
« I outline my reasons for this conclusion in-depth in articles like '2016 Will End With Economic Instability And A Trump Presidency', published in August. For the past several months it seems as though I have been the only person holding the view that Trump will be president. Only in the past few days have I received emails from readers stating that they used to think I was probably crazy, but now they aren’t so sure…
» To be clear, my position is that Trump is slated to take the White House and that this is by design. This has been my position since before Trump won the Republican Primaries, it was my position when the election cycle began, it has never changed, nor have my views on the reasons for this outcome ever changed. Of course, the election is not over yet, and if Clinton ends up soiling the already thoroughly soiled Oval Office with her presence, then everyone can color me confused as well. That said, here are some issues that I think many people are overlooking when coming to conclusions on the election and the events surrounding it... »
C’est une argumentation courante, même si celle-ci a de l’originalité par le fait d’être quasiment la seule dans ce sens, défendue par l’auteur. Dans le détail, tout les arguments peuvent être retournés, mais là n’est pas notre centre d’intérêt ; tout juste nous demanderons-nous pourquoi chaque catastrophe depuis 9/11 du Système jusqu’alors en position dominante, , – et il n’y a eu que des catastrophes depuis 9/11, – est présentée par ce type de sophisme comme une manœuvre a contratio subtile et réussie pour reprendre la main, – et chaque fois “reprendre la main” pour quoi faire ? Pour produire une nouvelle catastrophe pour le Système, tiens...
(S’il n’avait fait aucune “manœuvre subtile” comme il ne cesse d’en faire depuis 9/11, et par conséquent si l’on suit cette pensée s’il n’y avait pas eu 9/11, le Système comme il s’était placé au long des années 1990 aurait de très solides chances de dominer le monde sans un accroc, avec la Russie & la Chine dans sa musette grâce à une globalisation imposée sans résistance et en douceur, et même l’Iran, la Corée du Nord & Cie, aisément récupérés dans ce contexte. C’était lo logique et la perspective de sa situation à la veille de 9/11, et cela se serait poursuivi dans ce sens s’il n’était, le Système, devenu fou d’hybris et de surpuissance avec l’autodestruction au bout du compte... Autant pour autant de “manœuvres subtiles” qu’il y eut.)
En arriver, depuis l’avant-9/11, à cette situation USA-2016 de fabriquer un Trump, – que ce soit une production indépendante ou tout autre type de production, qu’importe, – qui est essentiellement un fouteur de désordre, producteur d’antiSystème et ouvrant la voie antiSystème à une population réveillée en sursaut, face à une Clinton absolument catastrophique et cataclysmique, cela représente pour nous tout autre chose que ce qui nous est exposé ici et là. Cela met en évidence un phénomène d’une extrême importance, qui est l’extraordinaire impuissance du Système à produire des dirigeants-Système capables de s’imposer sans trop faire de vagues, avec tous les moyens habituels mais mesurés (corruption plus discrète que celle de Clinton, soutien de la presse-Système sans trop d’excès, fraude éventuelle avec élégance, etc.), pour appliquer les consignes d’une manière également mesurée et, là aussi, sans trop de vagues. Il y a là, dans le chef des capacités génitrices du Système, comme une véritable désertification des comportements humaines habituels, nécessaires pour la bonne conduite des affaires collectives, même d’une façon très modeste, même “les affaires courantes” ; cette impuissance dans la capacité de reproduire un modèle acceptable de sapiens-Système en bon état de fonctionnement, ce désert de l’infécondité, cette aridité dans la descendance... Où voit-on une meilleure illustration de l’échec du Système, de son inéluctable chute vers l’autodestruction ?
Il nous semble un peu insolite que Paul Craig Roberts n’insiste pas sur ce point de l’impuissance complète à produire une direction absolument nécessaire à la bonne gestion des affaires (du Système) et à la bonne orientation de la communication. C’est un exemple illustratif de l’un des travers de nombre d’antiSystème, qui est comme une crainte ou une réticence à reconnaître la fragilité, la vulnérabilité, la faiblesse du Système, ce que nous désignons comme “l’impuissance de Sa puissance”, ou la sempiternelle marche surpuissance-autodestruction. Il y a chez ces antiSystème comme un désir secret de voir le Système subsister par sa puissance, tant que cette puissance n’est pas réduite par une autre puissance qui lui soit supérieure, comme s’ils (ces antiSystème) ne croyaient finalement qu’à la puissance (à l’“idéal de puissance”).
Enfermer la présidentielle USA-2016 dans un tel dilemme catastrophique (Clinton ou Trump) pour lui-même (le Système), c’est bien le signe le plus important et le plus impressionnant qu’ont ait observé jusqu’ici pour acter de la dynamique d’effondrement du système lui-même, de sa destruction par sa propre puissance... Et en arriver à ce fait extraordinaire qu’à l’issue de l’acte symbolique et politique le plus important (l’élection du président US) pour renouveler la régulation et la bonne marche de ses mécanismes de gestion et de contrôle, il serait considéré comme un miracle presque divin (ou satanique c’est selon) que cette élection ne soit pas quasiment aussitôt suivie de troubles divers, troubles institutionnels et constitutionnels, troubles de l’ordre public, troubles structurels même des USA, etc. ! Quelqu’un, dans son luxueux palais au fond du Mordor, décoré de guirlandes en forme de queues fourchues, doit se tenir la tête et les cornes en secouant l’ensemble d’un même mouvement d’exaspération et d’incompréhension : ”Mais comment, comment en sont-ils arrivés là !” Nous compatissons.
Le texte de Paul Craig Roberts du 5 novembre, très largement repris comme tous ses textes puisque l’antiSystème a aussi ses us et coutumes (on ne dit pas son “politiquement correct”), est notamment publié sur son propre site PaulCraigRoberts.org, sur celui de strategic-culture.org, sur ZeroHedge.com. Nous sacrifions à ces us et coutumes mais non sans émettre les réserves qui, à notre avis, méritent d’être entendues.
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The election was set up to be stolen from Trump. That was the purpose of the polls rigged by overweighting Hillary supporters in the samples. After weeks of hearing poll results that Hillary was in the lead, the public would discount a theft claim. Electronic voting makes elections easy to steal, and I have posted explanations by election fraud experts of how it is done.
Clearly the Oligarchy does not want Donald Trump in the White House as they are unsure that they could control him, and Hillary is their agent.
With the reopening of the FBI investigation of Hillary and related scandals exploding all around her, election theft is not only more risky but also less likely to serve the Oligarchy’s own interests.
Image as well as money is part of Oligarchic power. The image of America takes a big hit if the American people elect a president who is currently under felony investigation.
Moreover, a President Hillary would be under investigation for years. With so much spotlight on her, she would not be able to serve the Oligarchy’s interests. She would be worthless to them, and, indeed, investigations that unearthed various connections between Hillary and oligarchs could damage the oligarchs.
In other words, for the Oligarchy Hillary has moved from an asset to a liability.
A Hillary presidency could put our country into chaos. I doubt the oligarchs are sufficiently stupid to think that once she is sworn in, Hillary can fire FBI Director Comey and shut down the investigation. The last president that tried that was Richard Nixon, and look where that got him.
Moreover, the Republicans in the House and Senate would not stand for it. House Committee on oversight and Government Reform chairman Jason Chaffetz has already declared Hillary to be “a target-rich environment. Even before we get to day one, we’ve got two years worth of material already lined up.” House Speaker Paul Ryan said investigation will follow the evidence.
If you were an oligarch, would you want your agent under this kind of scrutiny? If you were Hillary, would you want to be under this kind of pressure?
What happens if the FBI recommends the indictment of the president? Even insouciant Americans would see the cover-up if the attorney general refused to prosecute the case. Americans would lose all confidence in the government. Chaos would rule. Chaos can be revolutionary, and that is not good for oligarchs.
Moreover, if reports can be believed, salacious scandals appear to be waiting their time on stage. For example, last May Fox News reported:
“Former President Bill Clinton was a much more frequent flyer on a registered sex offender’s infamous jet than previously reported, with flight logs showing the former president taking at least 26 trips aboard the “Lolita Express” — even apparently ditching his Secret Service detail for at least five of the flights, according to records obtained by FoxNews.com.
“Clinton’s presence aboard Jeffrey Epstein’s Boeing 727 on 11 occasions has been reported, but flight logs show the number is more than double that, and trips between 2001 and 2003 included extended junkets around the world with Epstein and fellow passengers identified on manifests by their initials or first names, including “Tatiana.” The tricked-out jet earned its Nabakov-inspired nickname because it was reportedly outfitted with a bed where passengers had group sex with young girls.”
Fox News reports that Epstein served time in prison for “solicitation and procurement of minors for prostitution. He allegedly had a team of traffickers who procured girls as young as 12 to service his friends on ‘Orgy Island,’ an estate on Epstein’s 72-acre island, called Little St. James, in the U.S. Virgin Islands.”
Some Internet sites, the credibility of which is unknown to me, have linked Hillary to these flights.
This kind of behavior seems reckless even for Bill and Hillary, who are accustomed to getting away with everything. Nevertheless, if you are an oligarch already worried about the reopened Hillary email case and additional FBI investigations, such as the one into the Clinton Foundation, and concerned about what else might emerge from the 650,000 emails on former US Rep. Weiner’s computer and the NYPD pedophile investigation, putting Hillary in the Oval Office doesn’t look like a good decision.
At this point, I would think that the Oligarchy would prefer to steal the election for Trump, instead of from him, rather than allow insouciant Americans to destroy America’s reputation by choosing a person under felony investigations for president of the United States.
Being the “exceptional nation” takes on new meaning when there is a criminal at the helm.
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