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2044S’il y a une façon finalement assez réaliste et ironique de prendre l’affaire des dernières sanctions antirusses en date, celle du président-sortant Obama bien entendu, il y a aussi une façon plus grave qui nous ramène au personnage dont on pourrait n’être pas éloigné de penser, – comme le suggère le démocrate et historien Eric Zuesse, – qu’il a une très bonne chance de figurer comme le pire des président qu’aient eu les Etats-Unis, – mais également le plus cool et le meilleur au golf. Cette initiative (les sanctions) vient après plusieurs autres actions offensives et partisanes du même genre, ces dernières semaines ; elle les couronne et apparaît comme la fameuse goutte d’eau qui fait déborder le vase, mais en mode cataracte, notamment par les commentaires et les prises de position qu’elle suscite, et d’ailleurs dans les deux sens pour bien illustrer le fait qu’il s’agit moins d’une cataracte anti-Obama que d’une cataracte de désordre... Elle nous le met en pleine lumière, Obama, dans toute sa dimension à la fois catastrophique et énigmatique.
(Obama élu, personne ne pouvait dire ce qu’il serait en fonction de ce qu’il ferait, c’était une énigme ; Obama sur le départ, personne ne peut dire ce qu’il a été en fonction du flou considérable qui entoure ce qu’on croit qu’il a fait, et il est donc toujours une énigme. La seule certitude finalement, c’est qu’il fut, du point de vue de la politique générale [de sécurité nationale] rationnellement appréciée, réellement catastrophique, certainement pire que GW Bush selon notre point de vue. Il a très largement élargi le front du désordre de la néantisation, au Moyen-Orient même et bien au-delà avec le terrorisme et la subversion politico-sociétale, par conséquent aussi en Europe, en Ukraine et en Russie ; éventuellement au-delà, vers la Chine... Même les rares actes vertueux que certains lui prêtent ne sont pas de son fait, essentiellement celui d’avoir évité une attaque contre la Syrie [août-septembre 2013] où il n’a pris aucune part, la décision de ne pas faire se faisant successivement, avec un vote négatif du Parlement britannique interdisant la participation britannique, avec l’opposition du Congrès et de l’opinion publique US, enfin avec l’intervention salvatrice de Vladimir Poutine qui lui évita [à Obama] une crise constitutionnelle grave. Qu’il soit à la fois certainement une énigme et certainement une catastrophe nous invite à penser qu’il est un personnage influencé par des forces qu’on qualifierait de maléfiques, que nous jugeons complètement étrangères à toute manipulation et construction complotiste humaines et bien agencées. Son action n’a satisfait entièrement aucune des forces humaines d’influence, en général d'une dissimulation transparente, auxquelles on l’acoquine généralement. On doit donc dire qu’il a favorisé le Système en général mais en n’étant l’exclusivité d’aucune de ces forces principalement, alors que les intérêts et les préférences de ces forces sont aujourd’hui fortement divergentes dans le cadre de la crise générale de la globalisation. Cela est d’ailleurs un signe essentiel du désordre général généré par le “Système en général” et dont le Système lui-même est le prisonnier en mode d’autodestruction ; et, par conséquent, ayant favorisé “le Système en général”, Obama a accéléré partout où c’était possible le désordre, y compris et bien souvent contre les intérêts des USA, comme au Moyen-Orient, si possible en en accusant la Russie selon un antirussisme qui est un événement né du Système lui-même, sans nécessité de racines historiques puisque d’ampleur métahistorique.)
Un texte général de WorldNetDaily (WND), que l’on publie ci-dessous, fait une bonne synthèse de la situation qu’a créée Obama pour son départ et avec ses multiples interventions rompant totalement la tradition bipartisane des transitions entre présidents ; cette attitude peut être interprétée comme une forme d’incendie volontaire de relations internationales déjà dans une condition si catastrophique qu’on doit parler de “relations crisiques internationales” tant le phénomène de la crise est le facteur permanent de ces relations. A côté de ce que fait Obama ces derniers jours, le comportement attendu comme catastrophique de Trump fait pâle figure ; d’ailleurs, face à Obama, Trump ferait presque figure d’une sorte d’“homme sage”, de “dirigeant expérimenté”, etc., tout ce qu’on a glapi pendant des mois qu’il n’était pas et qu’il nous pourrait jamais être.
Qu’on prenne bien cette remarque pour ce qu’elle dit : ce n’est pas avancer une seconde, pas une seule seconde, l’hypothèse que Trump soit “sage et expérimenté” (il l’est et le deviendra peut-être ou pas, là n’est pas la question traitée), mais le constat qu’il paraît l’être au regard de la chute extraordinaire de qualité politique dont témoignent les agissements d’Obama durant ces dernières semaines qui le révèlent et révèlent le reste. Le comportement d’Obama à peu près durant la deuxième phase de USA-2016 (ultime campagne, élection, transition) relève de cette sorte de gangstérisme des milieux d’affaires et des milieux politiciens US, depuis toujours proches des milieux du crime organisé pour en connaître et en appliquer les méthodes ; elle consiste à méconnaître les us et coutumes des pratiques publiques, et pratiquant au contraire dans les relations contractuelles la “politique de la terre brûlée” qui est effectivement le signe de l’absence de toute civilité, – selon un terme venu du latin civis (citoyen) et dont la parenté étymologique avec “civilisation” est reconnue. Obama, à l’apparence farcie de talent et avec l’intelligence qu’il faut pour figurer les vertus nécessaires à la vie publique, est un “petit sauteur” postmoderne de type-sociétal, qui parvient par instant à même valoir moins qu’un Sarkozy ; ses capacités à attiser les passions jusqu’à présider aux prémisses d’une guerre civile postmoderne, indirectement et sans rien perdre ni de sa “cooltitude” ni de sa nonchalance, font par comparaison de l’ex-président français un amateur au destin bâclé.
Parmi d’autres, le texte de WND fait une place importante à deux sortes de réactions. La première, qui est présentée comme une exception “peut-être curieuse” dans ce qui est le côté des critiques (« avec l’exception peut-être curieuse des dirigeants de l’establishment républicain »), note que les principaux dirigeants républicains et l’habituel binôme des jumeaux McCain-Graham approuvent les mesures de sanction d’Obama, et même les jugent insuffisantes. La seconde est la place particulièrement importante faite aux réactions de la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, Maria Zakharova. Ses déclarations sont nombreuses et longues, marquant le statut important que Zakharova occupe dans la hiérarchie de communication de la direction russe ; elles sont particulièrement furieuses et constituent une attaque sans précédent contre la direction US actuelle, et le courant politique dominant à Washington qui le soutient.
Ces deux remarques sont essentielles pour Trump et sa politique à partir du 20 janvier. Elles indiquent d’une part que Trump se trouvera à Washington devant une opposition décidée et furieuse, parce qu’inspirée par le Système, pour sa politique supposée de rapprochement avec la Russie ; et, dans cette opposition, la direction de l’establishment républicain, qui a de fort moyens de contrôle de la majorité du Congrès, ne sera pas la moins zélée, tant s’en faut. La solitude politique de Trump à Washington sera très grande, et il devra exiger une solidarité et une unité sans faille de son administration, – ce qui est loin d’être acquis, – ou bien procéder d’une façon peu orthodoxe, en pratiquant une politique personnelle qui serait aussi bien celle du fait accompli que des “coups d’État” internes et imprévus (en pratique, l’hypothèse “American Gorbatchev”).
D’autre part, la réaction de Zakharova, contrastant complètement avec celle de Poutine et certainement autorisée sinon suscitée par la direction russe, constitue un puissant message adressé à Trump lui-même. Poutine a joué le coup avec une habileté admirable et tout en douceur ironique, dans le rôle logique de celui qui tend la main à Trump. Zakharova annonce indirectement, en évitant les noms et les perspectives trop marquées, l’autre face de la réaction russe : Trump devra tenir ses engagements implicites d’un rapprochement avec la Russie, c’est-à-dire dompter ou détruire la fureur antirussiste de l’establishment, sans quoi il trouvera sur sa route une Russie bien plus ferme et bien plus inclinée aux actions décisives, et bien plus renforcée politiquement et militairement, que celle qui a déjà balayé Obama. Ce deuxième point complète l’hypothèse de la solitude de Trump, effectivement pris entre la fureur antirussiste de Washington et les exigences russes... Décidément, “American Gorbatchev” a du pain sur la planche.
... Et cette solitude est bien celle du néant. On s’accorde pour estimer qu’Obama “veut enfermer Trump dans sa propre politique” en posant les pièges qui l’empêcheraient de s’en détacher. C’est vrai sauf qu’il (Obama) n’a pas (pas eu) de politique, sinon celle de la néantisation voulue par le Système et engendrant le désordre ; alors, l’action pratiquée par lui de guérilla illégale (selon l’esprit de la loi constitutionnelle) implique qu’il veut enfermer Trump dans son propre néant à lui, Obama, dans l’absence d’être de sa politique, puisque sa politique fut exactement cela. De ce point de vue, Trump ne peut pas se soumettre (même s’il le voulait) parce que la pression psychologique contre lui est trop forte et en conformité pavlovisée à l’image que le déterminisme-narrativiste a fait de lui (“pion de Poutine” et “Hitler postmoderne”) ; il devra donc se révolter et rompre politiquement, au sens fort du terme, ou disparaître, politiquement (destitution ou démission) sinon physiquement. On est conduit à conclure que Donald Trump élu-président, au contraire d’être de quelque façon que ce soit la solution du problème, ouvre effectivement la période paroxystique de l’affrontement que sera la recherche de “la solution du problème”, qui ne peut être que l’affrontement pour parvenir à l’effondrement du Système
Ci-dessous, le texte WND du 31 décembre 2016.
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Scathing criticism of President Obama’s decision to expel 35 Russian diplomats is pouring in, with the perhaps curious exception of the leaders of the Republican establishment.
A senior congressional staff member told WND, “What’s amazing to me is how the Obama administration is pursuing a scorched earth policy and attempting to destroy our international relationships across the spectrum from Russia to Israel on their way out the door.” The aide noted the U.K. and Australia “are openly at odds with them.” “It’s a mess – and what’s worse, it’s an unnecessary one,” the top staffer concluded.
Rep. Dave Brat, R-Va., said Obama “seems intent on setting the world on fire the month before he leaves office.”“First he betrays our ally Israel, and is now taking retaliatory action against Russia all within a week,” the congressman continued. “And he’s doing this without any consultation with Congress, that has yet to see a promised report providing proof that Russia interfered in our election. So, why now?”
“Memo to the president: You lost,” editorialized the New York Post. “In his waning days in the White House,” the paper continued, “President Obama is desperately trying to make his policies as permanent as possible by tying the hands of his successor,” by presenting President-elect Donald Trump “with a foreign-policy crisis immediately upon taking office.”
Even the left-leaning New York Times conceded Obama’s move “appeared intended to box in President-elect Trump, who will now have to decide whether to lift the sanctions on Russian intelligence agencies when he takes office next month.”
Russian foreign ministry spokeswoman Maria Zakharova blasted “Obama and his illiterate foreign policy team” as a group of “losers, angry and shallow-brained.” She later delivered an even more blistering rebuke on Facebook, posting, “The most amazing thing is that, having not been able to write down into the history of the presidency any achievements on international arena, the Nobel Prize Laureate managed to put a fat blob instead of elegant dot.” The tirade continued: “Today, America, American people were humiliated by their own President. Not by international terrorists or foreign enemy’s troops. It’s a curtain time. [The] ugly show is over, she continued. Zakharova concluded, “And no enemy of the United States could have done worse damage.”
Despite the gravity of the situation, part of Russia’s initial response on Thursday displayed an irreverent sense of humor. Referring to Obama’s three weeks left remaining in office, the Russian embassy in Britain tweeted a picture of a duck with the word LAME emblazoned across it. The accompanying message also tweaked Obama, saying everybody, including the American people, “will be glad to see the last of this hapless” administration.
Obama announced his extraordinary decision to expel 35 Russian diplomats on Thursday in retaliation for what he claimed were cyber hacking attempts by their government aimed at the U.S. presidential election, even though he has presented no evidence that it happened. The Russian government is sending a plane to pick up its expelled diplomats, after reports they were having trouble booking flights on late notice during the holiday season.
Russian Foreign Minister Sergei Lavrov had promised to retaliate by expelling 35 American diplomats, saying “we cannot leave such acts unanswered. Reciprocity is part of diplomatic law.” But, as WND reported, Russian President Vladimir Putin shocked the world on Friday morning by essentially shrugging off the incident, issuing a statement that announced he will not respond in kind and will not expel any American diplomats. In fact, Putin instead invited “all children of US diplomats accredited in Russia to the New Year and Christmas children’s parties in the Kremlin.”
The strongest support of Obama’s retaliation, perhaps strangely, came from establishment Republican leaders in Congress. Senate Majority Leader Mitch McConnell, R-Ky., called the sanctions “a good initial step, however late in coming.” House Speaker Paul Ryan, R-Wisc., also combined praise with criticism, stating: “While today’s action by the administration is overdue, it is an appropriate way to end eight years of failed policy with Russia. And it serves as a prime example of this administration’s ineffective foreign policy that has left America weaker in the eyes of the world.”
Sens. John McCain, R-Ariz., and Lindsey Graham, R-S.C., issued a joint statement that read, “The retaliatory measures announced by the Obama administration today are long overdue.” The duo also accepted as fact that the Russian tried to hack the presidential election, even though the administration has presented no evidence. “But ultimately, they are a small price for Russia to pay for its brazen attack on American democracy,” they wrote. “We intend to lead the effort in the new Congress to impose stronger sanctions on Russia.”
President-elect Trump seemed to take it all in stride, issuing a statement that read,” “It’s time for our country to move on to bigger and better things.” But he also said he would look into the allegation of Russian hacking, concluding, “Nevertheless, in the interest of our country and its great people, I will meet with leaders of the intelligence community next week in order to be updated on the facts of this situation.”
Top Trump adviser Kellyanne Conway expressed exasperation, telling CNN: “All we heard through the election was ‘Russia, Russia, Russia.’ Since the election, it’s just this fever pitch of accusations and insinuations.” She added, “I will tell you that even those who are sympathetic to President Obama on most issues are saying that part of the reason he did this was to quote ‘box in’ President-elect Trump.” She added, “That would be very unfortunate if politics were the motivating factor here. We can’t help but think that’s often true.”
Key Russians were less diplomatic. Konstantin Kosachev, head of the International Committee of the Russian Upper House of Parliament, said, “Forgive me for being harsh, but I just cannot find other words: This is the agony of not the lame ducks, but of political corpses.” Kosachev’s deputy, Alexei Chepa, called it “really a disturbing news” designed to create “difficulties for the [Trump] administration to overcome later.” Chepa’s colleague, Vladimir Dzhabarov, accused Obama of annoying Russia “out of impotence.” He said Obama “proved himself to be an arbitrary person who happened to lead the United States.”
“This is very unusual,” said Gevorg Mirzayan, a professor at Financial University under the Government of the Russian Federation, “because usually when one’s political opponents from another party arrive into the White House, the power is transferred with dignity. “But instead of this, the current most important person, like a ‘mad printer,’ is creating laws and decrees with the goal to freeze the ‘foreign affairs revolution’ of the new administration. I believe that the personal antipathies of Obama, who believes ‘Putin beat him on all fronts—including the elections’ play a role here.” Professor Alexander Domrin of the Russian High School of Economics said Obama is “setting as many traps as possible for Mr. Trump on [the] international field.”
That assertion was echoed by foreign ministry spokeswoman Zakharova, who charged, “The outgoing U.S. administration, in her last days, still hopes to ruin even more the relations with Russia, forgetting, probably, that these relations had already been brought down to the ground.” The spokeswoman didn’t hold back, and, indicating the Russian government was fed up, stated: “They are once again trying to frighten us with the widening of anti-Russian sanctions, with measures of ‘diplomatic nature,’ and even with the sabotage of our computer systems. … Frankly, we are sick and tired of the outright lies about ‘Russian hackers’ that continue to pour down in the United States from the very top.”
Blaming politics, she continued: “The Obama administration launched this disinformation half a year ago in an attempt to support the position of their desired candidate for the November presidential elections. Having not achieved their desired outcome, now they are looking for the justification of their failure and, doubling their efforts, they are taking revenge on the Russian-American relations.”
Zakharova noted how American officials “tracked the hack that attacked his electronic vote-counting system soon after the elections.” “The traces led to a computer address within the Department of Homeland Security of the United States. What else we can talk about here? About the fact that this [revelation] was covered with the flood of the new accusations that had not a single evidence?”
She concluded, “[The] Obama administration, probably, does not care what will happen with bilateral relations with Russia, but it is unlikely that history will forgive the attitude based on the principle ‘let there be even flood after we are gone.’”