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1035926 janvier 2019 – L’article duWall StreetJournal (WSJ) du 23 janvier, notamment présenté par Tyler Durden de ZeroHedge.com et repris par divers autres sites sous cette forme, est le premier signe structurel sérieux que le Pentagone a été obligé d’admettre et d’intégrer dans ses structures opérationnelles la puissance et les capacités des systèmes et de l’organisation militaire de la Russie. Bien plus encore, ce que cet article nous apporte est la révélation que les forces aériennes US ont acté cette supériorité dans certains domaines essentiels sans pour l’instant pouvoir envisager de l’annuler, cela apparaissant dans le fait de la modification de leurs procédures opérationnelles.
Les révélations, qui sont de caractère technique et structurel, sont très significatives, et le Pentagone tient à le faire savoir par des voies indirectes et officieuses parce qu’il renforce ainsi sa position face au président et au Congrès pour ses demandes d’augmentation budgétaire et l’argumentation en faveur de divers programmes de renforcement. Le WSJ, qui fait partie de la partie conservatrice/libre-échangiste de la presseSystème avec des liens forts avec le complexe militaro industriel, n’est pas un journal qui prendrait le risque de diffuser de telles informations, ni ne montrerait le moindre intérêt pour elles, s’il n’était couvert sinon commandité par des contacts et des sources solides au Pentagone.
(Officiellement la même langue de bois prévaut, ce qui renforce l’idée d’une démarche structurée de communication du point de vue du ¨Pentagone... Et ainsi peut-on lire à la fin de l’article du WSJ, comme un clin d’œil ironique du journal si le WSJ est sensible à l’ironie : « Le Pentagone a déclaré au WSJ en réponse à la question des capacités croissantes de la défense aérienne de la Russie : “Les États-Unis restent la première puissance militaire dans le monde et continuent de renforcer leurs relations avec les alliés et partenaires de l'OTAN afin de conserver notre avantage stratégique”, selon un porte-parole du Pentagone, Eric Pahon. “Les États-Unis et nos alliés disposent de nombreuses mesures pour que les rapports de force restent en notre faveur.” »)
L’argument de l’article s’appuie sur l’affirmation par le Pentagone que le système sol-air russe S-400 introduit une dimension nouvelle dans la défense aérienne, sous la forme de la mise en place d’un système global de zones dite A2/AD, ou Anti-Access/Area-Denial ; c’est-à-dire des sortes de No-Fly-Zone pour l’aviation ennemie, du fait des moyens russes parfaitement intégrés de détection, de brouillage et de contrôle électroniques, et de destruction, qui transforment toute incursion aérienne ennemie dans ces zones en un risque inacceptable. Cet accent mis sur le S-400 permet d’argumenter dans l’offensive US contre l’exportation de ce système à divers pays comme la Turquie, l’Arabie ou l’Inde mais il est évident que le concept général dépasse très largement le seul S-400 et autres missiles (on pourrait aussi bien inclure le S-300 dans ses versions modernisées) ; il décrit effectivement une organisation générale disposant d’une capacité considérable d’intégration de divers moyens pour créer des A2/AD. Il y a même la suggestion implicite, – toujours contre l’exportation des S-400, — que les Russes peuvent garder indirectement une mainmise sur l’emploi de ces systèmes et les intégrer de facto dans leur ensemble de défense aérienne. Cela revient, du côté US, à avertir (toujours indirectement et sans la moindre démonstration) que les acheteurs de S-400 peuvent devenir/deviennent “automatiquement” des pions dans les mains des Russes, par l’intermédiaire de leurs systèmes.
(Les USA ne font là qu’argumenter selon ce qu’eux-mêmes réalisent souvent auprès de leurs alliés en leur vendant des systèmes dont ils gardent la maîtrise d’emploi. Ils querellent les Turcs actuellement selon l’accusation que l’intégration des S-400 permettrait aux Russes d’acquérir des données des F-35 que ces mêmes Turcs sont en train d’acquérir, ce qui est supposer que les Russes font la même chose qu’eux-mêmes de leur côté. Il y a beaucoup de communication non dépourvue d’intox dans ces sous-entendus US, mais il nous paraît évident que les Russes ont quelques lapins dans leur chapeau dans cette sorte de situation et qu’ils ne se priveront de cette sorte de manœuvre... Ainsi un signe du désordre actuel réside-t-il bien dans le fait que cette sorte de problème se pose notamment avec un membre actif de l’OTAN [la Turquie, certes], disposant normalement à l’accès aux systèmes communs de l’alliance.)
L’image employée pour rendre attirante (sexy) la situation exposée, en même temps qu’elle sacrifie à l’habituelle hostilité antirusse rappelant la Guerre froide et l’URSS, tout cela dans le cadre de la mentalité Russiagate, est celle d’un “rideau de fer” de zones A2/AD qui est en train d’être installé par les Russes entre l’Arctique et le Moyen-Orient. Quoi qu’il en soit, sexy ou pas, l’image n’est pas fausse et vues les capacités des systèmes mis en place, ce “rideau de fer” empiète dans de nombreuses zones sur les espaces aériens des pays d’une OTAN qui est venue si judicieusement se coller contre la frontière russe, – offrant ainsi aux Russes la capacité d’interférer directement dans les systèmes collectifs, comme on se jette dans la gueule du loup, – ou disons de l’ours ?... (Voir plus loin.)
Ci-après, des extraits de la version ZeroHedge.com présentant l’article du 23 janvier du WSJ.
« According to a new lengthy report in the Wall Street Journal Russia's S-400 antiaircraft missile system, which much of the western public has recently begun to hear about in the context of Syria, is now “changing the calculus of the U.S. and its allies in potential hot spots” asRussia is erecting a “new Iron Curtain” in the form of a series of effective and far reaching anti-air defenses stretching from the Arctic to the Middle East.
» For starters, the S-400 system's stealth-detecting radar system is able to cast a broad net around the Eastern Mediterranean from its Russian base positioning in Syria, and is further linked up to "a ring of air defenses" that stretches "North from Syria, along the borders of Eastern Europe and rounding the Arctic Circle to the east," according to the report. Though not yet tested in battle, the Pentagon itself has admitted the necessity of changing flight routes and where it can operate in terms of deploying aircraft, which is the most significant revelation in the WSJ report :
» “The Pentagon acknowledged that S-400 batteries in Syria have forced adjustments to coalition air operations, but it contended the U.S. in general still maintains freedom of movement in the air. “We can continue to operate where we need to be,” a U.S. defense official said.
» “The White House revamped its National Security Strategy in late 2017 to account for the new challenge. Russia is “fielding military capabilities designed to deny America access in times of crisis and to contest our ability to operate freely,” a report said. “They are contesting our geopolitical advantages.”
» And a further similar admission is found in a Congressional report produced by a bipartisan commission to evaluate White House defense strategy. The commission found, as cited in the WSJ, that Russia is “seeking regional hegemony and the means to project power globally,” and that this was already “diminishing U.S. military advantages and threatening vital U.S. interests.”
» Though Russian military spending and capability is still dwarfed by both the United States and China (Russia's defense budget is about a tenth the size of the Pentagon's), the Kremlin's strategic deployment of these systems to counter US power has been enough to put Washington on notice, and is driving fears the S-400's deadly reach could proliferate, as it already has in China and India, and with prospective deals in the works with Saudi Arabia and Turkey.
» If as the WSJ acknowledges the event that kickstarted the S-400's deployment far outside Russia's borders was the Syrian war, which saw an embattled Assad invited allied Russian forces into the country in 2015, then Washington and its allies can look no further than themselves in terms of blame. As both Putin, Assad, and at rare moments of frankness some US officials themselves have acknowledged, Russian forces entered Syria in reaction to the West-Gulf alliance's covert war of regime change which empowered al-Qaeda and ISIS forces poised to take Damascus. The result of this for US dominance across the Atlantic and Pacific oceans? WSJ finds, echoing the Russian conclusion :
» “As Russia fills orders, the expanding S-400 footprint creates barriers that threaten decades of unchallenged U.S. air superiority in the Middle East, the Arctic and parts of Asia. By selling the S-400 to other countries, Russia spreads the cost of limiting U.S. forces.
» “Russia doesn’t want military superiority, but it has ended the superiority of the West or the U.S.,” said Sergey Karaganov, a foreign-policy adviser to Mr. Putin. “Now, the West can no longer use force indiscriminately.”
» To be predicted the Pentagon is still touting its global dominance, a fact disputed by few, but perhaps soon to come up against the increasingly expansive reach of the S-400, especially if Turkey and Saudi Arabia actually end up acquiring them, something Washington will continue to work towards preventing. »
Dans son éditorial du numéro de décembre 2008 de Air Force Magazine( AFM), la revue de l’Air Force Association (AFA) qui est le principal lobby de l’USAF, Robert S. Dudney, le rédacteur en chef, commençait par une précision qui situe effectivement par un symbole l’importance stratégique et ontologique pour la puissance US de la situation de “supériorité aérienne” qui s’est transformée dans l’enthousiasme de la première guerre du Golfe de 1990-1991 en notion absolue de “air dominance” (“domination de l’air”) :
«C’était en avril 1953. “TV Guide” sortait son premier numéro dans les kiosques. Les jeunes généticiens James D. Watson et Francis H. C. Crick dévoilait la structure en “double hélice” de l’ADN. Le chanteur Harry Belafonte célébrait son premier grand succès, “Matilda.” Et ce même mois, un avion ennemi tuait un soldat américain (en Corée). Ce fut le dernier à périr de cette façon ; parce que la vigilance de l’USAF a fait qu’il n’y a plus eu aucune attaque aérienne mortelle, – zéro, – contre les forces américaines terrestres durant ces 56 dernières années. »
• On lit dans notre texte du 12 décembre 2008 où l’on trouve cette référence de Dudney des précisions sur le grand débat qui se développe depuis les années 2007-2008 sur la question de la capacité de l’“air dominance”, c’est-à-dire sur la question des capacités globales des forces aériennes des USA dans le sens du constat d’un affaiblissement faisant craindre un effondrement. Divers autres textes de notre site ont abordé depuis ce problème, tandis que d’autres mesuraient chronologiquement la montée en parallèle de la puissance russe, notamment, pour ce qui nous concerne, dans le domaine de la défense et de l’interdiction aérienne.
• Le 8 mars 2012, on notait l’hésitation conceptuelle, sinon le refus opérationnel implicitement catégorique des chefs militaires US (Général Dempsey, président du comité des chefs d’état-major, et général Mattis, chef de Central Command et futur secrétaire à la défense en 2016-2018) devant la possibilité envisagée pour la première fois par le pouvoir civil US d’une intervention militaire US, essentiellement aérienne mais massive, en Syrie... « A noter que c'est la première fois que l'argument opérationnel de l'intervention russe en Syrie, même indirecte, est présenté comme péremptoire dans une crise de cette sorte. C'est une nouveauté qui en dit long sur l'évolution des rôles et de l'influence de chacun dans cette région.»
• Le 16 septembre 2015, nous observions combien les paroles d’un officier général en position opérationnelle (Général Gorenc, commandant les forces aériennes US en Europe [OTAN] et en Afrique) dénotait un affaiblissement dramatique des capacités aériennes US du fait de l’accroissement des capacités russes dans le même domaine :
« Ce que Gorenc met en évidence, c’est que la Russie est en train de mettre en place, en Crimée et surtout dans l’enclave de Kaliningrad, une défense antiaériennes de zone, nécessairement “multicouches” (avec plusieurs systèmes opérant en coordination, avec des caractéristiques de portée et d’efficacité différentes pour des positions et des zones spécifiques différentes à l’intérieur d’une zone de l'espace aérien). Les Russes investissent ainsi un espace aérien et le transforment en une zone qu’ils contrôlent entièrement et qui devient quasiment interdit à la pénétration de l’USAF à cause de la menace dévastatrice et destructrice qui caractérise cette zone. Cela constitue ainsi, effectivement, une destruction de la domination aérienne de l’USAF, évidemment dans des zones absolument essentielles de contact entre forces opposées. Pire encore (cas de Kaliningrad), certaines de ces zones interdites à l’USAF empiètent largement dans l’espace aérien de l’USAF, en pénétrant dans l’espace aérien de la Pologne. (Les capacités des missiles sol-air russes, notamment la série S-300/S-400/S-500, permettent cela, largement en profondeur dans l’espace aérien de l’OTAN.)
» C’est la première fois de son histoire que l’USAF est confrontée à une telle possibilité ne pas pouvoir disposer de sa puissance aérienne en toute sécurité à l’intérieur même de son propre territoire (l’OTAN, dans le chef de la Pologne, où l’USAF est comme chez elle...). La même chose est en cours de développement en Crimée, où Poutine lui-même avait annoncé l’installation du système général de défense côtière Bastion et où l’on peut imaginer que les Russes sont en train de mettre en place une zone “interdite”, une “zone de dissuasion-interdiction-suppression” de l’espace aérien, aussi bien dans l’espace aérien terrestre (aéroterrestre) en Ukraine que dans l’espace aérien naval (aéronaval) en Mer Noire. (Les Chinois mettent en place de telles “zone de dissuasion-interdiction-suppression” dans l’espace aéronaval, ce qui conduit certains experts US à estimer qu’un groupe de porte-avions US, pour rester en zone de sécurité et protéger leurs énormes, sublimissimes et très rarissimes porte-avions d’attaque, devrait ne pas dépasser une ligne à 200/300 kilomètres des côtes chinoises.) »
• Moins de 15 jours après ces déclarations, le 30 septembre 2015, les Russes achevaient de se déployer en Syrie sans que nul n’ait rien vu venir, pour commencer leur intervention directe. On ajoute ainsi une dimension nouvelle à la description faite par Gorenc d’une perception stratégique complètement faussaire, permettant aux Russes de faire proliférer leurs zones A2/DA. Comme en Crimée en 2014, « où nous apprîmes l’invasion russe en regardant la télévision, personne n’avait rien vu venir.. [...] Notre jugement, et celui de nos dirigeants politiques, était conditionnée par la perception des médias, – qui, de leur côté, prenaient toutes leurs informations des groupes rebelles anti-Assad : à savoir que Assad était fini et que nous avions plus à nous inquiéter de lui. Nous écartions tout ce qui impliquait que ce que lui ou les Russes pourraient faire puisse avoir aucun impact. » (Un officier du MI6 à Tim Ripley dans Operation Aleppo – Russia’s War In Syria.)
• Le 3 août 2018, nous tirions la conclusion de ces divers avatars, sorte d’état des lieux prenant en compte l’apparition des hypersoniques russes pour résumer ce qu’avaient été les réactions US et du bloc-BAO face à l’évolution des capacités et des conceptions militaires des Russes entre 2008 et 2015-2018 :
« Les USA & leurs amis surestimèrent largement les opérations russes en Ukraine, et pourtant, paradoxalement, perçurent justement leurs nouvelles capacités : ils virent la chose sans rien y voir, ni rien y comprendre, instruit de l’événement sans en prendre la mesure, les yeux grands ouverts et aussi aveugle que le Cyclope après le passage d’Ulysse... Un peu plus d’un an plus tard, ils ne virent rien venir du déploiement de la force d’intervention russe en Syrie, fin septembre 2015, qui renversa la situation. Ils eurent ensuite le loisir d’apprécier les capacités russes, mais sans vraiment rien en faire de leur point de vue sinon de lancer une campagne de communication fondée sur le simulacre et poursuivie selon les lois du déterminisme-narrativiste. Certes, les Russes apparaissaient de plus en plus forts, et bientôt supérieurs aux USA dans certains domaines, notamment qualitativement, – et alors ? Il reste comme une Loi de Dieu que la puissance militaire américaniste est sans exemple, sans précédent, sans concurrent, sans rien du tout à la fin...
« Rien n’a encore été fait. La “contre-révolution” lancée contre le JSF reste à être menée à bien, et personne ne peut assurer d’une évolution positive. Pendant ce temps, l’hypersonique russe fait son chemin à la vitesse qu’on sait. On ne peut à la fois s’effondrer et relever le gant : puisqu’il est admis que nul, jamais, ne dépassera les USA, laissons-les s’écrouler à leur rythme et nous ramasserons les gants dans les décombres... »
Désormais, nous savons qu’au contraire de l’affirmation « Rien n’a encore été fait »,quelque chose a été fait du côté US mais selon cette idée que l’on « ne peut à la fois s’effondrer et relever le gant ». C’est ce que nous indique l’article du WSJ : la prise en compte, dans les plans et les structures de l’USAF et des autres forces aériennes US de l’avancée russe. Ces plans et ces nouvelles structures opérationnelles constituent un aveu d’affaiblissement opérationnel dramatique et un aveu d’infériorité qui n’a qu’un seul précédent depuis la fin de la deuxième Guerre mondiale, avec “l’incident de l’U-2” (la destruction d’un U-2 de reconnaissance US par un missile SA-2 au-dessus de l’URSS le 1ermai 1960). Encore, ce “précédent” était-il extrêmement limité et spécifique puisqu’il s’agissait de vols à haute altitude au-dessus du territoire soviétique, que les USA s’abstiendraient désormais d’effectuer (et encore, certains vols du SR-71 trisonique et volant à 30 kilomètres d’altitude [disponible à partir de 1964] pouvaient-ils se jouer de la défense aérienne soviétique). Aujourd’hui, il s’agit bien de la présence aérienne globale des USA, y compris sur des espaces aériens qui sont les leurs (comme dans le cas de la zone A2/DA de Kaliningrad, qui interfère directement dans une portion non négligeable dans l’espace aérien de la Pologne, pays de l’OTAN).
La structure de domination globale des USA, y compris aérienne et même surtout aérienne, comprend un tissu serré de voies et de zones stratégiques pour les forces aériennes US, et disposées sans la moindre limitation selon le règne de cette “global air dominance” absolue. Cela avait en en effet été étendue quasiment à toute la planète (“global air dominance”) après la chute de l’URSS, de façon structurelle, y compris dans les matériels. Nous nous rappelons une rencontre avec un général de l’Armée de l’Air française, alors commandant la défense aérienne française, dans les années 1990. Il avait être invité par l’USAF pour une visite de courtoisie, et avait pu inspecter les principaux matériels de ce service. Ce qui l’avait le plus marqué était son installation pour un vol dans l’habitacle d’un bombardier stratégique B-1B, et le constat que « tous les équipements de navigation étaient structurellement conçus et opérationnellement prêts pour des missions, y compris tactiques, dans le monde entier, absolument à l’échelle globale. »
Les plans établis après 1989-1990 ne comprenaient donc quasiment aucune restriction et l’“air dominance” absolue US projetant l’hégémonie des USA régnait absolument. Tous les tracés de mission, les déplacements opérationnels, étaient tracés selon des plans qui n’envisageaient aucune restriction. Ce que dit l’article du WSJ et que ces plans ont été revus de fond en comble, et qu’il n’existe plus, dans de très vastes espaces stratégiquement essentiels, notamment sur les zones de contact de la frontière russe et dans certaines zones jusqu’alors acquises comme le Moyen-Orient, d’“air dominance” de l’USAF et du reste des capacités aériennes US. Cela procède d’un mouvement de retrait considérable qui précède celui qui sera effectué à terre, dans des bases terrestres, dont il s’avèrera qu’elles ne sont plus couvertes par une domination aérienne amie. Notre estimation est que de tels plans concernant la réduction de l’infrastructure des bases US à l’étranger sont en cours d’élaboration par le Pentagone. Les marins pensent également de cette façon, avec un déploiement des porte-avions de moins en moins loin de leurs bases nationales.
En bref, on rembarque...
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