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752830 octobre 2018 – J’imagine qu’on a déjà identifié chez l’auteur de ces lignes une plume particulièrement sensible à la Grande Guerre, dans toutes ses nombreuses et exceptionnelles dimensions. On sait que nous approchons à grand pas du centième anniversaire de l’armistice et que Notre-Président, historien fameux et moraliste sans égal, célébrera la paix et nullement “la victoire”.
(...Drôle de paix comme l’on dit “la drôle de guerre”, selon Keynes et Bainville qui publièrent aussitôt à ce propos, presque parallèlement pour des essais presque parallèles, et brandirent chacun à sa façon leurs prophéties des catastrophes que la chose monstrueuse, la paix de Versailles, nous préparait, – l’un Les conséquences économiques de la paix [1919] et l’autre Les conséquences politiques de la paix [1920].)
Cette proximité fait renaître le prurit de l’affectivisme qui constitue le principal moteur de la fabrication constante et en série du simulacre nommé “récriture de l’histoire” ; notre époque est passée maîtresse dans cet art de la manipulation au nom de ses affects chargés de vertueux sentiments et de sentiments orientés. Ainsi reparle-t-on de tous les lieux communs de cette horrible boucherie que fut la Grande Guerre, des hommes, – je parle des “poilus”, simples soldats, – lancés là-dedans comme “chair à canon” tandis que les généraux se gobergent loin du front et que les officiers d’en-dessous essuient leurs monocles qu’un peu de boue encrasse. Même des gens aussi intelligents qu’un Stanley Kubrick mordent à belles dents à cet hameçon si tentant (Les sentiers de la gloire), provoquant en retour la stupide attitude censureuse de la bureaucratie française.
... Puisque, en effet, la réalité comptable est toute autre, sinon inverse à cette sanglante image d’Épinal, si l’on compare la Grande Guerre aux autres conflits. En paraphrasent une citation qu’on verra plus loin, j’écrirais que “le sacrifice des élites françaises est un phénomène français de la Grande Guerre”. Puisque j’ai parlé, à dessein bien entendu, de “réalité comptable”, voici quelques chiffres concernant les pertes de l’armée française :
• A propos de l’infanterie française, « [...] arme particulièrement consommatrice en vies humaines : les taux de perte [...] s’élèvent à 29% chez les officiers et à 22,9 % chez les hommes de troupe mobilisés. » D’une façon générale dans les unités combattantes, la troupe perd durant la Grande Guerre un homme sur 4, tandis que le corps des officiers perd un homme sur 3.
• Durant la Grande Guerre, 42 généraux français sont morts au combat, selon les formules “morts pour la France” et “morts au champ d’honneur”, c’est-à-dire du fait du feu dde l'ennemi.
Les exemples de volontarisme quasi sacrificiel dans les élites sont innombrables, y compris chez les Français de confession juive qui trouvèrent là l’occasion de montrer leur attachement à la terre de France, – « “Tel Albert Lévy, professeur du cours de Saint-Cyr à Saint-Louis qui, âgé de 47 ans, s’est engagé dès le début de la guerre ; tel Charles Bayet qui, âgé de 65 ans, s’est engagé comme sous-lieutenant” (Annuaire 1915, p. 2). » L’idée est partout présente, comme citée avec quelle pompe jusqu’à faire pompier, dans L’Annuaire que rédige Xavier Roques au jour le jour
« “Les hommes marchent s’ils se sentent entraînés, s’ils voient le chef à la place que la décence, à défaut du règlement, lui assigne, c’est-à-dire à leur tête. Nous avons, nous, pour nous soutenir, ce que la plupart n’ont pas, une force intérieure, une volonté faite de notre éducation et de notre culture. Nous sommes les riches. C’est à nous, s’il le faut, de payer”. (Annuaire 1916, p. 135). » (Pompier, certes, mais les hommes moururent, et une “gueule cassée” galonnée valait bien une “gueule cassée” de poilu.)
C’est un peu par le hasard des recherches sur l’universel et labyrinthique internet que j’ai trouvé cette documentation sur ce phénomène jamais dit, ou disons à peine chuchoté dans des cénacles discrets, du “sacrifice des élites” durant la Grande Guerre. C’est un phénomène que nos esprits affaiblis par la bassesse maléfique ont transformé en son contraire, dans le plus grand mépris pour les morts qu’ils feignent pourtant de pleurer à grands renforts de larmes humanitaristes et postmodernes. On trouve divers articles de bonne documentation sur cette question (trois pris parmi d’autres : ici,ici et ici.)
Je me suis attaché essentiellement à celui qui prend comme sujet l’École Normale Supérieure (“rue d’Ulm”), où les élèves faisaient une préparation militaire depuis 1905, et une école d’officiers pour leur service militaire. Cette prestigieuse école formatrice par essence des élites les plus hautes et les plus diverses connut les pertes les plus terribles :
« Les promotions qui subissent le plus de pertes sont celles scolarisées en août 1914, c’est-à-dire les promotions de la période 1910-1913. Sur les 265 élèves entrés à l’ENS durant ces 4 années, 109 ont été tués soit près d’un élève sur deux ! Ces disparitions interviennent en majorité durant les premiers mois du conflit. Près de 4 normaliens sur 10 décèdent en 1914. »
Du même article (dont les citations déjà faites plus haut sont extraites), je retiens ce passage qui expose ce phénomène du sacrifice des élites durant la Grande Guerre, – exactement le contraire de ce que l’esprit idéologisé et persifleur d’aujourd’hui retient de la Grande Guerre.
« Paul Painlevé, mathématicien normalien (1883S), Ministre de l’Instruction publique, des beaux-arts et des inventions intéressant la défense nationale, prononce un discours le 4 mars 1916 alors que la bataille de Verdun fait rage : “Aujourd’hui, comment parler de l’École normale supérieure sans évoquer avec une tendresse particulière, avec une piété profonde, tous ces jeunes gens qu’elle a formés pour penser et qui ont su si bien combattre ? Comment ne pas voir se dresser devant soi cette élite de chercheurs, de savants, d’écrivains qui, si vite, se sont révélés des chefs sous la mitraille ?” (Painlevé, 1916, p. 194).
» De son côté, l’Allemagne de 1914 fait le choix stratégique d’affecter une partie de ses ingénieurs et scientifiques de haut niveau au développement des technologies de l’armement. En France à la même époque, l’idéologie égalitaire de la troisième république interdit que les élites soient “préservées” et mieux “utilisées”. Cette position de principe a certainement conduit à l’hécatombe normalienne. Pour autant, les taux de perte des jeunes élites en Angleterre, aux États-Unis et dans une moindre mesure en Allemagne demeurent très élevées. Le sacrifice des élites durant la Grande Guerre est un phénomène mondial »... C’était l’époque, une autre époque, où un vice-président des USA n’aurait jamais pu dire sous peine d’infamie, comme Cheney expliquant son absence dans les forces armées au moment du Vietnam : « J’avais d’autres priorités. »
Il n’est évidemment pas dans mon intention de dévaloriser l’horreur et l’immensité du sacrifice des soldats, morts par centaines de mille, notamment parce que je répugne à la compétition dans l’horreur comme pour le reste, pour satisfaire des illusions idéologiques. Plus droitement, il m’importe de rétablir l’équilibre hiérarchique et de montrer que les élites françaises tinrent leur place là où il fallait, là où l’on mourrait le plus et bien plus qu’à leur tour. Je répudie absolument cette cassure qu’ont instituée les commentateurs officieux et idéologisés de l’histoire officielle réécrite selon l’idéologie courante, c’est-à-dire la cassure entre les pauvres bougres devenus “chair à canon”, et les élites (les officiers) qui les envoyaient mourir en se gardant bien du moindre risque. Au contraire, la hiérarchie fut respectée, et les élites tinrent leur rang lorsqu’il se fût agi de servir, et elles le tinrent d’une façon exceptionnelle, jamais vue à ce point dans aucune autre guerre : « Le sacrifice des élites durant la Grande Guerre est un phénomène mondial » (*), et particulièrement un phénomène français.
Il y avait là quelque chose qui les poussait et les élevait, toutes classes confondues, le peuple et ses élites. Bainville l’a dit justement, dans son Journal-1914, à propos de Péguy mort sur la Marne en septembre 14, et la citation vaut la méditation que l’historien évoque en même temps que Péguy, homme d’élite qui s’est ressenti comme un homme du peuple, comme la guerre allait effectivement les mettre ensemble, le peuple et ses élites... (C’est moi-même qui signale en caractères gras le passage qui importe particulièrement à mon propos) :
« Nous avons appris presque en même temps la mort héroïque au champ d’honneur de Charles Péguy et la destruction de la cathédrale de Reims. Ce Péguy ! Il était avant-hier une espèce de dreyfusard tout à fait vulgaire, un professeur radical-socialiste qui faisait une littérature forcenée. Il ressemblait à Jean-Jacques Rousseau par l’insociabilité, par la farouche vertu. Et puis la mystique du nationalisme l’a saisi. Il s’était retrouvé paysan de France, tout près de la terre, de la glèbe, du sillon. Cet universitaire s’était mis à vénérer sainte Geneviève et sainte Jeanne d’Arc avec la ferveur et la simplicité d’un homme du Moyen Âge. Il était devenu un des mainteneurs et un des exalteurs de la tradition. Il a été de ce mouvement profond, de ce mouvement de l’instinct qui, dans les mois qui ont précédé la guerre, a replié les Français sur eux-mêmes, a conduit l’élite intellectuelle et morale de la nation à des méditations, souvent d’un caractère religieux, sur les origines et l’histoire de la nation...
» Chose étrange que Péguy soit mort d’une balle au front au moment où commençait à brûler la cathédrale où Jeanne d’Arc, pour le sacre de Charles VII, avait mené son oriflamme à l’honneur. La guerre de 1914 fait de beaux symboles… »
Pour suivre et prévenir le persiflage si courant dans notre temps où l’héroïsme fait bouffe, à défaut de rire puisqu’on a oublié ce que le mot signifie, – “il n’est certainement pas dans mon intention” d’exalter la guerre, ce qui serait absurde et sans aucun sens à ce point de la réflexion et selon la démarche à laquelle je me consacre. Il est question de pousser encore plus cette recherche qui m’a accompagné de tous les temps où je me suis intéressé à la Grande Guerre, – c’est-à-dire justement, la question du sens... Comment donner du sens à cette boucherie, ce carnage insensé et ces montagnes de souffrance dont on ne voit pas le sommet ?
Mais c’est un autre sujet que celui que je traite ici, et on le retrouve d’ailleurs dans divers et de nombreux écrits sur ce site. (Je devrais dire également : on les [re]trouvera, comme je m’en expliquerai demain.) Pour ce qui est des élites, je m’aperçois que cette idée nouvelle pour moi du “sacrifice des élites” éclaire d’une autre lumière un épisode personnel. Mon père est né en 1901 dans une famille de petits artisans (peausserie) marseillais ; il était donc de la classe 18, il fut mobilisé alors que la guerre se terminait et fit son service dans les chasseurs alpins. Libéré, il fit une “école d’électricité” d’où il sortit jeune ingénieur ; il trouva aussitôt un emploi exceptionnel pour son âge d’officier chef-électricien à bord d’un cargo assurant les liaisons entre Marseille et l’Indochine. Son poste de responsabilité était en général occupé par des officiers expérimentés, dans la quarantaine ; je m’étais toujours dit que cette opportunité découlait de l’hécatombe qu’avait connu la France en 14-18, et désormais je dirais plus précisément qu’elle découlait de l’hécatombe des élites françaises.
En même temps que je vous l’expose, à vous lecteurs, je découvre cette vérité-de-situation de l’aspect qualitatif de l’hécatombe française de la Grande Guerre, en plus de son aspect quantitatif. Cela ouvre des perspectives car ainsi s’impose plus précisément, pour mon compte, une hypothèse à propos du climat délétère qui régnait en France dans les années de l’immédiat avant-guerre (avant la Deuxième Guerre mondale), et, dans cette dynamique terrible, à propos du formidable effondrement de 1940 ; c’est l’hypothèse de l’affaiblissement castastrophique des structures de la nation française du fait de l’hécatombe de ses élites, en plus de l’hécatombe elle-même de ces centaines de milliers de morts, et de la terrible cohorte de blessés et d’handicapés à vie, de psychologies détruites, pour ces deux cas.
J’ignore si on a étudié le cas français aboutissant à 1940 de ce point de vue ; je pense qu’il est de la plus grande fécondité et, à le méditer, on devrait parvenir à des réflexions du plus grand intérêt. Il s’agit de l’architecture de la nation, où les élites tiennent une place centrale qui est comme une poutre-maîtresse. La poutre-maîtresse avait été brisée, comme le reste des structures affreusement blessées, dans la terrifiante catastrophe qu'imposèrent à l'Europe mère de la modernité les technologies modernes (l’artillerie, les mitrailleuses, etc., – le Progrès en un mot).
(*) Effectivement, le même phénomène toucha d’autres belligérants, et notamment les Britanniques. Geoffrey Wheatcroft écrivit dans L’International Herald Tribune du 30 juin 2006, à propos de la bataille de la Somme déclenchée le 1er juillet 1916, ce jour terrible pour l’Angleterre où l’armée britannique eut 20 000 tués et 40 000 blessés :
« Après la guerre, un mythe a germé : des officiers irresponsables, voire lâches, avaient envoyé leurs hommes à la mort. En fait, les officiers subalternes étaient trois fois plus susceptibles d'être tués que les soldats, non pas nécessairement parce qu’ils étaient plus courageux mais parce qu'ils étaient censés donner l'exemple et, selon une expression d’une ironie sinistre, s’en aller se faire descendre les premiers. Et ce ne fut pas seulement des officiers subalternes : ce premier jour de la Somme, 30 officiers britanniques du grade de lieutenant-colonel et au-dessus furent tués.
» “L'égalité de sacrifice” est parfois une phrase commode, mais personne ne pourrait en contester la véracité pour cette guerre. Au début du conflit, le premier ministre était le libéral H. H. Asquith et le chef conservateur de l’opposition était Andrew Bonar Law. Les deux hommes perdirent des fils à la guerre. Lord Salisbury était un ancien Premier ministre ; cinq de ses petits-fils furent tués. Plusieurs jeunes parlementaires, dont William Gladstone, petit-fils d'un autre Premier ministre, s’engagèrent et furent tués. »
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Il est un autre sujet “sensible” sur lequel l’idéologisation du temps a tranché brutalement et dans le vif, par récriture péremptoire, pour nourrir la soif de repentance de la nation française : les soldats de “colonies” servant, eux aussi, de “chair à canon” à leurs exploiteurs. Le nombre d’imposture édité, dite et soutenue par toutes les autorités, les élites-Système (celles qui ne meurent pas à Verdun) et la presseSystème, audio et écrite, ce nombre est prodigieux, selon le penchant de la verve postmoderne. Puisque je suis dans ce sujet, j’introduis cette annexe, venue d’un long communiqué de l’historien Bernard Lugan, spécialiste de l’Afrique, historien absolument dissident, honni de toutes les interventions-Système, que vous ne verrez guère sur Arte et ne lirez que fort rarement dans Le Monde ; et donc que je considère, moi, comme sérieux.
Tout ce qui suit concernant les statistiques des forces dans l’armée française selon leurs origines. Le texte a été diffusé par communiqué par Lugan (il publie son site L’Afrique réelle) le 13 mai 2016, à l’occasion de diverses polémiques accompagnant les commémorations de la bataille de Verdun .... « Dans la grande entreprise de réécriture de l’histoire de France par les partisans du “grand remplacement”, la Première Guerre mondiale, et plus particulièrement la bataille de Verdun, constitue un argument de poids. Son résumé est clair : les Africains ayant permis la victoire française, leurs descendants ont donc des droits sur nous... ». Lugan riposte par des chiffres qu’il accompagne de commentaires qui sont cités ci-dessous ; il signale que les références de ces chiffres sont données dans son livre Histoire de l’Afrique du Nord des origines à nos jours, Le Rocher, 2016.
• Durant le premier conflit mondial, 7,8 millions de Français furent mobilisés, soit 20% de la population française totale. • Parmi ces 7,8 millions de Français, figuraient 73 000 Français d’Algérie, soit environ 20% de la population “pied-noir”. • Les pertes françaises furent de 1 300 000 morts, soit 16,67% des effectifs. • Les pertes des Français d’Algérie furent de 12 000 morts, soit 16,44% des effectifs.
• L’Afrique fournit dans son ensemble 407 000 hommes, soit 5,22 % de l’effectif global de l’armée française. • Sur ces 407 000 hommes, 218 000 étaient des “indigènes” originaires du Maroc, d’Algérie et de Tunisie, soit 2% de la population de ces trois pays. • Sur ces 218 000 hommes, on comptait 178 000 Algériens, soit 2,28 % de tous les effectifs français. • L’Afrique noire fournit quant à elle, 189 000 hommes, soit 1,6% de la population totale et 2,42% des effectifs français. • Les pertes des unités nord africaines furent de 35 900 hommes, soit 16,47% des effectifs. • Sur ces 35 900 morts, 23 000 étaient Algériens. Les pertes algériennes atteignirent donc 17,98 % des effectifs mobilisés ou engagés.
Les chiffres des pertes au sein des unités composées d’Africains sud-sahariens sont imprécis. L’estimation haute est de 35 000 morts, soit 18,51% des effectifs ; l’estimation basse est de 30 000 morts, soit 15,87%. Pour importants qu’ils soient, ces chiffres contredisent donc l’idée-reçue de “chair à canon” africaine. D’ailleurs, en 1917, aucune mutinerie ne se produisit dans les régiments coloniaux, qu’ils fussent composés d’Européens ou d’Africains. Des Africains ont donc courageusement et même héroïquement participé aux combats de la Grande Guerre. Gloire à eux. Cependant, compte tenu des effectifs engagés, il est faux de prétendre qu’ils ont permis à la France de remporter la victoire. Un seul exemple : le 2èmeCorps colonial engagé à Verdun en 1916 était composé de 16 régiments. Les 2/3 d’entre eux étaient formés de Français mobilisés, dont 10 régiments de Zouaves composés très majoritairement de Français d’Algérie, et du RICM (Régiment d’infanterie coloniale du Maroc), unité alors très majoritairement européenne.
Autre idée-reçue utilisée par l’idéologie dominante : ce serait grâce aux ressources de l’Afrique que la France fut capable de soutenir l’effort de guerre. Cette affirmation est également fausse car, durant tout le conflit, si la France importa six millions de tonnes de marchandises diverses de son Empire, elle en importa 170 millions du reste du monde
Conclusion : durant la guerre de 1914-1918, l’Afrique fournit à la France 3,5% de toutes ses importations et 5,22 % de ses soldats. Ces chiffres sont respectables et il n’est naturellement pas question de les négliger. Mais prétendre qu’ils furent déterminants est un mensonge doublé d’une manipulation. »
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