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1613L’extrême-gauche révolutionnaire et anarchiste comme complice et force de manœuvre du capitalisme globaliste et des hyper-riches, vieille histoire toujours recommencée et qui déboule aujourd’hui à 250 à l’heure, comme un 4x4 hypergonflé à la dope qui a envahi nos esprits, et sous la bannière éclatante de vertu du progressisme-sociétale. Lénine passant en toute impunité sous la protection des forces de sécurité de l’Allemagne impériale et pangermaniste dans son train sans wagon-lit vers la Russie en 1917, Trotski soutenu par les banquiers de Wall Street, les exemples ne manquent pas. Mais aujourd’hui, l’affaire s’étale en plein jour et en toute impunité, sans que quiconque ne prenne la peine de dissimuler la chose.
Salués comme de vertueux défenseurs de la démocratie par le New York Times et le Washington Post, les Antifa qui font régner partout une terreur anti-Trump systématiquement impunie (voir “La Californie sans loi”, sur Daily Caller le 28 août 2017), – en fait, une terreur contre tout ce qui n’est pas progressiste-sociétal extrême, des libertariens aux paléoconservateurs et aux démocrates localistes de tendance jeffersonienne. Là-dessus s’étale sans vergogne la complicité entre Antifa et hypercapitalistes ultra-riches, globalistes, de Wall Street à Silicon Valley, avec un tour du côté de Hollywood, et tout cela selon des thèses déconstructrices, déstructurantes et dissolvantes de l’ordre du monde et du monde lui-même ; et tout cela, en vérité, ne faisant que perpétuer une tradition d’imposture et de trahison établie dans le cours du XVIIIème siècle, comme façon d’être et façon de faire. Les Antifa en action aux USA sont les troupes de choc du Système, il faut savoir bien leur reconnaître cette vertu qui assure leurs fins de mois (Soros & Cie.).
Bien entendu, cette complicité fait partie du “tout le monde le sait” ; des complotistes aux simples analystes des idéologistes, ils sont unanimes à souligner les proximités, les complicités, les rassemblements inéluctables et presque fusionnels entre deux groupes que tout semble séparer et qui se disent ennemis jurés l’un de l’autre, et qui pourtant se rejoignent secrètement dans la recherche de la déconstruction-déstructuration et de la dissolution du monde. Ce qui est donc impressionnant dans les événements en cours aux USA, c’est la façon, l’impudence, voire presque l’exubérance avec laquelle s’affichent proximités, complicités et rassemblements “presque fusionnels”.
En effet, on ne peut écarter l’imagerie, même simpliste mais écrasante dans ce puissant pays où l’image domine tout le reste. Tout ce qui forme l’Antifa a une connotation historique qui en appelle, confusément ou pas, faussement ou non, à l’imagerie marxiste et socialiste-communiste telle qu’elle fut perçue tout au long du XXème siècle, – aux “Rouges”, si l’on veut. Aux USA, cela voulait dire malédiction sans retour, et Edgar J. Hoover et son FBI veillaient.
La première Red Scare (“Panique rouge”) date de 1919 et fut l’occasion d’une première campagne de répression féroce dans les milieux socialistes, anarchistes et assimilés. Cette tension extrêmement violente se poursuivit tout au long du siècle, avec des pics de paroxysme (le McCarthysme, bien sûr), évidemment en synchronisation avec l’évolution de l’URSS et du mouvement communiste en général, et selon les paroxysmes de la psychologie américaniste. Quoi qu’il en soit des réalités qu’on a déjà évoquées, il était acquis dans l’imagerie psychologique que le capitalisme américaniste n’avait de plus grand ennemi que “les Rouges”. Par conséquent, il paraissait inimaginable, –presqu’“obscène” si l’on veut, – que l’on puisse retrouver les principales structures du capitalisme américaniste aux côtés d’un amalgame formé d’adversaires mortels du capitalisme, – c’est-à-dire s’affichant tels, se disant tels, se proclamant tels.
Aujourd’hui, plus rien de semblable. Encore une fois, écartons toutes les explications complexes, convenues, bien connues, etc., du type “tout le monde le sait” et “à moi on ne la fait pas”... Aucun intérêt ici. La seule chose qui importe est que le masque de l’image est tombé sans que nul ne s'en alarme : le “Rouge” n’est plus l’ennemi ; il est, disons l’“allié objectif” à propos duquel on ne s’embarrasse pas trop d’explications, mais avec lequel on partage la haine quasi-orgasmique du racisme et de tout ce qui va avec. Quand on orgasme ensemble, on ne s’enquête pas trop l’un sur l’autre...
Il n’existe qu’une seule période de l’histoire des USA où la question du socialisme-communisme est devenue aussi importante dans le jeu politique, jusqu’à apparaître comme une option acceptable à certains : la période rooseveltienne de l’avant-guerre au cœur de la Grande Dépression, essentiellement le mandat 1933-1937. Bien entendu cette tendance de gauche extrême était plutôt favorable au président, ce qui est la différence essentielle avec la situation actuelle, mais à aucun moment on n’aurait pu identifier Roosevelt comme socialiste, et encore moins communiste, lui qui au contraire sauva le capitalisme de l’effondrement par son habileté populiste sinon purement et simplement démagogique. (Cette habileté pouvait la faire percevoir par certains comme anticapitaliste, dans tous les cas comme “populiste de gauche”. D’autres en firent un pseudo-fasciste, ou populiste-fasciste, mais à une époque où l’on ne mourait pas encore par la seule infection galopante du port de cette étiquette.)
Roosevelt montra son orientation de façon extrêmement nette lorsque l’écrivain Upton Sinclair, ouvertement socialiste, vint solliciter son soutien dans la bataille qu’il conduisit en 1934 pour devenir gouverneur de Californie (programme EPIC, pour End Poverty In California). Roosevelt fit des amabilités à Sinclair mais ne leva pas le petit doigt pour lui et laissa faire les violences que les moguls d’Hollywood financèrent rubis sur l’ongle par le fait de l’action de divers groupes de “casseurs” recrutés dans la pègre, d’une campagne de désinformation et de diffamation, etc. A Hollywood aussi, l’état d’esprit était différent de ce qu’il est aujourd’hui, dans tous les cas dans la direction.
Cette seule tentative “socialiste” sérieuse aux USA apparaît surtout comme symbolique par antithèse d’un rejet absolument fondamental de tout ce qui pouvait être perçu comme “rouge“ aux USA, au XXème siècle. On comprend combien on doit observer quelle différence symbolique apparaît aujourd’hui avec le soutien implicite et même parfois explicite apporté aux Antifa par toutes les forces de l’establishment américaniste, y compris et même surtout de grandes forces hypercapitalistes.
Mais certes l’on dira, et l’on n’aura pas tort de notre point de vue puisque c’est notre propre classement, qu’il faut écarter ces billevesées pour en venir à l’essentiel résumé par cette question : qui est avec le Système, qui n’est pas avec le Système ? On l’a vu plus haut, les hypercapitalistes et les Antifa sont avec le Système puisqu’ils attaquent, chacun à sa façon, chacun selon sa logique, mais l’un aidant l’autre quand il le faut, une sorte de mythe de type antiSystème fabriqué avec une dextérité extraordinaire sur le thème du racisme complétant le thème de l’antirussisme ; et cette dextérité qui en dit long sur le potentiel passionnel de haine et de fureur qui pèse sur les psychologies en ce moment jusqu’à la pathologie.
Bien entendu, cette “sorte de mythe” fabriqué par l’entente Antifa-hypercapitalistes, c’est Trump lui-même, dont la qualification d’“antiSystème” ou de “raciste” ne mérite même pas d’être évaluée selon une possible vérité-de-situation tant il s’agit d’abord d’une illustration de la confusion générale et du désordre régnant à “D.C.-la-folle”. De même conclura-t-on que l’association de l’hypercapitalisme et du camp Antifa est aussi de l’ordre du mythe, bien entendu. Mais là n’est pas l’important puisque le mythe c’est aussi l’image et que nous avons affaire aux USA à une situation qui se définit par l’imagerie essentiellement. Par conséquent, cette position très favorable et applaudie par l’establishment d’une force qui se réfère à des tendances de type socialiste-communiste et autres de la même sorte représente un fait politique complètement nouveau, et d’importance dans la situation actuelle où domine la puissance du système de la communication. Pour autant, et comme d’habitude dira-t-on, il est impossible d’identifier les conséquences de la chose sur l’évolution intérieure de la politique aux USA ; constat sans originalité, nous l’admettons, puisque valant pour tous les thèmes, tous les sujets, toutes les perspectives aujourd’hui aux USA.
On peut lire ci-dessous un article de Scott Greer, de The DailyCaller, du 27 août 2017, sur cette question de la proximité de l’ultra-capitalisme US et des Antifa.
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The day Trump supporters actually showed up in the Bay Area gave leftists the chance to make good on their threats.
The scenes on the ground in Berkeley showed black-masked, red flag-waving thugs taking over the city and assaulting anyone they deemed to be a Nazi. It was a stark contrast to the heroic image Antifa has earned from journalists and politicians in the weeks since the violence in Charlottesville. (RELATED: Berkeley Antifa Protest Turns Violent As ‘Anti-Fascists’ Swarm Park)
There were no clear Nazis in Berkeley, just your average Trump supporters. Yet that didn’t save them from a beating at the hands of Antifa.
Strangely enough, Antifa had drawn praise from the most unlikely of sources within the Trump administration just a few days before they rioted against free assembly in Berkeley.
In a interview with the Financial Times, Gary Cohn, a former Goldman Sachs executive and current White House economic adviser, publicly rebuked his boss Donald Trump’s response to the Charlottesville violence that both sides were at fault. He also praised Antifa as a force for good.
“Citizens standing up for equality and freedom can never be equated with white supremacists, neo-Nazis, and the KKK,” the top Trump adviser asserted.
There are many odd things about a Trump-aligned Goldman Sachs figurehead praising anti-capitalist rioters. It’s pretty strange to praise leftists who dedicate their lives to suppressing free speech and free assembly as standing up for freedom.
Antifa are pretty open about not liking these freedoms, as evidenced by their actions in Berkeley. So it’s hard to say they’re fighting for liberty — especially when they continually attack average Americans who support the president you work for.
What’s even more bizarre is for a Wall Street power player to stand with guys who fantasize about murdering bankers. Cohn is effectively defending people who see him as an evil monster who deserves violence as much as Nazis do.
The leftsts wish to tear down the whole financial system that Cohn has worked his whole life upholding, so why is he praising them?
The answer is that he doesn’t see Antifa as a threat at all. Wall Street folks don’t have to worry about the black-masked bloc assaulting them or burning down their offices. If they did, the federal government would ruthlessly pursue them as domestic terrorists.
But Cohn only sees them as attacking and harming marginal groups that have hardly any cultural capital. It doesn’t matter if those folks get hurt just expressing their constitutional rights, especially if those attacked might disrupt business.
Besides, how can you be a member of polite society and think even detestable Nazis deserve protection from violence?
But Antifa doesn’t just attack right-wing extremists. They also go after your average Trump supporters and conservatives.
However, that still might not be a problem for Cohn and other elites.
The White House economic adviser has drawn a lot of heat during his time in the administration for representing the opposite of Trumpism. Cohn likes unrestricted free trade. He supports globalism. He’s a fan of mass immigration. He has no time for culture war.
And, as seen by his position leading Goldman Sachs, he’s obviously very pro-elite. Cohn’s influence is often seen by Trump’s supporters on the Right as a major hindrance to the agenda they supported in the campaign.
Which brings us back to Antifa. For an anti-establishment group, they rarely, if ever, go after the establishment. Instead, they consign themselves to attacking random Trump supporters and white nationalists — hardly people close to the halls of power.
If these anti-capitalist leftists just focus on people who are opponents of policies Cohn supports, then why should he have a problem with them?
The chattering class has designated the alt-right, Breitbart, Trump voters, ICE and talk radio as far greater threats to American society than violent left-wingers. Cohn, in all likelihood, agrees with this sentiment.
The only threat that he may disagree with is that of President Trump, who is seen as the biggest threat to our country by America’s elites. Since Antifa also stands against Trump, it makes the group a natural ally to the establishment, in spite of their violence and anti-capitalist rhetoric.
Those qualms can be ignored if the anarchists’ energy is directed solely at enemies they share with the elites.
The violence in Berkeley is unlikely to convince Antifa’s supporters in media and politics to rethink their praise. As long as they don’t disrupt any Democratic Party events or Goldman Sachs meetings, they’ll still be heroes fighting for equality and freedom in the eyes of the elite.
This enabling will lead to more violence and embolden the black-clad thugs to continue their crusade against anyone they deem a Nazi. It’s doubtful that they will rethink their actions in light of receiving praise from Wall Street giants and Mitt Romney.
They just want to role play the Spanish Civil War, not attack the actual establishment.
Legend has Vladimir Lenin stating, “We will hang the capitalists with the rope that they sell us.”
Today’s Bolshevik wannabes likely see their new, powerful allies in the same light.
The capitalists of our age certainly don’t think they are a threat to the establishment, but that might change if the leftists are further emboldened.
When given the blank check to attack all Nazis, things might dramatically change when banks are singled out as havens of fascism.