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4859Le texte ci-dessous a été mis en ligne par le site ZeroHedge.com hier à 19H59, dans la nuit (à 02H59) pour nous. Comme nous faisons pour certains textes qui nous semblent assez aisément compréhensibles et qu’il nous paraît important de publier rapidement dans leur forme originale, c’est-à-dire autant par manque de temps pour les traduire que parce qu’il est d’un certain intérêt de respecter cette forme originale, nous le reprenons tel que. Il s’agit d’une étrange et très rapide odyssée à laquelle a été contraint le site ZeroHedge.comdu fait du tout-puissant Facebook dont le comportement s’est révélé, cette fois d’une manière évidente et révélatrice, à la fois arbitraire, aveugle et primaire, et complètement erratique.
Le récit, forme vertueuse de ce que nous désignons d’habitude comme narrative, est pour ce cas simple et sans équivoque possible, – sinon dans les intentions, certes. Lundi matin, sans avoir eu un mot d’explication, sans qu’aucun contact préalable ou courant n’ait été pris, ZeroHedge.com apprenait que ses références, citations, URL, etc. avaient été bannis depuis deux jours des mises en ligne de Facebook ; il s’agissait d’un simple avis de Facebook à ses utilisateurs, selon lequel ZeroHedge.com diffusait du matériel éditorial contrevenant aux “standards de la communauté Facebook” (« lequel standard, au mieux de notre connaissance, dont ni nous ni quiconque d’autre n'a la moindre idée de ce qu’ils sont », commente ZeroHedge.com). Après publication d’un premier texte de ZeroHedge.com, la journée de lundi vit un flot de tweets de soutien (les autres “grands” de la dictature de l’internet n’étant pas concernés) de nombre de personnalités, y compris du fils du président Trump. (Quel que soit l’avis qu’on entretient à son propos, ZeroHedge.com est l’un des plus importants sinon le plus important site d’information financière et géopolitique alternatif/de la presse antiSystème.) « Et soudain, dans la matinée de mardi, tout redevint normal, que ce soit la conséquence de prudence devant la puissance des réactions négatives, ou vraiment une erreur de Facebook... » Effectivement, Facebook a publié un communiqué alambiqué où il est question d’une erreur de la “réaction automatique” de Facebook lorsqu’un spam (un “méchant” en langage courant) est détecté, cette “réaction automatique” étant complété par une intervention humaine qui semble cette fois avoir été assez languissante et inattentive dans l’incident.
Peu importent les causes et les intentions de l’incident, ils ne nous apprendraient rien que nous ne sachions déjà sur la mentalité de Facebook. Par contre, on peut se risquer à quelques remarques et hypothèses générales, portant sur le comportement et l’opérationnalité du monde des GAFA, qui se sont institués gardien de la moraline-Système au nom de vertus telles que l’arbitraire monopolistique, la puissance de l’argent, la servilité au service du pouvoir exerçant les diktat du Système, le goût quasi-pathologique de la censure.
On est conduit à observer que se vérifie de plus en plus une loi étonnamment contradictoire, caractéristique de la situation et des tendance du Système (à la fois surpuissance et autodestruction). Le Système fonctionne, pour son influence, son embrigadement, sa manipulation, essentiellement grâce à la surpuissance du système de la communication qui pourrait sembler pouvoir réduire toutes les oppositions et toutes les résistances parce qu’il est sous le contrôle des puissances politiques et d’argent qui travaillent avec et pour le Système.
Cette surpuissance du système de la communication a besoin, pour se manifester, de la participation active de tous, simplement parce que dans ces “tous” se trouvent tous ceux que le Système doit influencer, manipuler, embrigader par ce canal de la communication. A cause de cette nécessité de dynamisme généralisé et non sélectif au départ, la surpuissance du système de la communication fonctionne “en aveugle” pour l’amont, obligé d’attendre la faute et sa communication pour tenter de la bloquer. Le système de la communication ne peut rien prévoir des effets qu’engendre sa surpuissance, qu'il répercute aussi bien et dont il fait caisse de résonnance ; cela, alors qu'il s'agit souvent, de plus en plus souvent dans une situation crisique générale en constante aggravation, de réactions des utilisateurs empruntant la voie de la contestation et de la protestation jusqu’à faire craindre des réactions organisées. Pour tenter de parer à cette regrettable évolution, il est apparu nécessaire d'instaurer une censure qui est très délicate parce qu’elle se situe après la diffusion des avis et des informations qu’il faut bloquer, après qu’il ait fallu identifier et distinguer ce qu’il faut bloquer, etc., dans un monde où existe une multitude de sources et où les positions et les avis sont souvent confus et difficiles à cataloguer selon l’habituelle subtilité du censeur, – entre “gentils” et “méchants”. Tout cela se fait, délicatesse suprême, dans des conditions de quasi-illégalité au regard de la liberté d’expression, dans ce Système qui entend par-dessus tout conserver une apparence respectable, c’est-à-dire un simulacre de respect de la liberté d'expression.
Le système de la communication et la toile monstrueuse qu’il a créé avec l’internet constituent, pour le Système qui entendait après avoir favorisé son développement jusqu’à la surpuissance en faire son outil principal “d’influence, d’embrigadement et de manipulation”, un monstre qui a totalement échappé à son contrôle. L’“effet-Janus” est lui-même à son maximum de surpuissance, lui-même totalement incontrôlable.
Puisqu’il est impossible pour le Système de se passer du système de la communication qui conditionne sa puissance économique et ses entreprises d’entropisation, il (le Système) en est réduit à des expédients censureurs où s’expriment sans la moindre retenue l’amateurisme, l’inculture, les hasards catastrophiques de l’automatisation, l’inintelligence artificielle, – tous caractères qui sont la marque des GAFA, des Zuckerberg & Cie. D’où des erreurs catastrophiques de mettre en cause des acteurs quasiment-“intouchables” même si de tendance antiSystème, parce que très connus, considérés comme sérieux, ayant un lectorat important, une réputation, etc., – comme vient de le démontrer l’épisode ZeroHedge.com qui, dans l’aventure, gagne un supplément de publicité et de notoriété, de nouveaux visiteurs et ainsi de suite.
Cela fait désormais vingt ans exactement, – depuis la guerre du Kosovo, dont on fêtera le triste vingtième anniversaire dans dix jours, – que le Système est en campagne pour censurer et liquider l’opposition alternative, devenue antiSystème, qui se nourrit des immenses possibilités d’internet. La mésaventure de ZeroHedge.com, à l’égal par exemple des obsessions tout autant censureuses du gang-Macron et de son FakeNewsisme, nous instruit sur l’avancement du programme.
Le texte de ZeroHedge.com a été publié hier soir sur son site. Le titre complet est : « Facebook Reverses Zero Hedge Ban, Says It Made A “Mistake” »
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It has been a strange 24 hours.
On Monday, we first learned that for the previous two days, Facebook had banned all Zero Hedge content across its various mediums, as it went against Facebook’s “Community Standards” (which to the best of our knowledge, neither we not anyone else has any idea what they are), a decision which – as we noted yesterday – surprised us for two reasons : not only do we not have an official Facebook account, but Facebook did not approach us even once with a warning or even notification.
While we were in the dark about what had triggered Facebook, or what was the company's motive, we were humbled and delighted not only with the media coverage this event received, but far more so with the outpouring of support we received from readers and across social media, where Zero Hedge had not been yet banned, like Twitter, where figures from various industries and across the political spectrum voiced support and came to our defense, with many condemning what we felt was an arbitrary decision.
Among those who spoke up were President Trump’s son Donald Trump Jr., Nigel Farage, Peter Thiel’s liberal foil at Thiel Capital, Eric Weinstein, Infowars’ Paul Joseph Watson and many others.
To them, and to everyone else who reached out – either to us or to Facebook, or “said something” in private or on the Interweb – our sincerest gratitude.
And then on Tuesday morning, everything had suddenly returned to normal, and whether due to the unexpectedly widespread support we received, or because Facebook had made a sincere error, the ban was reversed.
While Facebook has yet to contact us directly, they did comment with a Facebook spokesman saying that “This was a mistake with our automation to detect spam and we worked to fix it yesterday.” He added that "we use a combination of human review and automation to enforce our policies around spam and in this case, our automation incorrectly blocked this link. “As soon as we identified the issue, we worked quickly to fix it.”
We still have no insight into which article(s) Facebook decided was sufficiently “spammy“ to block everyone's access to our content, or on what basis Facebook's “automation and human review” had made the decision to quarantine our small website from the rest of Facebook's 2.3 billion monthly users.
But we are heartened by this development, not so much because it means a rebound in our traffic – as we observed yesterday, we are lucky in that Facebook represents a tiny source of our inbound referral traffic –but because it means nothing changes : we can and will continue as before, with zero adjustments to our writing style, and we will certainly continue with our highly critical coverage of all things Facebook. And best of all : it will be read on Facebook, allowing users of the world's biggest media company to escape an informational echo chamber, and be presented with contrasting opinions, which even if wrong, will allow countless readers to make more informed opinions than if served with preapproved, uniform, and ideologically palatable content.
And since some may read this as a quasi-official press release, we leave the “about us” part to the money-losing media venture of billionaire Mike Bloomberg's business empire (funded since day one by the procyclical $25,000/year Bloomberg terminal business), which yesterday described our little adventure as follows: “Since being founded in the depths of the financial crisis, Zero Hedge has built a dedicated following by serving up a mix of hardcore financial analysis and populist political commentary. Both the ‘Tyler Durden’ name and the site’s tagline – ‘On a long enough timeline the survival rate for everyone drops to zero’ – are borrowed from the anarchic cult classic ‘Fight Club.’”
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