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235606 janvier 2017 – Le dernier signe en date de la préoccupation que nous voulons partager dans ces Notes d’Analyse concerne le comportement du président Obama et les jugements extrêmes qu’autorise ce comportement hors des bornes de la spéculation “politiquement correcte” dont nous ne savons ni n’avons que faire, par nature même. Dans plusieurs textes (celui du 29 décembre 2016, celui du 30 décembre 2016, celui du 1er janvier 2017, et particulièrement celui du 2 janvier 2017), nous avons passé en revue non seulement les circonstances exceptionnelles de cette transition présidentielle, mais également le comportement non moins exceptionnel du président-sortant, et plus encore les caractères exceptionnels de sa présidence aussi bien que du personnage lui-même. Cette réflexion, effectivement surtout celle du 2 janvier 2017, est marquée d’une volonté délibérée d’adopter un point de vue traitant de situations et de comportements hors des appréciations rationnelles courantes, – et l’on voit qu’il y a beaucoup à dire sur le personnage d’Obama à cet égard, et encore plus à supputer même en restant dans les bornes du jugement rationnel éclairé de l’intuition.
(Cela, tout en prenant garde de ne pas tirer à son propos, comme à celui des sapiens du même camp qui est celui de la même proximité du Mal, une conclusion ontologique sans rémission possible.) (*)
Notre démarche se veut en effet rationnelle mais à partir de l’intuition, comme nous en avons l’habitude, et cette fois plus encore dans cette mesure que la situation et les personnages que nous examinons sont, eux, pour beaucoup sinon pour l’essentiel jusqu’à l’exclusif parfois dans le domaine de l’irrationnel, voire de l’extrahumain, et fortement influencés par cela jusqu’à en être les serviteurs autant que les prisonniers. Bien entendu, le personnage-Obama et son comportement, considérés hors de toutes les apparences trompeuses de la pompe-Système où il est passé maître, n’est pas le seul cas que nous examinons ; mais c’est un cas exemplaire de la pénétration de l’influence diabolique pour nous justifier d’aborder la situation qui nous intéresse en remontant aux origines de la séquence.
Il y eut le 11 septembre 2001. Tout le monde crut plus ou moins précisément qu’une nouvelle époque s’ouvrait dans un fracas qui sembla aussitôt infernal. Les événements qui suivirent n’infirmèrent en rien cette perception, bien que la confusion se fût aussitôt installée pour déterminer de quelle époque nouvelle il s’agissait. (Il y en eut même pour croire à ce grotesque « We’re an empire now... »,venu des plus énervés dans l’équipe pseudo-idéologique de GW Bush.)
Il y eut le 15 septembre 2008. La plupart des observateurs pensèrent que l’on atteignait la phase finale de la crise ouverte le 11 septembre 2001 par une de ces catastrophes financières dont le capitalisme possède jalousement la recette secrète qui agit comme une purge générale avant la reprise pour une nouvelle séquence heureuse-fric ; qu’ensuite par conséquent, dans le champ de ruines de Wall Street et après l’un ou l’autre événement bien marquant (une vraie guerre, par exemple) ou même en s’en passant, l’on pourrait se mettre à rebâtir, recommencer cette même séquence, par exemple comme après la Grande Dépression et la guerre qui suivit (ou la Grande Dépression sans la guerre qui suivit), et aboutir ainsi à l’aube nouvelle d’un nouvel American Century...
Toutes ces supputations furent emportées par des vents inconnus jusque-là comme on n’en avait jamais vu auparavant, à ce rythme et avec cette force, et venus d’une source à la fois hystérique dans ses manifestations et crépusculaire dans ses effets (“printemps arabe”, “révolutions de couleur”, “R2P syrien”, “coup de Kiev”, etc.) ; tout cela avec cette surpuissance dépassant les capacités humaines, avec cette capacité formidable de difformation de la réalité (“réalité difforme” comme l’on dit d’un monstre) jusqu’à ce que la réalité n’existe plus. La campagne électorale USA-2016, dont on sait ici, sur ce site, les péripéties sans nombre, les manifestations extraordinaires de haine, de fureur et d’invectives, et qui n’est certes pas finie (nous verrons USA-2017 comme poursuite de la crise), en a ajouté décisivement pour former ce climat qui apparaît définitivement inexplicable, incontrôlable, incompréhensible, insaisissable par les seuls moyens de la raison humaine. Nous l’affirmons absolument, rien ne peut être analysé, canalisé, compris, transcrit en quelque chose de constructif ou simplement de rationnel dans tous ces évènements, d’une façon générale depuis 9/11, plus précisément depuis 9/15 (2008), et encore plus comme nous l’avons vu à plusieurs reprises et précisément encore le 22 décembre dernier, depuis le “coup de Kiev” de février 2014.
Ici à ce point de notre introduction, on notera avec la plus grande attention que nous ne donnons pas ces bornes chronologiques (9/11 [2001], 9/15 [2008], 2/21 [2014]) pour suggérer un sens politique, géopolitique, idéologique, symbolique, etc. en fonction de l’événement évoqué, mais pour ce qu’est cette chronologie sans que nous lui donnions le moindre sens d’une rationalité politique (y compris les politique de déstructuration, “de chaos”, etc., telles qu’elles ont été évoquées par divers groupes et selon diverses hypothèses). Par conséquent, il s’agit dans notre jugement de la montée irrésistible, chronologiquement établie, de l’impuissance rationnelle grandissante (de la raison-seule, même si elle n’est pas subvertie) à comprendre ce qui se passe en fonction de la seule rationalité pseudo-rationalité) des événements ; par conséquent, parallèlement, il s’agit de la montée irrésistible, chronologiquement établie, de l’orientation rationnelle nécessaire, avec l’aide essentielle et sine qua non de l’intuition, de chercher à comprendre ce qui se passe en fonction de l’aspect irrationnel des événements, au-delà, en-dessous et au-dessus des événements tels que nous croyons les percevoir rationnellement. On notera avec la plus grande attention qu’il n’est pas question de se débarrasser de la raison (raison-seule et non subvertie) comme outil de compréhension, mais de s’en servir pour d’autres objets que des objets rationnels en la plaçant sous le magistère fondamental de l’intuition.
L’un des aspects les plus remarquables de l’évolution de la situation (psychologique et sociétale, et de communication en général) concerne un phénomène identifié depuis longtemps, celui du “politiquement correct”, ou politically correct, dit PC pour faire bref. (Le phénomène-PC spécifique, qui est l’expression moderniste/postmoderniste recouvrant un événement bien souvent rencontré dans l’Histoire, dans les périodes d’oppression intellectuelle, de pression psychologique, etc., correspondant à des périodes de décadences ou d’éclatement antagoniste des sociétés, est apparu sous ce nom dans le dernier tiers du XXème siècle, d’abord aux USA, d’abord en rapport avec la politique des droits civiques visant à effacer les discriminations, et allant dans son aspect opérationnel jusqu’à la “politique des quotas”.)
Le phénomène-PC a pris une extension absolument extraordinaire ces dernières années sous la pression de ce que nous nommons le progressisme-sociétal, en rapport avec le multiculturalisme et la politique des minorités, – raciales, puis comportementales, sexuelles, etc., également connu par l’acronyme du maximalisme-sociétal LGBTQ (si l’on tient à mettre tous les initiales : le champ est ouvert à l’imagination déstructurante de la pensée postmoderniste, nécessairement liée à l’entropisation). Dans le champ de cette extension, le phénomène-PC a pris une dimension politique radicale en même temps qu’une signification, non pas morale puisque ce serait accepter les termes des idéologues-PC, mais suprapolitique selon une appréciation d’une sorte d’inversion métaphysique.
On a une bonne appréciation critique du phénomène-PC, considéré d’un point de vue de la situation générale et non plus des situations spécifiques, sous la plume de Vladimir Goldstein dans TheDuran.com du 21 décembre 2016 ; Goldstein y établit un lien entre l’engouement des nihilistes russes du XIXème siècle et la stupéfiante prosternation du bloc-BAO, par enchaînements-PC emprisonné par le déterminisme-narrativiste à partir du “Assad Must Go” de 2011 devant le terrorisme islamiste, jusqu’au soutien quasiment affiché et sans souci de l’extraordinaire contradiction par rapport aux données presque sacralisées (ce que nous pensions d’al Qaïda en septembre 2001) de la séquence, à al Qaïda/Daesh, puis devant le flot de réfugiés depuis 2015. Quelques paragraphes de conclusion de Goldstein ci-après, en ayant à l’esprit que le phénomène-PC dans cette instance (soutien de facto du terrorisme islamiste, bien entendu comme dans la plupart des autres cas), se caractérise d’abord par la stupéfiante bêtise, une bêtise comme hébétée de la part d’esprits robotisés, des dirigeants politiques, spécialement européens, qui suivent la prescription comme ils boiraient une potion magique. Cette “stupéfiante bêtise comme hébétée” ne peut être qualifiée autrement que comme le produit d’une influence diabolique, et il ne s’agit nullement d’une image mais d’une invitation à entrer dans le domaine des influences extrahumaines.
« ...Dostoevsky’s rejection of legal newspeak, of the false compassion that under the guise of understanding of the downtrodden, has ignored their true predicament, fell –predictably –on dead ears. Dostoevsky’s complex scheme of condemning the criminal while simultaneously engaging in hard work at improving reality was ignored by the majority of his contemporaries who –in their propensity for “simplifications” –preferred much more linear schemes.
» Similar dismissals of common sense and hard work, characterise all sorts of [PC] doctrinaires, ranging from Nadezhda Krupskaia to Angela Merkel, the political leader of today’s Germany who prefers the politically correct approach to reality, resorting to the Obama-like speeches instead of the hard work of addressing and stopping the causes of Middle Eastern emigration, while simultaneously organising the proper procedures for the integration of refugees into a different culture. It is always easy to do nothing, while pontificating on the virtues of an open society.
» Consequently, one indeed feels that Europe has been plunged into a swamp or quagmire of Dostoevsky imagination, a groundless entity incapable of dealing with concrete reality. By insisting on discourse that obfuscates reality, the leaders of Europe turn it into a swamp, into a primeval mud and chaos. The language usually develop into a particular direction, it strives toward more nuanced and complex understanding of reality. Politicians and media have to have courage to dismiss the charges of Islamophobia, while differentiating between the Islamic fanatics, criminals, and terrorists on the one hand, and the law abiding Muslims on the other. [...]
» The Biblical God operated by turning chaos into a set of distinctions and differences, dividing dry from wet, light from darkness, heaven from earth, and man from woman. PC acts in the opposite direction, it obliterates the distinctions, it clearly pushes us back into chaos. There is an expression “to fish in troubled waters” (Russian uses the term “in muddy waters”). PC practitioners deliberately muddy waters, so that the criminals can fish, abuse, violate, and destroy with impunity. The angels of political correctness have turned into the demons of chaos and destruction. The events that shake European cities are the grim reminder of this process. »
Ce qui est remarquable et que nous voulons mettre en évidence au travers de deux citations à venir de deux auteurs, c’est combien les arguments rationnels ne comptent plus guère, n’ont plus guère d’effets, et cela d’une façon générale quelle que soit l’orientation suivie, quel que soit le parti qu’on prend. On a déjà vu combien les variations de la bourse n’ont plus aucune substance de rapport avec une possible “réalité”, de révélation de la réalité, de bouleversement de la réalité... En l’occurrence on pourrait dire d’ores et déjà, comme nous le faisons désormais d’une façon habituelle, “parce que la réalité n’existe plus”. Ce n’est qu’une demie-réponse, qui ne nous dit pas l’essentiel.
Lorsque Trump se réjouit bruyamment parce que, depuis son élection, la bourse a entrepris une ascension exceptionnelle, il ne fait que nous confirmer dans un seul jugement : une fois de plus, les experts, qui avaient prévu un effondrement si Trump était élu, se ridiculisent. Pour le reste, il (Trump) ne nous convainc en rien que les choses vont mieux, non plus lorsqu’il s’avère que les citoyens US sont, depuis l’élection de Trump, optimistes comme ils ne l’ont jamais été depuis 15 ans pour leur avenir. Qu’est-ce que cela signifie désormais pour nous alors qu’in illo tempore cela aurait eu une signification quasiment impérative ? Rien ou à peu près, sinon dans le sens que nous disons : un peu plus de désordre et d’irrationalité dans le spectacle des choses.
Parallèlement à ces “bonnes nouvelles” en effet, le sentiment écrasant de la crise formidable persiste, et non seulement persiste mais continue à grandir... Que nous importe l’optimisme des citoyens US si les jumeaux McCain-Graham sont encore capables, et même plus que jamais capables de manipuler un antirussisme forcené qui peut torpiller complètement la politique de rapprochement des Russes du président Trump ? (Ou du moins le perçoit-on de la sorte, et c’est bien l’essentiel... La communication, qui n’est jamais si forte avec notre psychologie exacerbée, lorsque la réalité git en lambeaux...) Nous devons chercher des explications sur d’autres territoires que l’aridité des pensées McCain-Graham, sorte de désert des Tartares à l’infini qu’on nous impose depuis des années, et chaque jour en progression dans un environnement désertique progressant jusqu’à l’entropisation.
Ainsi Brandon Smith, commentateur économiste sur Alt-Market.com, nous avertit-il, le 8 décembre 2016, que sur le fond des choses, il ne se réfère plus aux habituelles courbes de croissance. Son article s’intitulait « Understanding Evil: From Globalism To Pizzagate », où il est question de tenter de “comprendre le Diable”, d’apprécier le plus rationnellement possible ce qui n’est rien d’autre que l’“indicible diabolique”, cette force mystérieuse dévolue à la destruction du monde, dont il ne sait ni la source ni la Cause première, mais dont on sait désormais de plus en plus sûrement qu’elle se trouve, comme son moteur et son inspiratrice, au cœur de la dynamique du monde réduit aux sapiens et à leurs manigances. Ce constat nous invite impérativement à aller chercher plus loin, regarder plus bas les abysses sombres, et si possible, avec une pensée haussée aux sources claires de l'intuition, observer de plus haut qu’avec nos références archaïques d’une raison qui est prisonnière du Système si elle est raison-seule.
Avec cet extrait, nous ne voulons surtout pas amorcer un débat disons “technique” sur la pensée de Jung et ses appréciations sur le Mal (ou le Démon). Un tel débat, ce serait déjà noyer en passant au détail “technique” (Jung) notre gros poisson, qui est l’objet de ces Notes d’analyse. Il s’agit d’une citation à titre exemplaire, montrant un économiste, qui travaille en général sur les questions de l’économie, qui aborde ici le sujet disons du Bien et du Mal (Jung ou pas, peu importe), selon la thèse que le Mal ou le Démon, ou le Diable enfin, se manifeste partout aujourd’hui autour de la globalisation et de tout ce qui s’y réfère (ce que nous désignons comme “le Système”).
« I have spent the better part of the last 10 years working diligently to investigate and relate information on economics and geopolitical discourse for the liberty movement. However, long before I delved into these subjects my primary interests of study were the human mind and the human “soul” (yes, I’m using a spiritual term). My fascination with economics and sociopolitical events has always been rooted in the human element. That is to say, while economics is often treated as a mathematical and statistical field, it is also driven by psychology. To know the behavior of man is to know the future of all his endeavors, good or evil.
» Evil is what we are specifically here to discuss. I have touched on the issue in various articles in the past including Are Globalists Evil Or Just Misunderstood, but with extreme tensions taking shape this year in light of the U.S. election as well as the exploding online community investigation of “Pizzagate,” I am compelled to examine it once again.
» I will not be grappling with this issue from a particularly religious perspective. Evil applies to everyone regardless of their belief system, or even their lack of belief. Evil is secular in its influence. The first and most important thing to understand is this — evil is NOT simply a social or religious construct, it is an inherent element of the human psyche. Carl Gustav Jung was one of the few psychologists in history to dare write extensively on the issue of evil from a scientific perspective as well as a metaphysical perspective. I highly recommend a book of his collected works on this subject titled ‘Jung On Evil’, edited by Murray Stein, for those who are interested in a deeper view.
» To summarize, Jung found that much of the foundations of human behavior are rooted in inborn psychological contents or “archetypes.” Contrary to the position of Sigmund Freud, Jung argued that while our environment may affect our behavior to a certain extent, it does not make us who we are. Rather, we are born with our own individual personality and grow into our inherent characteristics over time. Jung also found that there are universally present elements of human psychology. That is to say, almost every human being on the planet shares certain truths and certain natural predilections.
» The concepts of good and evil, moral and immoral, are present in us from birth and are mostly the same regardless of where we are born, what time in history we are born and to what culture we are born. Good and evil are shared subjective experiences. It is this observable psychological fact (among others) that leads me to believe in the idea of a creative design — a god. Again, though, elaborating on god is beyond the scope of this article. »
On sait que Pizzagate dont parle Brandon Smith désigne la nébuleuse de révélations, de supputations, de suppositions qui ont entouré et entourent depuis octobre-novembre 2016, à la lumière de certaines révélations et documents venus de l’activité épistolaire et électronique du chef de la campagne-Clinton, John Podesta, l’hypothèse de réseaux et de pratiques à la fois de type-sexuel et de type-satanique/ésotérique (c’est-à-dire pseudo-ésotérique, selon les observations de René Guénon sur la contre-initiation). Ainsi est introduit un élément, dont nous avons déjà parlé précisément à ce propos, qui prend en compte, dans les mécomptes et décomptes de la politique dans USA-2016, un facteur irrationnel directement lié à des pratiques sataniques, et, au-delà, accréditant directement la nécessité de prendre en compte dans le jugement rationnel ce facteur complètement irrationnel et extrahumain de l’existence de l’influence maléfique, ou diabolique, de tout ce qui est représentatif du Mal.
C’est ce qu’a fait Brandon Smith à sa façon. Israël Shamir, qui est un commentateur également connu pour son approche indépendante et originale mais maîtrisée et rationnelle des crises qui nous assaillent, va plus loin, au travers d’une hyperbole qu’il introduit dans son texte par ailleurs d’analyse rationnelle de UNZ.com du 16 décembre 2016, sous le titre « Yuletide Trump », qui pourrait être traduit par “Noël-Trump” ou “Noël à-la-Trump”... Son propos est de nous dire : eh bien, d’accord, il existe une conspiration (ici, de la presse-Système contre Trump), et cette conspiration consistant, – et là intervient l’hyperbole, – en une entité mystérieuse qui dirige l’affaire... Qu’est-ce donc que cette entité mystérieuse ? interroge-t-il ; qu’est-ce donc sinon le Diable lui-même ? Il répète cette idée deux fois : « l’esprit diabolique a pris position du corps sain et puissant de l’Amérique ». (Tout juste divergerions-nous sur la borne chronologique qu’il a déterminée pour dater cette “prise de possession” par le Diable, mais c’est un autre sujet.)
« It happened that a group of like-minded individuals controls all the mainstream media of the West. Nobody can compete with the NY Times, and the Washington Post and Reuters, Hollywood and the Guardian and Le Monde, and all this media has been united behind La Clinton. What is more important, these Masters of Discourse are fully integrated with an obscure world-embracing entity behind the visible power. This entity influences every election in the world, and it is used to winning. This time they lost, and they can’t still believe it and accept this defeat.
» What is this obscure entity, and why is it so hostile to Donald Trump? I’ll tell you. In my young son’s class there was a bully. A silly, but big and strong boy who made the life of other kids, including my son, quite miserable. He enjoyed beating the weak ones, and there was not a nasty trick that he did not try. The bully had a sidekick, a minnow of a boy, who could not harm a baby. We paid little attention to him. It happened that the sidekick was transferred by his parents to another school, as they moved to a far away suburb. And to my great surprise, the big boy ceased to bully other kids. Moreover, he became a good friend of my son and of other classmates. It turned out that the sidekick was actually the evil spirit behind the big boy’s shenanigans. As he was gone, the big boy turned out to be a rather good fellow, real sport, and even his academic marks improved drastically.
» The obscure entity integrated with the mass media is the evil spirit that gained possession of the fine strong body of America. And they meddled in, influenced, or subverted many elections in many countries from the days of The Quiet American. In 2014, they paid five billion dollars to organise the coup in Kiev and installed their puppets. They tried to subvert elections in Tehran and in many Latin American countries – and nowhere did they do it in the interests of the American people.
» They did it to the Russians, too. When they succeeded in retaining Yeltsin the Drunkard in the Kremlin in 1996, the Time magazine was proud of it and published the cover with brazen “Yanks to the Rescue. The secret story of how four U.S. advisers used polls, focus groups, negative ads and all the other techniques of American campaigning to help Boris Yeltsin win” (You can read the fascinating story of the US subverting young Russian democracy as it was told by two American expat writers of the Exiled magazine). But it was not the US – it was the evil spirit bend on world domination.
» And now they are about to lose their control over America’s mind and body. A few days ago, in Cincinnati, Ohio, the President-Elect had vowed that the US will stop trying to overthrow world governments. No more regime changes, he said. This is a sea change... »
... A ce point, laissons aller les supputations politiques (le dernier paragraphe de l’extrait du texte de Shamir). Nous nous arrêtons à la description qu’il a faite de ce qu’il nomme “evil spirit”, autre expression pour désigner toujours la même chose. Dans tous ces exemples cités, effectivement, nous parlons d’une même chose qui est terriblement, affreusement simple : le Diable, ou le Mal, ou l’“esprit diabolique”, ou, ou... Qu’importe l’expression employée, et la diversité des expressions autour du même thème montre bien l’embarras compréhensible de la raison-seule devant la nécessité de décrire ce qui est l’indescriptible pour elle, en compliquant involontairement mais sans nous dissimuler la vérité-de-situation, qu’il s’agit d’une chose affreusement, horriblement simple : le Mal, ou le Diable, régnant sur notre univers en tant que force extrahumaine d’une puissance indescriptible et d’une simplicité à mesure.
(Qu’importe l’“expression” choisie, certes, – mais pour nous, le terme de “Diable” qui est employé généralement dans ce texte ne l’est pas innocemment. Ce choix entend mettre l’accent sur l’aspect extra-ordinaire du sujet que nous traitons, par les résonnances du mot, par son histoire, par son poids psychologique, par sa référence extrahumaine.)
Tout cela, certes et on l’a compris évidemment, pour nous mener à la conclusion que nous nous trouvons devant la terrible simplicité du Mal qui implique nécessairement l’existence du Diable. (Cette simplicité affreuse du Mal qui rend si complexe la recherche de son antidote et explique qu’on puisse rencontrer, en plein désarroi, ce que tel auteur nommait l’ambiguïté du Bien.) Nous nous trouvons devant “la terrible simplicité du Mal”, c’est-à-dire de son évidente brutalité, tout cela si puissant jusqu’à cette surpuissance que nous évoquons constamment à propos du Système qu’il nous faut convoquer le Diable et tout ce que cela suppose de façon de voir, de percevoir et de penser, pour continuer à supporter la terrible charge de tenter de comprendre ce qui est en train de se passer, pour déterminer la vérité-de-situation.
... Car, ayant observé et écrit tout cela, il n’est pas question d’échapper à l’inéluctabilité de notre mission, qui est de tenir, de ne rien céder, de mettre son existence en jeu s’il le faut pour faire la lumière sur la fantastique épopée dont nous sommes les spectateurs, les chroniqueurs et, malgré tout et quoi qu’il nous en coûte, les combattants ; et qu’importe, mission encore plus nécessaire, si cette lumière nous place devant des situations que l’esprit du temps, la raison-seule, et bien entendu la pensée-PC nous interdisent de seulement concevoir, et même (et plus encore, certes !) de concevoir rationnellement. Cette interdiction est le signe qu’il y a là le Mystère qui est la Cause Première de cette séquence et de la situation que nous affrontons.
Nous terminons cette réflexion où nos avons pris toutes les précautions de langage et de logique nécessaires par une longue citation extraite de La Grâce de l’Histoire (Tome-II, Deuxième Partie, pages 100-105). Ce texte paraîtra fort compliqué et peut-être cette complication en découragera plus d’un (c’est souvent le sort de La Grâce elle-même). Mais placé comme il est, à la fin de ces Notes d’analyse, somme toute comme un Addendum, il pourra être passé aux pertes et profits par les esprits qui se défient de cette complication et des phrases elles-mêmes complexes parce qu’elles entendent explorer toutes les facettes de l’idée exprimée, et qu’elles ont leur signification à elle, et d’elles-mêmes... Certtains, par contre, pourront-il en faire leur miel ?
L’explication détaillée qui paraîtrait si complexe concerne pourtant notamment cette notion, qui est notre sujet, que nous avons définie plus haut par la simplicité (“la terrible simplicité du Mal” [du Diable]). Cette simplicité est d’ailleurs évidente puisqu’il s’agit d’un sujet essentiel et que toutes les choses essentielles sont simples par nature puisque répondant, positivement ou négativement, à une référence qui est l’unité primordiale, qui est la simplicité même et extrême. Cela, si bien que l’on pourrait s’interroger à juste titre : “mais pourquoi tant de complexité si le sujet est si simple ?”
La réponse est elle aussi, en un sens, fort simple : “parce qu’on a rendu les choses simples complexes, pour décourager de s’y attacher”. La modernité a étouffé les choses simples et/mais fondamentales qui font la nature de la Tradition, justement avec l’aide d’une dialectique d’une complexité extrême, qui écarte par sa capacité de déconstruction l’essentialité du fondement simple du phénomène pour s’attacher aux détails multiples qui découragent, puis interdisent de s’attacher à cette essentialité. Pour contrebattre cette complexité et réduire sinon annuler sa démarche faussaire de simulacre ayant pour but d’interdire l’accès à l’essentialité, il ne suffit plus depuis longtemps d’affirmer cette simplicité de l’essentialité perdue ; il faut démontrer et démonter le processus de complication dialectique faussaire pour le réduire et l’anéantir. Il faut le faire en utilisant l’arme des faussaires, et la retournant contre eux, et rendant ainsi nécessaire la complexité de la démarche...
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« [...] Aussitôt, il nous faut compléter ce qui précède par un autre développement que nous jugeons essentiel, qui fonde un point d’une extrême importance de notre méthodologie, – là où la méthodologie, lorsqu’elle est développée dans son fondement, devient métaphysique pure... (Mais nous nous en tenons pour l’instant à la nécessité de la définition de la méthodologie.) OL’on a déjà évoqué sans nous y attarder le sujet de ce développement, dans la Partie précédente, lorsqu’il fut question d’Agrippa ; l’on rappelle ce passage assez long qui met la question impliquée dans ses vraies dimensions, – cela, après avoir évoqué certains tourments d’Agrippa sur la fin de sa vie, lui-même, après avoir suivi diverses autres plusieurs voies pour l’esprit…
» “… Mais nous sommes [nous, gens du XXIème siècle], comme nous l’avons déjà noté, dans une terrible situation par rapport à celle du XVIème siècle (Agrippa), même si l’une et l’autre ont tant de similitudes. La différence est de l’ordre de l’essence même de l’esprit, d’une telle évidence qu’elle est rarement notée. Nous sommes dans cette situation où nous ne pouvons même pas renouveler dans un débat avec nous-mêmes “les doutes et les incertitudes” qu’Agrippa agite pour lui-même, pour représenter le malaise de son temps. Son biographe Nauert observe, à son propos, à propos de la fin de son odyssée intellectuelle et tragique : “Plus de vingt ans plus tard, en écrivant une dédicace pour le Livre Trois de ‘De occulta philosophia’, Agrippa réaffirma que l’esprit ne saurait accomplir son ascension vers Dieu, l’ultime vérité, s’il se fie à des choses uniquement terrestres plutôt qu’aux choses divines.”
» “Cela, cette décision ultime de l’ascension vers l’“ultime vérité”, ne nous est plus permis ni possible, dans le débat intellectuel et spirituel entre esprits indépendants des chapelles, en ce début de XXIème siècle. Pour accéder à l’“ultime vérité”, dit Agrippa, il faut s’appuyer sur des “choses divines” parce que les “choses terrestres” n’y suffisent pas ; comment pourrions-nous faire, si nous voulions suivre cette exhortation quant à nous, dans un univers où il a été décrété que les “choses divines” n’existent pas, leurs références et leurs symboles classés sans crédit ni considération, objets de plaisanteries méprisantes, relégués au sombre magasin des accessoires de la superstition.”
» Dans notre ouvrage, et de plus en plus précisément à mesure que nous progressons, et très précisément bien sûr avec ce travail sur le Christianisme, nous tentons ceci dans la substance et la forme même de l’esprit : accepter, et même réclamer pour nourrir la puissance de ce travail la conception générale même et valant pour tous, la conception cosmique qui baignerait toute une pensée (toute notre pensée dans ce cas) de l’élément divin comme une évidence de la vérité du monde. Il s’agit de penser, ici et aujourd’hui, comme lorsqu’on pensait effectivement de cette façon dans un cadre non contraint et complètement naturel, comme une chose allant de soi, sans étiquette agréée ni autorisation nécessaire, notamment des autorités chargées de notre liberté de pensée, ni d’ailleurs des autorités religieuses. (Pour suivre la référence et aller jusqu’à son terme, sans restriction parce qu’on ne restreint ni n’encadre pas cette sorte de démarche : il s’agit de penser le XXIème siècle et, au XXIème siècle, avec l’esprit complet d’un Agrippa du XVIème siècle, ou d’un Plotin, ou d’un Platon, certes, avec les “choses divines” baignant cet esprit sans l’accabler par l’affirmation continuelle qu’il est libre de le faire comme s’il s’agissait d’une grâce.)
» Dans le cas qui nous occupe présentement, il s’agit de penser le Christianisme comme si la divine origine de ce phénomène constituait une vérité acquise et admise sans énervement de l’esprit, pour notre façon de penser, pour mieux embrasser ce qu’il nous importe de décrire. Si cette latitude ne nous est pas impérativement accordée, à quoi sert de juger ? Comment juger avec la légèreté céleste qui convient, avec aux pieds les boulets que nous nous sommes attachés ? Comment prendre son envol ? A cause d’une telle restriction, l’esprit de la chose, le langage même, interdisent un jugement équitable en rendant par avance le verdict.… Il nous semble, enfin, que nous n’avons, somme toute, aucune raison de moins présenter cela comme une évidence, que le contraire ; en d’autres termes, il nous paraît moins évident et impératif de faire ce qu’on nomme audacieusement quoique dans une langue courante et suspecte d’approximation “la preuve de l’existence de Dieu”, que de faire la preuve de la non-existence de Dieu. (Mais cette affaires de “preuves”, comme devant un tribunal, me lasserait aussi vite, je l’avoue... Passons outre, comme dirait Jeanne.)
» (A ce point, il nous apparaît nécessaire de développer un avertissement important, dans ce passage spécifiquement et pour faciliter la perception qu’on devrait avoir de la signification de notre démarche. Nous renouvelons en la précisant l’affirmation faite ci-dessus selon laquelle ce développement concerne essentiellement notre méthodologie, mais une méthodologie qui, “développée dans son fondement”, deviendrait “métaphysique pure”... Ajoutant : “Mais nous nous en tenons pour l’instant à la nécessité de la définition de la méthodologie”, nous laissons entendre (“pour l’instant”) que nous reviendrons sur cette question en poussant effectivement cette méthodologie “dans son fondement”. Nous développons cet avertissement à peine suggéré notamment à propos des éléments de langage introduits dans le propos, tels que “divine origine”, “existence de Dieu”, plus loin “théisme et athéisme”, qui sont employés en conjonction avec la problématique du Christianisme telle que nous l’envisageons, avec les références à notre temps et à la manière dont il en est débattu. Il ne s’agit pour nous que de méthodologie. Par contre, lorsque, plus loin, nous en viendrons au “fondement” qui est derrière cette méthodologie, nous amenderons pour notre compte certains concepts et éléments de langage utilisés. Nous en serons alors à une question primordiale pour nous, à tous les titres possibles de la signification du qualificatif et au-delà de la spécificité du sujet du Christianisme.)
» Sans nous dévoiler nous-mêmes en aucune façon, dans un sens ou dans l’autre, de notre croyance ou de notre absence ou refus de croyance, pour aller d’un extrême à l’autre, nous voulons avancer ceci d’une façon complètement objective : sans être religieux (Chrétien) de quelque façon que ce soit, ni “pratiquant” d’une foi religieuse, ni ardent illuminé ou même raisonnable croyant de cette méthode de la foi, sans même rien de tout cela, nous voulons qu’on puisse penser, que tel sujet puisse penser, presqu’avec l’état de l’esprit d’un athée s’il le faut et pour nous faire bien entendre jusqu’aux plus sourds à cet égard, avec comme centralité du dispositif l’idée si puissante, si enrichissante, de l’existence de l’Unique, du Principe éternel, de l’Ineffable, – ou bien celle de “l’existence de Dieu”, si vous voulez, pour faire bref selon le langage convenu… Nous préférons cette voie royale de l’intelligence et de l’intuition haute à la fausse liberté et au soupçon policier impliqués par la surveillance vigilante de la sauvegarde de l’hypothèse de Sa non-existence. Nous croyons que l’esprit s’en porte bien mieux, qu’il hume haut, qu’il ne craint pas les cimes, qu’il n’a nul besoin de se contempler dans un miroir pour s’étalonner et mesurer sa propre gloire, et continuellement arguer de sa propre grandeur acquise sans l’aide de quiconque. Nous jugeons que, placée devant les deux hypothèses indémontrables (“Dieu existe” et “Dieu n’existe pas”), n’importe quelle intelligence, fût-elle celle d’un croyant absolu ou celle d’un incroyant absolu, trouvera devant elle un champ complètement libéré pour évoluer à sa guise et conduire sa tâche terrestre à son terme, exaltée par l’ouverture qui s’offre à elle dans un cas (“Dieu existe”) ; qu’elle se trouvera contrainte, emprisonnée, réduite à une consigne et ainsi accompagnée durant toute son existence, et intelligence décidément fermée jusqu’au terme de son exercice dans l’autre cas (“Dieu n’existe pas”)... Dans un cas l’aventure de la pensée, dans l’autre le chemin balisé réduit au rang d’oignons.
» Enfin, après toutes ces considérations de conviction, il nous apparaît qu’il y a dans tous les cas, dans la voie que nous proposons, la nature même ; nous voulons dire que la nature même de la pensée à l’origine, par le fait de son imperfection évidente, fait que l’esprit, pour chercher, s’élève et suppose l’existence d’une puissance supérieure ; choisir comme méthodologie de la pensée l’hypothèse de l’existence de cette puissance supérieure (de notre point de vue humain) est la nature même. Cela signifie que nous refusons de considérer le théisme et l’athéisme, – selon les termes employés dans cette sorte de débat, – comme des doctrines, des idéologies, etc., – des “choix”, des “engagements”, etc. Nous tenons ces deux attitudes intellectuelles d’abord, et exclusivement à moins de l’indication expresse qu’elles sont considérées et étudiées pour leurs contenus, comme des cadres de la pensée, des références essentielles et, pourrait-on dire, principielles, envisagée avec une sorte de neutralité. Dans ce cas, il va de soi que le cadre infini du théisme est un territoire infiniment fécond, la liberté même de l’esprit, avec l’absence de ces bornes et de ces contraintes que l’on trouve nécessairement dans le cadre de l’athéisme, qui vous obligent à une révérence sans fin devant l’imparfait humain, avec les contorsions sans fin pour se convaincre qu’un de ces jours, un de ces “lendemains qui chantent”, sa perfection jaillira enfin…
» Notre proposition est celle-ci : Vous choisissez le cadre référentiel de votre réflexion, théiste avec l’idée d’un monde qui est création divine, d’une puissance supérieure et d’une Unité fondamentale, c’est-à-dire l’athéisme à l’inverse. Cela doit être considéré d’une façon très objective ; cela pourrait aller jusqu’à une sorte de sophisme d’apparence absurde mais qui devrait pouvoir être soutenu : s’affirmer non-croyant à l’intérieur d’un cadre de réflexion qu’on a choisi théiste. Si l’on se place de ce point de vue complètement objectif, hors de toute opinion, croyance ou innon-croyance, le cadre théiste apparaît alors préférable pour sa plus grande richesse, indubitablement selon mon appréciation que je dépouille à cet instant de toute intuition pour n’en garder que la raison.
» L’usage de cette méthodologie apparaît évident dans ce passage où nous tentons de donner une approche nouvelle de l’histoire, du rôle, de la gloire et de la chute du Christianisme. Le phénomène terrestre et temporel nous importe essentiellement, mais il nous importe tout aussi essentiellement de l’envisager avec son incontestable accointance divine, sa dimension ineffable qui font aussi partie de son histoire. (Dire cela, c’est-à-dire s’imprégner, accepter cette accointance divine dans l’histoire, n’est pas abaisser la première mais grandir la seconde en métahistoire, bien évidemment.) Cette méthodologie ; cela implique sans nécessité de démonstration ni embarras de l’esprit, à aucun moment, que la divinité du monde habite tout notre propos comme tronc central et inspiration inégalable et infinie de notre pensée.
» (“Notre propos” et “notre pensée” : est-ce les nôtres, ceux de l’auteur, les miens quoi ? Ou bien, sont-ce ceux du débat en général dont nous faisons la promotion ? La question est ouverte, lecteur...)
» Bref, tout ce qui précède, c’est C’est le principe même de notre méthodologie ; cela ne doit pas émouvoir plus qu’il ne faut, ni trop susciter d’emportement, éventuellement d’indignation ; cela est et cela suffit. Il n’est pas assuré que je sois pour autant un barbare sacrilège ni un esprit pêcheur par évidence de l’attentat contre le tabou principal que notre pensée libérée dresse sur la voie de la méditation ; je fais même la chose (le sacrilège, le péché) avec un naturel déconcertant, comme si je disais à ces beaux esprits : au fait, belles âmes vigilantes de la modernité, je vous défie, je vous dénie et vous oublie à la fois... »
(*) On notera, – c’est chez nous un rappel permanent, qui doit être renouvelé dans les mêmes termes pour écarter toute ambiguïté, – que ce genre de démarche au-delà des normes conventionnelles de la pensée courante, et touchant la question de l’essence de l’être, porte toujours, lorsqu’il est question d’une hypothèse sur l’aspect maléfique d’un être, sur une possibilité qui ne condamne pas irrémédiablement l’être comme créateur du Mal. Notre référence constante est celle de Plotin : « Car on pourrait dès lors arriver à une notion du mal comme ce qui est non-mesure par rapport à la mesure, sans limite par rapport à la limite, absence de forme par rapport à ce qui produit la forme et déficience permanente par rapport à ce qui est suffisant en soi, toujours indéterminé, stable en aucun façon, affecté de toutes manières, insatiable, indigence totale. Et ces choses ne sont pas des accidents qui lui adviennent, mais elles constituent son essence en quelque sorte, et quelle que soit la partie de lui que tu pourrais voir, il est toutes ces choses. Mais les autres, ceux qui participeraient de lui et s’y assimileraient, deviennent mauvais, n’étant pas mauvais en soi. »
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