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384909 septembre 2018 – La situation générale en Syrie s’est notablement tendue ces dernières semaines, avec la concentration des forces armées syriennes, assurée du soutien massif des forces aériennes russes, pour lancer un assaut contre la région d’Iblid, la dernière grande région syrienne (outre la partie kurde) qui échappe à l’autorité reconquise du gouvernement syrien et qui constitue le dernier regroupement important de divers groupes terroristes islamistes. (La Turquie est aussi présente, dans une position ambiguë, comme les affectionne Erdogan.)
Les États-Unis y ont un contingent de 2 000 hommes présenté comme une force de lutte contre les terroristes, mais qui joue plutôt un rôle inverse. Cela est conforme à la situation syrienne où les USA ont constamment joué double, sinon triple jeu. Une déclaration à cet égard, venu d’un “officiel de haut niveau” (sans doute Bolton) définit la stratégie US, déjà vue par ailleurs, comme une “stratégie du chaos”, correspondant parfaitement à la situation washingtonienne et à l’état d’esprit de cette énigme insaisissable, informe et infâme, que l’on nomme “pouvoir” ou “direction” du système de l’américanisme, déployée à “D.C.-la-folle”.
Le 6 septembre, nous citions Jason Ditz, d’Antiwar.com... « En 2013, les hauts responsables de l'administration Obama ont décrit leur politique pendant la guerre de Syrie comme celle de maintenir la guerre. L’administration voulait occuper une place importante à la table des négociations politiques, pour faire en sorteque la guerre continue pour qu’il n’y ait jamais de vainqueur. L’Administration Trump semble se retrouver dans la même dynamique de priorités destructrices en Syrie. Le Washington Post a cité cette semaine un responsable de l’administration anonyme qui a déclaré que “pour le moment, notre travail consiste à aider à créer des bourbiers [pour la Russie et le régime syrien] jusqu’à ce que nous obtenions ce que nous voulons”.[...]
» La guerre syrienne approche de sa fin depuis des mois maintenant, les responsables israéliens la concédant, pour autant qu'ils soient concernés (tout en se réservant de ne pas honorerles accords d'après-guerre). Lorsqu’une guerre est perdue et qu’un plan a échoué, le gouvernement américain est souvent le dernier à le savoir et il est déterminé à poursuivre la guerre le plus longtemps possible. »
Depuis plusieurs semaines, les alentours terrestres et navals de la Syrie sont le théâtre de renforcements militaires, d’exercices de démonstration de force, de postures, etc. La tension monte et on la fait monter, tandis que les éventuels “Casques blancs” préparent une nième attaque chimique “sous faux drapeau” (ou ATTaque CHImique BIdon, – ATTCHIBI), ce qui permet à l’ambassadrice Haley de nous confier que s’il y a demain une attaque chimique dans la région d’Iblid, elle sera naturellement le fait de l’armée syrienne du gouvernement légal de Syrie... L’histoire n’est pas réécrite, elle est pré-écrite : il suffira de mettre une date quand l'événement se sera produit.
Sur ce point de la posture des USA, la dernière nouvelle importante en date semble bien être celle d’un “tournant à 180°” des USA (ou disons de Trump, si Trump est de la partie, par rapport à ce qui avait été conclu à Helsinki avec Poutine), qui se marquerait par une position intransigeante des USA face à l’offensive syrienne contre Iblid et sa considérable concentration terroriste. La position US est telle qu’un affrontement direct entre la Russie et les USA est possible : c’est dans tous les cas l’analyse d’Alastair Crooke (dont nous donnons un texte ci-dessous), d’ailleurs partagée par d’autres sources (voir ZeroHedge.com).
Crooke expose comment le clan des “ultra-faucons” à l’intérieur de l’administration Trump (Bolton-Pompeo-Haley) a imposé une ligne ultra-dure impliquant si nécessaire un affrontement directement avec les Russes, alors que Trump avait conclu à Helsinki, avec Poutine, que les USA pouvaient envisager de quitter leurs positions en Syrie pour laisser les Syriens d’Assad et leurs alliés achever le travail de liquidation des terroristes. Il s’ensuit de très récentes déclarations US qui sont de véritables ultimatums pour la Russie. On en conclurait que la situation est très grave.
Il y a pourtant un bémol qui suggère que la situation est plutôt celle du désordre que de la résolution. Crooke ne manque pas de mentionner, bien entendu, la situation interne à Washington, notamment avec la fragmentation du pouvoir qui y règne :
« Il s’agit avant tout pour les États-Unis de maintenir leur standing de grande puissance et de parler haut et fort, – alors que ce qui se passe actuellement à Washington montre qu’ils sont dans une grave crise interne, constitutionnelle et politique (et financière dans les mois à venir). Les États-Unis disposent certes d’une grande puissance militaire mais politiquement leur pouvoir se trouve fragmenté en camps ennemis ouvertement en guerre. Cela ne montre pas une “force” très convaincante mais fait plutôt craindre le danger d’une impétuosité militaire (c’est-à-dire une aventure comme celle de Suez en 1956). »
Un passage très intéressant et assez fourni de l’article de Crooke qui nous sert de fil rouge, ce qui convient à une situation de “ligne rouge”, concerne la Chine. On peut dire que la Chine est devenue, dans cette séquence de la très longue crise syrienne, un acteur important sinon très important. La raison en est la présence massive de terroristes d’origine ouïghoure (d’un peuple turcophone et musulman sunnite habitant la région autonome ouïghoure du Xinjiang, l’ancien Turkestan oriental, en Chine et en Asie centrale) ; l’on sait qu’une préoccupation très importante en Chine est de maintenir le contrôle de cette région en empêchant par tous les moyens le terrorisme de se développer. Le retour en Chine de ces terroristes serait une catastrophe pour la sécurité de la région et de la Chine elle-même. Crooke observe :
« Il y a (estimation) quelques 10 000-20 000 musulmans sunnites ouïghours, qui sont radicalisés et se sont battus au côté des djihadistes. Les Ouighours sont d’origine turque et leur présence à Iblid a été facilitée par le président Erdogan, qui estime que le peuple turc a son origine dans la province chinoise instable du Xinjiang. Ces combattants ouighours ont la réputation d’être parmi les plus sanglants et les plus implacables parmi les divers groupes terroristes d’Iblid. Et Erdogan n’a pas seulement “facilité” leur passage vers Iblid, il a exprimé sa sympathie pour leur cause... »
Les Chinois sont si préoccupés, et si partisans de l’attaque d’Iblid, qu’ils ont même proposé, si besoin était, d’envoyer des détachements de soldats chinois comme soutien de l’offensive. « Ce n’est pas par hasard que la Chine a proposé de déployer ses soldats à Iblid. Elle ne veut pas voir revenir ces Ouïghours, – jamais. » C’est évidemment un sujet intéressant, marqué par deux points qui renforcent l’implication chinoise, mais aussi la proximité sino-russe :
• Le premier point est que les Chinois ne doutent pas une seconde que la partie US, Bolton en tête, aurait l’idée éventuelle d’utiliser ces Ouïghours renvoyés dans leur région d’origine ou alentour, pour semer le maximum de désordre en Chine, et agir contre le projet de “Deuxième Route de la Soie”. Ainsi voit-on le cercle des acteurs réellement élargi, pour donner à cette phase syrienne une forme de concentration explosive de toutes les tensions géopolitiques en même temps qu’un terrain idéal pour l’expression de la folie washingtonienne.
• Le second point est que les Chinois voient là l’occasion de renforcer encore plus ce qui est désormais leur “alliance stratégique“ avec Moscou (voir Vostok-18). Xi a craint un instant (« un frisson de préoccupation », note Crooke) que la rencontre d’Helsinki scelle un certain rapprochement sino-américaniste aux dépens de la Chine ; mais ce n’était qu’un sommet Russie-Trump et, franchement, il en faut plus aujourd’hui pour changer une “stratégie” à Washington, si tant est que cette chose (la “stratégie”) y existe. Du coup, l’affaire d’Iblid est, pour les Chinois, une manière de marquer, par leur soutien très ferme, leur soupir de soulagement. Xi exprimera certainement toute sa chaleureuse estime à Poutine en discutant de la Syrie lors de leur rencontre, mardi et mercredi lors de l’Eastern Economic Forum de Vladivostok, pendant que quelques milliers de soldats chinois participeront aux côtés de leurs camarades russes (par centaines de milliers) à la grande manœuvre Vostok-18.
Il faudrait donc, – mais ce n’est pas gagné d’avance dans les cerveaux terriblement obscurcis de l’américanisme, – que les USA comprennent qu’en prenant le risque éventuel d’un contact militaire brutal avec la Russie, c’est à la Chine qu’ils ont également affaire. C’est vraiment beaucoup demander à un Bolton, dont la fermeture intellectuelle est aussi bien verrouillée que l’or de Fort-Knox (dans tous les cas ce qu’il en reste, c’est-à-dire comme l’intellect boltonien...)
A la fin de son texte, Alastair Crooke développe quelques rapides observations sur le sommet de Teheran d’avant-hier entre l’Iran, la Turquie et la Russie. Bien entendu, le texte, écrit avant ce sommet, ne peut qu’émettre quelques hypothèses. Il y a notamment celle-ci, assez logique, sur la position de la Russie (les 60 jours indiquant le délai d’ici aux élections de novembre aux USA, qui pourraient amener une situation politique nouvelle avec conséquence pour la politique syrienne des USA) :
« La Russie doit maintenant décider d’ignorer le bluff américain et de continuer [l’offensive], ou bien de laisser un peu “de temps au temps”. Le président Poutine a toujours cherché des moyens de désarçonner ses adversaires plutôt que de les affronter face à face. 60 jours n'est peut-être pas un délai insupportable ? »
Cette hypothèse, quand elle a été faite, allait de soi. Il n’est pas assuré que la réunion de Téhéran l’ait renforcée. Cette réunion s’est déroulée de façon assez confuse quant aux positions des uns et des autres, se terminant par un communiqué commun qui réunissait les trois participants mais laissait voir qu’il n’y avait pas eu d’accord sur la conduite à tenir vis-à-vis de la question d’Idlis. On sait qu’Erdogan voulait un cessez-le-feu et que Poutine l’a refusé tout net (les Iraniens se préoccupant surtout de réclamer le départ des forces US).
On en est donc réduit plutôt à des supputations, voire des impressions intuitives, les trois pays devant chercher d’une façon générale à ce que la question d’Idlis ne compromettent pas leur accord général, aussi bien sur d’autres questions que sur le processus d’Astana. Il ressort de tout cela qu’une question se poste, qui est de savoir si Poutine, qui a exprimé avec une réelle fermeté son opposition à un cessez-le-feu, n’est pas en train d’adopter cette posture de fermeté que tant de commentateurs qui lui sont favorables en général, – et l’on parle essentiellement de commentateur étranger du type-Paul Craig Roberts, – réclament de lui. Non que Poutine détermine ses positions en fonction de ces commentaires extérieurs, mais plus clairement parce qu’il estimerait que l’on arriverait au terme de ce qui est supportable de la part de la partie américaniste.
Il est possible que l’événement du 22 août que nous commentions le 23 août 2018 (lorsque Poutine mit en cause publiquement, pour la première fois pour un chef d’État étranger, l’“État profond”US, – l’establishment, – comme force de subversion US tendant à accaparer le pouvoir) constituait l’annonce de ce possible durcissement que nous croyons éventuellement identifier. Quoi qu’il en soit pour l’immédiat, même si Poutine se donne un peu d’air d’ici les élections de novembre, on doit envisager que si une majorité antitrumpiste est élue et que la situation de désordre US s’aggrave en induisant des aventures extérieures, le président russe sera nécessairement conduit à durcir très sensiblement son attitude.
En attendant une réponse sérieuse à cette importante question, qui se dessinera bien sûr avec ce que l’on constatera de l’attitude opérationnelle des Russes sur le terrain, il reste l’énigme washingtonienne. Il y a bien entendu l’hypothèse selon laquelle Trump, extrêmement affaibli, juge intéressant de se lancer dans un conflit pour regagner une certaine autorité ; il y a l’hypothèse selon laquelle le pouvoir washingtonien est tellement éclaté que le clan des ultra-faucons se passe de son autorisation pour pousser les feux de la guerre en Syrie ; il y a l’hypothèse selon laquelle Trump se prête à une attitude guerrière par souci tactique, pour au dernier moment renverser la vapeur et éviter un engagement trop conséquent ; il y a ... etc.
Plus que jamais règne le paradoxe que le pouvoir à Washington, malgré l’ouverture de tant de canaux de communication (ou à cause de cela, justement ?), répond aujourd’hui parfaitement à la formule que Churchill appliqua in illo tempore au pouvoir stalinien : « une énigme, enrobée de mystère, cachée dans un secret » (une des multiples traductions) ; peut-être pourrait-on rajeunir la chose en terminant plutôt pae “...cachée dans le désordre”.
...En attendant de résoudre cette énigme, on peut lire ci-dessous l’article daté du 7 septembre d’Alastair Crooke, de Conflict Forum.
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The Trump administration has stopped the dithering, David Ignatius wrote on 30 August, and is affirming that the United States has enduring interests in Syria beyond killing Islamic State terrorists — and “that it isn’t planning to withdraw its Special Operations forces from northeastern Syria, anytime soon”: “Right now”, one administration official told Ignatius, “our job is to help create quagmires [for Russia and the Syrian regime], until we get what we want”.
The US, it seems, switched policy in mid-August, (away from the Helsinki understandings of July, reached between Presidents Trump and Putin), to a quest for retrieving maximum leverage over the ultimate stages of the Syrian civil war. It represents, apparently, a last-ditch attempt to impose the US will over the Syrian warscape - through keeping the jihadist ‘card’ in Idlib in play; and by holding on to the Kurdish ‘PKK stick’ in north-east Syria as US leverage over the Turks.
We are indeed seeing a 180° degree turn : Pompeo’s new Syria envoy, James Jeffry, has made that crystal clear: “Now”, he said, “the United States will not tolerate ‘an attack. Period’”. (Referring to the imminent offensive on the Jihadi enclave, in Idlib Province.)
“Any offensive is to us objectionable as a reckless escalation” he said. “You add to that, if you use chemical weapons, or create refugee flows or attack innocent civilians,” and “the consequences of that are that we will shift our positions”… Asked whether potential U.S. retaliation for any offensive in Idlib, with or without chemical weapons, would include airstrikes, Jeffrey said, “We have asked repeatedly for permission to operate,” and “that would be one way” [to respond].
The US objective is drive Iran from Syria; to inflict a humiliating slap on the Islamic Republic; to lever a political transition in which President Assad is ousted; and above all, to avoid conceding any appearance of any US strategic weakness (a point on which the ‘McCain-Brennan’ crowd are adamant).
It is all about the US standing tall and talking ‘power talk’ – when, but one glance at what is currently happening in Washington shows that the US is in a grave constitutional and political internal crisis (and one, that may well unfold into a financial crisis later this year). The US may have military muscle, but politically it has fragmented into openly warring camps. That does not convey convincing ‘strength’, but rather the danger of military impetuousness (i.e. a Suez).
Russia's leadership was already wary that the US intended to derail the last major operation to conclude the Syrian conflict. This is now confirmed. A senior Kremlin official told Al-Monitoron condition of anonymity, that American officials want to play spoiler, big time: “They are angry that we’ve gotten an upper hand in dealing with this crisis, and now they want to put their spokes into every wheel we are trying to make roll”.
It has gone further than that: the Jeffrey language of ‘no attacks, period’; the State Department language hinting at further economic sanctions, as a pressure tool; and the threats against Iran, effectively are both a provocation against Russia, and an ultimatum.
This is a grave ‘turn’ of events. We do not know why Trump would have turned his back on his Helsinki ‘understandings’ so emphatically. In any event, it is now clear that John Bolton and Mike Pompeo, and all those who cannot abide any loss to empire, have got their way. The pressures on Trump are mounting: the funeral ‘apotheosis’ of McCain as the essence of ‘American virtues’, the seditionist NYT op-ed by a ‘senior’ WH staff member of the ‘Resistance’, which specifically claimed success in sabotaging Trump’s policy of détente with Russia; the Woodward book ridiculing the President; the Mueller investigation…
It is now 60 days until the mid-term elections. And, as Tom Luongowrites, “the fear of loss by the Deep State is palpable … And what is clear to me now, is that the Deep State is done whipping the progressive Left into a frenzy over Donald Trump. They are now openly handing them pitchforks and mustering for a hostile takeover of the Oval Office".
It seems that their hatred for Trump is being psychologically projected too, directly onto Putin: Nikki Haley as Chair of UN Security Council, the Skripal claims of GRU assassination: Are ‘these people’ really ready to taunt Russia and Iran to the point of facing-off against them militarily? It seems possible: James Jeffrey said just such, to the Washington Post: “In some respects, we are potentially entering a new phase, where you have forces from the different countries facing each other, rather than pursuing their separate goals”, he said, listing Russia, the United States, Iran, Turkey and Israel.
Russia’s leadership may well be ‘wary’, but in China, the alarm bells will be ringing as loudly too: So … the US wants to play the extremist jihadist ‘card’ in Syria against Damascus and Moscow? This will ignite deep fears in Beijing. For Russia, Syria has been, as it were, the ‘full-stop’ to be placed at the end to its Chechen story. For China, the Uighur ‘problem’ is still gestating. It is not over. It is latent.
There are (reportedly), some 10,000 – 20,000 Sunni Muslim Uighurs in Idlib, who are radical, and have been fighting alongside the jihadists there. The Uighurs are Turkic, and their presence in Idlib was facilitated by President Erdogan, who asserts that the Turkish people actually originated in the troubled Chinese province of Xinjiang. These Uighur fighters have the reputation for being some of the most bloodthirsty and ruthless, amongst even the depraved and merciless gangs of Idlib. And Erdogan has not only ‘facilitated’ their displacement down to Idlib, he has expressed sympathy for their cause in Xinjiang.
But that is not the end to it. The neighbouring states to the West of Xinjiang are also Sunni Muslim, and Turkic. It is not hard to see how China might fear that some benign actor (a Mr Bolton, perchance,) might think to find a platform (or ‘safe sanctuary’ in the language of interventionism), nearby, from which the Uighurs might be facilitated to pursue their aspirations inside China. This, essentially, represents a prime vulnerability for Xi’s BRI (Belt and Road Initiative) – that Washington, with the hawks in the ascendency, may think to play - using the jihadist ‘card’ in Xinjiang, in order to obtain ‘leverage’ there, too – and for disrupting the BRI, too. It is not by chance that China has offered to deploy its soldiers to Idlib. They don’t want those Uighurs coming back – ever.
The ephemeral ‘silver lining’ to the US policy U-turn for Beijing is that the Helsinki Understandings are now quite clearly dead. It seems there had been a frisson of concern in Beijing that president Putin could be lured from his strategic partnership with Xi. That was never likely. And that instant of worry has now given way to the sense that the strategic partnership has emerged strengthened, if anything.
President Xi emerged from the CCP summer leadership retreat, seemingly confirmed in his assessment that China was on the correct course, but that the Middle Kingdom faced a protracted Cold War with the US that would play out in various geo-political spheres (in the South China Sea, in respect to Taiwan and in an US effort to disrupt the BRI corridors) in different ways – financial and diplomatic pressures, as well as military ones.
There is no comfort to be had that China’s tensions with the US – for the moment – is shaped, primordially, as a financial struggle against Washington’s dollar hegemony. For US domestic purposes, Russia is the tool by which to discredit Trump. The newly-declared US Syria-policy precisely humiliates Trump – forcing him to disavow his prime foreign policy objective of lessening tensions with Russia.
Russia, Iran and Assad, are now lined-up in the US gunsights. This must serve as a wake-up call to Xi who will be aware that in respect to cutting China down to size, Trump has the full-throated support of Congress. Congress is well content with Trump’s aggressive policy towards China; is responding positively, and even asking for more.
Today’s summit in Tehran - Russia, Turkey and Iran - will be crucial. It is all about agreeing a common position on the details of the Idlib offensive. Syria has said that the offensive will proceed ‘come-what-may’. Iran is in favour. Turkey was leaning towards acceptance. Russia now must decide whether to call the American bluff and proceed, or to play for time. President Putin has always sought other ways to ‘throw his opponent’, rather than to go face-to-face. 60 days is perhaps not such an unconscionable wait?
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