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6179Il est de plus en plus difficile d’être démagogue aujourd’hui. Le discours-Système est si mortellement ennuyeux, si complètement faussaire, fait d’une narrative éculée et d’un simulacre mille fois recousu, que la poussée démagogique pour le gain électoral devient extrêmement difficile à être récupérée dans le sens du Système. Une fois qu’on est un peu sorti des sentiers battus par démagogie, il est extrêmement difficile d’y revenir. L’aventure en cours d’Alexandra Olivia-Cortez au sein du parti démocrate est exemplaire à cet égard.
Nous en avions parlé assez longuement dans un Bloc-Notes du 28 juin 2018, alors qu’elle sortait de nulle part pour causer une sensation brutale, qu’on peinait encore à la prendre au sérieux, si même on consentait à s’apercevoir de sa performance... Nous citons le passage de ce texte d’il y a moins d’un mois, où nous disions voir dans cette émergence un signe puissant des convulsions (“Guerre Civile soft”) qui agitent à la fois les USA et “D.C.-la-folle” :
« PhG parlait hier d’une “Guerre Civile soft” aux USA. Un exemple fulgurant des conditions politiques nouvelles en train de s’établir aux USA, c’est un cas illustrant la pénétration du parti démocrate, dans sa structure institutionnelle, des éléments les plus extrémistes qui mènent la campagne anti-Trump dans une orientation de désordre grandissant. Il s’agit de la victoire aux primaires démocrates pour désigner le candidat démocrate à la Chambre (élections de novembre prochain), du 14èmeDistrict de New York d’une jeune femme de 28 ans, dont la campagne s’est faite sur un programme dit “démocrate-socialiste” qui n’est pas loin d’être du communisme pur et simple. Il s’agit d’Alexandria Ocasio-Cortez, dont le nom indique l’origine ethnique, qui a largement battul’un des caciques du parti...
» “Alexandria Ocasio-Cortez, âgé de 28 ans, a battu le député sortant Joe Crowley, 56 ans, aux élections primaires de New York mardi soir, faisant tomber le candidat titulaire représentant depuis 10 ans le quatorzième district du Congrès de New York (58% contre 42% avec 88 pour centde votants des militants démocrates). La victoire d'Ocasio-Cortez marque la cinquième victoire de socialistes démocrates féminines contre des candidats masculins dans des primaires démocrates. [...]
» “La défaite de Crowley, le 4ème démocrate à la Chambre en tant que président du Caucus démocrate et successeur présomptif de la leader démocrate à la Chambre Nancy Pelosi, rappelle aux observateurs la défaite de 2014 du leader républicain Eric Cantor par un membre du Tea Party dans la primaire républicaine de Virginie. Cela permet d’envisager un changement de pouvoir générationnel attendu depuis longtemps chez les démocrates de la Chambre. [...] Ocasio-Cortez est un membre des Socialistes Démocrates d'Amérique qui dispose d’une plate-forme de type communiste...”
» Ce cas de victoires de candidats clairement “gauchistes”, ou marxistes-culturels (Ocasio-Cortez représente aussi bien la tendance politique d’inspiration communiste que la mouvance LGTBQ mariant dans son cas le féminisme et les minorités ethniques) indique que l’agitation anti-Trump depuis trois ans a désormais largement pénétré l’électorat démocrate bien au-delà de l’antitrumpisme. Le but de cette gauche marxiste-culturelle est de faire de l’“entrisme” dans la plus pure tradition trotskiste, mais dans ce cas en visant les plus hautes instances du parti, soit le DNC (Democratic National Committee), qui assure la gestion des désignations des parlementaires et toutes les grandes affaires du parti démocrate, et qui fut au centre du scandale WikiLeaks-Russiagate de juillet 2016. »
En moins d’un mois, Ocasio-Cortez a littéralement explosé. Soudain, la gauche radicale du parti démocrate s’est trouvée un leader...Cela n’est d’ailleurs qu’une façon de parler, car il reste à voir ce que représente, numériquement parlant, cette “gauche radicale” au sein des démocrates, si l’on exclut tous ceux qui se disent de ce courant par pure démagogie ou par “effet de mode”. Aussi doit-on dire plus justement que Ocasio-Cortez s’impose comme incontestable leader du courant de la communication qui a créé aux USA la perception d’une “gauche radicale” très puissante, – effet de la communication, c’est-à-dire narrative, simulacre, montage, etc., – qu’importe : la communication étant ce qu’elle est, c’est-à-dire toute puissante, tout se passe comme si Ocasio-Cortez surgissait comme une redoutable puissance, une dynamique inarrêtable au sein du parti démocrate où dominerait une “gauche radicale” … Que cela corresponde à une réalité ou pas (plutôt “pas”, bien entendu) n’a aucune importance, dans ce cas la vérité-de-situation est que Ocasio-Cortez écrase tout le monde chez les démocrates et fait lever un vent de panique.
Cela ne veut pas dire qu’elle sera candidate en 2020 ni qu’elle tient le parti démocrate, et peut-être ne parlera-t-on plus d’elle dans trois mois (cela nous étonnerait mais cela n’est en rien impossible). Ce qui compte, c’est la perception présente, sa domination par sa performance, son allure, son verbiage, sa popularité, qui relègue les vielles croutes usées type-Hillary à l’asile des vieilles occasions perdues. Voilà pour la situation politique-politicienne, en ajoutant le fait de la panique régnant dans l’appareil du parti qui voit surgir une jeunette de 28 ans, de fort belle allure, bien entendu très fortement critiquée par WSWS.org pour n’être qu’une “couverture” de la droite du parti démocrate, et qui débite une doctrine quasiment communiste-castriste en plein cœur de l’aile gauche du “parti unique” du Système qui se dissout à une allure record.
Par ailleurs, Alexandria Ocasio-Cortez (on finira bien par l’affubler d’un “AOC” pour faire court) se démène comme une diablesse. Elle a enrôlé sous sa bannière le pauvre Bernie Sanders, grand cocu des primaires démocrates de 2016 qui, dans le temps, chuchotait-socialiste tout en prônant une politique extérieure complètement conforme à la politiqueSystème de l’establishment. Le texte ci-dessous de ZeroHedge.com détaille la panique complète qui s’est emparée du parti démocrate, essentiellement dans son orientation de gauche depuis 2016. Il faut dire que les lignes générales du programme d’Ocasio-Cortez ont de quoi faire s’interroger les vieilles barbes du Democratic National Committee et les richissimes progressistes de Silicon Valley et de Hollywood .
• Elle est pour une immigration totalement libre et soutient les groupes qui veulent la dissolution de l’ICE (police des frontières, ou Immigration and Customs Enforcment), et même les actions actuelles de ces groupes contre des installations de l’ICE.
• Elle prône une politique intérieure ouvertement “socialiste”, dans un sens quasi-communiste, avec de très fortes dépenses sociales dans tous les domaines.
• Mais le plus intéressant et le plus original se trouve dans ses idées de politique extérieure que l'on découvre, et la situation se révèle alors encore pire quand il lui arrive désormais d'en parler (jusqu’ici assez peu, mais assez pour faire frissonner) puisqu’il s’agit d’une attaque en règle de la “politiqueSystème”. Le vieux Joe Lieberman, retiré des affaires mais ancien compagnon démocrate de Lindsey Graham et de John McCain, note avec horreur dans le Wall Street Journal : elle prône « le soutien aux gouvernements socialistes, même s'ils sont dictatoriaux et corrompus (Venezuela), l’opposition au leadership américain dans le monde même pour atténuer les catastrophes humanitaires (Syrie), et la critique réflexive de l'un des grands alliés démocratiques de l'Amérique (Israël) »...
Ocasio-Cortez est donc une fois de plus un de ces personnages maximalistes qui placent les antiSystème devant des dilemmesdans les positions à marquer, pour mieux commenter les effets de sa présence et de son action, et par conséquent les effets sur la situation générale du Système. On pourrait évidemment la juger déstructurante dans son soutien aux divers mouvements gauchistes, aux tendances LGTBQ évidemment, etc. ; on le pourrait également pour son extrémisme en matière d’immigration, quoiqu’on doive répéter ici avec la plus grande force que l’immigration illégale aux USA est très différente de l’immigration illégale en Europe. Les courants migratoires, hispaniques et surtout mexicains, n’investissent pas des terres étrangères mais, pour beaucoup, peuvent se présenter comme des identitaires spoliés qui réinvestissent les terres qui leur ont été prises par la force (sans parler du cas du Texas, les États annexés en 1847 par les USA : la Californie, l'Utah, le Nevada, le Colorado, le Wyoming, le Nouveau-Mexique et l'Arizona). Par contre, en politique extérieure il est inutile de beaucoup argumenter pour comprendre qu’elle prône un programme fondamentalement antiSystème.
Mais ces dilemmes du commentaire, partie intégrante de notre travail qui est de mesurer où et comment se manifeste l’action antiSystème derrière et au-dessus des programmes, des idéologies, des personnalités, etc., constituent après tout un très bon signe. Ils signalent une avancée de plus du désordre qui affecte le Système, qui ne cesse de le menacer de plus en plus. Dans le cas d’Ocasio-Cortez et du parti démocrate, on constate un effet en retour, un blowback du maximalisme choisi par les démocrates pour combattre Trump, avec un dépassement sur sa gauche extrême du simulacre développé en 2016, et avec nombre d’effets antiSystème que produit le développement naturel des logiques ainsi mises en place.
On assiste ainsi, à défaut (pour l’instant) de la déstructuration-désintégration des USA, à l’atomisation accélérée de sa représentation politique. L’apparition d’Ocasio-Cortez achève de nous convaincre que l’épisode Trump n’est pas un accident de parcours d’un système de l’américanisme qui s’en remettrait mais le premier signe important de la désintégration de ce système, et l’on dirait aussi bien qu’Ocasio-Cortez pourrait en être le second... Quant à apprécier sur quoi il débouchera, comme d’habitude on s’en gardera bien.
Le texte ci-après de ZeroHedge.comest du 21 juillet 2018.
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Establishment Democrats are starting to freak out over Democratic Socialist Alexandria Ocasio-Cortez, who was immediately branded the "new face" of the Democratic party after her upset primary victory over the fourth most powerful Democrat in Congress, Joe Crowley.
The problem? According to CNN's editor-at-large Chris Cillizza, Ocasio-Cortez is far from ready to lead the party. And as you'll read below, the "Abolish ICE" movement she champions is now holding mock assassinations of President Trump.
Ocasio-Cortez could well be a future leader of the party and, at present, represents the beating heart of its liberal, activist wing. But she is not the perfect politician. She is not the person who has the magic formula to reverse the Trump presidency or to win the ongoing fight over the future direction of the party in 2020 and beyond...
...putting too much on her too soon is not only bad for Ocasio-Cortez but also for the party. -CNN
Between Ocasio-Cortez's breathless support of open-borders and her embarassing knowledge gaps on subjects such as the Israel-Palestine conflict and her own party's platform, the left is in a panic over the credentials and intellect of their "rising star."
All sorts of Democrats are sounding the alarm. They seem to get what Ocasio-Cortez’s pseudo-Marxist agenda represents for the party.
They range from the former speaker, Nancy Pelosi, to Congressmen Alcee Hastings of Florida (“meteors fizz out”) to Bill Pascrell of New Jersey (“she ain’t gonna make friends”), to name a few.
Few Democrats are marking Ocasio-Cortez’s denigration of Israel. -NY Post
Former Democratic Senator and Vice Presidential candidate Joe Lieberman even penned a scathing indictment of Democratic Socialist Alexandria Ocasio-Cortez last week, dismantling the Democratic Socialist's platform in a Tuesday Wall Street Journal op-ed.
Ms. Ocasio-Cortez is a proud member of the Democratic Socialists of America, whose platform, like hers, is more Socialist than Democratic. Her dreams of new federal spending would bankrupt the country or require very large tax increases, including on the working class. Her approach foresees government ownership of many private companies, which would decimate the economy and put millions out of work.
(...)
Ms. Ocasio-Cortez didn’t speak much about foreign policy during the primary, but when she did, it was from the DSA policy book—meaning support for socialist governments, even if they are dictatorial and corrupt (Venezuela), opposition to American leadership in the world, even to alleviate humanitarian disasters (Syria), and reflexive criticism of one of America’s great democratic allies (Israel). -Joe Lieberman via WSJ
Ocasio-Cortez's latest gaffe came on Friday - as the socialist mixed up her political colors while stumping in Kansas for a congressional Democrat's campaign with Bernie Sanders - where the two declared their socialist agenda is now "mainstream."
During offstage comments, a bubbly Ocasio-Cortez exclaims that they will "flip this seat redin November!"- which was later tweeted by Sanders' social media team... Did Ocasio-Cortez mean Republican-red? Or perhaps she free-associated to the red adopted by her Democratic Socialists of America and Antifa?
Which brings us to the disturbing mock-assassination of Donald Trump staged by the "Abolish ICE" group.
Abolish ICE and their "Occupy ICE" protests emerged in June to protest the Trump administration's zero-tolerance policy of enforcing existing immigration laws. The group has been championed by Ocasio-Cortez throughout her short political career.
In a Monday interview with Democracy Now's Amy Goodman, the Democratic Socialist declared: "We have to occupy all of it ... We need to occupy every airport. We need to occupy every border. We need to occupy every ICE office until those kids are back with their parents, period."
That said - the group is becoming increasingly violent in their rhetoric. As Far Left Watch reports, Abolish ICE staged a disturbing beheading of a candy-filled Trump effigy, which the socialists fittingly swooped in to grab as soon as "Trump's" head came off.
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Via Far Left Watch:
One of the biggest organizations behind this nationwide campaign to Abolish ICE is the Democratic Socialists of America, a far-left political organization whose leadership openly endorses communism.
Since the launch of this campaign, far-left extremist groups have occupied and shut down public roadways, they have doxed and threatened ICE employees and their family members, and they have attacked a GOP Headquarters in Nebraska and vandalized it with “Abolish ICE” graffiti. Continuing this trend of violent rhetoric and actions, the “Abolish ICE PDX” group recently held a mock public execution in which they decapitated an effigy of President Donald Trump using a makeshift guillotine. As we have previously reported, this theme of wishing to publicly execute ideological opponents borrows from the French Revolution and is alarmingly prevalent in far-left circles.
With each passing day we are witnessing more and more violence from the far-left. Violence that was once opposed by the more mainstream elements of the left is now being ignored and in some instances even encouraged. If you are interested in helping us push back against the far-left and the institutions that empower them, please share this important report and consider joining our Patreon account.
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The establishment left's alarm bells over Ocasio-Cortez will likely grow in coming months. On Saturday, AP noted in an article entitled Democratic Socialism Rising In The Age Of Trump," that the DSA is attracting hoards of young liberals chimping out over the President.
A week ago, Maine Democrat Zak Ringelstein wasn’t quite ready to consider himself a member of the Democratic Socialists of America, even if he appreciated the organization’s values and endorsement in his bid to become a U.S. senator.
Three days later, he told The Associated Press it was time to join up. He’s now the only major-party Senate candidate in the nation to be a dues-paying democratic socialist.
Ringelstein’s leap is the latest evidence of a nationwide surge in the strength and popularity of an organization that, until recently, operated on the fringes of the liberal movement’s farthest left flank. As Donald Trump’s presidency stretches into its second year, democratic socialism has become a significant force in Democratic politics. Its rise comes as Democrats debate whether moving too far left will turn off voters. -AP
“I stand with the democratic socialists, and I have decided to become a dues-paying member,” Ringelstein told AP. “It’s time to do what’s right, even if it’s not easy.”
There are currently 42 people running for federal, state and local offices across 20 states who have the formal endorsement of the Democratic Socialists of America, according to the organization.
As AP also notes, the there is "little distinction between the terms “democratic socialism” and “socialism” in the group’s literature."
While Ringelstein and other DSA-backed candidates promote a “big-tent” philosophy, the group’s constitution describes its members as socialists who “reject an economic order based on private profit” and “share a vision of a humane social order based on popular control of resources and production, economic planning, equitable distribution, feminism, racial equality and non-oppressive relationships.” -AP
Considering socialism's failure each and every time it's been attempted, it's hard to see how the DSA's rise will help the DNC regain leadership in D.C. Then again, stranger things have happened.
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