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280018 décembre 2015 – Je m’interroge sur la signification cachée de la réponse de Poutine, lors de sa conférence de presse, à propos de Trump-The Donald, telle qu’on nous la rapporte sur ce site ce même 18 décembre. (Ce qui implique effectivement que je crois très possible qu’il y ait une signification cachée.) Le fait est qu’il a répondu comme on peut le lire, couvrant Trump de compliments, alors qu’il aurait très bien pu, et même qu’il aurait dû s’en tenir selon ses propres conceptions de non-interventionnisme dans les affaires d’un État souverain, à un “Ce ne sont pas nos affaires”, puisque domaine de la politique intérieure des USA. (L’argument affleure et aurait dû suffire effectivement comme réponse, lorsqu’il précise ceci que je mets en gras dans l’interprétation de sa réponse : « C'est un homme hors du commun, talentueux sans doute. L’évaluation de sa candidature n'est bien sûr pas de notre ressort, mais il est le leader absolu de la course présidentielle. Il se dit partant pour porter les relations russo-américaines à un autre niveau de coopération, beaucoup plus étroite et approfondie. Nous ne pouvons qu'accueillir favorablement ces efforts. »)
Pour bien préciser mon interrogation : Poutine sait-il qu'une éventuelle élection de Trump, et même l’arrivée de Trump en phase finale (disons candidat républicain contre la/le candidat[e] démocrate, possiblement Hillary avec ses casseroles diverses et nombreuses, en bonne ménagère) ne sont certainement pas l’assurance raisonnable d’une politique, fût-elle excellente pour la Russie, mais plutôt l’assurance bien possible d’un réel désordre dans le processus du gouvernement des USA, peut-être un fatal désordre avec ce qui s’ensuivrait au niveau international ? Le sait-il lorsqu’il répond ce qu’il répond ? Je trouve évidemment que la question vaut d’être posée, et l’on se doute bien que la poser, pour moi, c’est tout aussi évidemment y répondre, simplement selon ma conviction et rien d’autre : oui, il le sait...
Dans le même ordre d’idée, même logique, même conviction que j’espère éclairée de l’intuition de ma part, sans aucune indication évènementielle que ce soit, je crois effectivement que les Russes sont au bout de leurs illusions et qu’ils ont compris qu’ils sont sur une terra incognita, là où la folie conduit la pseudo-politique des USA/du bloc-BAO, selon les impulsions du Système-devenu-fou. Ils auraient donc compris que la prudence, la recherche épuisante et stérile d’un arrangement n’ont plus de sens sinon une convenance tactique ici ou là. Selon ce cadre d’appréciations de ma seule conviction, la réponse de Poutine a encore plus de sens. C’est un joueur d’échecs, certes, mais le temps absolument en cours de contraction finale ne laisse plus de temps à la réflexion, et il faut jouer aussi vite que s’il s’agissait d’un poker. Si les Russes savent, si Poutine sait, – alors, ses encouragements à Trump révèlent leur sens caché. C’est comme s’il tentait, Poutine, de pousser à la réalisation du fameux conseil de Gorbatchev, répété encore en décembre 2014 par l’ancien président et homme de la glasnost-perestroïka : l’Amérique a absolument et décisivement besoin d’un effondrement à-la-soviétique des années 1985-1991...
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