Rythme de la révolution antiSystème, USA-2016

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Rythme de la révolution antiSystème, USA-2016

Constat désormais répétitif ; impossible à éviter : le rythme étourdissant de la campagne présidentielle US, USA-2016 ; un rythme révolutionnaires, essentiellement sinon exclusivement initié par le camp-Trump, parce que c’est évidemment la seule stratégie qu’il puisse choisir pour une stratégie de la victoire. Cela ne signifie, ni que sa victoire soit assurée, ni que cela soit cela (sa victoire) qui nous intéresse précisément et que nous tenions pour la perspective essentielle... Nous nous en sommes déjà expliqués et nous nous en expliquerons à nouveau et de plus en plus souvent, toujours plus précisément et profondément tant l’événement est colossal.

En face, Clinton est sur la défensive, ressortant contre Trump tous les vieux ossements du Système, dont certains venus du XIXème siècle et des années 1930 : “suprémacisme blanc” (l’argument le plus sensationnellement inverti puisqu’il caractérisa et caractérise complètement et absolument le Système dans sa dimension anglosaxoniste, depuis le XIXème siècle et le “déchaînement de la Matière”) ; “raciste”, xénophobe”, “fasciste”, “Hitler”, et toute la bande, avec tout de même la nouveauté de “marionnette de Poutine”, mais comme si nous étions du temps de Staline pour ne pas quitter les années 1930. Cela ne signifie pas que cette défensive ne puisse pas réussir, tant s’en faut, surtout avec l’appareil massif d’influence et de corruption de la finance, du complexe-militaro-industriel et du système de la communication dans sa dimension Système (TV-Système, presse-Système), bref de tout l’establishment derrière elle, – re-bref, derrière elle “à en mourir” dirait-on, drôle d’expression qu’on pourrait prendre au figuré et au propre selon la courbe des événements. Dans ces remarques, rien ne nous intéresse vraiment, notamment pas que cette défensive puisse tout de même lui donner la victoire, ni le soutien total de la corruption, du Système, etc., – sauf les derniers mots, le Système “derrière elle ‘à en mourir’, qu’on pourrait prendre au propre...”.

Revenons au “rythme étourdissant de la campagne présidentielle US, USA-2016”... Deux événements qui ne souffrent pas d’être accompagnés du qualificatif de “révolutionnaire” l’ont caractérisé ces derniers jours, et dans une mesure d’une très réelle importance, avec des leçons à tirer.

• Le premier est l’institutionnalisation de la presse-antiSystème dans la bataille électorale, curieusement par la grâce du Système selon des arguments qui pourraient être à terme assez rapide très contre-productifs dans leurs effets concrets. C’est au moins un signe de plus de l’angoisse qui se transforme par à-coups en panique devant la durabilité, voire le renforcement de crédit et de structuration de la candidature Trump. Cette institutionnalisation est venue directement d’Hillary Clinton, dans son discours (25 août) promis à être fameux d’une attaque générale contre Trump qu’on a déjà un peu détaillé le 26 août dans le Journal-dde.crisis, présentant notamment l’attaque directe d’Hillary Clinton contre Alex Jones, d’Inforwars.com, décrit comme l’un des conseillers informels de Trump ; avec ce commentaire d’Infowars.com : « Hillary Clinton attacking Alex Jones directly is an act of desperation rarely seen by a political candidate. To put it into perspective, this is like the head of the Air Force flying a bomber plane personally over Russia to drop a nuke. It reveals how her campaign fears the viral news regarding her declining health and numerous scandals brought into international spotlight by Infowars... »

L’argument mettait également en scène Vladimir Clinton (pardon, Poutine) (*), l’homme de l’hypercomplot, décrit comme manipulant toutes ces diverses publications et ces arguments qu’Hillary renvoie à un regroupement qu’elle nomme “Alt-Right”. (Diminutif certes de Alternative-Right, ou droite conservatrice US anti-establishment dont nous sommes bien aise d’apprendre que le premier emploi est du paléo-conservateur [isolationniste, antiguerre] Paul Gottfried dans une lettre de novembre 2008 au H.L. Mencken Club dont il est aujourd’hui le président, – parce que le nom de Mencken est l’une des références fondamentales de l’esprit d’indépendance, antiaméricaniste et notablement tolérant dans la façon dont lui [Mencken], pur conservateur, aida nombre d’écrivains dit “de gauche” mais pas très bien vus par l’establishment officiel de gauche en parrainant le mouvement littéraire et cinématographique “noir” [le mot français utilisé tel que] pour un certain genre de romans policiers “noirs”, – “roman noir”, “film noir”, – notamment ceux de Chandler. Nous reparlerons de Alt-Right, qui est en train de se constituer en un événement d’importance qui a tout pour transcender les frontières et les idéologies dans un sens antiSystème.)

Dans le même sac, on trouvait le site Breitbart.News, dont le directeur vient d’être nommé chef de campagne de Donald Trump. C’est sur ce deuxième point qu’il y a une nouvelle importante : un article en première page du New York Times, du 27 août. Tout est dit dans le dernier paragraphe cité ci-dessous, du fait qu’une Clinton et Breitbart, comme les antiSystème et pour la séquence, comme Trump lui-même, vivent dans des univers différents : pour une Clinton, c’est une “attaque stratégique” qui rabaisse Trump au niveau du caniveau de la presse-antiSystème ; pour les gens de Breitbart.News (et les autres avec eux), c’est une opportunité fantastique qui fait adouber l’antiSystème comme opposition officielle, quasiment institutionnelle, au Système, – le Système acceptant de se battre directement contre l’antiSystème, c’est reconnaître la puissance de l’antiSystème, sa stature, c’est l’institutionnaliser dans le bon sens du terme, c’est-à-dire le statut par lequel on peut se faire entendre, par lequel on a droit à la parole par des voies nouvelles, y compris celle du Système pour hurler “Delenda Est Systema”.

Extraits du NYT  du 27 août : «The opinion and news site, once a curiosity of the fringe right wing, is now an increasingly powerful voice, and virtual rallying spot, for millions of disaffected conservatives who propelled Donald J. Trump to the Republican nomination for president.Known for gleefully bashing the old Republican establishment, Breitbart now finds itself at the center of the party’s presidential campaign. Its longtime chairman, Stephen K. Bannon, was named campaign chief by Mr. Trump, whose nationalist, conspiracy-minded message routinely mirrors the Breitbart worldview.

» On Facebook, it rivals news organizations like The Washington Post and Yahoo, and it has challenged conservative favorites like Fox News in its influence on the campaign, if not in size of audience. On Thursday, the site received its biggest billing yet — in the form of a scathing condemnation. In a nationally televised speech, Hillary Clinton identified Breitbart as the Democratic Party’s media enemy No. 1, warning about a “de facto merger” between the Trump campaign and a news outlet that she described as racist, radical and offensive.

» For Mrs. Clinton, it was a strategic attack that linked Mr. Trump to leading avatars of the hard-line right. But among Breitbart’s ideologically driven journalists, her remarks were taken as validation. “I’ll play it cool, but not that cool: It was a big moment,” the site’s editor in chief, Alexander Marlow, 30, said in an interview on Friday. “A major presidential candidate engaging us like that, and calling us out directly, was quite thrilling.” »

... Certes, certains, toujours les mêmes, feront la fine bouche avec ce seul mot dans leur bouche : “récupération” (par le Système, indeed). Écouter d’une oreille complaisante de tels arguments, c’est abandonner par avance tout esprit de manœuvre, c’est accepter d’avance la défaite en gardant sa vertu, c’est croire que le caractère antiSystème a bien peu de caractère et que le Système en a beaucoup ; bref, autant épouser le Système immédiatement, cela gagnera du temps et nous comprendrons car nous savons que celui-là qui évoluerait de la sorte à partir de sa critique de la possible “récupération” est un de ceux des antiSystème qui est fasciné par le Système. (Dans notre texte du 26 août : « [Le Système] entraîne souvent [chez certains qui se disent et se croient sincèrement antiSystème] cette fascination dont nous parlons (négative répétons-le mais fascination tout de même : on peut très bien, et même très souvent, être “fasciné par son ennemi”, et surtout “fasciné mortellement par son ennemi mortel”) »).

Cela réglé, on observera que les deux cas soulevés si stupidement (nous prenons date à cet égard, non pour l’élection mais pour la situation Système-antiSystème) par Clinton et la meilleure équipe de conseillers catastrophiques de l’histoire des élections présidentielles US dont elle dispose constituent effectivement un événement formidable pour le crédit et le statut de la presse antiSystème. Curieusement ou bien au contraire d'une manièrte très significative, alors que toute cette presse antiSystème dénoncée pendant des années pour complotisme se voit soudain adoubée comme on la décrit, Clinton et son équipe inventent l'hypercomplotisme en développant la thèse de l’hypercomplot-Poutine, dans une mesure qui, avec l’intervention de Robby Mook, la chef de campagne de Clinton, parallèlement au fameux discours de Clinton du 25 août auquel nous nous référons, prend des proportions grotesques. Tout cela ne restera pas, à notre sens, sans conséquences contre-productives, peut-être très rapidement. C’est le cas lorsque Mook, sur ABC.News, outre d’accuser sans originalité Trump d’être une marionnette de Poutine, lance la même accusation contre le Général Flynn. (Toutes ces finesallusions, tout en dénonçant à nouveau et dans un même souffle qui laisse pantois, le “complotisme” paranoïaque de Breitbart et autres Alex Jones...)

Certes, nous ne prétendons pas connaître tous les faits et gestes, pensées et projets du général Flynn, mais tout ce qu’on pu savoir à son propos jusqu’ici font de lui une sorte d’oiseau rare dans le monde pourri et corrompu des chefs militaires américanistes (Petraeus, Allen, etc.) : un officier général honnête, droit jusqu’à la rigidité, qui a pu mesurer l’irresponsabilité et l’incompétence de ses supérieurs civils, et s’est décidé à en parler un an après son limogeage, et n’ayant trouvé d’abord que des réseaux étrangers pour répercuter ses révélations explosives que personne n’a jamais pu contester et que la presse-Système a traité par le silence très respectueux de la censure-Système. Voici le dialogue Mook-Stephanopoulos, où l’homme-clef de la campagne-Clinton lance ses rumeurs ; s’il n’a pas de preuves formelles de ce qu’il avance, il est clair que certaines phrases relèvent de la diffamation.

Robby Mook : « Well, George, we’re not seeing a pivot. Donald Trump himself said this was not a pivot. He wants to double down on letting Donald Trump be Donald Trump, that’s why he’s brought in to run his campaign someone who wrote — or ran a so-called news organization, Breitbart News, which has peddled some of the worst conspiracy theories around. They’ve run news, quote unquote “news,” that’s defended white supremacists, that’s been sexist, racist, the worst of our politics. So, I think we should be very concerned.

» I would also point out that Paul Manafort has been pushed out, but that doesn’t mean that the Russians have been pushed out of this campaign. The hand of the Kremlin has been at work in this campaign for some time. It’s clear that they are supporting Donald Trump. We now need Donald Trump to explain to us the extent to which the hand of the Kremlin is at the core of his own campaign. There’s a web of financial interests that have not been disclosed.

» And there are real questions being raised about whether Donald Trump himself is just a puppet for the Kremlin in this race? »

Stephanopoulos: « You’re saying he’s a puppet for the Kremlin? »

Robby Mook : « Well, real questions are being raised about that. We — again, there’s a web of financial ties to the Russians that he refuses to disclose. We’ve seen over the last few week, him parroted Vladimir Putin in his own remarks. We saw the Republican Party platform changed. We saw Donald Trump talk about leaving NATO and leaving our Eastern European allies vulnerable to a Russian attack.

» The gentleman he brought with him to his security briefing just last week is someone who’s on the payroll of the Russia Times, which is a basically a propaganda arm of the Kremlin. He (Michael Flynn) was sitting two seats away from Vladimir Putin at heir 10th Anniversary gala.

» There are a lot of questions here.

» And we need Donald Trump to disclose all of his financial ties and whether his advisers are having meetings with the Kremlin. »

• Dans le même discours du 25 août, la candidate Clinton dénonçait la venue de l’ancien chef du partie UKIP du Royaume-Uni et grand vainqueur du Brexit, Nigel Farage, à la tribune de Trump, lors d’un grand meeting de 15.000 personnes le 24 août. Clinton a proféré diverses contre-vérités et mensonges à l’encontre de Farage, selon son habitude (on ne s’encombre pas trop de docu précise, dans son équipe), ce qui fait joyeusement écrire à Farage, dans un article pour le Daily Mail dont on voit des extraits ci-dessous : « Perhaps if I donate to the Clinton Foundation her views on me might soften. » L’événement tel qu’il est conté par Farage, où son discours tint la vedette, était non programmé et été décidé au dernier moment par Trump.

La présence de Farage et son intervention constituent également une “première“ dans une campagne présidentielle US, dans le fait de l’intervention d’une personnalité non-US, sans aucun lien ni affinité organique avec Trump, et d’ailleurs avec une opinion très mitigée de lui jusqu’à sa rencontre des 23-24 août. Farage était d’abord venu aux USA pour la convention républicaine de fin-juillet (là où se décida sa deuxième visite, non pour le discours chez Trump, qui n’était pas prévu, mais pour une rencontre avec le gouverneur du Mississipi, elle-même décidée d’une façon tout à fait improvisée).

Ce qu’a pu mesurer Farage, c’est l’extraordinaire “popularité” du Brexit aux USA, ce qui est également l’indication d’un événement considérable dans le climat politique aux USA. Qu’un événement européen (non-US) ait une telle popularité est un fait complètement nouveau pour une milieu politique en général complètement fermé à ce qui n’est pas US (y compris pour les Britanniques, qui n’échappaient pas à ce traitement). C’est aussi un aspect “révolutionnaire”, un de plus, de cette campagne qui bouleverse effectivement tous les stéréotypes.

Farage a été marqué par ce climat, qu’il a rencontré aussi bien chez certains chefs politiques républicains, chez nombre de militants trumpistes (dont un nombre important votent pour la première fois, même cas que pour le Brexit), d’une extraordinaire hostilité à l’establishment et au Système. Enfin, il faut noter l’évolution du sentiment de Farage sur Trump, alors que, encore une fois, Farage n’était pas vraiment favorable à la personnalité du candidat, qu’il avait jugé mauvais à la Convention de Cleveland. Le Britannique fait donc état d’une très nette amélioration de la candidature Trump, ce qui est par ailleurs confirmé par l’orientation du discours du candidat républicain qui, désormais, au lieu de développer ses thèmes assez généraux et déjà rabâchés, et prêtant le flanc à une critique facile et répétitive, commence à s’orienter vers une critique directe de Clinton (il ne manque pas de cibles !), ce qui est aller dans le sens conseillé par le chroniqueur Scott Adams ; Clinton elle-même fait déjà contre Trump ce que Trump devrait faire contre elle, d’ailleurs en évitant d’une façon révélatrice les questions des journalistes sur ses diverses allégations. (Voir le compte-rendu fait par le Washington Examiner de la réception donnée par Clinton aux journalistes après son discours du 24 août, d’une violence anti-Trump extrême assorti d’assertions diverses et improbables : aux questions empressées des journalistes, sa réponse enjouée était systématiquement “Prenez de ces chocolats, ils sont vraiment délicieux” [« The CNN reporter persisted with her question for the Democratic nominee, however, and said, ”Secretary Clinton...” “So good,” the former secretary of state said, referring to the chocolate. “Any comment on your husband leaving the Clinton Foundation...” the CNN reporter continued. “Everybody try one [chocolate]!” the Democratic candidate said as she turned and walked away from the press gaggle. »])

Nous donnons donc un important extrait de l’article de Farage, vu son intérêt, publié dans le Daily Mail du 28 août sur son déplacement aux USA et son discours complètement impromptu à la tribune, présenté pat Trump lui-même interrompant son propre discours pour appeler Farage. On constate à nouveau la capacité du candidat républicain à prendre des décisions instinctives et non-conventionnelles (dans ce cas, sur la programmation et l’importance données à Farage) ; avec l’expérience acquise il semble que cet instinct soit moins sensible aux erreurs et aux extravagances inutiles. Farage commence par parler de sa visite à la convention républicaine de Cleveland, en juillet.

« I was astonished that everybody I met wanted to talk about Brexit – not just the delegates to the convention but ordinary people, including a group of US Navy veterans who told me we should have done it years ago. There was a chance meeting, in a bar of course, with the delegation from Mississippi. They were wildly enthusiastic Brexiteers and told me that their State Governor Phil Bryant was delighted with the result and would love me to visit. So in what I thought would be the quiet days of August, I was happy to accept their invitation.

» The plan was simple: I would speak at a dinner hosted by the Governor to speak about the Brexit campaign and to draw parallels with voters in America, who are looking for many of the same things. It was not until I arrived and was having dinner at the magnificent Governor's Mansion in Jackson that I was told that on the following evening there would be a rally at which up to 15,000 people would come to hear Trump. Governor Bryant said he would like me to speak. I could scarcely believe it as I knew that no UK politician had ever spoken at a Republican election rally.

» The Trump campaign has been highly controversial. Some of his comments have not looked good and left him open to accusations of extremism. At times he has appeared quite aggressive on the platform. I was curious: what would the man be like in person? We met at a private gathering of major Mississippi donors to his campaign. I was surprised, even slightly overwhelmed, by the warmth of his welcome and his huge support for Brexit. As he said to me: 'Smart thing to do.' We talked for a few minutes and then I headed off to the Coliseum, the venue for the night's extravaganza.

» I had never addressed a public meeting in the US before and certainly never spoken to a crowd of 15,000. I was anxious. But I was told not to worry, it would be OK. I'd be one of the early speakers, they said, and hardly anyone would listen to me as they would be waiting to hear from the main man. So I waited in the wing, – surrounded by swarms of stern- faced US Secret Service agents.

» Then, minutes before the event began, I was told there was a change of plan. Donald would introduce me. I couldn't really believe what I was hearing. One of his aides said: 'He's gonna be your warm-up.' There were several well-known American politicians milling around, including Rudy Giuliani, the former Mayor of New York City, a man I have long admired. He was desperate to speak, and had expected to, so was more than a little surprised and none too pleased to be told that the Brexit Englishman was going up instead.

» Trump took the stage to riotous applause and began to make his speech. About halfway through he moved on to the Brexit victory. And then he called me up on stage. I told them that Brexit was the victory of the little people over the Establishment. They went wild. I told them that if you can motivate non-voters to engage with the electoral process that anything was possible. I did not endorse Trump, because I had condemned President Obama for telling us what to do in our referendum. But I did say that if I was a US citizen I would not vote for Hillary Clinton even if she paid me. The atmosphere in the room was more like a rock concert than a political meeting.

» I know from speaking in hundreds of chilly village halls to audiences of 50 people or fewer in the early years of Ukip that this was an experience that for me would probably never be repeated. And I must say I loved every second of it.

» So what now do I think of Trump and his campaign? Often business people don't make good politicians. They are used to having their own way and fire off lots of ideas, many of which are completely forgotten by the following morning. But in politics if you think out loud and throw ideas into the mix they simply can't be thrown in the waste bin as they get analysed and often ridiculed by the media pack.

» Trump is very new to politics and has made a lot of mistakes. When I watched his acceptance speech in Cleveland it appeared to be disjointed. It simply didn't flow. But what I saw from just a few feet away in Jackson was something different. He was a better and more confident speaker. He stuck in a disciplined manner to a script. I sensed that his new campaign team have him on the right track. I really don't believe that he is the monster painted by many. It is worth remembering that virtually everyone thought that Ronald Reagan was unfit to be the US President before he made a huge success of his two terms.

» Trump has embraced Brexit and all of the principles that led to that historic vote. Most of the crowd I met after the rally had never voted in their lives. They are the same people who made Brexit happen. They see Washington as distant and aloof, just as many Leave voters saw rule from Brussels. The issue of open and loose borders in an age of increasing terrorist risk may well dominate western politics for many years to come. Trump is strong on the immigration message and he is connecting, to the horror of the Washington establishment.

» Hillary represents the status quo where the rich get richer and the poor get poorer. She is part of the Establishment that has led us into an endless series of wars. The Trump campaign is now about change. Having met him and having spoken to him, I am far less worried. If he becomes US President he will be able sensibly to make the big decisions.

» The morning after the convention I woke up wondering whether all of this had really happened. But I saw on US television that overnight there had been a bounce in the polls for Trump. There was a renewed confidence among the Mississippi Republican team and a feeling the Trump campaign had turned the corner... » 

 

Mis en ligne le 28 août 2016 à 13H58

 

Note

(*) Ce “jeu de noms” n’était pas improvisé et encore moins prémédité. Nous avions écrit machinalement, ou plutôt mécaniquement, “Vladimir Clinton”, et ce lapsus linguae nous sembla si révélateur que nous le conservâmes...