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575112 février 2019 – Diverses indications montrent que le “tourbillon crisique” (T.C.) qui sert de thème à cette rubrique atteint un point d’incandescence à force de rapidité dans son tournant d’enroulement sur lui-même. Nous avons moins besoin d’argumenter que de laisser les événements parler eux-mêmes, c’est-à-dire hurler à nos oreilles :
Voici que s’avance la crise de « La plus grande redistribution de la richessede l'histoire – Des taxes négatives, des limites drastiques à la propriété privée et la destruction du dollar arrivent… et c’est le meilleur des cas », écrit la société de Conseil d’Investissement Indépendant SMC (Sovereign Man Confidential), parlant pour les USA comme pour le reste. Dans son style ironique et imagé, James Howard Kunstler décrit la fuite en avant, vent arrière et tempête portante, du “navire du socialisme” aux USA :
« C'est ainsi que le parti démocrate a hissé le drapeau du “socialisme’ sur le mat d’artimon planté dans sa coque en train de se désontégrer et qui navigue vers le bout du monde... [...] Il n'y a pas d'idées cohérentes dans l'arène politique pour le moment. Nos perspectives sont vraiment trop alarmantes. Alors, montez à bord du navire du socialisme et voyez si cela vous rassure de naviguer jusqu’au au bout de la terre. Mais attention au terrible roulis de la tempête. C’est du jamais vu. ».
Pour l’UE également, la situation se révèle pour ce qu’elle est dans toute sa dimension catastrophique, ainsi que le note Jacques Sapir : « Nous y voilà. La semaine qui vient de s'écouler a vu le visage réel de l'Union européenne est en train se dévoiler. Et, ce visage est assez hideux à regarder. Telle Méduse, c'est un visage qui peut pétrifier d'horreur qui le regarde. » Mais contrairement à ce que pourrait laisser croire ce jugement pourtant justifié puisque l’UE est ressentie comme telle avec les conditions et les pressions dictatoriales qu’elle impose aux Britanniques pour leur Brexit, ce qui fait le plus peur à la bureaucratie européenne c’est que cette affaire si embrouillée et si terrible fasse paraître l’EU encore plus Méduse qu’elle n’est et n’éloigne d’elle ses États-Membres, et n’enflamme plus encore la colère des foule et des rues où nous attendent les barricades. C’est promis, on entend cette sorte d’appréhension angoissée dans les couloirs des institutions européennes.
Pendant ce temps, l’Italie ne cesse de galoper au rythme du “modèle” qu’elle a fiché en plein cœur de l’UE. ZeroHedge.com rapporte la galopade effréné du vice-Premier Salvini, l’homme fort du gouvernement qui marche la main dans la main avec son partenaire M5S pour cette affaire spécifique mais essentielle d’un affrontement frontal avec l’establishmentfinancier internationale, et avec sa branche italienne qu’est la Banque centrale d’Italie. D’une déclaration l’autre hier et avant-hier, et que note scrupuleusement le flegmatique Financial Times, le site US termine son analyse par ce qu’il croit être le sens fondamental de la manœuvre, avec comme terminus la sortie de l’euro...
« L’idée de liquider l’or de l’Italie afin de financer des dépenses plus élevées de l’État semble être venue de Beppe Grillo, cofondateur du Mouvement des 5 Etoiles, qui avait écrit en septembre dernier : “Cela nous permettrait de mettre enfin un terme à cette histoire agaçante du fait ‘qu’il n’y a pas d’argent’”, ajoutant “pourquoi les citoyens devraient-ils vendre leurs colliers et pas l’État?”
» Si Salvini est vraiment sérieux à propos de la vente de l’or, cela apporterait des moyens financiers intéressants aux dirigeants populistes de l’Italie : la Banque d’Italie possède la troisième plus grande réserve d’or du monde aprèsv les USA et l’Allemagne, avec 2 452 tonnes selon le World Gold Council, qui se négocieraient au prix actuel à un peu plus de 103 milliards de dollars.
» Bien entendu, cette somme est minime par rapport à l'endettement total de l'Italie de 2 350 milliards d'euros, ce qui laisse à penser que si Salvini s'orientait réellement vers la suppression des contraintes légales de son pays vis-à-vis des pouvoirs financiers, la prochaine étape serait de déclarer la dette souveraine du pays “odieuse”, c’est-à-dire nulle et non avenue, suivie en fin de compte par l’Italexit et le retour à la lire italienne. »
“Bien entendu” est l’expression d’emploi le plus courant parce qu’elle marque tout ce qui va de soi dans cette immense crise de cosmos du monde... “Bien entendu”, la France n’est nullement absente de cet inventaire catastrophique, elle qui navigue dans la tempête depuis plus d’un trimestre, sans discontinuer. La France, soumise à la dérisoire tentative d’imposer une “dictature démocratique” dans le chef d’une caricature, un avorton du type-reductio ad absurdum, navigue dans la tempête au rythme d’une navigation macronienne, ainsi définie par Karine Bechet-Golovko :
« Notre cher Président nous abreuve jusqu’à l'écœurement de ses sorties médiatiques, plus profondes les unes que les autres, sans oublier que sa Grande tournée post-électorale s'y prête, faisant pâlir de jalousie le fantôme de Khrouchtchev. Entre monopole de l'écran, tentation de surveillance des journalistes et fantasmagorie complotiste anti-russe, la gouvernance en mode Macron nous présente un mélange malsain de puérilité, logiquement accompagné par une image de soi pour le moins surévaluée. Bref, une statue virtuelle géante d'un gamin capricieux. Plus sérieusement, tout se prête à une parodie de tentation dictatoriale, car même pour être dictateur il faut de la carrure. Et un Etat... »
“...Et une police”, ajouterions-nous, car l’on entend de ce côté des craquements annonciateurs de la mince de la glace. Cela reflète les soubresauts de la vigueur de la répression, de l’emploi des engins LBD-40, avec division entre “les polices” pour la responsabilité des effets d’un ordre général donné par un pouvoir totalement réduit à la plus vulgaire répression du style Pinochet-sur-Seine. « Toutes placées sous l'égide du ministère de l'Intérieur, les forces de sécurité sont censées présenter un front uni. Cependant, l'usage qui a été fait des moyens intermédiaires de défense – notamment des LBD 40 – divise au sein de l'institution », note RT-France.
Prenant en compte les conséquences médiatiques et de communication, l’émotion de l’affectivisme des blessures cruelles qu’influent ces engins, il finit par paraître normal que les différents services dégagent leurs responsabilités ou lancent des accusations, – comme on voit avec un échange de tweets, – “bien entendu”, – entre gendarmerie et police. Tout cela semble se perdre dans des détails de comptabilité bien dérisoires, mais à l’heure de la toute-puissance de la communication à partir de quoi se forgent les engagements politiques et les fidélités corporatistes, plus que jamais “le Diable est dans les détails”...
« Un décompte du nombre de tirs de LBD 40, révélé par L'Essor et confirmé par Le Monde, montre que de novembre 2018 au 26 janvier, 8 163 tirs ont été recensés pour la police, tandis que la gendarmerie n'a utilisé cette arme que 1 065 fois sur la même période – soit un ratio d'environ un pour huit. »
Revenons pour terminer ce rapide tour du chaos du monde, – avec nombre d’escales laissées de côté pourtant, – à l’annonce pompeuse et pourtant qui n’est pas sans fondement de SMC sur « La plus grande redistribution de la richesse de l'histoire ». Qu’on nous permette de les citer plus en longueurs dans leur raisonnement, eux qui s’adressent aux investisseurs assez vulgaires du sérail de Wall Street et alentour cherchant avec entrain un moyen de mettre leurs richesses à l’abri des vents tempétueux qui se sont levés.
« Il se produit actuellement un changement massif dans le monde entier. Et si vous avez des actifs de quelque nature que ce soit (épargne à la banque et autres, ou même une maison), vous devez lire ce message avec attention.
» Des idées socialistes radicales envahissent le monde d’aujourd’hui comme je ne l’ai jamais vu auparavant. Et un nombre croissant de politiciens socialistes se préparent à la présidence américaine en 2020: des personnalités telles que Elizabeth Warren, Kamala Harris et Bernie Sanders. Ces candidats (et candidats potentiels) diabolisent les riches. Ils sont à la recherche de sang. Et ils vont l’obtenir.
» Ce ne sont là que quelques-unes des idées avancées par ces politiciens: taux d’imposition progressifs à 70% (ou plus), pénalités annuelles pour avoir une certaine somme d’argent, soins de santé gratuits, éducation gratuite, etc. Mais ce problème n’est pas le cas uniquement aux États-Unis… les mêmes idées font des vagues en France, au Royaume-Uni et dans la plupart des autres grandes économies du monde.
» Mais avant de vous donner des détails sur les législations qui font peur et sur les implications négatives pour votre richesse et votre liberté, discutons de la façon dont nous en sommes arrivés là…
» Nous sommes à un tournant de l'histoire
Un “tournant de l’histoire“, quel “tournant de l’histoire“ ? Acceptons pour cette fois où se manifeste cette crise de la civilisation du monde où il en est autant que la crise de toutes les civilisations du mondedepuis que le monde existe peut-être ; pour une fois une leçon d’histoire ancienne, presque d’un quasi-retour aux racines immémoriales des traditions de la part d’un investisseur américain de la plus pure et vulgaire doctrine du rapport d’argent (abonnement annuel 1 000 dollars moins un)… Il nous dit de remonter à 4 000 avant J.C. pour retrouver trace du socialisme qui permet les révolutions de brutales redistributions des richesses et nous serions bien en peine de débattre là-dessus, – dans ce cas, nous laissons les détails aux détails..., – parce que nous nous en tenons à cette remontée dans le passé comme dans les leçons de la tradition, comme la concevait par exemple un Evola (« C’est une pensée “originelle”, elle ne remonte pas en arrière dans le temps, elle s’élève verticalement hors du temps en direction du noyau transcendant… » [Giovanna Monastra, “Julius Evola, des théories de la race à la recherche d’une ethnologie aristocratique”, Nouvelle Écolen°47, année 1995].)
Voici donc le leçon du passé de SMC : «La disparité des richesses et la montée ultérieure du socialisme ne constituent pas un phénomène nouveau ... Cela remonte aux anciens Sumériens, vers 4000 av. J.-C. L’ancienne tenue des registres sur des dalles de pierre montre comment le roi-prêtre au pouvoir a distribué les biens de la société à la population.
» Le socialisme se reproduit à Babylone au milieu du XVIIIe siècle av. J.-C. quand le roi Hammourabi a effacé toutes les dettes de ses citoyens ... Puis en Égypte, en 323 av. J.-C. et en Chine, vers 145 avant JC ... Et encore dans la Rome antique sous Solon, quand il dévalua la monnaie, annula ses dettes et augmenta ses impôts (les riches payant 12 fois plus d'impôts que les pauvres).
» Puis la Révolution française à la fin des années 1700 ... »
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