Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.
2069Le commentateur-vedette de la droite paléo-conservatrice et ancien speechwriter de Reagan, Patrick J. Buchanan, signe une chronique lugubre, ce 14 février, sur son site Buchanan.org, dont nous donnons ci-dessous la conclusion. Il fait une analogie historique avec les années 1960, où l’Amérique fut déchirée par un vent révolutionnaire de violences innombrables. Il pense que l’on atteint et même dépasse le degré de tension et de haine des années 1960, bien que les violence soient considérablement plus réduites aujourd’hui. Ce dernier point est moins un signe d’espoir que le signe de la présence d’une violence dans les psychologies plus que dans les actes, et pour cela bien pire encore...
Dans les années 1960 et jusqu’en 1972, les violence révolutionnaires de ce qu’il nomme “la Gauche“ avaient un sens, et quelques revendications majeures. La plus importante d’entre elle, l’opposition à la guerre du Vietnam, fut satisfaite en 1972, quand l’engagement US fut complètement terminé. Dès cet instant, les violences cessèrent et la crise se transforma en une sorte de curetage (le Watergate et la suite) qui réunifia le pays aux dépens essentiellement d’une victime sacrificielle, Richard Nixon.
Aujourd’hui, c’est tout à fait différent. Nul ne sait ce que veulent les contestataires, et eux encore moins que les autres. Aujourd’hui, écrit Buchanan, la haine séparant les deux camps n’est pas moindre et peut-être pire que celle qui séparait Sudistes et Nordistes lorsque commença la Guerre de sécession en 1861. Aujourd’hui, il semble bien que la cause de ce grand tourment, effectivement une cause psychologique vertigineuse, est simplement ce paroxysme-là : “Nous ne pouvons plus, nous ne voulons plus vivre ensemble”. « Les Californiens parlent de sécession, écrit Buchanan, et l’essentiel de l’Amérique traditionnelle serait heureux de les voir partir... [...] Beaucoup sentent que le pays pourrait voler en morceaux... »
« Today, with the raucous protests against President Trump and his travel ban, the disruption of Congressional town meetings, the blocking of streets every time a cop is involved in a shooting with a black suspect, and the rising vitriol in our politics, it is beginning to look like the 1960s again.
» There are differences. In bombings, killings, beatings, arrests, arson, injuries and destruction of property, we are nowhere near 1968. Still, the intolerant left seems to have melded more broadly and tightly with the Democratic Party of today than half a century ago.
» Where Barry Goldwater joked about sawing off the East Coast and “letting it drift out into the Atlantic,” Californians today talk of secession. And much of Middle America would be happy to see them gone. Where Nixon was credited with the “cooling of America” in 1972, and Reagan could credibly celebrate “Morning in America” in 1984, any such “return to normalcy” appears the remotest possibility now.
» As with the EU, the cracks in the USA seem far beyond hairline fractures. Many sense the country could come apart. It did once before. And could Southerners and Northerners have detested each other much more than Americans do today?
» Fifty years ago, the anti-Nixon demonstrators wanted out of Vietnam and an end to the draft. By 1972, they had gotten both. The long hot summers were over. The riots stopped. But other than despising Trump and his “deplorables,” what great cause unites the left today? Even Democrats confess to not knowing Hillary Clinton’s presidential agenda.
» From those days long ago, there returns to mind the couplet from James Baldwin’s famous book, from which he took his title: “God gave Noah the rainbow sign/ No more water, the fire next time.” »
Mis en ligne le 15 février 2017 à 06H45