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2170...Comme nous le disions dans notre dans notre abstract/“chapeau”, en deux articles successifs, à trois jours d’intervalle, et commandé en cela par les événements dont on connaît l’extraordinaire vélocité et la complète incontrôlabilité, Patrick J. Buchanan illustre de façon dramatique une terrible contradiction de la politique de Trump, brusquement apparue avec les prises de position de son administration sur l’Iran, et implicitement sur la guerre d’agression de l’Arabie contre le Yemen. Le commentaire de Buchanan est parfaitement illustratif du cas fondamental, et d’autant plus appréciable que Buchanan est une des voix les plus respectées du groupe dit des paléoconservateurs, soit le bloc conservateur (républicain et libertariens) qui représente la base traditionnelle naturelle de Trump, idéologiquement très structurée avec ses positions anti-interventionnistes, AmericaFirster jusqu’au néo-isolationnisme, socialement et culturellement appuyé sur des conceptions anti-globalistes.
Dans le premier article, du 31 janvier, Buchanan décrit la séquence constituée de la décision de restriction d’accès aux USA de sept pays à prédominance musulmane, avec les réactions furieuses de l’hypergauche progressiste-sociétale. Sans aucun doute, il voit très favorablement la position de Trump, qui affirme ainsi les positions développées durant sa campagne, le plaçant sans aucune doute comme populiste antiSystème ; et il n'hésite pas à considérer qu'il s'agit de la première escarmouche d'une très longue bataille qui déchirera l'Amérique.
Dans le second article, du 2 février, il analyse les prises de position, de la veille et du jour même, de l’administration Trump vis-à-vis de l’Iran, et indirectement vis-à-vis de la guerre au Yemen. Manifestement, pour Buchanan, il s’agit dans ce cas, et complètement à l'inverse du précédent, d’une véritable catastrophe, qui met Trump en contradiction complète avec les grandes lignes de sa politique extérieure, dans tous les cas telles qu’elles avaient été affirmées durant la campagne. Avec ces prises de position, Trump se place devant la possibilité d’un conflit avec l’Iran, qui serait encore plus absurde, bien plus dévastateur, au moins tout autant injustifié et sans le moindre intérêt pour les USA, que la guerre contre l’Irak de 2003, qu’il (Trump) n’a cessé de dénoncer comme une erreur criminelle et une faute politique aux conséquences catastrophiques. Dans ce deuxième cas, Trump se trouve complètement en ligne avec le Système, selon le pire qu’on puisse imaginer de la politiqueSystème.
Il est manifeste qu’on se trouve là devant le principal problème que doit affronter Trump. On doit certes le considérer sans écarter la possibilité que certaines forces bureaucratiques et autres, soit au Pentagone, soit dans les divers relais opérationnels en place, aient joué leur rôle de provocateurs pour mieux embarrasser l’administration Trump parce qu’elles lui sont hostiles et que le contrôle de ces divers organismes par l’administration Trump est loin d’être achevé ; mais cela, après tout, fait partie du “principal problème” de l’administration Trump” et ne peut être traité comme un accident ou un impondérable à décharge. Il est clair, – c’est là, le cœur de ce principal “principal problème”, – que Trump n’a pas une politique extérieure et de sécurité nationale assez précise, et surtout coordonnée avec ses objectifs principaux qui sont du domaine de la politique intérieure.
Plus encore, des aspects non négligeables de cette imprécision sont tout de même assez affirmée pour former une contradiction catastrophique qui est, elle, très précise : comment peut-il espérer un arrangement durable avec la Russie, notamment en Syrie s’il prend une posture d’affrontement direct avec l’Iran ? Certes, la Russie et l’Iran ne sont pas mariés et il y entre eux des divergences mais, d’une façon générale, la Russie ne laissera pas commettre des actes de destruction massif contre l’Iran (dont elle est un gros fournisseur en armement) sans réagir, exactement comme dans le cas de la Syrie. Brièvement dit, il ne semble pas que Trump ait réalisé qu’une meilleure coopération avec la Russie implique le respect de certains engagements de sécurité de la Russie, – et cela valant aussi bien pour l’Ukraine, –où l'on s'agite, justement pour torpiller un rapprochement entre les USA et la Russie..
(On notera par ailleurs que l’hostilité vis-à-vis de l’Iran, cas déjà envisagée avec instance en 2006-2008 sous l’administration GW Bush, a été considéré alors par certains comme un des deux ou trois scenarios où, à cause des difficltés militaires considérables à prévoir et des tensions internes suscitées par une telle crise, on pourrait y voir le début d’une phase très brutale d’effondrement des USA. Il est vrai qu’un tel conflit, s’il se concrétisait, pourrait susciter des protestations populaires extrêmement fortes où l’on retrouverait, en un nouveau retournement qui n’a rien pour étonner dans une telle situation de tourbillon crisique, des opposants désormais classiques de type progressiste-sociétal où existe une faction de l’ancienne gauche antiguerre, et des partisans de Trump qui ont un engagement antiguerre affirmé, – comme celui que développe Buchanan.)
Mais tout cela, contradictions comprises, fait partie de l’énigme Trump, dont on doit saluer le rôle antiSystème dévastateur, mais dont on ne peut ignorer qu’il (Trump) conserve certains aspects directement hérités du Système. C’est d’ailleurs un des facteurs, – il y en a d’autres, – qui nous fait penser depuis l’origine que Trump, même s’il est en train de réussir une affirmation sensationnelle en étant placé où il est contre le Système, n’arrivera pas au terme de ce que lui s’est fixé comme mission (America Great Again). Par contre, il parviendra au terme de la Mission dont il est investi, nous dirions quasiment par une nécessité transcendante, et dont il ignore sans doute tous les tenants et les aboutissants ; ce terme-là, c’est la destruction de l’artefact américaniste en terme de puissance principale sous la forme actuelle des USA au service du Système, sans doute par la voie de la désintégration et de la déstructuration.
Dans le cas qui nous occupe (Iran, Yemen), Trump satisfait une partie de l’“opposition”-Système qui s’est déchaînée contre lui (les bellicistes type McCain-Graham/neocons, tous partisans d’Hillary Clinton puisque dans ce cas Trump faut le boulot d’Hillary) mais il ne diminuera en rien, nous dirions même bien au contraire tant le cas est pathologique et obsessionnel, l’hystérie anti-Trump de la partie progressiste-sociétale. Ce point est également intéressant, cette fois pas au désavantage du Trump chargé d'une “Mission”... Ce cas iranien qui tendrait s’il se prolonge dans ce sens à lui ramener une partie de ses “opposants”, exacerbe d’autant plus à cause du réflexe signlé plus haut la partie progressiste-sociétale anti-Trump qui est animée d’une telle hystérie furieuse qu’elle ne veut rien, absolument rien savoir de l’aménagement de l’opposition anti-Trump puisqu’elle travaille ouvertement à son élimination politique, sinon à son élimination physique. On rejoint ici, par un autre biais, la remarque faite ci-dessus entre parenthèses sur l'effondrement des USA.
Les deux articles de Buchanan, sur son site Buchanan.org, sont du 31 janvier (« Quelles que soient les insultes dont on les affuble, les gens de la classe moyenne US sont prêts à se battre... Ils se sont tournés vers Trump pour qu’il les conduise ») et du 2 février (« On pensait que Trump [avait été élu pour nous désengager] de ces guerres, et non pour agiter des menaces inconsidérées contre l’Iran qui est trois fois plus grand que l’Irak et qui a comme premier partenaire et fournisseur d’armements Vladimir Poutine »)...
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That hysterical reaction to the travel ban announced Friday is a portent of what is to come if President Donald Trump carries out the mandate given to him by those who elected him.
The travel ban bars refugees for 120 days. From Syria, refugees are banned indefinitely. And a 90-day ban has been imposed on travel here from Iraq, Syria, Iran, Libya, Sudan, Somalia and Yemen.
Was that weekend-long primal scream really justified?
As of Monday, no one was being detained at a U.S. airport.
Yet the shrieking had not stopped. All five stories on page one of Monday’s Washington Post were about the abomination. The New York Times’ editorial, “Trashing American Ideals and Security,” called it bigoted, cowardly, xenophobic, Islamophobic, un-American, unrighteous.
This ban, went the weekend wail, is the “Muslim ban” of the Trump campaign. But how so, when not one of the six largest Muslim countries — Indonesia, India, Pakistan, Bangladesh, Egypt, Turkey — was on the list? Missing also were three-dozen other Muslim countries.
Of the seven countries facing a 90-day ban, three are U.S.-designated state sponsors of terror, and the other four are war zones. Clearly, this is about homeland security, not religious discrimination.
The criterion for being included in the travel ban appears to be that these places are the more likely breeding grounds for terrorists.
Yet there are lessons for the Trump White House in the media-stoked panic and outrage at the end of his first week in office.
First, Steve Bannon’s observation that the media are “the opposition party,” is obviously on target. While Sen. Chuck Schumer was crying on camera that the ban was “un-American,” the media were into the more serious business of stampeding and driving the protesters.
A second lesson is one every White House learns. Before a major decision is announced, if possible, get everyone’s input and everyone on board to provide what Pat Moynihan called the “second and third echelons of advocacy.” Those left out tend to leak.
A third lesson Trump should learn is that the establishment he routed and the city he humiliated are out to break him as they broke LBJ on Vietnam, Nixon on Watergate, and almost broke Reagan on the Iran-Contra affair.
While the establishment may no longer be capable of inspiring and leading the nation, so detested is it, it has not lost its appetite or its ability to break and bring down presidents.
And Trump is vulnerable, not only because he is an envied outsider who seized the highest prize politics has on offer, but because his agenda would cancel out that of the elites.
They believe in open borders, free trade, globalization. Trump believes in securing the Southern border, bringing U.S. industry home, economic nationalism, “America First.”
They want endless immigration from the Third World to remake America into the polyglot “universal nation” of Ben Wattenberg’s utopian vision. Trump’s followers want back the America they knew.
Our foreign policy elites see democratization as a vocation and an autocratic Russia as an implacable enemy. Trump instead sees Moscow as a potential ally against real enemies like al-Qaida and ISIS.
There is another reason for the reflexive howl at Trump’s travel ban. The establishment views it, probably correctly, as the first move toward a new immigration policy, built on pre-1965 foundations, and rooted in a preference for Western-Christian immigrants first.
When the Times rages that “American ideals” or “traditional American values” are under attack by Trump, what they really mean is that their ideology and agenda are threatened by Trump.
We are headed for a series of collisions and crises, and what has happened in Europe will likely happen here. As the Third World invasion and growing Islamization of the Old Continent — which the EU has proven unable to stop — has discredited centrist parties and continuously fed a populist-nationalist uprising there, so may it here also.
And Trump not only appears to have no desire to yield to his enemies in politics and the media, he has no choice, as he is now the personification of a surging Middle American counterrevolution.
Undeniably, there are great numbers of Americans who agree with the libels the Times showered on Trump and, by extension, his backers whom Hillary Clinton designated “the racist, sexist, homophobic, xenophobic, Islamophobic … deplorables.”
But by whatever slurs they are called, Middle Americans seem prepared to fight. And history shows that such people do not calmly accept the loss of what is most precious to them — the country they grew up in, the country they love.
They have turned to Trump to lead them. Why should he not, having been raised up by them, and knowing in his own heart what the establishment and the media think of him and would do to him?
Ten days in, and already it is “Game On!”
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When Gen. Michael Flynn marched into the White House Briefing Room to declare that “we are officially putting Iran on notice,” he drew a red line for President Trump. In tweeting the threat, Trump agreed.
His credibility is now on the line.
And what triggered this virtual ultimatum?
Iran-backed Houthi rebels, said Flynn, attacked a Saudi warship and Tehran tested a missile, undermining “security, prosperity, and stability throughout the Middle East,” placing “American lives at risk.”
But how so?
The Saudis have been bombing the Houthi rebels and ravaging their country, Yemen, for two years. Are the Saudis entitled to immunity from retaliation in wars that they start?
Where is the evidence Iran had a role in the Red Sea attack on the Saudi ship? And why would President Trump make this war his war?
As for the Iranian missile test, a 2015 U.N. resolution “called upon” Iran not to test nuclear-capable missiles. It did not forbid Iran from testing conventional missiles, which Tehran insists this was.
Is the United States making new demands on Iran not written into the nuclear treaty or international law — to provoke a confrontation?
Did Flynn coordinate with our allies about this warning of possible military action against Iran? Is NATO obligated to join any action we might take?
Or are we going to carry out any retaliation alone, as our NATO allies observe, while the Israelis, Gulf Arabs, Saudis and the Beltway War Party, which wishes to be rid of Trump, cheer him on?
Bibi Netanyahu hailed Flynn’s statement, calling Iran’s missile test a flagrant violation of the U.N. resolution and declaring, “Iranian aggression must not go unanswered.” By whom, besides us?
The Saudi king spoke with Trump Sunday. Did he persuade the president to get America more engaged against Iran?
Senate Foreign Relations Committee Chairman Bob Corker is among those delighted with the White House warning:
“No longer will Iran be given a pass for its repeated ballistic missile violations, continued support of terrorism, human rights abuses and other hostile activities that threaten international peace and security.”
The problem with making a threat public — Iran is “on notice” — is that it makes it almost impossible for Iran, or Trump, to back away.
Tehran seems almost obliged to defy it, especially the demand that it cease testing conventional missiles for its own defense.
This U.S. threat will surely strengthen those Iranians opposed to the nuclear deal and who wish to see its architects, President Hassan Rouhani and Foreign Minister Mohammad Javad Zarif, thrown out in this year’s elections.
If Rex Tillerson is not to become a wartime secretary of state like Colin Powell or Dean Rusk, he is going to have to speak to the Iranians, not with defiant declarations, but in a diplomatic dialogue.
Tillerson, of course, is on record as saying the Chinese should be blocked from visiting the half-dozen fortified islets they have built on rocks and reefs in the South China Sea.
A prediction: The Chinese will not be departing from their islands, and the Iranians will defy the U.S. threat against testing their missiles.
Wednesday’s White House statement makes a collision with Iran almost unavoidable, and a war with Iran quite possible.
Why did Trump and Flynn feel the need to do this now?
There is an awful lot already on the foreign policy plate of the new president after only two weeks, as pro-Russian rebels in Ukraine are firing artillery again, and North Korea’s nuclear missile threat, which, unlike Iran’s, is real, has yet to be addressed.
High among the reasons that many supported Trump was his understanding that George W. Bush blundered horribly in launching an unprovoked and unnecessary war on Iraq.
Along with the 15-year war in Afghanistan and our wars in Libya, Syria and Yemen, our 21st-century U.S. Mideast wars have cost us trillions of dollars and thousands of dead. And they have produced a harvest of hatred of America that was exploited by al-Qaida and ISIS to recruit jihadists to murder and massacre Westerners.
Osama’s bin Laden’s greatest achievement was not to bring down the twin towers and kill 3,000 Americans, but to goad America into plunging headlong into the Middle East, a reckless and ruinous adventure that ended her post-Cold War global primacy.
Unlike the other candidates, Trump seemed to recognize this.
It was thought he would disengage us from these wars, not rattle a saber at an Iran that is three times the size of Iraq and has as its primary weapons supplier and partner Vladimir Putin’s Russia.
When Barack Obama drew his red line against Bashar Assad’s use of chemical weapons in Syria’s civil war, and Assad appeared to cross it, Obama discovered that his countrymen wanted no part of the war that his military action might bring on.
President Obama backed down — in humiliation.
Neither the Ayatollah Khamenei nor Trump appears to be in a mood to back away, especially now that the president has made the threat public.
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