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309603 novembre 2016 – Sous nos yeux parfois aveuglés, dirais-je, ou bien qui ont trop peur de voir, qui ne veulent pas voir, ou bien qui croient voir après tout, toujours aveuglés mais qui cherchent...
Les rumeurs les plus folles secouent Washington D.C. tandis que l’indolence extraordinaire d’une presse-Système anesthésiée déployant ainsi tout le confort de sa paresse de l’esprit rythme l’inconscience béate de l’Europe devant l’élection USA-2016. Fameux label, cru grandiose et sublime... Non seulement l’élection présidentielle la plus importance de l’histoire de USA mais aussi “la plus bizarre”, et certains parlant même de l’esquisse d’une “Seconde Révolution Américaine” ; cela dans la perspective du “coup d’État” de Comey, ditto du FBI et qui serait plutôt “contre-Coup”, encore plus que de l’élection elle-même où Trump apparaît de plus en plus comme ce “cocktail Molotov humain” que décrivait Michael Moore, dont la foule des Deplorable allume la mèche.
Aussi faut-il, pour étayer ce début un peu emphatique, que je vous parle un peu plus, sinon très en détails de la thèse explosive du nommé Adam Pieczenik, diffusée sur YouTube depuis le 1er novembre, thèse qu’on pourrait intituler “Coup [d’État] et contre-Coup [d’État] en cours jusqu’au 8 novembre, – avant de poursuivre avec suites & conséquences”. Il s’agit du meilleur exemple actuel d’un développement insurrectionnel qui se développe sur internet, d'abord en marge de la campagne USA-2016 puis pour influer influer massivement sur cette campagne. Vous pouvez voir rapidement sur Wikipédia qui est Pieczenik, complété par des considérations de Michael Timm le 2 novembre également sur Youtube, qui s’avère favorable à la thèse de Pieczenik, qui amène beaucoup de détails et sur Pieczenik et sur sa thèse.
(Pour faire vite : Adam Pieczenik né à Cuba en 1943, puis suivant sa famille pour six années à Toulouse avant que les Pieczenik ne s’installent aux USA ; qui a une biographie intéressante, qui parle 5 langues, qui a fait des études de droit et de psychiatrie sur des sujets intéressants (un Harry C. Solomon Award « pour des recherches portant sur la hiérarchie des mécanismes de défense du moi dans la décision de politique étrangère, ‘Hierarchy of Ego Defense Mechanisms in Foreign Policy Decision Making’ ») ; puis un passage au département d’État, sans doute à la CIA en même temps qu’il devient auteur, puis plus tard peut-être bien inspirateur de personnages de l’auteur à succès sur des thèmes de sécurité nationale Tom Clancy, connu comme étant souvent aidé dans son travail par la CIA, mort d’une attaque cardiaque en 2013 ; pour certains la mort de Clancy qui aurait été “favorisée” par certaines forces, vous devinez de quoi l’on parle puisque la CIA peut changer d’avis sur un “ami” aussi vite que je change de chemise...)
Pieczenik nous dit donc que « Hillary et Bill Clinton tentent de prendre le contrôle des USA et ne reculeront devant rien pour y parvenir. Un coup d’État de cette ampleur n’a jamais été élaboré d’une façon aussi calculée et aussi subtile... » (« Hillary and Bill Clinton are attempting a takeover of the United States and will stop at nothing. A coup d’état of this magnitude has never been affected in such a subtly calculated way. ») Le contre-Coup dont parle Pieczenik s’est marqué principalement par l’intervention de Comey, et il réunit le FBI et un certain nombre de relais ou de services dans des agences de renseignement, voire de militaires, avec l’aide de WikiLeaks. (Selon Alex Jones, le contre-Coup est notamment conduit du côté des militaires par le Général Michal T. Flynn, ancien directeur de la DIA qu’on connaît bien, actuellement conseiller de Trump.) Selon les précisions de Pieczenik, il s’agit de ce que je nommerais évidemment “Coup et contre-Coup postmodernes”, voire, pour être encore plus logique et plus avancé dans le processus, “Coup et contre-Coup post-postmoderne”, sans chars dans les rues, sans investissement de bâtiments publics, sans morts et blessés, mais simplement par le système de la communication et principalement l’internet... Cela signifierait également que le résultat de USA-2016, avec l'irruption de l'antiSystème-Trump et tout ce qui s'ensuit et s'enchaîne, n'est rien de moins qu'une fracture, une béance, une scission gravissime au sein de l'establishment, de l'“État profond”, du Système lui-même
J’ajoute des précisions techniques sur l’intervention de Pieczenik, avec diverses remarques qui peuvent être interprétées dans divers sens, y compris et surtout dans le sens favorable à cette idée d’une bataille Coup vs contre-Coup. Le succès de la vidéo de Pieczenik est massif, chose “virale” comme l’on dit. Pour prendre un exemple de segment de temps où j’ai pu suivre la progression d’un vidéo mis en ligne dans l’après midi du 1er novembre (le 2 pour nous) : 1.244.771 visiteurs à 03H00 le 3 novembre pour nous (2 novembre en soirée aux USA), 1.326.733 visiteurs à 04H00, 1.454.304 visiteurs à 05H00... Puis au-delà, ce matin à 09H00 (donc durant les heures de la nuit aux USA), 1.860.763 visiteurs, et à 11H00, 2.040.648 visiteurs
Il est notable que le site http://stevepieczenik.com, auquel renvoie la vidéo, est indisponible (page blanche avec un ironique “pageok”, en tout petit en haut à droite). Le blog de Pieczenik, indépendant du site et qui renvoie au site nouvellement installé, aboutit à la même blancheur immaculée. Il y a eu une indication fugitive des gens du site, que je n’ai plus retrouvée, selon lequel le site était indisponible depuis 24 heures et qu’on travaillait à le rétablir ; tirez les conclusions qu’il vous plaira, notamment sur les coïncidences malheureuses des temps de crise.
Enfin, on observera plusieurs interventions autour de cette affaire et même plus largement de cette conception. On notera que les notoriétés et la réputation de ces intervenants varient, mais que certains doivent être considérés comme des personnalités “sérieuses” même si elles sont marquées dans les tendances antiSystème.
• Le 31 octobre, avant l’intervention de Pieczenik, Le Ron Paul Institute For Peace, avec Ron Paul et McAdams, des gens sérieux, consacrait une émission, avec l’intervention de l’ancien procureur et constitutionnaliste, et président du Rutherford Institute John W. Whitehead. Le thème semblait comme une ouverture à l’intervention de Pieczenis : « Will The Deep State Win The Election? », avec cette brève présentation : « It seems no matter who we vote for – or even if we don't vote – the unelected permanent government continues to push us toward dictatorship. »
• Alex Johns, d’Infowars.com, s’est précipité sur cette aubaine et a fait deux présentation de Pieczenik, une de la vidéo, l’autre avec une interview de l’auteur, où nous passons du Coup vs contre-Coup à un réseau de pédophiles, – selon le titre donné au segment sans que cet élément apparaisse d’une façon très marquée.
• Autre présentation de la vidéo, celle de Charles Buris, écrivain libertarien de très bonne réputation, sur son blog de LewRockwell.com, en deux interventions qui donnent une publicité maximale dans les milieux libertariens à l’initiative de Pieczenik et de tout ce qui suit.
• Enfin, on rappellera le commentaire favorable de Michel Timm, qui s’intitule lui-même “citoyen-blogueur” et qui a acquis une certaine notoriété dans le segment “sérieux” du camp anti-Clinton. Il apporte beaucoup de précisions, commençant par expliquer que l’annonce qu’un “Coup” (des Clinton) est en route n’est pas une grande nouvelle, puisque les Clinton et leur campagne ne peuvent être autre chose qu’un “Coup” dès l'origine ; qu’il s’agit bien de l’investissement du pouvoir US par une bande criminelle avérée, avec le soutien actif, via Huma Abedin, de l’Arabie et de ses divers connexions. (“On ne parle plus des Russes !”, s’exclame Timm.)
Pendant ce temps-là, les “experts” franchouillards-postmodernes discourent gravement sur la dimension politique de l’événement, s’étant aperçus qu’il se passe quelque chose, entre les sondages et les anecdotes rapportés par Comey. Nous sommes entre gens sérieux, des qui ne se laissent pas troubler par des rumeurs, qui vérifient les faits, c’est-à-dire les narrative, pour bien mesurer dans quelle mesure les fantasmagoriques élucubrations et menteries-Système sont scientifiquement acceptables et vérifiables (elles le sont dans ces temps-étranges, comme toutes “élucubrations et menteries-Système”) ; c’était hier soir à l’heure convenue, parcouru de clins d’œil entendus et de sourires sceptiques et d’une arrogance chic-salon, sous la direction du brave Yves Calvi sur LCI, et l’émission s’intitulant, finement dans l’art du sous-entendu entre les lignes, « L’Amérique se Trump-elle ? ». (Sur Arte, également soirée américaniste, avec présentation d’un film : Trump« qui ment toutes les quatre secondes » [ou tous les quatre mots, je ne sais plus] face à l’hyper-sincère Hillary, épuisé sous le poids du tsunami de vérités qu’elle ne cesse de vociférer et présentée simplement comme « la dernière chance » [je ne sais de qui, de quoi, de comment, de pourquoi, cette “dernière chance”, mais vous savez certainement, vous lecteurs].) Toujours quelques métrops bondés de réfugiés de retard, les penseurs-parisiens... La médiocrité française ornée de la suffisance à mesure est quelque chose d’épuisant pour le jugement courant. Mais bon, il s’agit d’une autre monde...
En effet, il semble bien que la crise USA-2016 soit évidemment à quelques milliers d’années-lumière des studios parisiens, en train de dépasser l’affrontement Hillary-Trump observé selon les normes électorales y compris avec les coups bas, et en train de transformer la simple élection elle-même. L’événement que je viens essayer de décrire à l’aide d’une sorte de puzzle bien incomplet reste évidemment complètement sommaire du point de vue de la description mais il semble nous dire, – là je laisse parler ce que j’espère être l’intuition, à mes risques et périls, – qu’un basculement silencieux mais colossal est en train de se faire s’il n’est déjà fait. L’affrontement en cours semble maintenant concerner directement des forces puissantes, avec ce qui semble être une déchirure profonde et béante au sein de l’establishment, avec une dissidence de plus en plus établie dans certains organes de sécurité nationale. (Des articles du Wall Street Journal [WSJ], repris intégralement par ZeroHedge.com, donnent beaucoup d’éclaircissements sur la situation à cet égard, surtout au FBI où la révolte est complètement à ciel ouvert. [Le WSJ semble le premier grand journal national à se détacher de plus en plus nettement de la narrative générale de la presse-Système et se rapprocher e la tendance contre-Coup qui entend stopper les Clinton.])
Il nous reste encore quelques jours, puis pendant et après s’il y a fraudes & contestations du vote à quoi tout le monde se répare, puis encore quelques jours, voire quelques semaines avec de nouvelles tensions et de nouveaux affrontement, et ainsi de suite “s’en va dans le tourbillon de la crise” qu’il nous faudra bien suivre à son rythme effréné, sautant de hasard en hasard dans ce champ de mines, au rythme du chant des mines prêtes à exploser ou qui explosent déjà... Nous sommes bien au-delà du simple événement et du calendrier de l’élection USA-2016... « Si l’on y pense bien, ce qui est apparu dans la dernière semaine d’Octobre est ce qui se rapproche le plus d’une “Seconde Révolution Américaine” et c’est aussi la preuve qu’il y a effectivement des éléments “amicaux” et patriotiques dans l’“État profond” (*) qui entendent se mettre au côté du peuple pour s’opposer aux machinations corruptrices des élites qui les dirigent au sein de l’Establishment... » (Andrew Korybko de Katehon.com, le 31 octobre).
Nous trouvons-nous au cœur de cet “événement-cosmique” que nous attendons, comme annoncé par toutes ces agitations également “cosmiques” ? Cette pensée qui m’était venue il y a quelques jours, avant même que Comey ne parlât, inconscient de ce que le destin nous préparait à nous tous : “Cet événement-cosmique qui est quelque chose que nous ne pouvons connaître et qui prendra la forme qu'il voudra. Peut-être même ne le réaliserons-nous pas lorsqu'il se produira, peut-être même est-il en train de se produire...” Peut-être, peut-être, – que de “peut-être”...
(*) Au début de cet article, Korybko précise ce qu’il entend par “État profond”… « Pour commencer, disons que “l’État profond” n’est pas une sorte de concept conspirationniste comme les auteurs réactionnaires l’allèguent souvent, mais une autre façon de désigner les bureaucraties permanentes militaires, du renseignement et de la diplomtie de n’importe quelle nation... » (« To start off, the “deep state” isn’t some sort of ‘conspiratorial’ concept like reactionary critics might allege, but is just another way of talking about any given country’s permanent military, intelligence, and diplomatic bureaucracies. ») Mise au point que je juge absolument judicieuse, qui rejoint complètement ce que dedefensa.org avait exposé le 10 août 2015 et qui satisfait complètement le schéma décrit dans ce texte.
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