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2109Peut-être est-il habile dans le business according to The-Donald de cacher à l’“adversaire“ ce qu’on se prépare à faire ou à ne pas faire, tout cela dans l’optique d’obtenir “a better deal” dans la joie capitaliste de son devoir accompli. La chose apparaît moins évidente lorsqu’on “joue” avec un affrontement possible, avec un adversaire qui possède du nucléaire et qui craint de se voir coincé ou attaqué d’un moment à l’autre, qui peut lui-même juger que sa survie se joue dans l’utilisation de ce nucléaire avant que l’autre ne le neutralise. C’est ce dont nous avertit WSWS.org, toujours à l’affut d’un prolongement catastrophique, à propos de la situation actuelle entre la Corée du Nord et les USA sous la forme initiale (on se renforce à cet égard) du groupe du porte-avions d’attaque USS Carl Vinson croisant actuellement au large des côtes de la susdite Corée du Nord.
« Le danger d’un conflit militaire entre les États-Unis et la Corée du Nord a continué de se développer tout au long du week-end. Loin de chercher à atténuer les tensions entre les deux pays, l’Administration Trump a continué à employer une rhétorique qui signale la possibilité d’une action militaire imminente par les États-Unis... [...]
» Le conseiller national de sécurité de Trump, le lieutenant-général H. R. McMaster, a déclaré dimanche matin dans l’émission This Week [cette semaine] que : « la situation ne peut plus se poursuivre d’une telle manière ». Il a ajouté : « Le président a clairement indiqué qu’il ne va pas annoncer à l’avance exactement ce qu’il va faire. Cette ambiguïté délibérée au sujet des intentions américaines n’a d’autre but que d’augmenter les craintes nord-coréennes selon lesquelles une frappe militaire américaine préventive serait en cours de préparation. Cela augmente le risque que les événements s’échappent à tout contrôle.
» Le fait que personne ne sache vraiment ce que l’administration Trump fera ensuite rend la situation encore plus dangereuse qu’au début de la guerre froide au début des années 1960. Au cours de la crise des missiles cubains de 1962, comme l’ont bien documenté les récits historiques : l’Administration Kennedy était extrêmement craintive que ses propres actes soient mal interprétés par l’Union soviétique ainsi précipitant un échange nucléaire. »
Joseph Kishore et David North observent également, fort judicieusement, que deux événements aggravent encore la situation : d’une part, l’annonce que Trump aurait laissé aux commandants sur le terrain la liberté de la décision d’attaquer, – pardon, de “riposter”, car nul ne peut douter qu’en cette matière, les USA sont blancs comme neige et, par vertu cardinale et morale d’inculpabilité (en même temps que celle, cardinale et opérationnelle, de l’indéfectibilité) ne peuvent en aucun cas être soupçonnés d’être eux-mêmes les “agresseurs”, – mot odieux, s’il en est... Il en résulte que l’ambiguïté et l’incertitude sont multipliées par autant qu’il y a de commandants US sur le terrain, et Dieu sait s’il n’en manque pas dans la myriade de bases, de commandements, de Joint Commands -& Cie.
D’autre part, le climat de la communication est chauffé à blanc par une presseSystème, cette fois portant Trump 2.0 triomphalement sur son pavois, véritable chef de guerre qui paraît alors au contraire tout diriger et tout ordonner, jonglant avec les Tomahawk et les groupes de porte-avions, comme hier avec ses tweets devant les foules des Deplorable. Le climat de Washington D.C. est démentiel comme s’il s’agissait du business as usual, fait d’hystérie et du paroxysme de l’hallucination guerrière.
« Nulle préoccupation semblable n’est évidente aujourd’hui. En outre, le danger est intensifié par le fait que Trump s’est vanté d’avoir autorisé les commandants militaires locaux à ordonner les actions qu’ils jugent nécessaires. L’Administration a laissé savoir que la décision de la semaine dernière d’utiliser la « Bombe à effet de souffle d’artillerie lourde » (MOAB), la plus grande arme non nucléaire de son arsenal a été prise par des militaires en Afghanistan. Toute cible potentielle des États-Unis, que ce soit la Corée du Nord, la Chine, la Russie ou l’Iran, fait face aux innombrables décideurs potentiels, sans aucun moyen de déterminer qui est responsable.
» Au-delà de l’administration Trump et des militaires, l’ensemble de l’establishment médiatique et politique aux États-Unis sont consommés par la fièvre guerrière. Les principaux journaux et réseaux de télévision ne font que reprendre la propagande gouvernementale. Il y a une absence totale d’évaluation critique de la rhétorique belliqueuse qui sort de Washington, et encore moins d’une évaluation franche des conséquences d’une guerre. »
Lorsque nous parlons du climat de Washington D.C. “démentiel comme s’il s’agissait du business as usual, fait d’hystérie et du paroxysme de l’hallucination guerrière”, nous pesons ces mots, d’ailleurs employés depuis si longtemps qu’ils en paraissent usés, presque torturés par l’usage. C’est une thèse désormais largement alimentée, que celle de “la folie du roi D.C.”, comme quelque chose de collectif, comme nous disait Ray McGovern (« J’ai l’impression qu’il y a quelque chose de spécial dans l’eau que boivent les gens, ici à Washington, [qui les rend fous]. Les gens deviennent fous, ici, à Washington... » C’est ce que nous dit encore Justin Raimondo, considérant les réactions absolument hallucinées qui parcourent, comme autant de vagues délicieuses, – Raimondo parle justement d’attitudes “érotiques”, “orgasmiques” à l’écoute du tonnerre de la guerre qui semble enfin arriver, – toutes ces élites-Système perdues dans leur délire guerrier, assises dans des sièges confortables, avec la climatisation et les spots lumineux des caméras cliquetant comme autant de Tomahawk...
(Notez que cet extrait du texte de Raimondo est terminé par la référence d’un tweet de Louise Mensch, célèbre activiste luttant derrière son ordinateur comme dans une tranchée de 14-18, à lire toutes autres folies cessantes pour quelques secondes puisqu’il nous rappelle qu’en même temps l’Empereur Donald J. Trump reste soupçonné d’être un Siberian President comme créature de Poutine, et que Poutine continue à manipuler les affrontements divers, notamment celui de Berkeley, pour faire croire tant de vilaines choses à propos de la gauche progressiste-sociétale. Rachel Maddow, sur MSNBC, poursuit inlassablement la traque du complot russe aux USA avec manipulation du Trump, 1.0 comme 2.0 qu’importe, qui reviendra dans la figure du The-Donald si la Corée du Nord n’est pas envoyée par le fond.)
« I write this on Easter Sunday, the day of resurrection and hope in the Christian calendar, but such a bright promise looks a bit thin given what is going on in our world, our country: what looks like a mass outbreak of mental illness among our political class.
» I say this because here is a group of people – journalists, politicians, and other Very Serious Persons – who have hated our new President from the get-go. He’s Hitler, he’s Mussolini, he’s Pepe the frog! He’s this, he’s that, he’s Our National Nightmare! And yet the minute he starts bombing foreigners he’s suddenly not so bad after all. Over at the Washington Post, David Ignatius, the CIA’s journalistic front man, says he’s “becoming a credible foreign policy leader.” Ruth Marcus opines that we’re witnessing “the normalization of Donald Trump.” Finally, she enthuses, “rationality is dawning” on the forty-fifth President! Among the liberal elite, the hosannas were well nigh universal. As Ann Coulter noted:
» “Cable news hosts gushed, ‘Trump became president of the United States tonight!’ On MSNBC, Brian Williams called the bombing ‘beautiful’ three times in less than a minute. Sen. Lindsey Graham (one of the ‘women of the Senate,’ according to Justice Ruth Bader Ginsburg) compared Trump to Reagan. The New York Times headlined an article, ‘On Syria Attack, Trump’s Heart Came First.’”
» Fareed Zakaria’s joy over the bombing seemed to indicate that, for him, it was practically an erotic experience. And this weird bloodlust wasn’t limited to the liberal precincts of the commentariat – far from it. When we dropped the MOAB on Afghanistan, Kimberly Guilfoyle practically had an orgasm over at Fox News. Sitting there in her low cut red dress, her breasts heaving with passion, her lips parted, and an ecstatic smile plastered on her heavily made-up face, she hailed the bombing as if it were the climax – so to speak – of a pornographic movie: “America is back!” Oh, yeeeesssss!!!!
» The craziness is pandemic, and it doesn’t only revolve around war-worship. The new sadism is flavored with the spice of paranoia. A major political party is now in the throes of a paranoid delusion that the Russians are in control of the US government, and one of their agents sits in the Oval Office, where he is addressed as “Mr. President.” And not only that, but someone who is invited to write for the New York Times and is considered a legitimate journalist is telling us that …. well, see for yourself. »
Les événements de communication avec démonstrations lourdes qui ne sont pas pour déplaire à l’homme-téléréalité de communication ont largement accompagné cette montée de la tension qui prend ainsi curieusement, ou bien plutôt d’une manière absolument logique avec la description que font McGovern et Raimondo, l’allure d’une “montée de l’extase”. (L’humour érotico-catastrophique ferait-il dire “jusqu’à l’éjaculation nucléaire” ?) L’exemple le plus évident à cet égard est le largage de la bombe-monstrueuse MOAB, que les chroniqueurs ont aussitôt assimilé à un message d’avertissement à la Corée du Nord. C’est encore WSWS.org, qui ne manque aucun signe de la progression de cette crise vers un possible conflit général, qui souligne la chose dans un de ses textes consacrés à cette situation crisique : « Le largage jeudi d’un engin Massive Ordnance Air Blast (MOAB – Bombe à effet de souffle d’artillerie lourde) sur ce qui fut décrit comme un réseau de grottes en Afghanistan ne visait pas seulement à tester l’efficacité de la bombe, mais à démontrer que l’armée américaine n’a pas besoin d’utiliser des armes nucléaires pour attaquer les complexes de bunkers souterrains. Trump a déclaré jeudi après le largage de la MOAB : “Je ne sais pas si cela envoie un message à la Corée du Nord. Cela ne fait aucune différence de toute façon... [...] La Corée du Nord est un problème, on s’en occupera.” »
Ces diverses manifestations classiques de l’alarme catastrophique dont ces temps étranges nous offrent la répétition de plus en plus rapprochée marquent également la gravité de cet épisode-là. C’est d’ailleurs la logique même, la répétition se conjuguant avec l’aggravation : les alarmes catastrophiques se succèdent et elles sont de plus en plus précises, de plus en plus affinées quant au but qu’on imagine, c’est-à-dire qu’elles sont de plus en plus potentiellement catastrophiques.
D’autres textes outre WSWS.org, très nombreux ces derniers jours, traient de ce danger de guerre du plus haut niveau, avec la terrifiante hypothèque nucléaire, celui de Eric Zuesse, celui de Israel Shamir, celui d’Alastair Crooke, de Paul Craig Roberts bien sûr, etc. La plupart de ces textes reviennent, comme c’est de coutume également dans ces pics d’alarme, sur la crise des missiles de Cuba de1962 comme référence de la gravité de la chose, justement comme le font Kishore et North pour WSWS.org. (Également Alastair Crooke : « We are lurching to a situation as potentially serious as was the 1962 Cuban Missile Crisis. ») Il est certain que cette référence est inévitable, puisque Cuba-1962 est et reste dans la mémoire historique et dans la communication comme la plus grave crise vers une guerre nucléaire que nous ayons connue.
Comme on le dit aussi souvent (le texte de WSWS.org le rappelle), si la référence Cuba-1962 pour la gravité objective de la crise est évidente, elle est par contre inappropriée du point de vue psychologique. Autant les acteurs de Cuba-1962 étaient pour le plus grand nombre d’entre eux rationnels et cherchaient par tous les moyens à éviter quelque affrontement que ce soit à cause de l’énormité du risque nucléaire qu’ils mesuraient parfaitement et presque solidairement, USA et URSS rapprochés de ce point de vue, les acteurs d’aujourd’hui sont pour le plus grand nombre d’entre eux, et surtout à Washington D.C. (ce qui est une performance en fonction de ce qu’on sait du climat en Corée du Nord), absolument irrationnels sinon proches d’une sorte de démence. Ce fait rend évidemment la situation pire qu’en 1962 : on peut observer le spectacle washingtonien d’une tentation presque obsessionnelle d’aller vers un conflit, avec ce président étrange passé en l’espace d’une nuit de l’exaltation de la non-intervention de Trump 1.0 à l’enthousiasme pour l’interventionnisme de Trump 2.0, et tout cela accompagné d’une sorte d’inconscience stupéfiante des risques catastrophiques que recèle la seule possibilité d’un aspect nucléaire du conflit.
A côté de cela, cette irrationalité hystérique peut aussi avoir des effets inattendus, dont nous ne savons rien et ne pouvons rien dire ; cela vaut aussi bien pour la situation politique extraordinairement instable à Washington où l’on passe du jour au lendemain à des orientations radicalement opposées ; cela vaut aussi bien pour la situation opérationnelle, effectivement en cas de conflit, notamment en ce qui concerne les réactions possibles en cas de résultats mitigés, avec la possibilité d'événements catastrophiques en Corée du Sud, ou bien même de pertes inattendues (pour le Pentagone) dans les forces US, symboiquement insupportables. L’irrationalité washingtonienne, beaucoup plus dangereuse dans ses effets que celle de la Corée du Nord, est un facteur fondamental d’incertitude non pas seulement pour la conduite et la maîtrise de la situation crisique, mais pour la crise elle-même, pour son extension, pour ses effets y compris et surtout hors du champ opérationnel. Le facteur fondamental d’incertitude, considéré objectivement et surtout d’un point de vue antiSystème, n’est donc pas nécessairement un facteur automatique d’aggravation ; en d’autres mots, il est tout à fait possible de dire également que plus la situation crisique nord-coréenne s’aggrave, plus la possibilité d’une grave crise à Washington même existe.
... Car la situation à Washington est plus que jamais, selon la citation fameuse de Churchill comptable de plusieurs versions, “une énigme, enrobée de mystère, cachée dans un secret”, et cela joue un rôle considérable sur le destin de cette situation crisique. Il y a beaucoup de suggestions selon lesquelles on pourrait envisager que “les militaires” ont pris le pouvoir à Washington, sans pouvoir d’ailleurs préciser de quelle façon sinon dans quel but, soit de contraindre Trump ou éventuellement de le restreindre, ou les deux à la fois selon les aléas des situations (voir aussi notre texte du 15 avril 2017). Il y a eu cette insistance significative du Pentagone de présenter l’utilisation de la bombe MOAB comme une initiative prise au niveau des militaires et au niveau opérationnel, et nullement après consultation, ni sur l’ordre du président lui-même. Cela peut être présenté comme la preuve que le président ne dirige plus les militaires avec notamment aux mains de ces mêmes militaires la possibilité d’une décision d’utilisation du nucléaire tout au moins tactique ; cela peut être tout aussi bien présenté, selon un sens bien différent, comme la preuve qu’il y a délégation de pouvoir du président aux militaires comme cela a déjà existé avec des excès qui ont eux aussi toujours existé.
(En 1962 justement ... On vit bien que Kennedy ne contrôlait pas ses militaires lorsque le général LeMay, en plein paroxysme de la crise [le 27 octobre 1962] et contre l’ordre exprès du président d’éviter tout ce qui pourrait aggraver la situation sous forme de provocation, fit effectuer un “essai” de tir réel d’un ICBM, une véritable provocation pour le cas, qui pouvait être perçue par l'URSS comme un lancement de missile offensif stratégique contre l’URSS. On sut également, – et cela rejoint la pensée catastrophique générale actuelle, – que des unités soviétiques équipées d’armes nucléaires tactiques se trouvaient à Cuba en octobre 1962 et que leurs chefs avaient le pouvoir de décider seuls, selon la situation tactique, de leur utilisation en cas d’invasion de l’île par les USA. [Robert McNamara, qui était le secrétaire US à la défense en 1962, ne prit connaissance de cette situation de 1962 qu’en 1991, lors d’un séminaire organisé à Cuba dans une chaude atmosphère de réconciliation et de précision historique de la crise, et de la bouche de Castro lui-même.])
La seule certitude que nous observons, c’est la réunion de diverses circonstances et volontés pour créer une situation de confrontation nécessaire où aucun des acteurs ne voudra ni ne pourra reculer, et cela essentiellement sous la poussée de Washington D.C. (L’arrivée de deux autres groupes de porte-avions d’attaque, autour du USS Ronald Reagan et du USS Nimitz dans la décade qui vient au large de la Corée du Nord va dans ce sens jusqu'à un quasi-verrouillage psychologique si l'on s'en tient à la psychologie des acteurs américanistes de la cette pièce démente, on le comprend.) Il y a, dans le chef des USA et des USA seuls, une sorte de psychologie du “tout ou rien” une fois de plus mise en évidence, et à un paroxysme toujours plus intense, selon une philosophie du “something has got to give” (“il faut que quelque chose se passe”), ou plus encore, “cette-fois-il-faut-en-finir”... “En finir” avec qui, d’ailleurs ? Avec la Corée du Nord, est-ce bien sûr ? Avec Washington D.C., au fait et pourquoi pas ? L’ascension de Trump 2.0 est aussi fulgurante que celle de Trump 1.0, avec à l’esprit le mot célèbre qui pourrait devenir une devise désormais, encore plus qu’un leitmotiv...
« ...[D]epuis la première fois où nous l’avons signalée (14 avril 2008), [...] la citation fameuse d’Abraham Lincoln devenue ainsi une sorte de leitmotiv : “...Effectivement, seul le désespoir de l’américaniste répond à ces constats qui prennent acte d’un malaise qui vient du fond de l’histoire américaine, d’un malaise qui était sans doute une partie de la substance de l’Amérique dès son origine. Assez curieusement, ou bien d’une façon absolument révélatrice au contraire, cette idée rejoint celle d’un discours célèbre de Lincoln, rappelé récemment par Greil Marcus dans son livre ‘L’Amérique et ses prophètes’. C’est le premier grand discours du jeune (29 ans) Abraham Lincoln en tant qu’homme public, alors qu’il vient d’être élu Représentant de l’Illinois, discours du début de 1838 à Springfield: ‘A quel moment, donc, faut-il s’attendre à voir surgir le danger [pour l’Amérique]? Je réponds que, s’il doit nous atteindre un jour, il devra surgir de nous-mêmes. [...] Si la destruction devait un jour nous atteindre, nous devrions en être nous-mêmes les premiers et les ultimes artisans. En tant que nation d’hommes libres, nous devons éternellement survivre, ou mourir en nous suicidant.’” »
Observation subsidiaire à mettre dans le cadre de l’extraordinaire et surréaliste désintérêt européen pour l’évolution de cette situation : l’aggravation de la situation crisique autour de la Corée du Nord peut-elle pénétrer la cuirasse épaisse de type franco-français des présidentielles France-2017 ? Les événements peuvent-ils obliger les candidats à prendre en compte comme facteur fondamental la politique des USA, dont Alexander Mercouris disait après l’attaque sur la Syrie « ... Le système politique US est devenu simultanément si complètement dysfonctionnel et si extraordinairement dangereux pour les autres peuples et les autres pays » ? La population française, qui constitue comme c’est logique l’essentiel des électeurs et le facteur fondamental de l’élection, peut-elle être conduite à prendre en compte pour son vote ce facteur immédiat et catastrophique, et bien plus important que tous les problèmes intérieurs de cette France déboussolée ? Questions intéressantes...
Mis en ligne le 18 avril 2017 à 08H58
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