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Article : JSF versus Sweetman, – sous le regard de ROW…

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Je ne suis pas sûr que le système JSF soit aussi en péril que vous le dites

Jean-Paul Baquiast

  15/01/2009

Les gouvernements européens ne liront pas cet excellent article. ils continueront donc à se faire prendre au piège du système JSF sans même s’en rendre compte.
Même en France, qui parle sérieusement encore d’acheter et vendre des Rafales, encore moins d’actualiser l’avion.
Le sémillant Morin s’était chargé du coup de pied de l’âne il y a quelques mois.

S'agit-il d'assurance ou du contraire ?

Père Iclès

  16/01/2009

Si on considère que Sweetman s’adresse à ceux qui s’intéressent à l’approche économique de la problémaique JSF on peut penser que la tableau idyllique brossé par lui de l’avenir de l’avioneur US pourrait n’être qu’une façon de faire patienter les actionnaires de l’entreprise.

Après le plantage de l’industrie automobile et les discours plus ou moins pacifistes de Obama, il y aurait pour ces derniers, largement de quoi devenir méfiants.

2009 : année du rafale ... pas celle du JSF

steph steph

  20/01/2009

C’est sous ce titre un peu provocateur, j’en conviens, que je souhaite modérer ce que dit Sweetman, en évoquant le “nettoyage ethnique” du marché des avions de combat après 2020.
Par nettoyage ethnique j’entends : la disparation des avions de combats “indigènes”, au profit du JSF… et ajouterais-je, à son profit exclusif et intrusif (dans le sens intrusion de la puissance US dans un système de souveraineté nationale).

Autant, je partage certains de vos points de vue sur la crise systémique de façon globale, et aux endroits où elle surgit : programmes de defense, “affaire” de gaza, afghanistan, monde des affaires.. tout cela sont des faces différentes, des arrètes “pointues” du même problème.

Autant quand vous dite que le JSF ne sera pas un succès, je n’en suis pas persuadé, et d’autre part avancer l’avènement d’un monopole du JSF post-2020, j’aurais tendance à ne pas y souscrire non plus.

1 - Le JSF sera vendu, et il sera un succès, non pas parce que c’est un système d’arme qui correspond bien aux besoins des forces aériennes clientes ; mais parce que -et vous le soulignez fort justement- c’est une décision politique. Hollande, Italie, Norvège, Australie, Royaume-Uni et d’autres employeront le JSF parce que cela reflète d’abord leur position politique, parfois à l’encontre des remarques ou critiques de leurs états-majors (Exemple : l’Australie qui critique l’avion : court sur pattes, capacités d’emport insuffisante, maniabilité en combat aérien mise en doute, etc…). Le JSF sera un succès, même si la visée hégémonique qu’il vise ne sera pas atteinte

2 - Le marché, même post-2020 ne se résumera pas aux seuls JSF et PAK-FA (l’équivalent du F22 version indo-russe : enfin pour le moment l’Inde paie et les russes font l’avion… C’est aussi un aveu des difficultés des ambitions indiennes, mais l’inde est un cas spécial, complexe, intrinsèque, atypique même.).
D’une part, certains pays ont le soucis de la diversité (ne pas dépendre d’une seul fournisseur) et d’autres ont le soucis de l’autonomie de souveraineté. Parmis lesquels : la France et son système Rafale.
Dans le cas suisse, confronté au Gripen et au Typhoon durant la campagne d’évaluation de novembre 2008 et décembre 2008, le Rafale aurait “survolé” la compétition (selon les militaires chargés de l’évaluer, subjugué par l’OSF en mode air-air et surtout air-sol -mode pour lequel il n’a pas été conçu à la base.). Le marché est évalué à une vingtaine d’appareils. Le marché est soumis à un référendum de la part des citoyens suisses, donc, en dernier ressort, le peuple jugera…
Toujours en europe, la Grèce “pourrait” également lorgner du coté du Rafale, déjà utilisatrice du Mirage 2000, elle fait face à une crise financière qui pose de gros problème dans le renouvellement des équipements de ses forces armées.
La Lybie, à signé une lettre d’intention pour 14 appareils, mais les choses étant ce qu’elles sont en Lybie, l’affaire peut trainer encore pendant des années.
Le Brésil, LA puissance régionale, pourrait se porter acquéreur d’une quarantaine de machine et les choses sont en bonne voie. A noter les “closes ties” qui relient Embraer et Dassault depuis plusieurs années… et le transfert de M2000RDI d’Orange au Brésil dans l’attente de… C’est l’exemple des possibités offertes par une relation industrielle forte (et intéressée bien sûr).
La relation stratégique porte aussi ses fruits, du côté des émirats, ou la présence française se renforce (base à abu dhabi ). Les émirats arabes unis, se montre intéressé par 60 machines à conditions que la France reprennent les mirage 2000-9 en dotation dans les forces aériennes émiratis.

On fait les comptes : 14 + 40 + 60 + 20 (on ne compte pas la grèce) , on tourne autour de 130 unités. 2009 sera l’année du Rafale. Et l’appareil dans ses versions post-F3 sera bien présent au delà de 2020.

D’autres nations et industriels proposent à l’export des appareils de bonnes performances dans leur domaine (Typhoon, supériorité aérienne : ce dernier équipant l ‘allemagne, l’italie, l’espagne, le royaume uni, l’autriche, l’arabie saoudite, etc…) et Gripen NG (Bon compromis entre coûts et performance).
Donc, affirmer que le JSF va “nettoyer” le marché est une affirmation gratuite et inconsidérée que je ne partage pas.
Après 2020, on aura : F-35, PAK-FA, Rafale, Typhoon, et Gripen NG… cela fait 5 candidats pour un marché qui vers 2025 vera le remplacement des flottes de F16…
Il n’est pas non plus impossible que la Chine propose un produit national à l’export d’une qualité qui pourrait en étonner plus d’un. On serait donc dans une optique de 5 + 1 et le pouvoir sera forcément dans les mains des acheteurs, puisqu’ils auront le choix, puisque c’est une décision politique…

Les affaires sont loin d’être aussi pliées qu’on veut bien nous le faire croire.