Roger Leduc
15/01/2010
Depuis deux siècles, la force cherche à sétablir par la force, en reniant lamour et tout ce qui est dordre qualitatif , non mesurable. Cette pensée réductrice, le choix du feu, le choix du cerveau gauche mécanique, sest canalisé dans la puissance du moment, les USA. Caurait pu être nimporte qui en dautres temps.
Eux portent le fardeau de la puissance irréfléchie, la puissance bête pour ne pas dire animale. Le mâle dominant, après sêtre cru éternellement puissant, entre dans la décrépitude et tous ceux quil a abusés se retournent contre lui.
Nul repos pour lagresseur! Même au temps de sa gloire lusurpateur ne dort pas. Il craint continuellement que dautres lui fassent subir ce quil leur a infligé. Alors, quand le puissant animal entre dans son déclin, malgré tous les sparages (gesticulations), ses ennemis savent que lheure est venue. La crainte de la mort devient morbide, pathologique.
Cette chronologie du pouvoir, et de la mort de lEmpire, est la même que celle de tous les hommes qui nont pas réalisé quils sont plus que des animaux. Seul lhomme qui cherche la sagesse transcende ces comportements et ces peurs.
waccsa
15/01/2010
Lumineux. Merci.
Un tel aveuglement et une telle obstination à foncer le plus vite possible dans le vide laissent vraiment perplexe. Copenhague aurait pourtant dû ouvrir les yeux des dirigeants US sur leur isolement international grandissant, et sur le fait qu’ils en sont les seuls responsables. Même Sarkozy l’avait constaté. Lorsqu’ils rejettent de manière irrationnelle l’échec de cette conférence sur la Chine dans les médias, ils semblent bien être intimement convaincus d’être dans le vrai. Heureusement que du côté chinois il y a des interlocuteurs sensés, face à cette paranoïa.
Avec son stock de USD (2 000 Mds $) et de T-bonds (800 Mds $), la Chine peut faire faire faillite aux USA à n’importe quel moment, et les plonger dans le chaos. Il semblerait que les dirigeants US pensent que jamais la Chine n’utilisera cette arme, de peur de se ruiner. Comme si l’état chinois avait longuement fabriquer cette arme dans le seul but d’avoir du fric, comme un vulgaire membre de Wall-Street !
De toute manière, les liens économiques réels (non virtuels, comme les liens financiers tissés par Wall-Street et la City) entre la Chine et le reste du monde sont désormais beaucoup trop vitaux pour que celui-ci ne prenne le risque de les détruire, pour accompagner les USA dans leur course dans le vide. Mis à part peut-être certains membres européens du troupeau de l’OTAN.
Il suffira par exemple à la Chine d’un petit communiqué relançant le débat sur l’abandon du USD dans le commerce international, pour perturber le financement de la dette publique US par l’étranger et ranimer la “discorde chez l’ennemi”.
S’ils s’entêtent dans cette nouvelle campagne, les USA prennent un risque considérable. Leur situation et celle de leur nouvelle cible ne sont plus du tout celles des année 2000, et il semble qu’ils ne le perçoivent pas. Il s’attaquent là à une cible bien au-delà de leur portée, dans tous les domaines. “L’art de la guerre est de vaincre sans combattre”.
Rakk
16/01/2010
Le Japon décide de ne plus supporter l’effort américain en Afghanistan.
philippe
17/01/2010
“l’existence de l’ennemi semble être une exigence de cette psychologie et de la politique qui l’accompagne”
D’accord avec vous sur cet étrange besoin US de se faire des ennemis.
Pourriez-vous toutefois nous aider à évaluer concrètement la capacité US réelle d’affronter ses chers ennemis sur un plan autre que rhétorique?
Que la Chine cherche ou non à triompher sans combattre, cela ne tombe-t-il pas “bien” pour les Etats Unis qui ne paraissent pas en état de la combattre sur le terrain, sauf à déclencher des aventures extrêmes.
Croyez-vous par ailleurs à ce scénario noir et presque apocalyptique de la violente réaction d’orgueil de l’empire affaibli?
L’histoire, me semble-t-il, montre que les empires fatigués se sont affaissés de diverses manières et quelquefois dans de sinistres craquements mais, sauf erreur, sans jamais renverser l’inéluctable cours de leur déclin.
Merci
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