Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
17 avril 2025 (17H35) – Les occasions ne manquent pas de confronter l’abyssale stupidité rendue inévitable par leur affreuse inculture de nos dirigeants emprisonnés dans un simulacre auquel ils ne comprennent rien, ignorant de plus en plus scandaleusement et les voix de plus en plus nombreuses qui décrivent la réalité qu’on peut nommer, – si l’on veut la jouer un peu ‘bobo’, – “la réalité de la situation est la vérité-de-situation de l’ère de la postvérité”. Le serpent s’est finalement attrapé la queue et commence à se déguster lui-même avec délectation .
Bayrou, actuellement Premier Ministre de la France-Combattante, n’a ni la tête cruelle ni le corps insaisissable de vélocité du serpent, il est plutôt mou et lent ; mais on fait avec et il aura sa place dans une fable du bon monsieur de La Fontaine ; diantre, il tiendra le rôle du serpent qui se bouffe la queue, fasciné par l’équivalence du « joueur de flute de Hamelin » dans sa capacité à suivre le courant que l’on croit salvateur. Quant au charmeur de serpent qui fait l’Hamelin, un amiral turc suffira bien assez tel que nous le citons aujourd’hui même, aussi vif que les eaux du Bosphore, qui vaut bien cinquante amiraux du Pentagone et de l’OTAN nourris au petit lait du fric de l’industrie ad hoc et à la doctrine-simulacre également abyssale du neoconism.
Note de PhG-Bis : « Avec ce “neoconism” pour désigner la doctrine des neocon, on voit bien que nous sommes dans une époque néologistique (néologisme pour “époque des néologismes”), – un peu comme au temps des fabuleux frères Goncourt qui décortiquaient la médiocrité abyssale des mœurs de la France de l’argent du XIXème siècle, – de l’“Enrichissez-vous !” de Guizot... Sauf que nous c’est, notre temps, celui de l’affectivisme et du « nihilisme technologique » ; ça va beaucoup, beaucoup plus vite qu’au temps des Goncourt, et c‘est beaucoup, beaucoup plus con. »
... Vous lisez donc par ailleurs, les amis, les appréciations du contre-amiral Cem Gurdeniz, qui fit sa carrière dans la marine turque et resta à bonne distance de l’OTAN, tout en connaissant parfaitement la musique en sol-ré-mi de Hamelin. On le confronte à Bayrou, qui a fait son grand discours de politique générale et essentiellement budgétaire au cours duquel il a glissé ces petites phrases pour rappeler notre posture combattante et héroïque, sur ce ton larmoyant et champêtre qu’on lui connaît. Cette composition aux nuances de moule et de limace est bien entendu inspiré par le doctrine neomacroniste qui triomphe dans les salons. La différence entre le Premier Ministre et l’amiral est absolument sidérante, et complètement à la gloire perdue de l’intelligence française et de ses armes.
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14 avril 2025 (18H00) – On reprend un texte court et très intéressant de notre Constantin von Hoffmeister, souvent présent dans nos pages et colonnes. Hoffmeister détecte, dépèce et dénonce une des pires maladies de la modernité en perdition, pour tenter non pas de se défendre mais d’achever son œuvre de mort, pour empêcher que son autodestruction née de sa surpuissance puisse également terrasser ce qui s’apprête à la remplacer. Cette maladie se nomme “xénophilie” et se présente comme une inversion, non pas de la xénophobie qu’elle prétend combattre, mais de la polyphonie harmonique des civilisations que tout esprit haut survivant de cette tempête qu’est notre monstrueuse GrandeCrise devrait songer à appeler pour cette grande tâche : une polyphonie harmonique des civilisations pour « Un orchestre de civilisations »
Hoffmeister la définit notamment, cette xénophilie qui sonne comme une syphilis mangeuse de cerveau :
« Elle sert de miroir inversé à la xénophobie et constitue une haine de soi masquée par la compassion... »
Son attaque critique contre le globalisme en tant qu’une sorte de secte comme un mélange disgracieux et pervers de fausse religion et de culte aveugle, est désormais une démarche courante qu’on rencontre dans nombre de réflexions, – surtout dans les grands pays civilisationnels (Russie, Chine, Inde) et les dissidents des pays-phares du bloc-moderniste.
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avril 2025 (17H40..) – Pardonnez-moi si je fais œuvre sacrilège en proclamant que le texte discuté (et charcuté ici) est pour moi l’un des plus clairs (même si des plus complexes et malgré son énorme complexité) sur la situation américaniste (et non “américaine”, puisque je parle de l’idéologie et de la psychologie américanistes). C’est un choix complètement subjectif, qui va me servir dans mon travail d’appréciation de la trajectoire de chute inexorable des États-Unis, – très rapide en raison des caractères formidables de la communication, impitoyable, inarrêtable.
L’auteur cite Karl Marx dans cet excellent jugement qui me fait penser que l’excellent Karl Marx avait des accointances avec le Ciel qui fabrique des circonstances à sa guise :
« Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas à leur guise […] mais dans des circonstances déjà existantes. »
Notes de PhGBis : « L’auteur fait cette citation après l’avoir introduite de la sorte : “Pourtant, comme l'écrivait Karl Marx il y a près de deux cents ans à propos de Napoléon III, autre ‘perturbateur mondial’ plus grand que nature qui a conduit son pays au fiasco, “les hommes font leur propre histoire...”. Je suis complètement en désaccord avec ce jugement : Napoléon III n’a jamais mené une politique agressive, sa politique algérienne était d’une intelligence rare que la France devrait regretter aujourd’hui, il eut le tort (dù à une terrible immobilisation par des pierres au reins) de ne pas intervenir contre la Prusse à Sadowa, à l’aide de l’Autriche-Hongrie, comme toute l’Europe continentale attendait qu’il fît. Et son terrible “fiasco” (la guerre de1870), on la doit à la gauche française, dans un régime napoléonien devenu complètement libéral et soumis aux moyens d’influence de la gauche, croyante depuis Iéna à la vertu progressiste de la Prusse. Bismarck, brigand anti-français dans l’âme, sut en profiter en fabriquant son faux-drapeau de la dépêche d’Ems. Nous avions l’Amérique avant l’Amérique. »
Mon choix est donc allé à l’article de Tarik Cyril Amar, historien allemand travaillant à l’université turque de Koç, à Istamboul, sur la Russie, l’Ukraine et l’Europe de l’Est, l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale et la Guerre Froide culturelle.
L’article a été publié le 8 avril 2025 sur RT.com, sous le titre “Les leçons que Trump pourrait tirer des derniers dirigeants soviétiques » Exceptionnellement dans notre reprise, nous publierons à part l’article dans notre version corrigée-adaptée et dans sa version originale (les références étant ainsi mieux ajustées et compréhensibles) pour respecter le travail de l’auteur et ne pas alourdir l’article présent par des ajouts et annexes très longs.
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8 avril 2025 (17H15) – Nous ne sommes pas sans avoir remarqué que depuis quelques années, de plus en plus depuis quelques mois de ces deux dernières années, de plus en plus chaque jour, paraissent des textes autour d’hypothèses proposant des voies diverses pour adapter avec plus ou moins de violence, les restes “utiles” de cette civilisation pourrie jusqu’à l’os et son technologisme qui nous rend fou à des conditions radicalement nouvelles qui offriraient une nouvelle voie civilisationnelle.
Comme exemple de cette sorte de réflexions, nous reprenons un texte lui-même repris par le site ‘Synergie-Hautefort.com’, particulièrement attentif à porter à notre attention divers aspects de telles réflexions. Bien entendu, cette présentation n’engage rien d’autre qu’une volonté de démonstration du phénomène, sans aucune prise de position de personne, ni de moi-même bien entendu. Le titre complet est :
« “Technoprimitivisme” : la souveraineté dans le futur de la civilisation technologique »
L’auteur se nomme Sergio Filacchioni, et le texte est une sorte de recension de son livre portant le titre de ‘Technoprimitivisme’, selon une thèse que certains jugeront farfelu (ce n’est pas nécessairement mon cas) mais de la sorte que notre civilisation par l’impasse qu’elle nous offre nous oblige à explorer dans tous les sens (c’est nécessairement mon avis).. Voici le texte de cette recension, édité le 27 mars et repris intégralement.
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3 mars 2025 (15H30) – Je vais absolument m’abstenir de porter un jugement sur Le Pen. Avec les deux heures et demies d’attendus de la juge, elle a sa dose. D’autre part, je ne veux en aucun cas apparaître en partisan même si je le suis en bon fils des djebels, parce qu’en vérité (on me reconnaîtra) j’accorde assez peu d’importance aux acteurs humains dans une vie métapolitique écrasée par la formidable dynamique du système de la communication et propulsée par la pression constante de forces extérieures à l’action humaine qui nous dominent.
Pour autant, je n’ignore pas les aléas et les évolutions de la vie politique de Le Pen, et du RN avec elle, et peut-être ai-je mon jugement sur cela dont je ne vous embarrasserait en aucun cas. On considère seulement les conséquences sur la situation qui nous occupe.
De ce point de vue, le fait est, selon ce que j’en juge, qu’il y a deux facteurs importants :
• La recherche acharnée de Marine Le Pen d’une “dédiabolisation” hors-Le Pen, y compris si nécessaire en trouvant sa place dans le Système contre lequel le FN était à l’origine censé chercher à s’opposer.
• L’échec constant de cette tentative, pour qu’en face l’on puisse conserver, dans le chef de l’establishment, une figure à la popularité grandissante, laquelle pourrait être dénoncée aux moments opportuns sous la rubrique entraînante et séduisante, – “le fascisme ne passera pas”. Cette rubrique fait partie de l’actualité des années1930, ce qui est une marque caractéristique de ce pays constamment à la recherche du progrès, des lendemains qui chantent, des choses comme ça, – et, de ce fait toujours en avance sur l’actualité de son temps, – d’où les années 1930...
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01-04-2025 (16H25) – La condamnation de Marine Le Pen et l’interdiction qui lui est faite de se présenter aux élections présidentielles a, selon l’image navale et climatique bien connue, soulevé une vague de réactions et de protestations dans le monde. Sans aucun doute, la plus importante, notamment politique, vient des États-Unis et du président Trump lui-même. Le président, qui eut tant de difficultés à l’être triomphalement, a aussitôt assimilé la mesure prise contre Le Pen à celles qui ont été prises, ou menacées d’être prises contre lui dans l’intervalle entre ses deux mandats. Trump juge que l’affaire Le Pen est « a very big deal » qui va certainement ouvrir un nouveau point d’affrontement entre Washington et l’Europe (la France) selon l’orientation définie à plusieurs reprises par le vice-président Vance.
« Le président américain Donald Trump a déclaré que les poursuites pénales engagées contre la cheffe de l'opposition française Marine Le Pen lui rappelaient ses propres batailles judiciaires sous l'administration de l'ancien président Joe Biden.
» Interrogé par des journalistes dans le Bureau ovale sur le verdict, Trump a répondu : “C'est une affaire très grave”.
« Je suis au courant, et beaucoup pensaient qu'elle ne subirait aucune peine », a-t-il déclaré.
» “Mais elle a été interdite de se présenter pendant cinq ans, et c'est la candidate favorite. Cela ressemble beaucoup à [notre] pays”. »
» Trump a souvent affirmé que les poursuites judiciaires et les enquêtes sur ses activités s'inscrivaient dans une “chasse aux sorcières” à motivation politique menée par l'administration Biden et les Démocrates. »
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30 mars 2025 (16H40) – Nous allons présenter deux documents traitant du même sujet et donnant un jugement diamétralement opposé, alors qu’on peut dire sans hésitation que les deux auteurs sont du même “camp”. Il s’agit de l’analyse d’un document réalisé chaque année par l’ensemble des agences de renseignement US : ‘Annual Threat Assesment’ pour 2025 (ATA-2025). Les deux analyses viennent successivement de Larry S. Johnson (le 25 mars) et Natalia Nikiforova de RIA Novosti (le 28 mars, via ‘usa.news-pravda .com’).
Bien entendu, l’intérêt de ce choix est de voir les deux jugements s’opposer de manière si frontale, essentiellement sur l’interprétation de l’étude. Dans cet exercice, je me garderais de prendre position, et sur le document, et sur les deux positions. Le but n’est pas de rechercher une vérité-de-situation du jugement, ce qui est aussi vain qu’inutile me semble-t-il, mais bien de tenter d’apprécier la vérité-de-situation de la divergence de jugements entre deux auteurs qui défendent la même cause. Je crois qu’il faut écarter, dans cette démarche, toute circonstance de corrélation ; rien dans les deux jugements ne l’indique et mon sentiment intuitif est que ces deux auteurs ne sont nullement du genre à se lire régulièrement l’un l’autre, si même ils se connaissent...
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27 mars 2025 (15H30), - La question étant : à votre avis, la ‘fuite’ dite ‘Signalgate’ est-elle importante, et dans quel sens, et pour quelle signification ? Il y a de nombreuses interprétations, toutes politiques certes, outre l’aspect étrange ou grotesque de l’affaire, – discuter d’une question très délicate d’un bombardement des Houthis, entre des responsables de l’équipe Trump, réunis en un groupe sur le réseau public ‘Signal’, – juste le temps de nous apercevoir qu’un journaliste assez peu apprécié du groupe s’y est trouvé intégré... ! On imagine le tintamarre.
Notons la réaction d’un spécialiste des choses secrètes, dissident de surcroit, bien connu dans les milieux idoines, – Larry S. Johnson. Tout de même sévère, Johnson !
« ‘Charlie Foxtrot’ est un euphémisme poli pour un terme militaire grossier : “Clusterfuck” [on connaît ‘fuck’, le reste à votre convenance]. Cela décrit le premier scandale de l'administration Trump. D'une manière ou d'une autre, délibérément ou accidentellement, un journaliste sioniste du nom de Jeffrey Goldberg a été ajouté à une conversation Signal par le conseiller à la sécurité nationale de Trump, Michael Waltz, ou par un collaborateur de Waltz. Goldberg s'est soudainement retrouvé dans une conversation de groupe réunissant les plus hauts responsables de la défense, de la diplomatie et du renseignement de Trump. Le groupe comprenait notamment le directeur de la CIA, Ratcliffe, la directrice du renseignement intérieur, Tulsi Gabbard, et le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth.
» Si vous ne connaissez pas Signal, créez une conversation de groupe en nommant un groupe, puis en y ajoutant des membres de votre liste de contacts. Cela nous indique que Goldberg faisait partie de la liste de contacts de Waltz. Goldberg est un personnage particulièrement sordide, non pas parce qu'il a publié des extraits de la conversation, mais parce qu'il s'est comporté comme un journaliste d’un parti-pris politique. Un journaliste disposant d'un accès aussi inattendu aurait immédiatement écrit un article annonçant que les États-Unis allaient bombarder le Yémen, juste pour faire un exemple. Qu'a fait Goldberg ? Il a attendu que le bombardement ait lieu pour ensuite prendre l'équipe Trump à son propre piège. Il a créé l'histoire de Charlie Foxtrot, qu'il a publiée lundi dans le magazine The Atlantic.
» Ce n'était pas une fuite. C'était un cadeau fait à Goldberg. Bien que le contenu de la conversation ne soit pas officiellement classifié, les informations échangées étaient sensibles sur le plan opérationnel. La conversation a révélé que la plupart des membres de l'équipe Trump étaient superficiels et dédaigneux des implications militaires et diplomatiques de la décision de bombarder le Yémen. »
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24 mars 2025 (18H10) – Une grosse quinzaine plus tard, puisque je me réfère à mon texte du 11 mars 2025, je m’interroge toujours sur l’attitude de l’Europe après le soi-disant “lâchage” américaniste. Je dis “soi-disant” parce que je rappelle d’ores et déjà avec insistance que les USA n’ont pas “lâché” l’Europe, ils ont “lâché” une politique américaniste pure et dure, – la nommée politiqueSystème, – qu’ils appliquaient, eux, sans la moindre retenue, sans écouter rien des conseils de modération de cette Europe, depuis le 11 septembre 2001, et même mars 1999 et l’attaque contre la Serbie. Pour l’Ukraine, il n’y avait donc rien de nouveau, avec le coup du Maïdan du février 2014 et tout ce qui a suivi, – qui est en assez grande partie le fait de l’Europe et en très grande partie le fait des USA.
A ce sujet, un petit rappel ne me semble pas inutile : les “aveux” téléphonés par Victoria Nuland à son ambassadeur à Kiev, où elle lui expose la politique US (« Fuck the EU ! »). Nuland n’a même pas pris la peine d’utiliser un téléphone sécurisée. (« C’est le ‘KievPost’ qui, le premier a révélé l’affaire : voir le 6 février 2014. », repris par nous le 11 mars 2014.)
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19 mars 2025 (17H10) – On prête assez peu attention dans nos colonnes diverses à ne pas être trop précis ni trop affirmatif. Je crois que c’est un réflexe de prudence et un réflexe d’humilité qui mesurent bien, selon nous, l’impuissance humaine devant la constante tempête de la communication. Nous nous en tenons donc à des engagements généraux qui sont référencés, documentés et clairement identifiés, suffisamment pour justifier le poteau d’exécution. La guerre en Ukraine, c’est comme un champ de mines où des milliers de FakeNews et des tonnes de passions sont prêtes à exploser à tout instant.
Pour autant, – adverbe dont nous faisons bonne consommation et marque nos incertitudes sur les détails de toutes les crises, – il faut veiller régulièrement à faire une incursion dans la description assez sûre du champ de la bataille. Pour cela, nous avons nos clefs, qui sont nos sources, que nous connaissons, dont nous savons bien les tendances qui permettent de peser assez justement ce qu’elles nous disent. Nous avions le tandem Mercouris-Christoforou, qui ne manque pas d’audace dans le plus grande précision possible. Un autre nom, finalement plus rare dans notre agenda mais tout de même régulièrement consulté est celui d’Andrew Korybko. On sait bien que je le caractérise par une extrême prudence, qui est semble-t-il celle de la raison et qui m’irrite parfois, mais j’en viens à lui aujourd’hui parce que je trouve justement qu’il se débarrasse un peu de cette prudence coutumière.
Korybko aborde la question de l’évolution de la guerre terrestre dans l’intervalle des négociations qui n’ont pour l’instant abouti qu’à un “cessez-le-feu” de 30 jours très symbolique concernant les attaques russes contre le réseau énergétique. Les Russes doivent-ils ralentir leur avance terrestre, ou au contraire la poursuivre, voire l’accélérer ? Quels sont les risques vis à vis des nouvelles relations avec les USA que Poutine veut à tout prix préserver ? Etc.
On imaginerait justement que Korybko conseille à la prudence pragmatique de Poutine de continuer à jouer un rôle modérateur... Justement, pas tout à fait et cette attitude assez inhabituelle répond au caractère également inhabituel, sinon complètement extraordinaire de la situation...
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18 mars 2025 (14H50) – Voilà que paraît sur le site ‘Euro-Synergie.hautefort.com’ un texte de Constantin von Hoffmeister qui résonne comme un commentaire du même sur son propre texte de RT.com que nous avons donné hier. Tout s’enchaîne, d’une façon logique et selon les normes des conversations de l’esprit.
J’ignore si ces grands débats d’ idée passionnent les lecteurs qui suivent à la trace les clins d’yeux de Trump-Poutine et les rages frénétiques dissimulées sous des sourires crispées de l’équipe gagnante Macron-Starmer. Je n’ignore pas qu’il y a là-dessous plus d’une combine diabolique, bien plus d’un complot à mettre à nu un pour pouvoir mieux achalander ses textes et se donner la sensation de tenir le destin du monde.
Je constate que nous, dans notre modeste site, n’avons pas cette chance ni ce tic. Nous continuons à penser que cette sorte-là de “grands débats d’idées” est plus importante et, surtout plus passionnante dans la mesure où elle se greffe et s’intègre le plus logiquement du monde dans le cours des événements que nous vivons. Évidemment, cela ne vous permet pas d’affirmer une terrible vérité sur le comptoir, sous les yeux ébahis de compagnons d’un soir. Cela ne fait pas vraiment d’effet ; cela semble d’ailleurs complètement détaché des affaires immédiates où nous nous débattons malgré ce que je dis exactement du contraire. C’est contre cette espèce de représentation que je me bats.
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14 mars 2025 (19H00) – La proposition d’un cessez-le-feu de trente jours en Ukraine, présenté à la Russie par les USA et au nom de l’Ukraine, s’est très vite trouvé enveloppé d’un nuages de contradictions et d’interprétations se référant aux habituels simulacres. Bien entendu, Poutine, qui s’est montré sous son jour de renard pour la manœuvre, n’a pas rejeté directement une proposition qu’il avait déjà repoussée et condamnée à plusieurs reprises lorsqu’elle venait d’autres sources ; c’eût été inutile...
Il l’a accueilli avec une appréciation louangeuse, essentiellement pour le président Trump bien sûr, pour son rôle dans cette affaire et pour satisfaire son considérable ego et sa popularité. Cella ne signifie en aucun cas une acceptation de la proposition, puisqu’il (Poutine) a aussitôt nuancé son doux propos de la phase destinée à être fameuse (voir plus loin), – “Il y a des nuances”, c’est-à-dire qu’avec la prise en compte de “nuances” la proposition pourrait être envisagée (encore) plus favorablement.
Affaire de nuances ? Ce n’est pas si simple.
En un sens, Trump entend évoluer dans cette affaire selon son habitude, comme un buffle, ou comme un bulldozer si l’on veut plus moderne et technologique. Poutine, répétons-le, c’est plutôt le renard, mais avec des armes extrêmement redoutable et une armée en pleine offensive victorieuse. Simplement, Poutine entend poursuivre parallèlement deux politiques qu’on jugerait inconciliables si on ne commençait à connaître Trump, – et l’on sait que, pour lui, l’Ukraine est un problème accessoire. Poutine, lui, entend établir de bonnes relations avec Trump et, en même temps poursuivre et atteindre ses bijectifs stratégiques et existentiels en Ukraine.
D’où, c’est vrai, une diversité de confusions... Il faudra attendre que la poussière se soit dissipée... Hier, on a vu le commentateur russe Marc Sloboda citer avec enjouement le fait que l’interprétation de nombre de journaux américanistes était que Poutine a accepté la proposition ; et Sloboda de s’esclaffer : “C’est exactement le contraire !”
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10 mars 2025 (14h15) – Qui a vécu quelque part entre les dernières années 1950 et les dernières années 1980 doit se souvenir de l’emploi obsessionnel du mot ‘Threat’ pour désigner la “Menace” que, selon les analystes d’alors, l’Armée Rouge faisait peser sur le “Camp de la Liberté”. Les Russes pensaient la même chose, inversement : OTAN contre Pacte de Varsovie. De nombreux ouvrages furent publiés sur ‘The Threat’. Les USA et l’URSS étaient les premiers concernés et intoxiqués par cette dialectique et l’Europe se tenait frileusement entre les deux, avec certaines tentatives de rompre cette calamité (de Gaulle, le rapport Harmel de 1967, l’ ‘Ostpolitik’ de Willy Brandt). Dans ce temps-là, effectivement, l’Europe, d’une façon ou l’autre, – “des nations” ou en une union, – pouvait se targuer d’être la seule formule apte à susciter une dynamique de paix. Elle se targuait de construire un modèle de “gouvernance”.
Voyez comme les temps changent ! C’est le temps nouveau où l’on peut lire successivement, quasiment le même jour et dans un anglais qui mérite d’être laissé dans le texte, avec les meilleures chances du monde de dire une vérité-de-situation :
« The EU’s leaders are now a global threat
» The bloc’s out of control elites can’t solve problems, so they keep creating new ones… »
« ‘Europe is now a dictatorship’ – Georgescu
» Romania’s presidential frontrunner has been barred from attempting to run for office again… »
Quelle étranger évolution à laquelle nous sommes parvenus entre ces temps anciens qui semblaient immuables et les temps présents où l’impossible s’est installé en quelques semaines... Quelques semaines, pas plus, après une stabilité de deux tiers de siècle dans les relations entre les USA et l’Europe !
(Suite)
9 mars 2025 (13H30) – Habiles guerriers comme l’on sait, les Allemands avaient récemment compris, – disons il y a quelques toutes petites années, – que le meilleur moyen de renforcer l’industrie de défense européenne était d’acheter plus que jamais américain, – surtout, surtout, lorsqu’il s’agit du F-35. Ainsi choisirent-ils le F-35 de préférence à un de ces morceaux de ferraille “européen”, type ‘Rafale’. Macron laissa faire sans démarche ni pression, ayant lui aussi confiance dans une Allemagne équipée de F-35 pour aller sur le sentier de la guerre, et plus encore dès lors que le F-35 est fortement sinon complètement américain et non pas “un de ces morceaux de ferraille type ‘Rafale’”.
C’était sans compter sur l’immonde Trump, malgré tous les sondages qui le donnaient vainqueurs depuis 2021. Les dirigeants européens sont insensibles à la manie vulgaire du sondage, ils sont dans le “cercle de la raison” qui n’accepte dans ses rangs que d’authentiques membres des élitesZombie ; par conséquent, Trump n’avait aucune chance et dans ce cas, vive le F-35 !
Quoi qu’il en soit et pour faire une longue histoire très-courte, l’Allemagne acheta donc des F-35. Elle serait très vite servie car on ne fait pas attendre une puissante de cette sorte. Ainsi fut-il. Trump fut donc élu. Ainsi soit-il.
C’est alors que parut cette nouvelle, après les carambolages sévères de ces dernières semaines :
(Suite)
6 mars 2025 (16H00) – (Re)mettons les choses bien face à elles-mêmes. A partir du titre d’une part, du texte que nous présentons d’autre part : en aucune façon nous ne faisons de Trump ni un génie ni une volonté métahistorique voulue par un individu seul. Notre approche est plus que jamais que, dans cette immense partie, les hommes ne sont que les jouets de forces qui les dépassent et disposent d’eux comme autant d’outils plutôt pratiques. Je pense que “l’événement-Trump” est bien plus important, infiniment plus important que Trump lui-même ; d’où son identification comme “Événement-Primordial” pour nous raccrocher au texte présenté.
Nous pensons et il me semble que l’auteur du texte ci-dessous cultive la même approche, que la force des événements a acquis une complète autonomie et suscite une dynamique extraordinaire au cours de l’Histoire figurant évidemment comme métahistoire. L’auteur nous présente un tableau général des événements à l’aune de l’“Événement Primordial”, c’est-à-dire selon la conception “primordialiste”, comme lui-même emploie le terme en l’explicitant dans sa première note [1].
Il met en évidence, comme nous l’avons très souvent remarqué ces dernières semaines et encore noté hier avec une citation extraite de son texte (ci-dessous), l’extraordinaire rapidité et l’extraordinaire puissance des changements survenus, – essentiellement aux USA mais les conséquences sont mondiales et immédiates, et aussi puissantes et rapides ; cela, bien sûr, à Washington D.C., au sein et au cœur du pouvoir de la première puissance du monde, un peu avant et depuis que Trump a prêté serment comme président des États-Unis. Ainsi écrit-il :
« Il s’est en effet produit en quelques semaines aux USA un changement de paradigme qui a bouleversé toutes les données acquises depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
» Un changement de paradigme – modification profonde de la façon de penser et d’agir - est souvent associé à une connaissance scientifique qui, vue sous un autre prisme, peut se révéler être de nature purement spirituelle même si les acteurs et spectateurs de ce bouleversement n’ont, en règle générale, pas conscience de son caractère révolutionnaire car les uns et les autres agissent et réagissent en fonction d’une logique qui, en apparence, reste contenue dans des normes ordinaires.
» Les primordialistes [1], dont la principale qualité reste la capacité de voir plus haut et plus loin, ont déjà pu analyser, à la lueur des récits traditionnels, ce phénomène de retournement brutal qui s’apparente au renversement d’un glaçon dans un verre « comme pourrait le faire un iceberg qui peut opérer un Grand Retournement, selon le principe même du cycle, Grand Retournement qui se fait instantanément, sans glissement progressif d’un état à l’autre”. Je faisais remarquer, dans cet extrait qui présentait mon recueil d’articles paru en 2021, que “la science profane rejoint quelquefois la science sacrée : les scientifiques appellent ‘retournement’ ou ‘basculement’ un iceberg qui inverse son sommet et sa base”. »
(Suite)
5 mars 2025 (20H10) – Parlant à Fox Business, le directeur de la CIA, John Ratcliffe, a annoncé que la CIA “faisait une pause” dans sa politique de partage des informations avec les Ukrainiens. C’est une nouvelle stupéfiante qui est à classer avec le plus grand calme possible dans la corbeille du “Grand Retournement” en cours.
On pourrait envisager d’ajouter que le ‘Daily Mail’, – tout de même étiqueté, j’en témoigne, comme une source peu fiable, – écrit que la CIA a interdit aux GCHQ et MI6 britanniques de partager des renseignements avec les Ukrainiens. Ces agences britanniques reçoivent un flux d’information permanant de la CIA, – entre cousins anglo-saxons des ‘Five Eyes’, – et la CIA est de ce point de vue entièrement justifiée d’intervenir...
Il faut dire encore que le ‘Daily Mail’ avait précédemment laissé entendre que la CIA coupait les vivres, ou disons les informations vers l’Ukraine, comme l’annonce Ratcliffe ; donc, le ‘Daily Mail’ ne dit pas que des ragots sans fondements, et ainsi rapporte-t-on :
« Selon le tabloïd britannique, toutes les agences de renseignement et les organes militaires britanniques “ont reçu un ordre interdisant expressément le partage de renseignements générés par les Etats-Unis, marqués ‘Rel UKR’, – signifiant “pouvant être communiqués à l’Ukraine”. Cette mesure porterait encore plus atteinte à la capacité de Kiev à combattre la Russie, a noté le journal.
» La suspension, dont la date précise ne semble pas avoir été fixée, devrait affecter des agences britanniques telles que le Government Communications Headquarters (GCHQ) et le MI6, et le ministère de la Défense. Phil Ingram, expert en renseignement militaire britannique, a déclaré au Daily Mail que les États-Unis “contrôleront étroitement la diffusion de leurs renseignements à l’Ukraine” en s’appuyant sur leurs propres agences basées à Kiev. »
(Suite)
2 mars 2025 (13H15) – Comme c’est la coutume établie depuis assez longtemps, l’hypothèse d’un Zelenski cocaïnomane est un grand classique des avatars de la guerre en Ukraine. C’est le cas à nouveau. Nous-même avons rapidement évoqué cette possibilité, mais sans écarter également celle d’une affection psychologique bien connue ; personnellement, l’écoute attentive de Zelenski à trois ou quatre reprises ont plutôt renforcé l’impression ici rapportée en écartant de plus en plus l’idée d’une provocation complète ou d’une démarche tactique commandée. Tout simplement, je me faisais en moi-même cette remarque familière qui, aussitôt, enchaînait sur les considérations qu’on a vues : “mais ce type est dingue de prendre cette attitude, dans le contexte où il se trouve”, – donc, comme on le disait hier :
« Le deus ex machina avait manifestement pris une forte dose de cocaïne mondaine et jappait les mots autant qu’il les mangeait, semblable à la fameuse ‘souris qui rugissait’ mais à l’apex de son épisode maniaque plutôt que particulièrement habile. »
Je pense d’ailleurs que l’on pourrait mêler les deux puisqu’effectivement les effets de l’addiction à la cocaïne et de l’épisode maniaque, par exemple d’une maniaco-dépression qui est une pathologie que je connais bien par expérience d’“aidant”, sont assez similaires et s’alimentent les uns les autres. Le fait même d’ailleurs de l’absence de contrôle lors d’une telle rencontre télévisée, manifestée par une plaidoirie arrogante sinon confinant à l’exigence furieuse vis-à-vis des dirigeants US, aussi bien que l’aspect narcissique de son caractère qui a des liens pathologiques, renforcent l’hypothèse, sans aucun doute.
Pour cette raison, je signale ce petit écho venu de ‘usa.new-pravda.com’ à propos de « La nouvelle cocaïne colombienne ». On observera sans surprise que le texte n’est pas tendre et plutôt méprisant que haineux pour Zelenski, ce qui n’est pas une surprise.
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26 février 2025 (16H50) – Il nous semble préférable d’écarter une tentative d’expliquer minutieusement les péripéties, disons des dernières 72 heures de cette formidable période de basculement du monde. D’autres s’en chargent avec infiniment de talent et les sources qui comptent. On ne s’étonnera pas si nous recommandons nos habituelles sources, notamment le tandem Christoforou-Mercouris. Ce que nous voulons faire, c’est tenter de donner une explication globale des événements en cours... Lesquels, d’ailleurs ?
Pour simple rappel, c’est-à-dire aucune prétention d’en rien expliquer.
• L’intervention, absolument superbe, de Jeffrey Sachs devant le parlement européen, vendredi dernier, a eu un écho énorme en Europe. Sachs, personnage connu, brillant, jusqu’à ces dernières années considéré comme tout à fait “dans la ligne”, a fait une intervention tonitruante, furieuse, remarquablement informé à partir de crises qu’il a vécues de l’intérieur, sur la catastrophique et suicidaire perversion de la politique extérieure atlantiste et otanienne, de son auto-désinformation jusqu’à l’inversion totale des événements historiques conduisant à la guerre, et des événements courants.
• La chevauchée inarrêtable de Trump, confirmant ses intentions, dont la première est d’établir, – sans arrière-pensées ni plan machiavélique type “séparons la Russie de la Chine”, – de bonnes relations avec la Russie dont il reconnaît le fondement existentiel de son intervention causée par l’extension de l’OTAN. Les Britanniques et l’UE montent contre eux (contre les USA autant que contre la Russie) une “OTAN des mers froides”, pour soutenir l’offensive de communication de Mister Z.
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24 février 2025 (17H30) – Nous allons présenter ci-dessous un texte assez court, basé sur les prévisions uniquement mathématiques d’un mathématicien russe (les Russes excellent dans ce domaine) donnant une évaluation de la situation crisique générale. Georgy Kvacha emploie son modèle, – fondé sur une théorie des cycles et sur une appréciation de la situation du Temps pris comme valeur métaphysique, – pour montrer qu’il doit y avoir cette année, en 2025, avec la possibilité d’un retard en 2026 ou 2027, une « gigantesque catastrophe globale » essentiellement fondée sur l’évolution catastrophique et très rapide de la situation intérieure US. Il s’agit moins d’un échec de Trump que de l’exacerbation d’une situation de tension centrifuge et de haine idéologique sans précédent dans le pays, – mais surtout, c’est là un point capital, avec l’intervention d’un facteur inattendu : non pas une querelle Europe-USA mais une querelle quasi-familiale USA-UK.
Bien sûr, on peut sourire ; pour un peut, nous dirions : on doit sourire. Nous sommes tellement assurés, malgré tant de démentis, du fondement rationnel des choses et que tout répond à une logique dont nous sommes les maîtres. C’est vrai ça, et les résultats ont été particulièrement brillants, que dis-je : scintillants, ces dernières années. La raison et la logique nous ont montré de quel bois elles se chauffent, de Starmer à Macron, et de Macron à Macron.
Alors, pour ce coup-là, et surtout sans en rien attendre de précis et de sérieux, sans en rejeter avec horreur la perspective pour cause d’hurluberlisme et d’abracadabrantesquerie, voyons la chose, – disons, objectivement, – et qui dit “objectivement” dit : débarrassé des chaînes de la raison et sans nécessité de justifier sa démarche par une Médaille du Mérite.
Laissons le raisonnement général, les annonces spectaculaires du mathématicien Kvacha de côté, et attachons-nous à un passage, qui illustre l’effondrement de l’entente anglo-saxonne (ce que Kvacha nomme “l’ensemble du comité régional de Washington”, que l’on peut aussi nommer “anglosphère”). En un sens, cette idée soutient tout l’aspect opérationnel de la vision-prévision de Kvacha, – et, dans ce cas, avec l’intrusion d’une matière nullement ésotérique ni mathématique, mais tout à fait opérationnelle, avec raison et déraison complètement emmêlées :
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20 février 2025 (20H00) – ... Car aujourd’hui, la modernité est devenue gâteuse-archaïque façon Biden, vieillie, usée et trouée par l’usage imbécile et faussaire qui en fut fait. La grande nouvelle du jour, celle qui clôt une période de simulacres et de confusion, celle de la guerre en Ukraine selon les règles démodées et anti-déluvienne, est que amis et ennemis sont sortis de l’ombre et s’identifient clairement. C’est un événement extraordinaire car, comme dit le philosophe de Mésopotamie Bee-Hache-El,
« l’acte stratégique essentiel de tout guerrier d’une juste cause est d’identifier parfaitement son Ennemi Principal, celui qui se fait messager du démon... »
Jusqu’alors, nous barbotions dans un infâme marigot parcourus de fausses nouvelles et de vrais mensonges inventés, où chacun portait un masque dans lequel il ne se reconnaissait même pas. Nous ignorions même tout de l’enjeu précis, à part les Happy Few qui avaient mesuré les dimensions précises du simulacre en s’aidant de références déployées bien au-dessus de nos prétentions et savaient se réfugier habilement dans l’inconnaissance. Puis, en quelques semaines, en quelques jours, tout s’est dénoué.
Note de PhGBis : « J’avouerais, les amis et là-dessus, que je me trouve, PhG et moi, beaucoup plus à mon aise aujourd’hui dans l’immense désordre que nous connaissons, qui devient peu à peu un chaos, qui prend de plus en plus un sens que l’on peut comprendre dans la situation immédiate où nous jettent les événements. Je me réjouis de voir tous ces étranges “populations des plateaux” (LCI, BFM, toute la clique) confrontées à des situations de plus en plus difficile à faire entrer, très vite selon les instructions présidentielles à venir lorsqu’on aura eu Trump au téléphone, dans des cases inverses à celles qui leur furent confiées au départ. »
Je vais essayer d’avancer avec précaution avant de m’attacher aux définitions les plus ambitieuses. L’énigme qui jusqu’alors tenait la clef du drame, c’était le nouveau président américain, le successeur de Biden une fois qu’il fut acté que le vieux crouton était liquidé. Ce fut Trump, – mais qui était Trump ? Le connaissions-nous vraiment ? Disons que nous avons appris à croire le connaître alors que son (sa) (ré)apparition, complètement transformée, n’est rien en elle-même par rapport au personnage, et tout par rapport au courant qui soudain le roule et le porte jusqu’à nous. C’est ainsi qu’il est le symbole utile de la fin d’un Temps et du passage au suivant, avec une extraordinaire brutalité due à la formidable tension qui s’est exercée pour enfin crever ce simulacre fait d’artifices, d’affabulation, de faux, de fourberies et de menteries, d’escorbarderies, de calomnies, de jesuitisme et de momeries.
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