Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
18 novembre 2024 (16H40) – Voici une intéressante synthèse des réactions de l’actrice, productrice et réalisatrice (TV, cinéma) Justine Bateman à l’élection de Trump. J’ignore et on ignore si elle a voté pour Trump (au contraire de son frère, l’acteur célèbre Jason Bateman, qui a publiquement annoncé qu’il avait voté pour Kamala).
Dans tous les cas, rien dans cette synthèse publiée par ‘Breitbart.News’ n’indique qu’elle l’a fait ou non, parce qu’il n’est aucunement question de ses choix politiques donc de son vote. J’ignore si cela est intentionnel ou pas, dans tous les cas d’après ce qu’elle dit ; certains lecteurs considèrent dans leurs commentaires qu’elle est pro-Trump parce que ce qu’elle rapporte fait implicitement penser bien entendu qu’elle considère son élection comme une bonne chose. Mais rien, je le répète, ne le dit explicitement, et l’on peut même penser que son appréciation se veut objective (comme l’on dit : “Dieu merci, la pluie a cessé”) même si elle est (objectivement) favorable à sa survenue.
Au reste, et pour bien situer combien l’impression rencontre le réel, il faut ajouter que Bateman a refusé à diverses occasions de dire pour qui elle votait. Elle explique qu’elle considère que le choix des célébrités du ‘show-business’ n’a aucune valeur exemplaire et ne s’appuie sur aucune valeur politique ou morale. Elle juge que faire connaître leur choix revient à exercer une pression injustifiée sur le choix des électeurs.
On rapporte ici quelques passages de l’article cité, qui se réfère à une interview de Fox News Digital et à un article du New York ‘Post’.
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16 novembre 2024 (18H55) –Parmi les nominations-choc faites par Trump pour son administration, – la dernière en date étant celle de la gouverneure du Dakota du Sud Kristi Noem, impitoyable pour l’immigration illégale, au poste de Secretary of Homeland Security [ministre de l’intérieur], – celle de Tulsi Gabbard a constitué un choc formidable pour le Washington conventionnel et simulacré, ‘neoconisé’, corrompu selon les règles les plus honorables.
L’ancienne député de Hawaï et lieutenant-colonel de la Garde Nationale/US Army, par ses caractères personnels exceptionnels dont il a souvent été question ici, résume à la perfection et avec une élégance à mesure le caractère complètement extraordinaire, et le caractère métahistorique, – quoi qu’il advienne ensuite, gravé dans la métahistoire, – de cette élection américaine de novembre 2024. Je vous conseille de regarder telle ou telle vidéo, et de vous arrêter à tant de détails insolites après avoir traversé cette sorte de chemin de Damas imposé dans l’enfer d’un Satan qui, paraît-il, nous assure-t-on, n’existe pas parce qu’il est “à dormir debout”.
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14 novembre 2024 (13H30) – J’emploie ce mot de “réplique” au sens sismique, en général à l’occasion d’un tremblement de terre, ces secousses qui suivent le grand coup, et semblent même avoir la même intensité, avec la prétention de le dépasser ! Depuis le tremblement de terre du 5 novembre 2024, cela ne cesse pas, avec des hauts et des bas tous aussi terribles les uns et les autres.
Pour certains (pour Larry Johnson), les grandes nouvelles d’hier en fin d’après-midi n’étaient pas l’essentiel. Il s’agissait plutôt des possibilités de conflit contre l’Iran, de la part d’un Israël assuré d’un nombre de soutiens impressionnants chez Trump-II. C’est l’essentiel de son article d’hier.
Après tout son développement dramatique sur Israël et l’Iran, et les possibilités pour les USA (sous le temps du reste de Biden, et sous Trump-II) d’être entrainés dans une guerre mondiale, Johnson note, comme s’il venait manifestement de l’apprendre exactement à l’instant de terminer son article, – ce qui signifie qu’il faut attendre ses réflexions, y compris celles sur Israël-Iran, à la lumière de ces prolongements extraordinaires (Gabbard, Gaetz, Musk-Rawaswamy) :
10 novembre 2024 (20H40) – On est sonné, complètement au tapis. Un silence assourdissant suivit l’élection, moment politique exceptionnel dans les annales politiques de la Grande République. On le répète ici, nous référant à PhG : en écartant les différences de chacun des contextes et les circonstances politiques elles-mêmes, donc en jugeant de matière brute la valeur de l’“événement”, l’élection de Trump-2024 se place au plus haut de l’époque moderne, avec comme seule équivalence l’action [psychologique et communicationnelle] durant quelques semaines de FDR-1933 immédiatement après sa prestation de serment du 5 mars 1933.
Note de PhGBis : « Roosevelt donna sa première instruction [je crois que c’est l’ordre de la fermeture des banques] à son secrétaire au trésor alors qu’il se trouvait encore sur la plate-forme où il avait prêté serment devant le président de la Cour Suprême, et avant son fameux discours “Ce dont vous devez avoir le plus peur, c’est de la peur elle-même”. »
... Puis on a commencé à se remettre debout : « Con-ti-nu-ons le com-bat », ou ‘Résistance 2.0’ à la mode woke-hollywoodienne. La première manif’ sérieuse à New York, convoquée par l’ultragauche-woke se fait essentiellement sur le thème du refus de la déportation d’immigrants illégaux promise par Trump, mais aussi à propos de la légitimité de Trump-II. (Évidemment, la majorité du vote populaire en plus de celle des Grands Électeurs, c’est extrêmement suspect dans la logique-woke.)
Cela dit, comme hors d’œuvre de circonstance, apparaît un épisode interne qui a une forte dimension externe (globale) et qui est d’un bien plus grand intérêt. On résume cela sous la question : “Où nous emmène le ‘Blame Game’ ?”.
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7 novembre 2024 (04H40) – Que faire de l’élection présidentielle 2024 aux USA et de son extraordinaire résultat ? On n’a pas fini de chercher des causes, des effet et des conséquences, des leçons et des erreurs, de la sublimité et de l’énigmatique, – et encore n’y aura-t-on rien compris. La chose est historique, c’est-à-dire métahistorique ? On dit cela certes, – on n’a rien dit sinon renforcer le sentiment de la force en marche, – qui n’est ni la force de Trump, ni celle de la pseudo-démocratie populiste, ni celle du commentaire politique objectif, ni celle de nos arguments contraires et affectifs. On a dit cela, on n’a encore rien dit : il faut laisser de l’aire au Temps et à l’Espace pour qu’ils affirment leurs marques et leurs desseins, et nous dictent par leurs forces supérieures la voie de notre réflexion.
Pourtant, j’envisage un chemin de traverse, un sentier rocailleux et peu amène, qui se dit “raccourci” pour dire quelque chose, et qui porte dans ses entrelacs quelque chose qui ressemble à un lourd secret (ou bien un secret léger comme une plume divine, peut-être bien). En apparence, ce soi-disant “raccourci” est la proposition qui nous est faite de chercher quelle machinerie est intervenue dans ce qui nous apparaît être, hypothèse de travail, une fantastique transmutation de la situation américaine. J’aurais pu dire “américaniste” mais je ne l’ai pas fait car dans cette nuance se trouve un indice capital ; car la transmutation est justement d’être passé, pour produire l’événement, de l’“américaniste” à l’“américain” sans savoir si cela perdurera, si cela suffira, si cela nous conduira à quelque déferlement inédit, transformation radicale ; – ou bien simulacre transformé pour renouveler le genre.
Je propose cette hypothèse de la tragédie-bouffe qui permet d’avancer l’observation de ce passage de l’américanisme, qui est l’idéologie dont l’Amérique est affublée, grimée pour pouvoir monter un simulacre d’elle-même paré de toutes les vertus, – au fait américain qui en est la figure propre sans qu’on sache exactement si cette vérité n’est pas chargée de tares irréversibles. Ce passage s’est effectuée notamment et en son paroxysme, après une préparation depuis 2015-2016, durant la période 2020-2021 qui a vu la crise du Covid, celle des BLM (‘Black Live Maters) introduisant la pseudo-révolution du wokenisme, jusqu’à la tragédie-bouffe de la défaite de Trump, des divers incidents jusqu’à la prestation de serment de Biden, avec notamment le paroxysme de cette tragédie-bouffe de faire des événements du 6 janvier une véritable insurrection pour renverser la république..
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4 novembre 2024 (12H50) - Certains jugeront, comme moi-même de moi-même en cet instant, qu’il m’a fallu bien du temps avant de rencontrer une interprétation claire de l’Intelligence Artificielle (IA) qui me conduise en territoire connu du plus grand intérêt. Cela introduit, je nous avise que j’aborde cette affaire presqu’objectivement, comme d’une façon détaché, sans m’alarmer outre-mesure d’une possibilité qui nous conduirait à l’extinction de l’espèce, – la nôtre, l’arrogante, celle du « dernier homme » nietzschéen. Je juge en effet qu’alors, c’est que cette extinction était écrite, – quelle image étrange, – et que nous méritons parfaitement notre sort. Certains y verront l’Apocalypse-soft et le Jugement Dernier, d’autres une façon de clore l’Âge du Fer, ou Âge Sombre, ou mieux dit encore le Kali Yuga.
... Et ce qui est dit de l’IA pour aussi bien m’attacher à une pensée, est bien une catastrophe de fin de cycle qui mérite cette appréciation citée dans le texte référencée à l’instant ; – avec les perspectives de l’IA considérée hors des sottises de l’informatique et tous les “trans” qui vont avec, et présentées alors comme une belle possibilité de « phase terminale» :
« En d'autres termes, la phase terminale que nous vivons actuellement ne peut s'expliquer uniquement dans une perspective historico-politique, mais s'inscrit dans un cycle cosmique. Elle touche non seulement les cordes intimes de l'humain, mais aussi celles du divin... »
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4 novembre 2024 (03H30) – C’est, comme l’on peut éventuellement y songer sans trop de risques, l’une des rares remarques de bon sens, caractérisée par une certaine stabilité de jugement dans le fol bouillonnement de l’élection du 5 novembre. Cela surprendra certains que l’on puisse accoler, même indirectement, Trump à un caractère de stabilité mais je crois que, dans ce bouillonnement qui engendre en permanence tourbillon crisique, Trump n’est plus un oiseau rare, une exception ni un intrus dans les habitudes du Système. Donc, pas (plus) de surprise.
La remarque concerne l’équipe de campagne, destinée à se prolonger au gouvernement s’il l’emporte, qui s’est formée autour de Trump. C’était une remarque latente dans mon esprit ; elle s’est concrétisée d’une façon décisive à l’occasion d’une vidéo du très-fameux et remarquable sociologue canadien Jordan Paterson (voyez ses vestes incroyables et le style old-dandy rappelant Philippe Noiret !). En fait, Paterson lui-même suggère la perception d’une telle équipe qu’il surnomme les ‘X-Men’ de Trump, à l’occasion paradoxale d’une analyse psychologique qui a des allures d’apologie de la seule ‘woman’ du groupe, Tulsi Gabbard. (Les trois autres sont incontestablement du genre masculin : Elon Musk, Robert Kennedy Jr., Vivek Rawaswamy, – avec un bel entourage de communication, dont Tucker Carlson.)
Ces dernières semaines, on a commencé à voir (à revoir) Gabbard proche de Trump, essentiellement depuis son inscription au parti républicain salué par Trump le 22 octobre dernier. A partir de ce moment qui consacrait son entrée au sein du GOP si nécessaire pour les électeurs républicains, elle est devenue extrêmement active, comme on peut le voir sur cette vidéo de samedi soir.
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2 novembre 2024 (20H15) – Alexander Douguine en agace certainement un certain nombre, y compris parmi ceux qu’on pourrait croire être de son côté. J’ai décidé, pour mon compte, de regarder et d’écouter cet homme, non pour ce qu’il prétend nous dire, non même pour ce qu’il prétend être, mais plutôt pour un des représentants, que dis-je un des porte-paroles des courants tumultueux, des cascades d’événements qui emportent aujourd’hui l’histoire lorsqu’elle se fait métahistoire. Il le dit d’ailleurs lui-même, quand il parle de « l'idéologie [qui] est en train de changer, – elle passe du libéralisme à la russéité » Ainsi, son patriotisme sublime et métaphysique n’est-il pas un caractère de Douguine, que Douguine voudrait nous imposer, mais voici plutôt de quoi il ne s’agit pas et de quoi il s’agit :
« Il ne s'agit pas d'une décision ponctuelle des autorités, mais de la logique du temps, d'un ultimatum fixé par l'histoire elle-même... »
Sans doute en étonnerais-je certains et en scandaliserais-je d’autres, moi qui n’ait aucun intérêt particulier, ni pour la philosophie comme logique, ni pour la métaphysique comme science, – mais quoi, pour moi Douguine a quelque chose de Nietzsche, – disons, un Nietzsche russe.
Note de PhG-Bis : « Et s’il vous plaît, nous laissons de côté la question religieuse pour le propos parce qu’entre Nietzsche et Douguine les étincelles sont à la fête ! Je crois que PhG vous donnera un de ces jours prochains un Nietzsche qui est dans ce genre, un Nietzsche auquel nous ne comprenons rien, lui-PhG et moi, et qui enflamment pourtant nos âmes et nos caractère d’un élan foudroyant ! »
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29 octobre 2024 (17H15) – Je me rappelle fort bien qu’il y a précisément deux ans et demi, Larry S. Johnson, qui est devenu une référence de la dissidence avec son site ‘Sonar 21’, était encore un collaborateur assez régulier du site ‘Sic Semper Tyrannis’ [SST] du colonel Pat Lang (décédé depuis). Le site STT lui-même était d’ailleurs une de mes références, sans hésitation.
Puis soudain, en mars 2022, à l’occasion du début de la guerre en Ukraine, tout cela vola en éclat. J’écrivis ainsi, le 26 juin 2022 :
« Le cas de Pat Lang s’éloigne complètement, dans le constat critique que nous en donnons, de la question de l’IVG, mais reste dans l’affrontement suprême structuration-vs-déstructuration que je choisis ici comme référence. Depuis le début mars 2022, Lang a pris une position radicale pro-ukrainienne qui a constitué une rupture étonnante dans son évolution, alors qu’il était jusqu’alors assez favorable aux Russes d’une façon qu’on pouvait interpréter comme répondant selon une méthodologie que je favorise dans la bataille structuration-vs-déstructuration (je me réfère ici à l’aspect traditionnaliste des Russes, qui constitue sans aucun doute un pan essentiel de la politique du gouvernement russe). La position de Lang est notamment la cause du départ de son site de Larry Johnson, qui s’est placé en position indépendante avec son excellent site ‘Sonar21.com’ (pour ‘Son of the New American Republic Revolution, 21 century’)... Johnson est ainsi devenu une référence pour le dissidence dans Ukrisis, tandis que Lang me semble un peu flotter dans des eaux incertaines. »
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24 octobre 2024 (13H55) – Il se pourrait que l’un ou l’autre, passant en revue nos récents articles, se disent “Oh, rien sur ceci, rien sur cela, rien sur...”, – et ainsi défileraient les principaux événements métahistoriques et subcrises de la GrandeCrise. Certes, je n’ignore rien de tout cela, mais que puis-je en dire, précisément, chaque jour, qui ne soit répétition de l’évidence, inéluctable répétition...
Retenez ce mot d’inéluctable, – inéluctabilité. C’est la marque du temps. Tout est annoncé, tout se déroule sous nos yeux, les plus formidables changements que nous avons déjà commentés jusqu’à plus soif sans vraiment y croire une seule seconde pour du vrai-réel, et rien ne se passe qui ne puisse ralentir cette inéluctabilité de leur manufacture. Nous l’avions prévu sans y croire, simplement parce que la logique métahistorique nous imposait cette conviction incroyable, mais c’est encore plus formidable quand cela se produit et nous restons bouche bée, plume en l’air, conduit simplement à une inéluctable répétition de ce qui est déjà écrit. Même la Bible et Nostradamus se taisent, effarés de constater que les événements, confirment, dépassent et emportent leurs prophéties les plus formidables.
Nous subissons aujourd’hui une formidable leçon d’humilité. Mais qui sommes-nous donc pour ainsi prévoir l’inéluctable en n’y croyant rien, et se retrouvant à terre, interdits, parce que le ciel nous est tombé sur la tête comme nous l’avions prévu en traitant avec dérision et mépris ces prévisions qui nous étaient extorquées, sans doute entre deux verres remplis jusqu’à l’indécence ?
Ainsi qui dira un mot ou l’autre qui ne contienne pas un soupir d’admiration, voire d’envie pour certains, devant la réunion des BRICS à Kazan, conduite par la baguette de l’irrésistible Vladimir Vladimirovitch. Aussi le commentateur (Larry S. Johnson) qui met en ligne un article où il écrit « Poutine re-structurant le monde sous nos yeux », s’attaque habilement à la seule démarche qu’il peut comprendre et expliquer, qui est la réaction de dénégation, de diffamation, de description mensongère de l’Occident-abusif et de ses légions de bonimenteurs incrédules et à la plume trempée dans le fiel du dénigrement :
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21 octobre 2024 (17H50) – Depuis quelques temps déjà, nous observons avec intérêt le naufrage de l’Allemagne à la suite des nombreux trous que son équipage s’acharne à percer dans la coque sous la direction de sa direction politique. Ces derniers jours, on s’est beaucoup agité du côté, justement l’occasion est bonne, de cette direction, – avec hauts et bas, comme des hoquets à la façon Macron, – mais lui, cela n’importe pas, on sait depuis longtemps qu’il fait n’importe quoi pour qu’on s’intéresse à lui et qu’il y trouve sa pitance.
Par exemple, successivement, Scholz nous annonce qu’il est toujours prêt, – on dirait “plus que jamais”, – à aller négocier à Moscou, certainement pour parvenir à une paix tout à fait honorable dont on dira à l’ami-Zelenski qu’il lui faut s’en contenter. Quelques jours plus tard, il prend à nouveau la parole pour accuser la Russie d’être la responsable de la crise économique que traverse l’Allemagne à cause principalement de l’interruption de livraison du gaz et du pétrole. La démarche est toujours la même, comme l’offre de parler de la paix : on insulte la Russie, on la sanctionne de toutes les façons, on la menace, on la conchie, et l’on est stupéfait qu’elle réponde finalement en coupant les livraisons d’énergie. Heureusement qu’en même temps que Scholz se plaignait de Moscou après avoir offert d’aller à Moscou, le leader de la CDU-CSU, adversaire actuel et futur partenaire de Scholz dans une Grande Coalition qui sortira des prochaines élections, Monsieur Friedrich Merz donc alignait Moscou dans son viseur et donnait à la Fédération de Russie un ultimatum de 24 heures, disons pour se rendre, sans quoi l ‘Allemagne livrerait des ‘Taurus’ à l’Ukraine pour que ce pays déclenche le pire orage de fer et de flammes qu’il ait subi depuis l’opération ‘Barbarossa’.
A ce point, je veux parvenir à me faire l’écho d’un excellent, vraiment très bon duo Christoforou-Mercouris sur l’Allemagne, hier, sous le titre :
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17 octobre 2024 (15H00) – Laissez-moi d’abord reprendre pour exposer mon propos un texte de Andrew Korybko de ce jour sur les rapports USA-Russie concernant les risques d’un affrontement nucléaire. Je ne manque pas de citer Korybko pour sa logique claire à partir d’une appréciation complètement rationnelle ; je ne manque pas, par ailleurs, d’accompagner parfois sinon souvent mes citations d’une critique à peine voilée sinon tout à fait directe pour cette croyance inconditionnelle dans la raison.
Ici, il s’agit d’un texte, citant d’ailleurs le site ‘Politico’, très proches des autorités américanistes, comme l’on dirait pour enfoncer des portes ouvertes en réinventant le fil à couper le beurre. C’est-à-dire qu’on découvre devant nos yeux éblouis les stratagèmes et autres “trucs” de l’un et de l’autre des partenaires-adversaires du domaine stratégique nucléaire pour avertir son vis-à-vis que l’on risque une escalade vers le nucléaire stratégique justement et qu’il veille au grain de son côté pour ne pas perdre le contrôle de la situation.
Je cite donc...
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12 octobre 2024 (18H20) – Il semble raisonnable d’observer que le chaudron bouillonnant du Moyen-Orient, autour d’Israël, – “du fait d’Israël”, commence-t-on à dire, – soit en train de nous ménager des changements considérables sur fond de possibilités apocalyptiques diverses. Jusqu’ici, l’état d’esprit était aussi clair que la chose était incroyablement cruelle et complexe dans les manœuvres de guerre. Israël agissait comme on le voit faire sans que personne dans la majorité silencieuse et prudente de la communauté internationale n’osât une démarche fondamentale dans l’attitude habituelle. Seuls agissaient les acteurs principaux (Israël, les groupes palestiniens et proches d’eux, l’Iran, les USA et la Russie avec la discrétion qui lui est naturelle). Chacun allait, observait-on, au camp où on a l’habitude de les voir.
Les méthodes israéliennes étaient à peine contestées alors qu’elles étaient ce qu’on voit qu’elles sont, avec toute leur brutalité et leur cruauté. Tout le monde doit comprendre cela, ou refuser de voir, et je ne pense pas perdre mon temps à gémir sur l’évidence des actes terribles dont étaient victimes les Palestiniens. Il est vrai qu’Israël a toujours disposé d’un capital d’intouchabilité à cause de la victimisation dont jouit ce pays du fait de l’Holocauste, qui est devenu pour l’Occident une sorte de « religion d’État ». Le mot est de Diana Johnstone dans une lettre ouverte du 13 juin 2010 à son ami Noam Chomsky à partir de quoi l’on comprendra que la “sacralité” évoquée par Johnstone accompagne tout ce qui touche à Israël, – l’antisémitisme, le terrorisme, la question palestinienne, etc., et bien entendu les guerres que fait Israël et qui sont regardées avec attendrissement, – d’autant qu’on les perçoit comme nécessairement victorieuses :
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Morts pour la France”, vous qui illuminez les voutes des cathédrales, vous qui furent les compagnons de Jeanne, vous qui reposez dans la boue renaissante de Verdun, oyez ce pays d’antan : c’est pour lui que vous mourûtes, disent les pédants, pour une fois justifiés dans leur langage.
N’empêche, le geste était beau et le reste, les souvenirs aussi, malgré les efforts des larves & termites qui ont suivis. “La France est morte” dit l’Espagnol Jesús Laínz, mais rassurez-vous la France pour laquelle vous êtes morts n’est pas celle-là. Ce que vous voyez mourir, c’est l’ombre puante d’un simulacre infâme, reductio ad nauseam à force de puanteur et d’infamie. Votre souvenir aura bien la force de réveiller une morte, l’autre France qu’ils ont humiliée et réduite en une souveraineté d’entropie.
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7 octobre 2024 (14H40) – Il est très difficile, aujourd’hui, de “pronostiquer” quand aura lieu une possible/probable guerre Israël-Iran ; et plus encore, en un sens, qui des deux, si guerre il y a, l’emportera.
Prenons un exemple venu de RT.com, qui est mon média interdit pour le meilleur et pour le pire. Voici l’article de Farhad Ibragimov, expert et enseignant à la Faculté des économies de l’université RUDN, correspondant associé à l’Académie des Sciences Sociales de l’Académie Présidentielle Russe d’Économie Nationale et d’Administration Publique. La question qu’il se pose, – en titre, – est exactement celle que nous nous posons :
« Y aura-t-il une grande guerre entre Israël et l’Iran ? »
C’est une analyse fort complète qui fait que plus on analyse plus on comprend l’inutilité d’analyser. La fin est assez piteuse et montre que même chez les Russes, où l’on a l’habitude parler sans mâcher les mots, – justement, dans ce cas on en mâche jusqu’à ne plus savoir qu’en faire :
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4 octobre 2024 (13H30) – Le réseau que tout bon esprit se doit plutôt trois fois qu’une de considérer comme fort suspect, ‘SputnikNews’, avait réuni, dans son émission ‘Fault Lines’ de mercredi, plusieurs journalistes et experts, – y compris des non-Russes, c’est dire, – avec, comme sujet, la riposte iranienne de la nuit précédente. La signification même de cette attaque a été fixée par le journaliste Esteban Carrillo, basé à Beyrouth. Pour lui, c’est la fin d’un mythe, celui de l’invincibilité du système ‘Iron Dome’ (‘Dome de Fer’) assurant une protection quasi-totale, – certains parlaient de 132%, – du ciel israélien.
Cette considération qui nous a paru assez considérable pour en faire le thème central de notre texte nous a conduit à oser le terrible néologisme de “vincibilité”, – je veux dire : l’horrible néologisme pour désigner le contraire d’“invincibilité”. Carrillo, lui, a gardé des expressions classiques :
« Un “nouveau jour” [traduction plus catholique : un “jour historique” ?] pour le monde alors que le mythe de l’invincibilité israélienne est brisé.
» Bien que les dégâts causés par son attaque aient été relativement minimes, l’Iran a porté un coup psychologique important en pénétrant facilement le système de défense israélien ‘Iron Dome’, selon [le journaliste Esteban Carrillo, de Beyrouth...]
» Les responsables n’ont fait état d’aucun décès israélien après la frappe de représailles de l’Iran contre le pays mardi, mais l’ancienne projection de puissance et de dissuasion de l’allié des États-Unis dans la région pourrait s’avérer être la victime la plus importante des événements de la journée, [dit encore Carrillo]. »
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1er octobre 2024 (15H25) – Dans ce vent de folie belliciste triomphante qui a suivi la mort de Nasrallah, – Je me serais cru revenu dans ce bon temps d’avril 2003, de la chute de la statue de Saddam au discours de Bush sur le USS ‘Lincoln’, avec la belle banderole ‘Mission Accomplished’ derrière lui, et devant nous quelques belles années américanistes de campagne victorieuse et vertueuse en Irak, – dans ce vent-là, dis-je, j’ai trouvé matière à un certain malaise. Brutalement, Poutine était devenu une merde sans attrait, comme les Russes qui ne savent pas se battre, et j’ai compris que, par bonheur, tous nos ennemis et même, et surtout, tous nos amis ne sont en rien antisémites, et grands admirateurs des technologies américanistes qui tuent plus vite que leur ombre. Ah oui, j’oubliais, ils sont aussi grands admirateurs de la Bible, ce grand livre de guerre écrit par Clausewitz en collaboration avec Netanyahou.
J’ai trouvé un peu de baume au cœur avec mon dernier refuge, mon ami Mercouris qui, comme à son habitude, s’empresse de réagir en bridant toutes ses émotions et ses emportements quasi-hystériques qui balaient toute la sphère américaniste-occidentaliste, y compris nombre de ‘dissidents’ en papier-maché.
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27 septembre 2024 (16H15) – Pris au piège ! Hier, pour nos petites et minutieuses activités, nous avons connu la mésaventure qui guette tout commentateur qui s’appuie sur l’actualité. Il faut dire que cette actualité est si rapide et si riche à la fois qu’elle nous donne de quoi mastiquer plusieurs fois, comme fait la vache avec son double estomac, de façon à découvrir ce qui se cache éventuellement sinon assurément derrière cette substance insaisissable, et qui peut enrichir nos réflexions. C’est le phénomène que j’ai somptueusement décrit, – je ne sais si je l’ai écrit pour autant, – comme “la métaphysique dans la rue”, sans y mettre la moindre nuance d’abaissement ni de mépris ; c’était notamment à l’occasion d’une remarque de Finkielkraut, qui depuis n’a pas suivi son adage, je trouve, de façon satisfaisante :
« Nous ne disposons plus aujourd’hui d’une philosophie de l’histoire pour accueilli les événements, les ranger et les ordonner. Le temps de l’hégéliano-marxisme est derrière nous. Il est donc nécessaire, inévitable de mettre la pensée à l’épreuve de l’événement et la tâche que je m’assigne, ce n’est plus la grande tâche métaphysique de répondre à la question “Qu’est-ce que ?” mais de répondre à la question “Qu’est-ce qu’il se passe ?”... »
Hier donc, dans ‘dedefensa.org’, il s’agissait de plusieurs éléments rassemblés dans le texte sur la situation chaotique et révolutionnaire aux USA à l’heure de la visite de Mister Z, avec notamment l’élément important du refus par Trump d’une rencontre pourtant programmée avec Zelenski. Cela entrait indirectement dans le cadre d’une analyse sur la position générale, – évoluant vers le néo-isolationnisme, – des républicains.
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25 septembre 2024 (16H00) – La grande cérémonie annuelle de l’ONU, à New York, est en cours. Chacun y vient avec son petit cadeau et tous ses vœux qu’il transmet aux autres du reste du monde. On joue à être civilisés et de bonne civilité. On se dit que tous ces siècles depuis qu’on a découvert le Progrès, n’auront pas été inutiles. Ainsi continue à se construire l’indescriptible édifice de nos irrésistibles vertus globalisées.
C’est assez touchant, cela ressemble à ces pseudo-“traditions” que l’on maintient de force pour retenir le temps qui passe ; et “le temps qui passe”, pour nous, c’est celui de l’avenir, des promesses du Progrès et des joies enfantines des égalitarismes variés ; alors, on espère bien que ces promesses seront tenues, mais “le temps qui passe” sans rien y faire, c’est comme si le temps s’en allait, nous glissait entre les doigts, nous échappait des mains. « Las, le temps s’en va, va... »
C’est une inquiétante sensation alors que nous sommes au bord de l’Âge d’Or de nos promesses non tenues. Le bruit court que notre civilisation patine, dérape, franchit la ligne rouge et court au précipice. Des philosophes travaillent sur la chose en cherchant des voies de transition, en tentant de distinguer ce qui nous attend une fois que ce sera effondré cet édifice dont ils prétendent humer la pourriture ; ces “philosophes”, – des mauvais sujets comme Douguine, comme Maffesoli.
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23 septembre 2024 (17H20) – On commence par des compliments et échanges de bonnes manières. Hier soir, dans son style si caractéristique d’un impeccable anglais, parfois un peu pompeux, Alexander Mercouris tenait absolument à commencer son programme par une note toute personnelle. Je vous la livre intégralement :
« Avant de commencer et avant d'aborder les sujets de ce programme, permettez-moi tout d'abord d'exprimer mes plus sincères remerciements pour les mots extraordinaires et très bienveillants que Robert Kennedy Jr a dit à propos de Duran et d'ailleurs de moi-même dans un programme qu'il a fait avec l’excellent Jim Web l'autre jour. J'ai été vraiment extraordinairement ému par la gentillesse et la générosité des mots utilisés pour décrire le travail que nous faisons et mon travail. Ma femme, qui suit de près la campagne de Robert Kennedy et est une de ses grande admiratrice bien qu'ils ne soient pas d'accord sur tous les sujets, – je dis cela sans autre intention que la précision du propos, – ma femme a été absolument submergée de joie et de gratitude quand elle a entendu ses mots très bienveillants à mon sujet et aussi bien les mots très bienveillants de Jim Web. Laissez-moi vous dire pour ce début de programme qu'ils ont été énormément appréciés et que j’en suis très reconnaissant. »
Avec Mercouris, l’on peut être sûr de la réalité de ce qu’il rapporte, et que toutes les précautions nécessaires ont été prises ; je veux dire qu’il n’aurait jamais pris de lui-même la décision de citer RFK comme il le fait ici, et donc l’on peut être sûr que RFK a insisté pour lui faire savoir ses propos et qu’ainsi lui donnant l’autorisation tacite, sinon impérative, de les citer. Par conséquent, nous nous trouvons devant une occurrence d’importance : un homme politique d’une dimension conjoncturelle essentielle à l’heure des présidentielles, avec une réputation d’une grande famille politique, complimentant avec tant d’éclats un commentateur indépendant, sans liens avec les forces puissantes, – influence, argent, etc., – du monde médiatique de la presseSystème. De plus, complimenter Mercouris c’est complimenter un commentateur des plus “sérieux” lui aussi, attaché aux grandes affaires très “sérieuses” du monde.
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