Analyse, c'est un sujet développé plus en profondeur. Ce sont aussi des articles publiés par nous dans d'autres supports. Ce sont enfin des contributeurs extérieurs que nous accueillons sur notre site, y compris des contributeurs en anglais.
• Encore une fois, ces Notes d’analyse sont particulièrement longues, parce qu’elles intègrent deux textes déjà mis en ligne sur le site et que nous republions pour illustrer plus immédiatement la question considérée. • Il s’agit du débat en cours, à Washington D.C. notamment, où il faut bien débattre de quelque chose, sur l’éventualité de la livraison de systèmes portables de missiles sol-air aux “rebelles anti-Assad”, c’est-à-dire aux terroristes. • Ce débat s’appuie sur une référence quasi-“sacrée”, qui est la soi-disant action décisive des missiles Stinger en Afghanistan dans les années 1980 (missiles de fabrication US, livrés par des réseaux montés par la CIA et divers apports privés, et l’aide de l’Égypte et de l’Arabie). • Encore une légende, encore une narrative, mâtinée d’hollywoodisme et passée à la postérité de la haute pensée stratégique de l’américanisme. • Le rappel de l’aventure peut donner matière à réflexion à la lumière des affirmations et commentaires divers que l’on entend aujourd’hui sur cette question.
• Il est extrêmement difficile de tenir, au jour le jour, un “journal” de l’évolution de la phase actuelle de paroxysme de la crise syrienne. • Ce qui nous paraît hautement probable, c’(est que cette crise syrienne n’est plus “la crise syrienne” mais une phase paroxystique de plus de la Grande Crise d’effondrement du Système, comme la Grèce ou l’Ukraine avant elle, avant d’en revenir peut-être à la Grèce ou à l’Ukraine, – si, d’ici là, l’effondrement ne s’est pas imposé. • En effet, c’est pour nous la principale question autour de l’intervention russe au Moyen-Orient qui a manifestement déclenché un puissant et énorme mouvement tectonique : la phase paroxystique actuelle est-elle celle de l’effondrement du système ? • Désormais, à chaque pic paroxystique de crise, la question doit être posée.
• Alors que Poutine s’apprête à parler à l’ONU, la situation au Moyen-Orient bascule complètement selon le flux de la communication majoritaire. • Les nouvelles, ou les rumeurs, ou les spéculations c’est selon, disent : non seulement les Russes sont là (en Syrie), mais “The Chinese are coming !”. • ... Ou bien, rien de tout cela n’a eu lieu, ou bien n’a pas encore eu lieu. • La réalité fracassée par la communication donne le rôle essentiel à la communication. • La communication a remplacé une réalité qui n’existe plus objectivement pour régler la marche du monde, dans toutes les crises. • C’est elle, la communication, qui doit conduire notre analyse. • Pour autant, nous ne craignons certainement pas d’être plus éloigné de la vérité de la situation, tout au contraire...
• Que ce soit la Grande Crise des Migrants, que ce soit la Syrie, que ce soit les intentions prêtées aux Russes, partout l’affectivisme enferme la politique courante dans une impasse. • Les évènements ont lieu, mais sans la moindre conscience par ceux qui les déclenchent du but et des effets • La politique est devenu un vide immense qui s’est formé au-dessus d’une pensée réduite aux spasmes de l’affectivisme. • Il en résulte que pour appréhender ces évènements qui ont tout de même lieu et satisfaire les exigences de l’esprit, la dialectique devient nécessairement eschatologique. • Et ce n’est pas plus mal...
• Il y a 70 ans, à bord du puissant cuirassé USS Missouri ancré dans la baie de Tokyo, le général MacArthur, commandant suprême des forces alliées dans le Pacifique, recevait officiellement la capitulation du Japon. • Ainsi se mettait en place, non pas l’après-guerre et encore moins la Guerre froide mais une extraordinaire période de près de trois années que l’histoire-Système a complètement réinterprétée et transformée en un “trou noir” au cœur du XXème siècle. • A l’aide de différents textes, nous allons tenter de restituer la “vérité de situation” de cette période où plus aucune puissance n’exerça son empire sur le monde.
• Depuis deux mois, une crise économique et financière se développe à partir de la situation chinoise vue comme un détonateur plus que comme une cause fondamentale. • Il y a déjà eu plusieurs pics paroxystiques, et nous sommes au cœur de l’un de ces épisodes. • L’analogie chronologique avec 2008, dynamique et symbolisme, vient à l’esprit. • Les deux crises sont si proches qu’elles sont deux épisodes d’une même crise, pourtant 2015 passe presque inaperçue... • Ces deux crises si proches qu’elles n’en font qu’une marquent une formidable différence au niveau psychologique et de la communication : l’effondrement.
• On peut lire sur ce site l’article d’Israel Shamir sur l’affaire du (des) sous-marin(s) russe(s) à l’assaut de la Suède. • Le montage évident d’octobre 2014 est devenu soap opera ces derniers jours, avec la découverte d’un sous-marin russe coulé dans les eaux territoriales suédoises. • Glou glou, il a été coulé en 1916, et la seule piste intéressante à suivre est de savoir si le commandant n’était pas le grand-père de Poutine. • Shamir décortique l’affaire avec le rôle de Carl Bildt, déjà actif en 1982 dans une première affaire du même type. • Et nous retrouvons, – coucou, le revoilà, – Gladio en pleine forme.
• La question est bien de savoir : y croient-ils ? • Par instant, on en doute, par instant on est atterrés de découvrir que oui... • On veut parler de la guerre ultime, la “der des ders”, parce que Delenda est Russia... • Par exemple, cet article angoissé de Edward Lozansky, Russe plutôt “libéral” et de nature russo-américaniste, expert sérieux qui en appelle à The Donald comme seule chance de sauver la paix. • Auparavant, le nouveau président du JCS avait nommé la Russie “menace existentielle” et avait été contredit par le département d’État dans des termes jamais entendus. • Quant à Obama...
• “Il faut mettre dans des camps les citoyens US radicalisés, et même ceux qui risquent de se radicaliser”. • Cette déclaration à la TV du général Clark, ancien SACEUR, fait des vagues. • Explorons la chose... • Clark a la réputation d’être plutôt “libéral” (au sens US du terme : “progressiste”), et ses déclarations en général ne vont pas dans ce sens. • Que lui est-il donc arrivé ? • Est-ce un “messager” de “l’État profond”, avec un complot de plus, et la puissance maléfique US qui triomphe ? • Redevenons sérieux et envisageons l’hypothèse de la fatigue de la psychologie.
• L’Europe qui soumet les peuples poursuit sa marche en avant, un peu en zigzag... • On sait que la Grèce est sonnée, mais peut-être bien que l’Europe a pris de très rudes coups dans cette aventure. • D’aucuns disent que l’affaire Grexit n’est pas finie, d’autres évoquent dans le lointain un “Fraxit” (ou “Franxit” ?). • On note que le FMI joue un drôle de jeu et l’on songe que Lagarde occupe la même position que celle qu’occupait DSK en 2010. • On se demande ce qu’il se passerait si Marine était élu. • Varoufakis nous décrit le fonctionnement de l’Orque. • Rien n'est justifié qui ne soit rupture.
• Hier, Tsipras se trouvait devant le Parlement Européen, exposant ce qu’il juge être la “crise grecque”. • Son intervention fut l’occasion d’un théâtre nouveau, où la “crise grecque” devient un composant d’ensembles crisiques beaucoup plus grands et acquiert l’essence même de la tragédie. • Ainsi apparaît-il que le Parlement Européen a une réelle utilité, dans le cadre du système de la communication. • Il montre l’ampleur du désordre du monde (l’Europe ici, mais le reste avec) et se fait l’écho du “delenda est...” qui est désormais le mot d’ordre investissant peu à peu les psychologies.
• La “crise grecque” est arrivée à son point de fusion extrême, son paroxysme. • La rupture entre la Grèce et les “institutions” est profonde, d’une part par la décision grecque de rompre des négociations qui n’en étaient plus puisque réduites à un diktat, d’autre part par ce que Jacques Sapir dénonce comme “un coup de force de l’UE”. • Le référendum du 5 juillet en Grèce, s’il a lieu, prendra les allures symboliques d’un acte fondamental. • La “crise grecque“ est d’abord une “crise de l’Europe” qui s’inscrit totalement dans le cadre de la Grande Crise générale de l’effondrement du Système.
• L’Ukraine, toujours l’Ukraine, crise “exceptionnelle” par définition. • Après l’épisode de Sotchi, à nouveau la tension, ce qui nous conduit à revenir sur l’escapade de Sotchi terminée par la chute de Kerry pour tenter de comprendre la signification et le sens de cet épisode. • Depuis, Obama a saboté les résultats de Sotchi qu’il avait organisé, et la tension est revenue. • Mais la tension a-t-elle jamais cessé ? • La crise ukrainienne est la parfaite figure de notre monde crisique, de notre monde réduit à être crise... • Il s’agit du paroxysme sans fin, d’une sorte d’encéphalogramme plat, mais au plus haut niveau de la tension.
• Du côté des “faucons sérieux” US (Stratfor, Nuland, Bruce Jackson), on retraite sur l’Ukraine. • Pour l’instant, la poussée est irrésistible du côté de l’administration : il faut lâcher du lest face à la Russie, vite fait. • Cela ne garantit rien de l’avenir, et encore moins un retour de flamme, sinon une “marionnette” ukrainienne indisciplinée qui joue son propre jeu agressif, aidée par les voisins-amis (Pologne & Cie). • Tout cela reste fluide. • On s’attachera alors à un autre point : pourquoi Sotchi a-t-il eu lieu maintenant, si vite, sans communication et sans narrative pour enrober le cadeau ?
• John Kerry en Russie (à Sotchi le 12 mai), pour la première fois depuis mai 2013. • Il rencontre Poutine (pendant plus de 4 heures) et Lavrov pour demander la coopération de la Russie (Syrie, Iran, etc.). • L’affaire ukrainienne est arrangée par la reconnaissance des désaccords mais aussi par le ralliement US à Minsk2. • C’est une sorte de retour à une “diplomatie normale” et raisonnable, à la demande de l’administration Obama qui rencontre des difficultés et a besoin de l’aide de la Russie. • Quelle chance cette sorte de nouveau “redémarrage” USA-Russie a-t-il de durer? Sans doute strictement aucune, car le Système n’en veut pas.
• Pendant une semaine, des troubles ont touché la ville de Baltimore. • Toujours la même cause, selon les manifestants/“émeutiers” : les violences policières. • Ces troubles font partie d’une agitation quasi-permanente dans les villes US depuis l’été dernier (incidents de Ferguson). • Ils entrent dans le cadre d’une problématique du contrôle de la population US par le “centre” dans le cadre de la Grande Crise générale. • Le lien peut et doit être établi avec l’engagement US dans les guerres extérieures, notamment au Moyen-Orient. • Enjeu : la stabilité structurelle des USA, donc la survie des USA, donc l’effondrement du Système.
• La résilience de la menace de conflit à cause de l’Ukraine, entre la Russie et les USA, est remarquable. • Un seul responsable : les USA, parce qu’ils veulent retrouver le contrôle de leur puissance et, croient-ils de leur hégémonie. • Cette tentation de guerre, c’est un classique et paradoxal “rétablir l’ordre”. • La guerre de la communication n’empêchez pas, bien au contraire, le risque nucléaire. • Dans cet exercice pour retrouver la disposition d’une puissance devenue “impuissante”, le Pentagone a pris les choses en main. • Veut-il la guerre avec la Russie, comme dans une tentative paroxystique et suicidaire à la fois ?
• Pour la deuxième fois en moins de deux mois, le Rafale reçoit une commande à l’exportation (36 exemplaires à l’Inde après les 24 exemplaires pour l’Égypte. • L’avion de combat français a attendu 29 ans avant d’enregistrer sa première commande à l’exportation. • Pourtant, son avenir à l’exportation est plein de promesses. • Pourtant (suite), cet avenir “plein de promesse” se situe dans une époque catastrophique et ce succès en est un signe indubitable. • Voici donc les “trois vies” de l’avion de combat français Rafale.
• Une interview de l’ancien chef du SVR russe (renseignement extérieur), actuellement président du RISS proche du SVR, nous paraît du plus haut intérêt. • Les sujets essentiels sont abordés, du renseignement russe à l’Ukraine, des situations européennes, des USA, de la réalité de la situation de la CIA, du conflit “à l’intérieur de la civilisation” qui oppose la Russie au bloc BAO. • C’est une bonne occasion d’entendre une analyse venue du cœur des “Organes” (de sécurité nationale) de la Russie. • Voici donc, détaillée et commentée par nous, l’intervention de Leonid Petrovitch Rechetnikov...
• L’attaque saoudienne contre le Yémen , excellent révélateur de la situation générale du Système. • L’attaque s’est faite sans coordination avec les USA, marquant la dissolution des grandes alliances-Système, et dans la panique d’une Arabie qui voit se retourner contre elles ses entreprises de déstabilisation. • La crise du Yémen marque elle-même l’échec d’une “stratégie” basée sur le technologisme et la projection de force dans l’impunité: la guerre des drones a prouvé au Yémen son inefficacité autant que son inhumanité et son illégalité. • L’évolution catastrophique du Système et de l'idéal de puissance toujours en bon état de marche