Analyse, c'est un sujet développé plus en profondeur. Ce sont aussi des articles publiés par nous dans d'autres supports. Ce sont enfin des contributeurs extérieurs que nous accueillons sur notre site, y compris des contributeurs en anglais.
• Encore une dénonciation d’une “invasion” russe par la direction-guignol de Kiev • Cette fois, le bloc BAO est obligé de réagir parce que la situation sur le terrain (“invasion” russe ou pas) a changé du tout au tout à cause de la nouvelle conduite de la guerre par les armées du Donbass. • Désormais, la situation est sérieuse, et l’on peut commencer à voir se dessiner une menace de déstabilisation du pouvoir à Kiev. • La réaction du bloc BAO, aussi douteuse et faussaire que lors de la destruction du vol du MH17, tient à la crainte de voir la situation de Kiev empirer. • Tentative d’appréciation...
• Manœuvres en cours, situations fluides, intrigues intérieures et alentour, cours incertain... • Une rencontre à Berlin des trois ministres des affaires étrangères de l’axe Paris-Berlin-Moscou, et du ministre ukrainien. • Un rendez-vous à Minsk, entre Poutine et Porochenko. • Washington à l’esprit ailleurs, plutôt à Ferguson qu’à Kiev. • La crise ukrainienne est-elle dans une phase nouvelle (et nécessairement incertaine) ? • Disons qu’il s’agit de la phase “post-MH17”, plus ouverte, plus diverse. • Notre constat : même diversifiées, les politiques se sont fragilisées ; même ouverte et incertaine, la crise ukrainienne s’est solidifiée.
• Certes, on l’aura compris : la question de la possibilité d’un affrontement nucléaire résultant directement des événements de la crise ukrainienne ne cesse de nous hanter. • Jamais les deux puissances nucléaires stratégiques n’ont été aussi proches d’une posture conduisant à cet affrontement. • Les USA semblent conduire leur politique comme si cette possibilité n’existait pas. • Que se passe-t-il ? Que s’est-il passé depuis la Guerre froide, toute entière marquée par la crainte de cette terrible possibilité du conflit nucléaire ? • Voici une réflexion, éventuellement hypothétique, qui tombe à son heure, le jour anniversaire d’Hiroshima.
• Le pouvoir divisé ou le pouvoir désintégré ? • Dans l’affaire du vol MH17, Washington est toujours aussi peu assuré de sa version des faits. • La question se pose même de savoir dans quelle mesure le président Obama a été et est informé des événements autour du vol MH17. • L’Intelligence Community (IC) a donné un briefing à la presse-Système marqué par le vague, l’imprécision, l’approximation. • L’IC prend-elle ses distances du Système et de sa version hystérique antirusse ? • Dans ce désordre embourbé, au moins un vainqueur assuré, – l’information sur internet.
• La France serait-elle antiaméricaniste, dito “anti-dollar” et parlant de l’“impérialisme du dollar”, sans le savoir, “à l’insu de son plein gré” ? • Les commentateurs US hésitent de moins en moins... • Certes, la France n’a jamais été aussi faible avec son extérieur atlantiste et américaniste, aussi soumise, aussi peu elle-même. •Mais il lui reste quelques obligations, dont l’accomplissement peut être difficilement différé du fait que cette même faiblesse concerne également son intérieur. • Ainsi doit-on parler, à côté du dollar, de la vente des Mistral, de la Russie, et, par conséquent, de l’Ukraine.
• En Ukraine fut décidé par le président-“roi du chocolat“ appuyé par Poutine un cessez-le-feu pour quelques jours (avec prolongation). • Les combats, eux, ont continué. • Que dire de la volte-face de Poutine ? Tout est possible, surtout que la volte-face n’est pas une volte-face. • A côté de cela des événements importants. • Un “choix de civilisation” imposée par l’UE à divers pays autour de la Russie. • Décisions importantes probables des BRICS. • Les USA seuls en mode Guerre froide. • Rien n’arrête ni n'explique la folie du monde mais il faut bien la commenter, comme si elle avait un sens ...
• Au Caire, Sisi fait un bras d’honneur à Kerry, humiliation sans précédent pour le Secrétaire d’État une humiliation. • Le carriérisme des officiers courants de la CIA et du MI6 est pour une part non négligeable la cause de la réussite de l’offensive ISIS-en-Irak. • Le ministre polonais Sikorski définit l’alliance US comme une «complete bullshit» ou comme un exercice de “fellation gratuite” de la Pologne. • Tout cela, exemples des inconséquences et des frustrations secrètes de ceux que nous désignons comme les cloportes du Système, et dont parfois les réflexes de révolte se manifestent.
• BHO, engagé dans une réflexion sur l’urgence de la situation, déclare : “L’Amérique fera sa part” . • Le Speaker Boehner s’exclame : “Ils sont à 100 miles de Bagdad et que fait le président ? Il fait la sieste.” • Surprise : Lindsay Graham veut une “alliance” avec l’Iran, et il est possible qu’on coordonne effectivement une “stratégie” USA-Iran pour soutenir Maliki. • Le Pentagone, lui, ne cesse d’être surpris : cette fois, ce fut par l’offensive de l’ISIS en Irak, qu’il ne vit pas venir. • BHO, dit Graham, est “désillusionné” et “détaché”. • L’American fatigue est celle de son propre mode confusion-désordre.
• Une remarque de Poutine, sur Hillary Clinton et les femmes, détonne dans son interview (Europe1, TF1). • Cette sortie constitue-t-elle, directement ou indirectement, un avertissement? • Dans le même temps et parallèlement aux diverses hypothèses concernant les effets de la crise ukrainienne, on parle beaucoup de la théorie de la “domination nucléaire”. • Thèse autour de cette théorie, bien entendu américaniste : la possibilité d’envisager une “première frappe nucléaire” (contre la Russie, ou, éventuellement, contre la Russie et la Chine). • Description et cheminement d’une hypothèse qui a la couleur des temps.
• Poutine, on se l’arrache, en même temps qu’on commémore le 70ème anniversaire du débarquement de 1944. • Sarko le rencontre à Sotchi, espérant écarter Bygmalion par le moyen de la crise ukrainienne. • Il bat de trois jours Hollande, qui reçoit Poutine à Paris le 5. • Cameron profitera directement des cérémonies de Normandie pour une rencontre en marge. • BHO pourrait lui faire des signes “informels” devant les plages du débarquement mais l’évitera soigneusement entre deux dîners à Paris. • La politique furieuse et antirusse du bloc BAO se défait à cette occasion, minée par son vide conceptuel et son absence de substance.
• Le sommet Poutine-Xi, une alliance contrainte ? L’activisme de la politique-Système US a bien travaillé pour en établir une dimension stratégique importante. • Autre “sommet”, le Davos russe réuni à Saint-Petersbourg avec le constat que le Big Business globalisé sans le parrain US montre une grande nervosité. • Il y a aussi, pour clore cette semaine bien remplie, un nouveau président pour l’Ukraine : chocolat pour l’Est et l’Ouest, dont on goûtera plus tard la saveur. • Enfin, des eurodéputés très “tendance” et un scrutin qui secoue l’Europe et pose la question de la légitimité des directions politiques en cours.
• Un jour plus tard selon l’interprétation courante, on continue à fêter le 69ème anniversaire de la victoire de 1945 sur l’Allemagne. • Cette guerre reste un sujet d’actualité brûlant par certains aspects essentiels. • Son souvenir, et ses narrative diverses jouent leur rôle dans la guerre de la communication Russie-bloc BAO. • Elles jouent leur rôle, ô combien, dans la position quasi-divine du statut des USA, aujourd’hui menacés (le statut et les USA). • L’occasion est bonne d’y revenir. • Plutôt que la nième histoire de la guerre, nous prenons comme sujet la narrative qui fit des USA le modèle de toutes nos ambitions.
• Allemagne-USA, ce n’est pas évident : on l’a vu lors de la rencontre aigre-douce Merkel-BHO à Washington. • Merkel se verrait bien en “madame Europe”, pour parler directement à Poutine. • Les USA aurait bien voulu refaire à la Russie en Ukraine le coup de l’embourbement en Afghanistan qu’ils firent à l’URSS en 1979 : mais voilà ... • D’ailleurs, l’OTAN, dans la personne de son grand chef Breedlove, ne croit plus à une invasion russe. • Cela n’empêche pas la Moldavie de s’alarmer, la Lettonie de plonger dans l’angoisse. • Et roule le désordre... • Car, en vérité, la crise ukrainienne, c’est bien plus que la crise ukrainienne.
• La crise continue à s’aggraver, avec une régularité et un rythme également soutenus. • Rien ne semble pouvoir contrecarrer ce mouvement qui se rit de nos tentatives de containment. • D’une façon générale, le désordre et l’incontrôlabilité de l’Est de l’Ukraine s’accentuent, le moment des sanctions catastrophiques (notamment pour les “sanctionneurs”) se rapproche, Kerry continue à dire des sottises d’une extraordinaire solidité, les véritables risques de crise continuent à être ignorés et ainsi de suite... • Cette crise semble être comme autonome, et parler directement des faits quotidiens à la métahistoire.
• Obama en Asie : voilà qui occupe nos commentateurs, qui ont un excellent buzz à se mettre sous le dentier, sous le forme d’une expression sexy : Asian pivot... • En fait, il s’agit d’une sorte de spasme régulier de l’Amérique, de “se tourner vers l’Asie”, ce qui sous-entendrait que les USA étaient jusqu’alors “tournés vers l’Europe”, ce qui sous-entendrait que les USA sont capables de “se tourner” vers autre chose qu’eux-mêmes... • Mais le cas est différent : le “tournant vers l’Asie” s’avère être un tête-à-queue où la géopolitique le cède à la communication. • Bref, un monstre de plus accouché du Système.
• Washington saisit l’“occasion” de la crise ukrainienne pour tenter de ressusciter le passé. • BHO s’accroche à l’“occasion” comme à une bouée de sauvetage pour sauver sa présidence. • Le nouveau Plan pour sauver les USA : une nouvelle Guerre froide qui élargit la crise ukrainienne à l’affrontement final. • Exorcisme : tenter de revenir à 1947 et au containment pour retrouver la puissance mythique des USA de l’après-guerre et la durée de cette puissance. • Le paradoxe du Système à l’agonie : une rupture finale pour imposer la modernité à l’avenir en revenant au passé. • On jugera de la futilité de la tentative.
• La crise ukrainienne, déjà étendue à tous les grands domaines des relations internationales, entre dans la phase des contradictions explosives. • L’Ukraine est un échelon de plus, l’un des plus hauts qu’on puisse envisager pour nous rapprocher de la phase finale de la crise d’effondrement du Système. • Cette fois, nous faisons un exercice de style sur les événements intérieurs en cours, particulièrement en Ukraine russophone, avec l'impuissance du pouvoir de Kiev d’imposer son autorité. • On y ajoute les interférences des relations Russie-bloc BAO, et internes au bloc BAO.
• Présentation de quelques mondes parallèles qui caractérisent ce qu’on n’ose plus qualifier de “crise ukrainienne” tant sont rapides son extension et sa puissance. • De plus en plus apparaissent l’impuissance et la pathétique désordre de l’esprit de l’entité “communauté internationale” (le bloc BAO et son influence en peau de chagrin). • De plus en plus les conditions ukrainiennes s’orientent vers le chaos et l’incontrôlabilité. • Le facteur humain (les directions politiques) est en train de sombrer, tandis que la crise se diversifie et devient “crise de confrontation mondiale”, – version postmoderne de la Grande Guerre d’il y a 100 ans.
• Nos dirigeants-Systèmes sont-ils fascinés par les abysses ? • Il y a une psychologie des sanctions antirusses et de l’effet-boomerang qui suivrait. • Alors que le référendum (Crimée) n’a pas eu lieu, on pense déjà à l’après-référendum comme s’il n’avait pas besoin d’avoir lieu (résultats acquis, dirait-on). • L’après-référendum, c’est la saison des sanctions. • La Bête (le Système) réclame son dû... • Mais ce ne sera pas une campagne tranquille, comme celle des sanctions contre l’Iran. • Ce sera une vraie guerre. • Chacun risque d'y laisser des plumes, sinon plumage et ramage. • Et au bout ? Armageddon ?
• La conversation téléphonique entre le ministre estonien Paet et la Haute Représentante de l’UE Ashton interceptée et révélée hier est explosive. • Elle met en cause toute la narrative sur les événements menant à la chute de Ianoukovitch, à Kiev, le 21 février. • Pourtant, à peine y a-t-on prêté attention dans le bloc BAO et ses effets ont été très faibles. • Ainsi la bombe s’est-elle révélée, – dans tous les cas pour l’instant, – comme un pétard mouillé. • Il est intéressant de savoir pourquoi, alors que le précédent Nuland-Pyatt (conversation téléphonique également interceptée) avait provoqué un effet sensationnel.