Analyse, c'est un sujet développé plus en profondeur. Ce sont aussi des articles publiés par nous dans d'autres supports. Ce sont enfin des contributeurs extérieurs que nous accueillons sur notre site, y compris des contributeurs en anglais.
• L’épisode actuel à propos de l’“emploi” du chimique syrien fait partie de la guerre de communication. • Essentiellement, il s’agit d’Israël contre Obama, avec l’objectif de pousser les USA à soutenir une attaque contre l’Iran. • La complication de la manœuvre témoigne de la nullité de la pensée stratégique et de son remplacement par un brio tactique qui se perd dans ses facteurs contradictoires. • La réalité n’a plus guère d’adeptes, pulvérisée entre les diverses “réalités“ des diverses narrative. • Dans cette guerre d’elle-même, la communication montre la même irrésistible attirance pour l’autodestruction que le Système.
• Dieu sait si des attentats comme celui de Boston monnaie courante, voire petite monnaie dans le vaste monde de la Guerre contre la Terreur (Irak, Syrie, Afghanistan, etc.). • Aux USA, c’est une révolution, un second 9/11. • ... Mais la révolution n’est pas celle que l’on croit. • Le climat, reflétant une psychologie bouleversée, tout est là. • Si l’on considère la situation trois jours après la “liquidation” des “coupables” dont on se demande s’ils le sont, le véritable accusé n’est pas le terrorisme, ni même le FBI tout auréolé de son incompétence, ni même les complots qui dépassent leur théorie. • Il s’est passé autre chose à Boston.
• Il y a l’attentat de Boston. • Il y a le débat autour de l’attentat de Boston, et l’hypothèse d’une “action de l’intérieur”. • Il y a les “lettres empoisonnées” envoyées au président Obama et à un sénateur républicain. • Il y a le vote du Sénat qui a repoussé un amendement qui aurait donné à Obama la loi sur la limitation des armes à feu dont il rêve. • Il y a l’absence totale de “rassemblement national” (bipartisan), qui signifie une division mortelle non pas des USA mais du Système. • Tout cela nous indique que la source du problème réside dans l’état du Système lui-même.
• L’évolution des crises est constante, accélérée et transformatrice. • Paradoxalement, cette évolution ainsi décrite comme dynamique aboutit à une situation qui ne l’est pas du tout, puisqu’elle prend désormais la forme d’une situation stable : l’“infrastructure crisique”. • Nous introduisons ce nouveau concept, qui sera traité plus en détails dans notre Glossaire.dde, notamment à l’occasion des derniers développements de la crise syrienne et de la crise européenne. • Cette “évolution des crises” constitue, on le comprend, une évolution de la crise centrale, ou crise d’effondrement du Système.
• Brusque accès de fièvre. • La grande idée stratégique est qu’il fallait faire quelque chose “de fort” pour le deuxième anniversaire de la “révolution syrienne”, parce qu’il ne faut pas désespérer les salons. • Britanniques et Français ont donc relancé l’idée, avec force dramatisation, de la livraison d’armes aux rebelles conventionnés (les modérés par opposition aux islamistes). • L’embargo? Il faut convaincre l’Europe de l’abandonner, – ou bien, horreur, faut-il ignorer l'Europe? • Toute cette agitation, illustration poursuivie de la situation de néantisation de la politique étrangère. • Pour autant, l’affaire devrait laisser des traces.
• La mort du président vénézuélien Hugo Chavez est un événement qui découvre une situation politique et choc qui révèle des situations psychologiques. • Ou bien, dans les deux cas, s’agit-il de confirmations... • C’est aussi l’occasion de réactions prévisibles et d’attitudes finalement inhabituelles. • Même mort, et peut-être surtout après sa mort, Chavez est un homme qui révèle son temps.• Au travers de la façon dont les uns et les autres ont salué le mort et jugé son action, au travers des narrative coriaces et des aveux chuchotés, c’est la crise générale, la crise d’effondrement du Système qui reçoivent une nouvelle illustration.
• Depuis le 12 février, Kerry tentait de téléphoner à Lavrov. • Le 17 février, ce fut chose faite. • Ils se verront le 26 février (à Berlin). • Cette curieuse passe d’armes nous montre que les Russes ont assimilé les leçons des quatre dernières années, depuis l’arrivée d’Obama. • Ils ont compris que les USA, comme le bloc BAO, sont conduits par une politique-Système unilatéraliste, expansionniste et aveugle. • L’épisode Lavrov-Kerry est une ouverture subtile d’une nouvelle sorte de relations, où la Russie jouera son propre jeu, sans concessions. • Les pays européens n’échapperont pas au phénomène, ils sont même aux premières loges...
• L’explosion du météorite au-dessus de l’Oural. • Ce n’était pas celui qu’on attendait puisque “2012 DA 14” est passé sans encombre et très près de nous, – mais les deux choses sans rapport entre elles. • Thèses et interprétations diverses, certes. • Eructations de Jirinovski, coup de téléphone de Kerry qui trouve Lavrov aux abonnés absents et peu pressé de le rappeler. • Deux Tu-95 russes près de Guam, comme une menace contre le pivot stratégique des USA dans le Pacifique. • Le système de la communication fonctionne en mode-turbo et nous offre une magnifique démonstration de son brio…
• Depuis l’attaque israélienne en Syrie, une rapide évolution se fait jour au Moyen-Orient. • En Syrien principalement et autour de la Syrie, certes. • On y parle de l’extension des attaques israéliennes mais aussi du désir de négociations des rebelles avec le régime Assad. • Il y a aussi l’Iran, avec des prolongements désormais envisageables. • Ces événements provoquent de puissants mouvements de réorientation, – ou bien en sont-ils la conséquence…
• Réflexions pleines d’incertitude sur la Syrie, notamment, par exemple d’Obama, qui s’inspire de Hagel pour envisager le reflux. • BHL, notre-Penseur, incertain sur le sort du monde, observe le Mali et ne pense pas trop à la Libye ni à la Syrie. • La France au Mali, dit BHL, c’est une sorte de triomphe du “romantique européen” que fut de Gaulle, et une défaite de l’Europe. • C’est un labyrinthe de reflux et la folie du doute. • C’est une étrange “gueule d’atmosphère”, dirait Arletty…
• Les “Cent Fleurs”, rappel d’une fameuse campagne révolutionnaire de Mao, le printemps comme “printemps arabe”. • Tout cela pour saluer et observer l'expédition française au Mali. • Expédition inexplicable sinon par des commentaires faussaires, si on ne la replace pas dans son contexte qui est celui des Cent Fleurs du “printemps arabe”. • Dans ce cas du Mali, la plus belle des fleurs fut l'intervention française en Libye. • Tentative de commentaire à partir de ce florilège de printemps.
• La nouvelle “équipe” de sécurité nationale d’Obama serait donc constituée et bientôt en place. • La voie semble ouverte pour une confirmation de Hagel au Pentagone. • Même le tout-puissant AIPAC semble s’être découragé d’espérer imposer sa loi, comme si l’influence israélienne à Washington elle-même capitulait devant la paralysie et l’impuissance du désordre. • Plus que jamais, la seule vertu attendue des nouveaux-venus, surtout du plus brillant d’entre eux, sera d’accentuer le désordre.
• Présentation du premier numéro de notre nouvelle série, Les Cahiers de dde.crisis. • Le thème de cette analyse est la “Proximité du Mal”. • Il s’agit du caractère essentiel de notre époque, à notre sens : cette omniprésence spatiale, psychologique, etc., du Mal. • Il s'agit d'une “époque” spécifique, d’une telle intensité et d’une telle puissance qu’on peut embrasser et identifier tous ses caractères en quelques années, grâce à la référence du Mal.
• Jetons un coup d’œil rétrospectif, non exempt de clins d’yeux ironiques ou complices on ne sait, sur la folle semaine de la déclaration Bogdanov sur la Syrie, suivant la non moins folle semaine du chimique en Syrie. • Jamais confusion, désordre et vitesse de la communication n’ont composé une symphonie aussi cacophonique (c’est un exploit), et aussi globalisée (c’est une dimension). • Il y a beaucoup de responsables, de tous les côtés, mais beaucoup moins de coupables qu’on croit.
• Washington est sous la menace d’une réduction budgétaire automatique de 1.500 $milliards le 2 janvier 2013. • L’entente entre les deux partis pour éviter cette mesure en décidant conjointement des aménagements fiscaux semble très difficile à réaliser. • Washington se prépare avec fatalisme et irresponsabilité à des conséquences très difficiles à évaluer. • Pendant ce temps, le Rest of the World commence à s’inquiéter des conséquences économiques (la Chine).
• L’on dit et l’on sait désormais que les relations entre Morsi et BHO sont devenues, au long de la crise de Gaza, exceptionnellement bonnes. • Morsi s’est appuyé sur cette position triomphante pour faire son coup de force intérieur : on voit le résultat. • Obama espère que cette relation avec Morsi lui permettra de se retirer de la région sans trop de dégâts : l’espoir fait vivre. • Les pays du Golfe s’alarment de cette relation presque contre-nature et y voient presque une trahison.
• Comment a fonctionné l’Iron Dome israélien ? • La Turquie va recevoir des Patriot, grâce à l’OTAN qui fait diligence. • Il y a une connexion entre ces deux domaines. • Iron Dome n’a pas marché, le Patriot ne marche pas. • Il y a des liens indirects mais révélateurs entre les deux cas, concernant le Système, le technologisme, Israël et son américanisation, et les inéluctables défaites d’Israël à cause de son américanisation…
• Puisqu'il y a attaque contre Gaza... • Un aspect singulier, c'est que cette attaque déclenche une crise dont le cadre est plus à Tel Aviv et au Caire qu'à Gaza. • Un autre aspect singulier, c'est qu'Israël, qui a lancé l'attaque, vient tout de suite négocier, traîne les pieds, annonce l'attaque terrestre puis la repousse, etc. • La question centrale est de savoir si, derrière la crise de Gaza ne s'en dissimule pas une autre, prête à éclater : la crise fondamentale d'Israël.
• La démission de Petraeus fait sensation à Washington. • Des diverses interprétations de l’événement, on retient le lien fait avec l’affaire de Benghazi (assassinat de l’ambassadeur Stevens). • Petraeus devait témoigner dans trois jours au Sénat sur le cas, il ne le fera pas. • On observe que cette affaire de Benghazi bouleverse la situation à Washington. • Elle constituerait un phénomène hypothétique que nous décririons comme un “point Oméga inverti” du Système.
• L'ouragan Frankenstrom (Sandy pour les gens sérieux) est passé, notamment sur New York. • Il laisse des traces sérieuses. • Surtout, il ramène au premier plan la question de la crise climatique et de l'environnement. • C'est-àç-dire qu'à nouveau, le Système est mis en cause. • Vue l'importance universelle de New York et l'intérêt de son maire pour l'argument, la crise climatique/de l'environnement devrait à nouveau être centrale dans notre perception.