Analyse, c'est un sujet développé plus en profondeur. Ce sont aussi des articles publiés par nous dans d'autres supports. Ce sont enfin des contributeurs extérieurs que nous accueillons sur notre site, y compris des contributeurs en anglais.
• L’étrange époque s’est embarquée sur la chemin de la folie, en mode-turbo parce qu’un étrange virus s’est trouvé sur sa voie et l’a infectée globalement, selon les normes de la globalisation. • Ainsi la norme de la globalisation s’est-elle brusquement arrêtée, tandis que diverses crises avaient lieu, qui firent crier au complot, et à la “Nouvelle Normalité” que le Système nous préparerait dans son laboratoire des machinations. • Mais Covid19 est là pour rester, c’est un piège dont les mâchoires fonctionnent bien, et qui est en train de transformer nos rêves de “Nouvelle Normalité”, hors-‘suprémacisme blanc’, en un cimetière des dinosaures, où le ‘suprémacisme blanc’ n’aura plus aucune raison d’être ni plus aucune utilité, et ne sera remplacé par rien, en attendant l’achèvement de l’effondrement du Système. • Car Covid19 est un piège qui a pour nom Janus. • En annexe : « Des employés blancs d’un laboratoire américain ont été dans un “camp de rééducation” pour les convaincre de leur racisme » (Spoutnik-français) et « The ‘New Normal’ Is De-Normalization », de Charles Hugh Smith.
• Quelques mots à la suite d’un discours de Mike Pompeo, le secrétaire d’État qui “ment, trompe et vole” dans un éclat de rire si satisfait de lui-même. • Le 23 juillet donc, Pompeo a appelé à un rassemblement de toutes les démocraties du monde libre pour se préparer à une ‘croisade’ qui éradiquera de la surface de la terre, c’est sûr, le dragon maudit. • Il en est même à câliner les Russes, quasiment baptisés ‘démocrates’ pour l’occasion, pour qu’ils l’aident à faire tomber la Chine dans le piège de négociations nucléaires stratégiques. • Bien sûr, toute cette brillante mise en scène est baptisée une “nouvelle Guerre Froide“ et l’on vous avertit qu’elle pourrait, mais oui mais oui, tourner en guerre brûlante. • Que voilà une belle et bonne stratégie ! • Non-stratégie, vide de toute substance, creuse et molle, parfaitement à l’image des USA actuellement en cours de désintégration. • Bien qu’il s’agisse de Trump que l’on hait plus que tout bien entendu, d’une haine bien américaniste, tout le monde à Washington sera d’accord avec cette chose, cette non-stratégie, tant elle leur correspond si bien.
• Commençons par le plus “frais”, le plus spectaculaire dans un enchaînement sinon un déchaînement révolutionnaire de la situation aux USA : le comité municipal de Minneapolis, désavouant son maire malmené lors de séances de huées populaires, a décidé la dissolution de la police de la ville. • La nouvelle de la dissolution de la police est la plus notable d’une situation qui n’en manque pas.• Les USA États-Unis sont plus que jamais un pays incontrôlé désormais, et sans doute incontrôlable, vivant à un rythme étrange, dans une conjoncture où l’on ne sait plus où se trouve la légalité, quelles sont les autorités prépondérantes, les groupes d’influence, etc. • Des fractionnements de facto se développent. • Il n’est aujourd’hui plus du tout ridicule d’évoquer une “révolution culturelle“, une guerre civile, une désintégration sous forme de sécessions diverses. • Si vous voulez réduire cela, reductio ad absurdum, à une gentille révolution unanimiste, humaniste et salvatrice contre “racisme” et “violences policières”, – libre à vous puisque qu'existe encore, à peu près, la liberté d’expression.
• Nous envisageons les événements si extraordinaires en cours aux USA d’un point de vue précisément expliqué et détaillé : la perte de l’identité américaine telle que l’Amérique se représentait elle-même à elle-même, de la fin de la Grande Dépression (début de la Seconde Guerre pour les USA) à la fin de la guerre froide. • Pour cela, nous remontons à une analyse d’un très grand historien-commentateur, William Pfaff, qui diagnostiquait, dès 1992, une crise d’identité majeure des USA après la fin de la guerre froide. • Notre thèse est que cette perte n’a jamais été ni dentifiée, ni comblée par conséquent. • Très logiquement dans ce cas, nous apprécions que les événements de la séquence2016-2020, qui s’accélèrent aujourd’hui dans un tourbillon infernal, marque l’arrivée à la maturation explosive de cette crise de l’identité perdue. • En même temps, bien entendu, la crise de l’américanisme nous signifie quelle est la substance de notre propre crise. • Bien entendu, nous n’y voyons que du feu, bien trop occupés à bavarder racisme, globalisation, vivre-ensemble, démocratie et déconfinement.
• Nous tous, nous-même compris, ne pensons depuis quatre mois qu’au rythme du Covid19. • C’est naturel, sinon normal, mais il n’est pas assuré du tout que cela suffise. • Pendant ce temps, les automatismes de l’administration Trump, dans le sens de la déconstruction de tout ce qui constituait la stabilité des situations stratégiques jusqu’aux armements nucléaires se poursuivent. • Le dernier geste dans ce sens, voulu spécifiquement par Trump, c’est la sortie des USA de l’accord “Ciel Ouvert” de la guerre froide, avec la Russie : les Ouest-Européens, qui sont aussi dans cet accord, regrette la décision US mais eux-mêmes restent dans le traité. • Autre perspective menaçante : le possible transfert des armes nucléaires US entreposées en Allemagne, vers la Pologne. • Pour la Russie, ce serait pas loin d’être un casus belli. • Trump, et l’establishment washingtonien hyper-belliciste avec lui, n’en a cure. • Tout le monde ne pense qu’à l’antagonisme USA-Chine mais l’antagonisme USA-Russie, impliquant l’OTAN, la Pologne, les Européens, etc., est une perspective plus pressante et plus menaçante.
• Il y a une cascade d’événements dans les fondements européens depuis le 5 mai. • Ce jour-là, la Cour Constitutionnelle allemande, qui siège à Karlsruhe a examiné les décisions des institutions européennes, essentiellement la BCE, pour procéder au sauvetage des budgets nationaux laminés par la crise-Codiv19 : elle a soulevé de très fortes objections et demandé (ordonné ?) à la BCE de s’expliquer (de se justifier ?) dans les trois mois. • L’UE, dans la personne de la président (ex-ministre allemande) von der Leyen, répond avec colère, menaçant la Cour de Karlsruhe d’enquêtes soupçonneuses. • Deux jours plus tard, dans la presse, les juges de Karlsruhe se sont répandus en affirmation, parfois musclées, sur la justesse de leur cause et sur la nécessité d’un meilleur “travail” de la BCE. • Là-dessus, Soros intervient et vilipende la Cour de Karlsruhe, lui qui nous prépare son gouvernement globaliste avec Covid19 comme bouffon du roi. • Résumé d’un commentateur : si la Cour perd cette bataille, l’Allemagne quittera l’euro ; si elle la remporte, la France et l’Italie quitteront l’euro.
• De plus en plus nettement, la crise Covid19, outre d’avoir déclenché la phase finale de la Grande Crise d’Effondrement du Système, se double intérieurement d’une crise USA-Chine qui prend des proportions extrêmement préoccupantes mais également singulièrement surréalistes. • Cette seconde crise, “crise dans la crise” si l’on veut et “crise à cause de la crise”, est totalement liée à l’aggravation de la situation US puisqu’il s’agit d’un simulacre total initié par Trump pour se défausser de ses responsabilités dans cette situation intérieure, et être réélu. • Par conséquent, en arrière-plan de cet épisode, on distingue l’affrontement des deux poids-séniles, Trump contre Biden. • A côté de cela, il apparaît assez clairement que l’extrémisme radical de Trump est loin, très loin de faire l’unanimité des centres de pouvoir à Washington D.C., notamment les services de renseignement et le Pentagone. • Il y a dans cette situation les ingrédients caractérisant élégamment notre “étrange époque”, fonctionnant au “Grand Mensonge” et au simulacre, comme d’autres carburent à l’alcool ou à l’héroïne.
• Ces derniers jours, la crise du pétrole ferraille avec la crise sanitaire Covid19 pour accaparer les premiers titres des journaux. • Une fois de plus, la situation est “sans précédent”, “on n’a jamais vu cela”, c’est un “événement unique dans l’Histoire”, etc. : chaque nouveau départ de feu, chaque crise-dans-la-crise méritant tous les superlatifs sans parvenir bien sûr à éteindre le nouvel incendie ainsi déclenché, alimente la conviction que l’on se trouve bel et bien dans la phase finale de la Grande crise d’Effondrement du Système. • Pour certains, avec des situations prodigieuses où le prix du baril entre dans la zone négative parce que les producteurs ne savent plus quoi faire de leur or noir avec leurs capacités de stockage à bout, la crise pétrolière signale la fin de l’“ère du pétrole”. • Certes, on dira que l'on n’en est pas à une “fin d’époque” près, désormais. • La pandémie Covid19 a déclenché une folle avalanche de crises des différents domaines du Système, comme si cette Grande crise était elle-même une pandémie, l’infection de l’effondrement passant d’un domaine à l'autre, d'un acteur à l’autre.
• Il s’agit ici de fixer un Moment historique qui est évidemment d’essence métaphysique, comme un cliché de photographie saisit les éléments constituants d’une situation d’un instant. • On comprend qu’il s’agit d’une tâche titanesque et quasiment impossible, car le temps prétendument historique mais en vérité métaphysique dans l’Histoire est par définition étranger et rétif à toute description selon “les moyens du bord”, selon un état de l’esprit peu incliné à appréhender l’insaisissabilité de la chose. • Par conséquent, bien que nous appuyant sur des commentaires et des descriptions de situations que nous rencontrons et découvrions constamment, que ce soit des remarques de Mathieu Block-Coté, une description délirante du blitzkrieg de la Chine avec son Covid-19/2.0, des remarques appuyées sur une grande et vieille expérience d’Alastair Crooke, nous aboutissons à une description qui se voudrait inspiratrice d’une œuvre du peintre nommé Jerôme Bosch, si l’artiste était de notre temps. • Mais l'on sait bien que nous sommes dans les temps de “l’impossibilité de Jérôme Bosch”.
• La situation des USA a complètement basculé : alors que ce pays a longtemps semblé épargné par la pandémie Codiv-19, tout a changé dans les dix derniers jours et les USA ont aujourd’hui le plus grand nombre de cas répertorié de personnes infectées et un chômage brusquement massif suite aux multiples arrêts volontaire de production. • Face à la pandémie elle-même et à ses conséquences socio-économiques, il existe une sorte de désordre des pouvoirs (“D.C.-la-folle” et le reste, comme Boeing par exemple) qui laisse mal augurer de la situation dont la texture souveraine et historique est si faible, et qui traverse sa plus profonde crise de la direction politique depuis la Guerre de Sécession. • C’est dans ce cadre bien propice à de telles rumeurs que sont apparues effectivement des spéculations sur la possibilité d’une intervention des forces armées, pour simplement assurer l’ordre ou pour prendre le pouvoir. • Beaucoup d’arguments peuvent être apportés au crédit de cette perspective, y compris nombre de précédents historiques sur la décadence et la chute des empires.
• Nul n’ignore que nous nous trouvons désormais au cœur du cœur de la tempête universelle qui marque, selon nous, la phase ultime de l’effondrement du Système. • Aujourd’hui encore, une nouvelle “crise sectorielle” a pris sa place dans la Grande Crise Générale, avec l’effondrement du prix du pétrole. • Ce dernier épisode est dû largement à la position de la Russie à la réunion de l’OPEP+, à Vienne, vendredi dernier : les Russes ont refusé de réduire leur production pour maintenir le cours du pétrole, essentiellement pour mettre en grande difficulté l’industrie pétrolière US dite du “fracking”. • Ce constat nous amène à la Russie, dont la politique constitue le thème de ces Notes d’analyse. • Dans plusieurs occurrences, sur plusieurs front, les Russes se montrent soudain beaucoup moins accommodants et beaucoup moins “patients”. • La “patience” russe arrive à son terme : ce changement d’attitude répond à de nouvelles exigences qu’impose l’évolution en grande accélérationdes événements, essentiellement la Grande Crise qui se développe désormais dans toute sa surpuissance.
• Erdogan s’est rendu à Moscou pour six heures d’entretien au cours duquel Poutine lui a fait comprendre qu’il faudrait peut-être songer à cesser ses activités actuelles dans la zone d’Idlib, qui est terre syrienne. • Le président turc a obtenu un cessez-le-feu sur les positions actuelles, entérinant les avancées des troupes syriennes dans l’enclave sous contrôle turc, tandis que d’autres dispositions sécuritaires renforcent la position russo-syrienne. • D’une façon générale, ce cessez-le-faire a tout à fait l’allure d’un accord conçu pour cesser assez rapidement, les signataires n’ayant pas résolu le fond du problème, et les Syriens comme les Russes étant décidés à rétablir la quasi-intégralité du territoire syrien, dans tous les cas Idlib compris. • L’épisode ressemble de plus en plus à une dynamique qui mènerait vers le terme de ce long conflit, ce “désordre de guerre” qui a ensanglanté la Syrie depuis 2011. • On a remarqué durant cet épisode l’absence complète des USA et de l’Europe, hors les geignements humanitaires correspondant à la narrative sur “Assad-le-boucher”. • Désormais règne la GCES.
• Sanders qui se définit comme “socialiste démocratique” a gagné les primaires du Nevada avec une avance importante, qui le conforte dans sa position de favori pour la nomination. • La perspective d’un Sanders (78 ans !) comme candidat officiel remplit d’une terreur sacrée la direction du parti démocrate (le DNC) et l’establishment.• Quoi qu’il en soit, on doit ainsi s’attendre à des péripéties originales, d’autant que le milliardaire sauveur du conformisme-Système, Bloomberg, s’est montré exécrable lors du débat des candidats à la désignation démocrate. • Plus encore, “on doit s’attendre à des péripéties originales” du fait de la résurrection, sous une forme nouvelle, d’un artefact fantasmagorique : Russiagate-IIsuccède à Russiagate, avec le même cortège de salades russes, comme un gigantesque simulacre destiné à expliquer le fonctionnement absurde du Système et le comportement erratique de ses serviteurs. • Plus que jamais, Washington D.C. mérite d’être considéré comme “D.C.-la-folle”, et ainsi 2016 nous apparaîtra-t-elle comme une année tranquille en comparaison de 2020.
• La Conférence annuelle de Munich sur la Sécurité a, du point de vue de Washington, marqué cette année une rupture importante dans ce qui était jusqu’ici le concert transatlantique mené par la baguette prestigieuse qu’on sait. • La partition dominante n’était pas, pour Washington toujours, le rassemblement du bloc-BAO contre la Russie et la Chine mais bien le constat de la mésentente au sein du bloc-BAO. • L’affaire de la technologie 5G de l’entreprise chinoise Huwei que nombre d’Européens ont choisi contre l’avis impératif des USA est symbolique de cette rupture touchant le lien transatlantique. • Sur ce point, les ennemis intérieurs à Washington (Trump vs e Speaker de la Chambre Nancy Pelosi) présentent un front uni et furieux : America First et Great Again ! • Les Européens à Munich ont affiché une détermination paraissant presque antagoniste dans ce climat. • Ils y sont forcés par une pression terrible des USA, qui réalisent désormais le déclin accéléré de leur hégémonie et réagissent par l’affirmation brutale des moyens de contrainte dont ils disposent encore.
• La crise du l’avion Boeing 737 Max ne cesse de s’aggraver et de poursuivre un processus de transmutation en “crise Boeing” tout court,c’est-à-dire une crise quasiment ontologiquede l’un des deux géants (avec Lockheed-Martin) du complexe militaro-industriel et l’un des deux géants (avec Airbus) de l’industrie aérospatiale mondiale de transport. • Boeing parle toujours d’une remise en service de l’avion, mais toujours selon un calendrier qui s’étire : désormais, Boeing parle de juillet 2020. • La prospective de l’avionneur est sévèrement contrée par la FAA, l’organisme fédéral de régulation, qui prend ses précautions et ses distances : la FAA ne donne aucune date. • Trump aussi prend ses précautions et ses distance ; interrogé par CNBC, il dit qu’il est très, très déçu par Boeing, premier exportateur US qui n’exporte plus grand’chose pour l’instant. • La “crise 737 Max” deviendra-t-elle la “crise Boeing”, malgré la formule magique “too big to fall” ? • Ce serait alors l’économie des USA elle-même qui serait en première ligne, alors que la “crise 737 Max” a fait perdre déjà un demi-point de PIB aux USA.
• Il semble que la séquence paroxystique USA-Iran de l’assassinat du général Soleimani soit close, avec la confusion d’une “révolution de couleur” de 2-3 jours et quelques centaines de manifestants et les suites confuses de la destruction du Boeing ukrainien. • Le principal effet de cet épisode, c’est de transporter la querelle Iran-USA sur le territoire irakien dans une tension querelleuse entre USA et Irak qui éclate 17-18 ans après que les USA aient lancé leur grande politique de chaos et d’effondrement par l’invasion de l’Irak. • Certains notent ironiquement qu’on croirait une “deuxième invasion de l’Irak”, mais dans une situation où les USA semblent adopter l’attitude de l’occupant assiégé par les dangers que les “occupés” font peser sur lui. • Tout cela réserve quelques désagréables surprises à “D.C ;-la-folle”. • Analyse complétée par un texte de E.J. Magnier sur la situation actuelle en Irak dans le détail, les groupes en présence, les tensions qui attendent les USA. • C’est comme une révolution où la fin se fait au point de départ, le Capitole confondu avec la Roche Tarpéienne.
• Un observateur et expert russe, membre de l’élite poutinienne, nous fait observer qu’aujourd’hui commence une nouvelle décennie. • Il y a un siècle commençait les “Roaring Twenties”, selon le surnom américaniste auquel les Français, dans les grande sagesse d’alors, préférèrent “Les Années Folles”. • C’est dans les années 1920 que naquit aux USA la “globalisation” telle que nous la connaissons, nous fait remarquer Fédor Loukianov. • Cela rencontre notre perception dans le domaine que nous jugeons le plus important : naissance de la “psychologie de la globalisation” qui conduit à cette sorte de démence de déconstruction et de pulvérisation de toutes les formes que nous voyons aujourd’hui. • 2019 a été, selon cet auteur, l’année qui a vu un vaste mouvement de “destitution de la globalisation”, à l’image du désordre de l’“impeachment” en cours à “D.C.-la-folle”. • Par conséquent, nos “Roaring Twenties” qui commencent aujourd’hui mettent en scène l’effondrement de ce que “Les années Folles” du XXème siècle avaient fortement contribué à faire naître. • Il faut s'y préparer.
• Trump a averti que son gouvernement travaillait à la classification d’“organisations terroriste” pour les cartels de la drogue mexicains. • C’est une perspective extrêmement importante : si la classification est effectivement adoptée, cela signifie que des moyens de contrainte notamment militaires sont autorisés, notamment des incursion militaires sur les territoires où opèrent ces organisations. • Cela signifie, en bref, la possibilité d’ “invasion(s)” du Mexique. • On comprend les réactions extrêmement inquiètes du président mexicain Obrador, qui est dans position très fragile. • Une telle perspective aurait également des effets considérables sur d’autres aspects de la situation politique. • Elle renforcerait la position de Trump contre l’immigration et mettrait les démocrates en difficulté sur cette question centrale dans leur programme. • Elle rendrait bien difficile la poursuite des entreprises guerrières des USA à l’autre bout du monde, chéris par le standard-neocon et le Système. • Répercussions possibles au Mexique jusqu’à possibilité de guerre civile, avec extension vers les USA.
• Les déclarations de Macron à The Economist ont secoué l’OTAN jusqu’aux tréfonds des plus extrêmes vertus atlantistes. • C’est une première surprise, presque miraculeuse après les 15 années d’infamie qui ont caractérisé une politique française déjà claudicante depuis trois ou quatre décennies : la France est encore capable d’indisposer très gravement des partenaires de l’OTAN. • L’agacement inquiet atteint des proportions de pathologie grave avec l’Allemagne, car les Allemands, effarouchés comme une jeune vierge menacée par des nuées de violeurs, ont réaffirmé avec force leur serment d’allégeance à l’OTAN, c’est-à-dire à Washington, que ce soit D.C. ou “la folle”. • Pour autant, Berlin est désormais très loin d’avoir la capacité de faire rentrer la France dans le rang. • L’enjeu est plus important et concerne Macron et la France seuls : ou bien Macron cède et rentre dans le rang, ou bien il confirme sa dissidence. • Dans cette dernière option, il ne lui reste qu’une porte de sortie : l’“alliance de revers” avec Moscou sur la base d’un pacte de sécurité pan-européen ouvert à d’autres Européens.
• Le grand débat autour de l’antagonisme Russie-bloc-BAO, c’est l’accusation russe que l’Ouest (pas encore bloc-BAO) du début des années 1990 a trahi sa promesse de ne pas élargir l’OTAN au-delà de l’Allemagne réunifiée, alors qu'on alla jusqu’aux frontières de la Russie. • La réponse sophistiquée des experts occidentaux : “Mais non, jamais pareille promesse ne fut faite”. • De nouveaux documents déclassifiés montrent certes que “mais oui, cette promesse fut faite, et à bien plus d’une reprise”. • Le comble est que, à notre sens, la promesse initiale de l’Ouest était sincère. • Après la chute de Mur et avec Clinton, une nouvelle génération de dirigeants US estima que la stratégie et le réalisme n’avaient plus d’importance. • La promesse de non-élargissement fut oubliée, non pas pour berner les Russes, mais pour une question électorale US. • La situation catastrophique qui en résulte doit être considérée non comme un “plan hégémonique” baclé etr raté mais comme le simulacre d’une stratégie idéologisée pour accueillir la démence psychologique conduisant à notre effondrement.