Analyse, c'est un sujet développé plus en profondeur. Ce sont aussi des articles publiés par nous dans d'autres supports. Ce sont enfin des contributeurs extérieurs que nous accueillons sur notre site, y compris des contributeurs en anglais.
• Assange est désormais enfermé à la prison de Belmash, réputé comme étant le “Guantanamo britannique” : on n’en attendait pas moins des autorités et associations de malfaiteurs du Système, tout en se demandant si cela fait une grande différence pour le prisonnier, tel qu’il était traité à l’ambassade d’Équateur durant cette dernière année. • Il ne reste à Assange qu’une seule voie, celle de la bataille juridique dont il est quasi-assuré pour lui qu’elle sera pour lui celle du sacrifice, tant le Système montre un déchaînement de cruauté et d’illégalité correspondant à son état d’effondrement accéléré. • On ne cachera sans doute pas le sort qu’on réserve à Assange, pour l’exemple, et un effet heureux et imprévu de cette infamie serait de susciter des vocations de lutte et de résistance antiSystème. • Le comportement du Système avec Assange, avec un soutien unanime (presseSystème certes, parfaite dans sa fonction de “pressetituée”) de tous ceux qui sont pressés ou susceptibles de se soumettre, est celui d’un monstre aux abois qui frappe de toutes ses forces, espérant que ce déchaînement empêchera l’inéluctable.
• Les évènements continuent à aller bon train aux USA, sans que vraiment le reste du monde (les alliés du bloc-BAO) ne s’en préoccupent ni même ne s’en avisent. • Trump est en train de se constituer une sorte de “garde prétorienne”en prenant en main des organismes de sécurité dépendant du département de la sécurité intérieure (DHS) tout en gardant une main sur le Pentagone. • Les républicains se mobilisent face au danger “socialiste”, dans un pays où le mot maudit de “socialisme”est devenu l’objet de toutes les supputations. • Du côté démocrates, des groupements subversifs établis depuis 2016 et une aile radicale gauchiste avec des aspects antiSystème se montrent extrêmement actifs : quoique minoritaires (“bolcheviks”), les radicaux gauchistes parviennent à tenir en otages le gros des effectifs de la direction démocrate et à orienter le parti vers une poussée de plus en plus radicale, fermement appuyée sur une haine inexpiable contre Trump qui empêche tout arrangement. • L’élection présidentielle de l'année prochaine, où nul n’acceptera la victoire de l’autre, sera le paroxysme de la crise.
• Nous ne nous débarrassons pas facilement de la crise vénézuélienne, qui a commencé dans l’impudence et dans le bouffe mais qui ne cesse de voir grandir et s’aggraver une dimension très préoccupante avec la position de plus en plus en face-à-face des USA et de la Russie (sans compter la Chine elle-même). • Le fait est que, de tous les côtés, les commentaires et même les actes se font plus durs, et il n’est plus vraiment question de la situation vénézuélienne qui se transforme en une fonction de détonateur en puissance d’une situation beaucoup plus grave. • Le caractère très spécifique de cette crise est qu’elle est très proche des USA et que les deux-trois puissances citées ne cessent d’affirmer et d’agir dans le sens de leur implication directe. • Aux USA et après le rapport Mueller, la crise devient un enjeu pour la position de Trump face à son ennemi-fantôme du Russiagate : son attitude vis-à-vis de la Russie au Venezuela devient de plus en plus un test pour savoir s’il est ou non “un agent du Kremlin”. • Du côté russe, de tous côté (Israël Shamir) nous vient l’écho de la résolution de Poutine de ne pas céder.
• Encore le JSF ! dira-t-on ; “plus que jamais le JSF”, devra-t-on répondre... • Ce monstrueux programme arrive au moment crucial de son développement passé de de 10 à 20 ans et d’un coût total multiplié par 4, pour aboutir à un avion de combat qui a sa place dans Alice au Pays des Merveilles plutôt que dans Top Gun. • Nous nous attachons à un article-fleuve provenant du groupe POGO/CDI (par Dan Grazier), repris par ailleurs sur notre site ; un article qui représente un véritable état des lieux comme on visite un paysage dévasté par un ouragan, alors que le système de la communication des complotistes impliqués dans le programme se demandent comment continuer à faire croire qu’il s’agit d’un avion de combat. • Le JSF, alias-F-35, est une telle catastrophe qu’il doit figurer directement dans les grands acteurs de l’effondrement du Système, à la fois comme une représentation de cet effondrement, à la fois comme un accélérateur. • Le mystère de l’existence de cette catastrophe systémique est tel que nous le mettrions avec empressement dans une catégorie à part des “entités-monstres incontrôlables”.
• Trump a menacé la Russie si elle ne cesse pas aussitôt son intolérable “ingérence” dans les affaires intérieures du Venezuela, où le peuple opprimé, bâillonné, outragé, observe avec horreur l’infamie s’accomplir. • “Mais le peuple libéré !”, s’exclame Trump, si enfin les Russes comprennent le sens de la civilisation et laissent s’installer Guaino-de Gaulle à la place qui lui revient de très bon droit : en communication, les charlatans ne doutent de rien. • Les Russes répondent par un bras d’honneur assez leste et continuent leurs discussions pour un renforcement militaire du Venezuela-légal. • Certains jugent que les Russes ont déjà gagné, que les USA finiront pas laisser faire sinon laisser aller. • Il y a aussi l’autre possibilité, d’un affrontement dans la basse-cour même de l’américanisme, puisque USA et Russie sont face-à-face. • Quoi qu’il en soit, l’impression est bien que Poutine semblerait avoir pris une résolution d'extrême fermeté, que le président Trump laisse faire ou pas : lui, Poutine, par contre il ne “laissera pas faire” au Venezuela comme il a “laissé faire” en Syrie et en Ukraine
• La catastrophe du Boeing 737 Max8 d’Ethiopian Airlines restera-t-elle une date historique dans l’histoire de l’aviation commerciale, et peut-être dans l’histoire tout court, et peut-être après tout dans la métaHistoire ? • L’énorme conglomérat Boeing, qui représente une puissance économique fondamentale du système de l’américanisme, est largement fautif dans cette affaire, techniquement, mais surtout “moralement” et psychologiquement. • Pour l’essentiel, c’est la confiance dont bénéficiait depuis près de trois-quarts de siècle ce géant de l’aéronautique qui se trouve discréditée affreusement. • Ce n’est pas pour rien si, déjà, certaines sources annoncent une cascade d’annulation de commandes, pouvant aller jusqu’à $600 milliards : même pour Boeing, c’est dur. • Les 737Max sont cloués au sol jusqu’à la fin de l’enquête (plusieurs mois), le programme est sur la corde raide, alors qu’avec plus de 5 000 commandes (370 livrés) il représente plus de la moitié des activités à venir de Boeing. • Quand Boeing tremble, c'est tout le système de l’américanisme qui claque des dents.
• La région centrale des Amériques est actuellement l’objet d’un déchaînement de surpuissance de la part des USA, – contre le Venezuela, mais aussi contre le Nicaragua, contre Cuba, contre Haïti... • Il s’agit d’un “basculement” des tendances dynamiques de l’absolument incroyable brutalité américaniste, dans le chef de Trump comme chef de bande avec ses porte-flingues Bolton et Pompeo. • Mais il s’agit d’un “basculement” qui, s’il est géopolitique, est aussi essentiellement communicationnel (de communication), où les intentions agressives, contrairement aux pratiques d’antan secrètes et dissimulées contre cette “arrière-cour”/“bassecour” des USA, se font complètement à découvert et où l’action s’exerce effectivement principalement à ce niveau de la communication. • Un premier constat à cet égard est que toute l’attention et la brutalité US a abandonné les théâtres extérieurs (Europe et Moyen-Orient) pour se concentrer sur les Amériques, dans une occurrence où les Russes, les grands ennemis, sont loin d’être absents : cela s’appelle un recul stratégique qui rend compte de l’état de l’“Empire”.
• Il s’agit ici de rassembler les comportements, initiatives et projets de trois jeunes femmes, démocrates et membres de la Chambre des Représentants du Congrès des États-Unis. • Il s’agit d’Alexandria Ocasio-Cortez, d’Ilah Omar et de Tulsi Gabbard. • Chacune d’elles, d’une façon ou l’autre, dans un sens ou l’autre, représente la nouvelle génération, post-sociétale, post 2015-2016 de la politique à Washington D.C. devenue “D.C.-la-folle”. • On laissera de côté leurs engagements, leurs choix idéologiques, etc., pour surtout nous attarder à leurs comportements et à l’effet de ces comportements sur les événements tels que les impose le système de la communication. • Ce qui est remarquable est que ces comportements, basés sur l’effet bien plus que sur la démarche elle-même, provoquent des conséquences importantes au niveau de la communication, doinc du pouvoir. • Puisque nous avons l’habitude de juger que les conditions de la vie publique et politique sont devenues absolument exécrables, une démarche d’analyse montre que parfois, et même souvent, on se dit qu’il y a du bon dans ce qu’il y a de pire.
• D’abord, nous citons George Soros, l’inamovible guerrier et envoyé satanique de la postmodernité. • En général assez discret dans ses interventions médiatiques, Soros s’agite beaucoup en ce moment, dans le sens d’une extrême panique. • Pour lui, la bataille des élections européennes de mai 2019 est cruciale et elle est si mal engagée qu’il craint une sorte de défaite pour le modèle globaliste, migratoire, postmoderne qui recèle la recette des choses belles de notre avenir de bonheur. • Ensuite, il y a Mike Pompeo, le poids lourdingue de la diplomatie de l’américanisme et représentant de la fraction “neocon & Cie”. • Sa tournée dans les pays de l’ancienne Europe de l’Est qui était censée boucler une complète américanisation de l’UE et qui se révèle comme le levain de l’antiSystème populiste est à la fois urgente, bien tardive et pathétique. • Nul ne peut donc plus douter de l’importance de l’Europe, des difficultés considérables de sa globalisation, des conditions horribles où le Système engage cette bataille et de la façon remarquablement efficace avec laquelleil ne cesse d’aggraver la situation.
• Acte 12... Largement plus de trois mois d’actions discontinues, passant d’un mode à l’autre avec remobilisation chaque samedi, ponctuellement, avec un soutien qui reste majoritaire dans l’opinion publique, sans personnalités véritablement prééminentes, etc. • Les Gilets-Jaunes ont introduit un phénomène d’époque, qui est la formule pour réussir à faire parler la rue alors que la communication avait ôté toute leur puissance et toute leur dynamique aux mouvements sociaux. • Les GJ sont entrés dans la vie politique et sociale de la France et ils sont là pour la bouleverser. • De plus en plus apparaît leur fonction antiSystème, et de plus en plus il est nécessaire d’envisager leurs effets dans la perspective du destin français, dans la façon dont ce mouvement est capable de bouleverser ce destin, et de bouleverser l’environnement français. • Ce qui est en jeu paraît de plus en plus concerner, non pas le destin des GJ, mais bien celui de Macron, – et cela n’est pas la même chose, – car l’enjeu de cette immense partie est bien le sort du président Macron et nullement celui des GJ.
• Nous revenons ici sur le texte publié hier d’Alastair Crooke, qui donne une excellente description de la catastrophique situation où se trouve le domaine monétaire et financier du Système. • Il semble bien, en effet, qu’on se soit aperçu de quelque chose à Davos. • Cette situation accélère encore le processus d’effondrement du Système et conduit de plus en plus à orienter la réflexion sur ce qui nous est promis après l’effondrement de notre civilisation devenue contre-civilisation dont le seul but est la néantisation du monde et l’entropisation. • Nous revenons sur une des thèses que nous utilisons souvent pour appuyer cette sorte de réflexion, qui utilise les travaux du philosophe de l’histoire des civilisations Arnold Toynbee. • Toynbee avait évoqué le dilemme de notre civilisation, éventuellement promise à l’effondrement, mais tellement puissante qu’elle interdisait (et interdit toujours) le développement d’une alternative. • C’est le fondement du There Is No Alternative de Thatcher, remarque marquée d’une façon à peu près égale par le nihilisme, l’autodestruction et la sottise.
• Europe irréelle, Europe à narrative variable, qui se fait de grands discours pendant que des pirates tirent à boulets rouges sur les remparts d’Aix-la-Chapelle, où naquit le grand Charlemagne. • A Aix-la-Chapelle, Macron inaugurait, en présence nécessaire (on signe à deux) de la sémillante Merkel, le nouveau traité de coopération franco-allemand. • Certains s’en inquiètent (du traité) et cela peut se concevoir. • Macron, pour muscler son propos et faire croire que la culture est son affaire, avait fait appel à Germaine de Staël : pourquoi pas, puisqu’elle est femme de grand talent mais cela ne garantit pas pour autant que “l’Europe qui avance” (formule macronienne) le fasse dans la bonne direction. • Aussi, l’événement de cette inauguration du traité d’Aix-la-Chapelle se trouvait-il peut-être dans un tout autre lieu et dans une toute autre direction. • Le même jour, hier, fut marqué par une incroyable attaque d’il Capitano, Salvini soi-même, traitant Macron de “mauvais président” dont les Français devraient “se libérer” au plus vite, tout cela dans un style à-la-Trump et une diplomatie type Gilets-Jaunes.
• Le ministre allemand des affaires étrangères Heiko Maas a fait une intervention remarquable mais assez peu remarquée, comme c’est la coutume dans notre époque... • Quelques phrases courtes pour faire comprendre qu’il n’est pas question que les USA déploient des missiles nucléaire à portée intermédiaire en Allemagne, – et même en Europe ?– si et lorsqu’ils auront quitté le traité FNI. • C’est un point très intéressant, et c’est même le point de fusion de cette affaire qui est d’ores et déjà une crise dont l’axe principal touche moins la situation de la Russie que les relations transatlantiques, et particulièrement entre l’Allemagne et les USA. • C’est une situation à front renversé. • C’est l’Allemagne qui, en 1977, avait sonné l’alarme du déploiement des SS-20 et demandé aux USA d’installer leurs propres missiles, tout cela conduisant au traité FNI qui installa une stabilité en Europe garantie par les USA. • A côté de son rôle symbolique de la fin de la Guerre froide, le traité légitimait la domination US sur l’Europe. • C’est ce cadre précieux et unique que les fous de “D.C.-la-folle” sont en train de briser.
• Le tweet de Trump annonçant qu’il ordonne le départ des forces US de Syrie a été comme un formidable coup de pied dans une fourmilière. • Plus que jamais, notre idée est que cette intervention ne peut être réduite au seul théâtre syrien, qu’elle prend toute son ampleur lorsqu’elle est accolée aux crises intérieures du Système, dans ce cas les USA bien entendu parce qu'ils connaissent la crise la plus grave. • Ainsi, la démission du secrétaire à la défense Jim Marris, glorieux général du Corps des Marines dont le Système espérait qu’il serait l’un de ceux qui “guideraient” Trump, est une nouvelle bien aussi importante que la décision de Trump, et découlant directement de cette décision. • En d’autres termes, la décision de Trump ne peut être isolée à la seule crise qu’elle prétend traiter, elle fait partie d’un tout, du “tourbillon crisique” qui secoue “D.C.-la-folle” en tous sens. • On suivra donc cette phase crisique en Syrie même bien sûr, mais aussi et surtout à Washington, où se profile un affrontement entre le Pentagone et un président qui continue à craindre une déstabilisation grave.
• On expose ici ce qui serait les nouvelles “règles du jeu” décidées par la Russie par rapport aux incursions israéliennes, d’après un article de E.J. Magnier. • Cette interprétation signale que les Russes ont considérablement durci leur position après la destruction de leur Il-20 et d’autres évènements confirmant ce que les Russes considèrent comme une attitudeisraélienne inacceptable et l’ont signifié, quasi-officiellement, sans la moindre ambiguïté aux Israéliens. • Du côté israéliens, on sent la même tension, ce qui tend à confirmer l’analyse de Magnier, détaillant dans son texte (en fin d’analyse) ces nouvelles “règles du jeu” à la russe, – la roulette russe proposée à l’adversaire... • Le déplacement vers l’Ouest de forces russes de défense de sites iraniens devrait fortement compliquer les opérations aériennes des USA, voire impliquer directement les USA. • Des éléments extérieurs (retrait US du traité FNI) interviennent et, avec eux, notre sentiment que les Russes ne reculeraient éventuellement pas devant un affrontement avec les USA, – si même ils ne le provoqueraient...
• Diverses déclarations du côté US, surtout de la part du secrétaire d’État Pompeo qui mène la charge neocon à l’intérieur de l’administration Trump, font ressurgir la possibilité d’un affrontement en Europe, notamment avec la liquidation du traité FNI. • Pourtant, Trump tweete qu’il faudrait freiner la course aux armements, mais Trump a-t-il la capacité d’imposer sa politique, s’il a une politique dans ce domaine ? Non évidemment, à cause de son entourage (“Mon mari est entouré d’ennemis”, dit Melania Trump). • C’est-à-dire que l’Europe devrait voir arriver une période particulièrement dangereuse pour elle, alors qu’elle est secouée par diverses crises et des divisions profondes. • La dernière venue dans ce tourbillon crisique : la France et ses Gilets-jaunes... • Avec ce paradoxe : si la crise affaiblit considérablement Macron, n’est-ce pas un bien pour un mal, si Macron décide, pour sauver sa couronne, de développer une politique plus nationale et plus souveraine, équilibrant son extrême faiblesse interne par une affirmation extérieure qui plairait même à ses adversaires ? • Étudions l’hypothèse...
• Le G-20 est devenu un théâtre d’ombres, de non-dits et de mondanités sélectives, un théâtre où les ombres se font marionnettes manœuvrières et où une poignée de mains chaleureuse où un regard qui évite celui qu’on croise sans le saluer compte bien plus qu’un débat sur la crise du monde. • Il est vrai qu’il y a beau temps que les “marionnettes manœuvrières” ont compris qu’elles ne peuvent rien contre le désordre du monde et se sont repliées sur la communication à la petite semaine et le “body language” qui permet de faire l’économie d’une déclaration argumentée. • Quoi qu’il en soit, nul ne s’étonnera d’apprendre que Trump fut la vedette “négative” de cette séquence, et Poutine et MbS les comparses rigolards ou méprisants de cette mise en scène. • Cela n’est ni juger, encore moins condamner l’un ou l’autre, mais constater combien ce G-20 a parfaitement représenté les simulacres et les narrative qui tiennent lieu aujourd’hui de “relations internationales”. • Ah si, tout de même, le G-20 nous a révélé indirectement que Trump et son establishment peuvent être d’accord sur une chose...
• ...Autrement dit : la querelle-bouffe transatlantique entre Trump et Macron a mis à nu le simulacre transatlantique. • C’est de cette façon qu’aujourd’hui l’on peut procéder à la recherche d’une vérité-de-situation puisque la réalité, contrairement à ce que croient certains, n’existe plus, littéralement pulvérisée. • Il est complètement inutile de tenter de juger diplomatiquement, stratégiquement, politiquement, etc., la valeur et le poids des diverses algarades qui ont marqué le week-end parisien de la commémoration du centenaire de l’armistice de 1918. • Tout juste pourrait-on sortir de tout cela quelques réflexions sur les psychologies ainsi mises à nu, elles aussi. • Non, ce qui importe, c’est ce que l’événement, qui s’est formé tout seul, par le biais des maladresses et des erreurs des uns et des autres, a montré crument la situation existant entre les USA et l’Europe, la vérité-de-situation de l’alliance transatlantique, entre soumission, cynisme, mensonges, indignité, etc. • Inutile de s’acharner sur l’un ou l’autre, de chercher un vainqueur ou un vaincu, ce qui importe est ce que l’événement et le Temps venu d’une vérité nous ont montré à voir.
• Trump l’a annoncé ce week-end : les USA envisagent de façon extrêmement sérieuse de sortir très rapidement du traité FNI (Force Nucléaires Intermédiaires de théâtre) de 1987, entre les USA et l’URSS d’alors (re)devenue Russie. • C’est la (seconde) résurrection d’une crise vieille de quarante ans : la crise des Euromissiles (1977-1983), qui a connu une relance en 2006-2008 et qui entre donc aujourd’hui dans son troisième épisode (Euromissiles-III). • L’argument US, c’est la dénonciation de violation du traité par les Russes, à propos desquelles on n’a vu aucune preuve... Mais puisqu’ils le disent...• Si ce retrait se fait, il mettra fin à un traité unique en son genre, qui est l’une des poutres-maîtresse de l’arrangement objectivement assez apaisé par rapport aux risques de la fin de la Guerre froide. • Mais les USA prennent un gros risque, justement, s’ils liquident le traité : ils liquident l’acte légitimant leur présence centrale en Europe, pour le maintien d’une sécurité dont ils sont le verrou principal. • Pour tout dire et faire court, on dira platement que cette sorte de nuance n’intéresse ni Trump, ni Bolton.
• Le 2 octobre disparaissait un homme, faisant partie de la vaste constellation des milliers de princes des Saoud mais qui avait affirmé une certaine indépendance vis-à-vis du pouvoir en place et s’était exilé chez l’ami américaniste. • Jamal Khashoggi entrait dans le consulat d’Arabie à Istanboul ce 2 octobre et, semble-t-il (selon les sources), n’en ressortit pas sinon, semble-t-il (selon les sources) en morceaux découpés et rangés dans des valises portées par le groupe de tueurs chargés de cette très basse besogne. • Soudain éclatent, à propos de cette affaire Khashoggi, des tensions extrêmement vives entre Ryad (le jeune Prince MbS) et “D.C.-la-folle” (The-Donald). • On en est aux menaces de très graves sanctions et de ripostes catastrophiques, tandis qu’un Congrès chauffé à blanc réclame la vérité et la punition des coupables, et qu’Israël conseille discrètement à tous de se calmer, pétrifié à l’idée que l’axe Trump-MbS pourrait se défaire. • Jamais, au moins depuis 9/11, les relations USA-Arabie n’ont été si mauvaises, brusquement, brutalement, comme s’il y avait eu un nouveau 9/11...