Analyse, c'est un sujet développé plus en profondeur. Ce sont aussi des articles publiés par nous dans d'autres supports. Ce sont enfin des contributeurs extérieurs que nous accueillons sur notre site, y compris des contributeurs en anglais.
• Fin de semaine très rock’n’roll pour les amis de l’OTAN, de l’UE et du G7 (dites G6+1, cela vaut mieux pour votre sauvegarde), après quelques réunions particulièrement instructives. • Ainsi ont-ils pu voir pour la première fois le monstre droit dans les yeux et, pour tout dire, le résultat n’est pas fameux. • Quelle que soit sa position à Washington D.C., entre FBI, Congrès et Russiagate (et qui peut dire précisément quelle est cette position ?), Donald Trump a agi avec une brutalité et une détermination sans faille, dans une pure position d’America Firster selon les conceptions d’un businessman de la Grande République : passez à la caisse, tous ! • L’impression laissée par le sommet de l’OTAN, une rencontre de la junte de l’UE et le G7 en Sicile, devenu là-bas G6+1, cette impression est tout simplement horrible. • Trump n’est pas vraiment un négociateur, il est plutôt du type : “tout ce qui est à moi est à moi, tout ce qui est à vous est négociable”. • Et, dans cas très particulier des relations commerciales et économiques, il n’est pas du tout assuré que le Deep State soit contre Trump, et même au contraire. • L’autre Donald (Tusk) avait raison : les USA sont une méchante “menace” contre l’UE...
• Pour traiter de cette question, nous avons créé un néologisme qui n’est pas extrêmement élégant, qui est la “marionnettisation” des directions politiques, qui nous semble de pratique sinon courante, du moins de plus en plus importante de la part du bloc-BAO, d’abord de lui et maintenant en lui-même. • Nous partons, pour la période où nous nous trouvons qui a commencé avec 9/11, de l’exemple désormais historique de quelques “marionnettes” fameuses installées par les USA à la tête de pays “conquis” après les agressions qu’on sait, Karzaï en Afghanistan et Maliki en Irak. • Les deux marionnettes se sont révélées très peu malléables, et même franchement antagonistes à l’égard des intérêts US dans les pays dont elles héritèrent. • Cette technique avec les mêmes effets a été transposée dans les mêmes conditions à d’autres “conquêtes” intermédiaires (l’Ukraine). • Aujourd’hui, il nous semble qu’on peut envisager que des variantes plus sophistiquées, – on se trouve dans des pays avancés de la civilisation, – sont appliquées ou en voie de l’être, notamment aux USA et en France. • Les effets ne sont pas et, à notre sens, ne seront pas exaltants et risqueraient même d’être tout simplement contre-productifs. • Plus que donner des assurances de stabilité du pouvoir au Système, ils ne font que montrer l’aggravation de la crise du Système dans les pays qui le représentent le plus directement.
• Voici quelques considérations sur la situation du Système en marche dans une Longue Marche à un rythme étourdissant, notamment aux USA bien entendu, avec les diverses affaires en cours. • On fait donc un tour d’horizon passant par l’Afghanistan, par la Corée du Nord, par la Syrie, par Washington D.C. et même la France en plein régime d’“hystérisation”. • Les nouvelles défilent à une cadence accélérée, comme la Corée du Nord proche de la Troisième Guerre mondiale il y a trois jours et aujourd’hui classée dans la catégorie d’un simple petit épisode diplomatique d'une politique sans changement depuis 30 ans. • Nous voulons montrer l’extraordinaire tourbillon des événements qui se résument à des agitations folles de communication d’une part, à des situations catastrophiques gelées d’autre part. • Les acteurs-sapiens ont bien sûr leur part, avec en tête l’inévitable et bombastique Donald Trump qui virevolte de Trump 1.0 à Trump 2.0, qui est comme une marionnette du Deep State qui semblerait parfois faire du Deep State sa marionnette. • Dans cette étrange sarabande, un Macron En Marche ne dépare pas tant il semble lui aussi dans un étrange état de possession, tandis qu’une Le Pen paraît parfois être une bombe à retardement sur le point d’éclater...
• Voici quelques nouvelles impressions et observations sur cette “étrange attaque” contre la Syrie de la nuit du 6 avril, selon un autre point de vue qui tente d’embrasser l’aspect collectif de l’évènement, essentiellement aux USA. • Il ne convient donc pas de savoir de quelle politique il s’agit, de quel Trump il est question, de quelle situation syrienne l’on parle ou de quelles réactions russes l’on discourt, mais effectivement de quels événements nous sommes les témoins et peut-être les victimes lorsque nous nous tournons vers Washington D.C. d’où tout est parti et vers où tout revient. • La question est bien de savoir s’il ne s’agit pas d’une sorte de fiction du type-téléréalité, fiction la plus grossière qu’on puisse concevoir, et à laquelle tous les personnages, y compris et surtout Trump et le désordre de son administration, participent. • Devant les événements en cours avec cette attaque et ce qu’elle nous dit de Washington D.C., la raison d’un Alexander Mercouris semble baisser les bras, frappée de stupeur par le “dysfonctionnement et la dangerosité du système US” pour nous tous. • Ray McGovern, vieux briscard venu de la CIA à la dissidence antiSystème ne trouve comme explication qu’un dialogue de la chère Alice au Pays des Merveilles, où règne la folie.
• Nous faisons un parallèle, ou une analogie entre les deux campagnes/élections présidentielles, USA-2016 et France-2017, pour trouver ce qui, à notre sens, les unit indissolublement, jusqu'au-delà d'elles-mêmes. • Il est inutile de chercher des jugements idéologiques, des appréciations morales, des références aux “valeurs“ comme il est coutumier de faire dans les talk-shows et les colonnes de la presseSystème. • Il est inutile de chercher des similitudes de comportement, d’action, de positions et de décisions, entre les acteurs-figurants de ces grands événements politiques. • Il s’agit d’en faire le constat, – Trump battu par ceux qu’il était censé défendre dans la question de la sécurité sociale (Ryancare), Trump sur la voie d’être confirmé dans son accusation d’avoir été écouté (Watergate-2.0), ou bien encore Le Pen à Moscou pour-horreur rencontrer Poutine, – et d’observer que toutes ces agitations n’ont aucune valeur fondatrice mais soulignent par contre la puissance et le sens des événements. • Pour nous, USA-2016 et France-2017 sont étroitement liés, et il ne faudrait pas s’étonner qu’à la “guerre civile” répondît une “crise de régime” en France. • Les événements s’en chargent.
• Il est vraiment extrêmement difficile de suivre, d’une façon cohérente et ordonnée, la situation à Washington D.C. • Pour nous, c’est le signe de l’importance de cette situation, car là se trouve désormais le cœur de la crise d’effondrement du Système. • Ne pas comprendre sans s’en alarmer mais au contraire en se satisfaisant de cette inconnaissance les évolutions tactiques, les positions des acteurs, les avatars et les tournants inattendus, les surprises sans surprise (nouvelle livraison d’un gros paquet-WikiLeaks, dit-Vault7 [CIA]), c’est prendre une juste mesure de la puissance de l’événement en cours. • On fera donc défiler dans ces Notes d’analyse quelques péripéties récentes jusqu’au constat que toutes les grandes tendances qui s’affrontent perdent de plus en plus leur cohérence pour s’intégrer dans le seul constat du “tourbillon crisique” arrivé à son point de concentration et de transmutation extrêmes. • Trump, Obama, le “coup” contre Trump, les grands projets de grands changements de Trump, tout cela s’estompe dans un chaos général hors de tout contrôle bien entendu, et dont il faut se réjouir bien entendu. • Effectivement, “D.C.-Système” s’effondre, dans une dynamique qui passe par la dissolution de tous les composants du pouvoir, et les affrontements de ces composants finissent par s’intégrer en une seule poussée qui est celle de la Grande Crise Générale.
• De Washington D.C. à la Syrie, on observe une contraction décisive des positions stratégiques des USA, effectuée dans un concert étrange fait à la fois d’inaction et de silence... • Décidément, la présidence Trump ne ressemble à aucune autre et personne ne peut raisonnablement prétendre à quoi ressemble sa politique étrangère, et s’il y a une politique étrangère, ou encore si cette apparence d’absence de politique étrangère n’est pas la meilleure politique étrangère possible pour Trump aujourd’hui. • Quoi qu’il en soit, toutes les indications convergent pour observer que l’on ne peut en aucun cas poser un diagnostic sur ce qu’est aujourd’hui la présidence Trump par rapport à la politique extérieure US plongée depuis plusieurs années dans le désordre et la paralysie, parce que principalement la situation intérieure aux USA constituée d’une menace révolutionnaire majeure détermine aujourd’hui l’essentiel du jeu politique. • Cela est apprécié autour de quelques interprétations de diverses sources sur la situation autour de la Syrie, et autour de la position US vis-à-vis de la situation autour de la Syrie. • Nul ne s'étonne si ces interprétations suscitent surprises et contrepieds.
• La chute, ou démission forcée d’une façon ou l’autre, du conseiller de sécurité national du Président US, le général Michael Flynn, ancien directeur de la DIA, a fait tant de bruits, suscité tant de certitudes diverses, conduit à tant d’interprétations décisives... • La narrative dominante : une (première) contre-attaque de l’“État profond” contre Trump, avant d’autres, aussi sanglantes, jusqu’à Trump lui-même. • Il faut nuancer cette version, et d’abord la nuancer dialectiquement parce que les mots emprisonnent la pensée et que “Deep State” est une de ces expressions qui fonctionnent à merveille dans ce sens. • Quelques appréciations ouvertes et identifiées d’anciens officiers du renseignement permettent d’avoir une idée générale de l’événements, avec ses conséquences. • Le départ de Flynn a été orchestré par une formidable campagne de pression, de dénigrements, de manipulations, de FakeNews sur-canapé livrées à la presseSystème au garde-à-vous par quelques fractions de l’IC (Intelligence Community), sans doute restées proches d’Obama et habitées d’une haine anti-Trump inextinguible. • Il semble donc (soyons prudent) qu’on puisse définir cette affaire comme l’effet d’une intense bataille à l’intérieur de ce vaste ensemble nécessairement connecté au Deep State puisque le Deep State c’est le pouvoir du système de l’américanisme. • Bref, le départ de Flynn comme un pas de plus dans le désordre monstrueux que sont Washington D.C., le Deep State et le Système par conséquent.
• L’extraordinaire réaction à la décision de Trump de limitation des réfugiés montre combien les forces-Système, conscientes ou “idiotes utiles”, sont prêtes à l’affrontement. • “Révolution de couleur” ? On ne cesse d’en parler. • Reste que Washington n’est pas Kiev et qu’on ne change pas de président aux USA comme on le fait en Ukraine. • Comme aucune des parties ne veut ni même ne peut céder, au rythme actuel des décisions de Trump et de la fureur provoquée par les décisions de Trump, la guerre civile devient une option. • D’ores et déjà apparaissent des signes, nom pas typiques d’une “révolution de couleur”, mais typiques de ce que nous nommerions une “fragmentation de couleur”. • Les USA sont constitués selon tant de spécificités propres et sans équivalent, qu’un processus normal type-“révolution de couleur” (“révolution”, “coup d’État”) est psychologiquement impensable et techniquement impossible. • Les USA en crise vont nécessairement vers la fragmentation des pouvoirs, la dévolution du type de la déstructuration, et vers la dissolution des liens qui tiennent ces parties disparates entre elle. • La “dévolution de couleur” déclenchée par le Système au nom des vertus coutumières et si grossières de la vanité progressiste-sociétale est en train de détruire ce qui constitua le principal moteur de ce même Système. • Ave, Surpuissance-Autodestruction...
• Une très rapide interview, brillante, pleine de complicité entre les deux acteurs, sur un sujet brûlant : Tulsi Gabbard interviewée par Tucker Carlson, de FoxNews. • Un exemple archétypique (et heureux, celui-là) du chaos des étiquettes politiques et des engagements qui caractérisent Washington D.C. • Il s’agit d’une révolution politique par le biais du système de la communication totalement bouleversé par l’effet-Trump produit par l’explosion-Trump. • Ces “éclats ambigus du chaos” se signalent tout au long des déclarations des membres de l’administration Trump souvent antagonistes par rapport à celles de leur président, lequel trouve cela plutôt sympathique et encourageant. • Le chaos né de l’ouragan-Trump ne touche pas ce seul côté du monde politique washingtonien, puisque les démocrates en sont eux-mêmes affectés : outre le cas Sanders, on observera que les démocrates supplient les ministres de Trump, dont certains sont incontrôlables, de veiller à “les protéger [eux, les démocrates] contre l’incontrôlabilité de leur chef”. • Les passes d’armes CIA (IC)-Trump participe du chaos, sorte de Mai-68 cosmique. • Tout cela est typiquement américaniste car on ne trouverait pas de telles situations de chaos, pourtant si typiquement postmodernistes, dans nos provinces européennes si complètement soumises. • L’Amérique, coeur du Système, comme toujours nous précédant.
• Dans ces Notes d’analyse, nous abordons un sujet auquel nous faisons souvent allusion sans l’aborder aussi nettement (sauf dans la rubrique Glossaire.dde, où ce texte sera finalement classé). • Ce qui est remarquable dans les attendus de cette analyse, c’est que ce problème complètement inhabituel pour une rubrique liée tout de même à l’actualité crisique est présent dans des textes de plus en plus nombreux, de la part d’analystes dits-“sérieux”, qui ne s’attachent en général qu’à l’actualité crisique. • Le sujet, c’est donc la présence dans la situation générale d’une influence maléfique prédominante, indiscutable, catastrophique ; que l’on parle du “Mal”, ou que l’on parle du “Diable”... • Le fait est, selon nous, que l’on ne peut plus écarter cette rencontre de l’irrationnel et de l’extrahumain alors qu’elle est signalée de façon de plus en plus précise dans les textes d’analyse de l’actualité crisique (nous présentons plusieurs cas dans notre texte). • Notre méthode de réflexion fait, comme nous avons coutume, une place importante à l’intuition et à l’inspiration qu’implique l’intuition, sans jamais abandonner dans notre traitement la raison comme outil essentiel de la pensée. • Notre époque absolument sans équivalent, notre Crise Générale nécessairement sans précédent, non seulement justifient de notre point de vue cette démarche mais elles la rendent impératives.
• Le 8 novembre n’est vieux que d’une semaine et le monde est totalement bouleversé, renversé, cul par-dessus tête. • Et l’on a pu ainsi remarquer, les choses allant vraiment très vite, que le post-8 novembre, au lieu d’être une escale de temps apaisé où l’on pourrait souffler, est au contraire l’espace d’un nouvel élan confirmant toutes les tendances “révolutionnaires”, dans un sens et dans l’autre, qu’on a pu identifier pendant a campagne. • C’est la première fois dans l’histoire des USA, – une autre “première”, – qu’une élection qui ne se joue sur aucune crise majeure, qui s’invente elle-même durant sa campagne la raison d’être de sa propre crise, débouche sur un résultat aussi sensationnel, et aussitôt contesté malgré sa parfaite légalité par diverses initiatives radicales et promises à durer. • Les USA, “les rois du monde”, les donneurs de leçon sur l’exceptionnalité de son système politique, s’enfoncent dans un désordre dont nul ne peut prétendre voir l’issue. • Voici donc l’exploration de la chose catastrophique, une petite semaine plus tard...
• « What a difference a day made », dit la chanson... • Symboliquement et opérationnellement sans nul doute, le 8 novembre 2016 est appelé à la barre des témoins de l’Histoire, pour recevoir son adoubement de “journée historique”, parce qu’elle couronne une campagne héroïque et produit une élection sans précédent à tous égards. • Ainsi soit-il, Amen. • ...Mais rien, absolument rien n’est fini et pas grand’chose de nouveau n’est démontré dans ce vote du 8 novembre par rapport à tout ce que nous a appris cette formidable campagne électorale pour les présidentielles, USA-2016, et surtout par rapport à ce que d’aucuns pressentaient de ce formidable mouvement populaire qui s’est manifesté. • “Pas grand’chose de nouveau” et “absolument rien n’est fini” parce que, si l’on peut avancer hyperboliquement qu’il y a là quelque chose comme une “deuxième révolution américaine”, eh bien elle ne fait que commencer. • En attendant, il n’est pas inutile à notre sens de récapituler tout ce que cette formidable et “héroïque” campagne électorale” nous apporté, par rapport à la situation générale, contre la surpuissance formidable du Système. • Nous nous y efforçons dans ces Notes, à partir de rappels de textes marquant ces événements, mis en perspective par nos commentaires du jour.
• La “rage” peut-elle être une politique ? Éventuellement, pour les sapiens qui réalisent les pressions et les tensions que le Système fait peser sur eux, et qui parviennent, ne serait-ce qu’un instant ou durant une circonstance, à échapper au carcan de narrative qui, de Clinton à Alep, tient leur jugement emprisonné sinon halluciné. • Souvent, d’ailleurs, un même sapiens connaît en lui le double état, d’une part de l’emprisonnement du sapiens-Système, d’autre part d’une révolte d’une “rage cosmique“ devant le sort qu’il doit subir. • Actuellement, c’est l’élection présidentielle US qui retient, qui doit retenir notre attention contrairement à la narrative de la presse-Système selon laquelle le résultat est connu d’avance, et la normalité de l’évènement assuré au bénéfice de l’avancement de la moralité de l’humanité. • Au contraire, il existe désormais un courant venu de ceux-là même qu’on dirait plutôt favorables à Clinton, ou dans tous les cas défavorables à Trump, qui découvrent le danger terrifiant que constitue l’élection de Clinton, c’est-à-dire l’installation au pouvoir de ce qu’on ne peut raisonnablement désigner autrement que comme une organisation criminelle. • Il faut comprendre que l’élection USA-2016 est une crise qui dépassera le 8 novembre, et une crise qui s’inscrit dans un courant d’une réaction de “politique de rage” contre les élites-Système.
• Ces Notes d’analyse concerne une remarquable bataille de la communication qui a eu lieu autour d’événements tragiques et de montages divers, en Syrie, entre le 17 et le 24 septembre. • Nommera-t-on cela “la bataille de Deir Ez-Zor”, pour saluer la première intervention (de l’USAF, dans une situation de mutinerie vis-à-vis de la Maison-Blanche) ? Dans tous les cas, ce qui partait pour être peut-être l’ouverture de la Troisième Guerre Mondiale, ou dans tous les cas un nouveau déchaînement de communication antirusse, s’est achevé en une déroute de Washington et une très grande confusion chez les “copains et les coquins” qui suivent les consignes... • Il faut dire que les consignes étaient fort imprécises, les montages et les simulacres improvisés, la coordination en lambeaux, le désordre considérable en un mot. • Les Russes, qui ne cachent plus leur mépris pour l’attitude et la situation du pouvoir washingtonien, en ont profité pour effectuer une belle performance en matière de communication, retournant contre leurs “partenaires-adversaires” leurs propres vilenies. • Surtout, on a pu mesurer combien désormais la situation intérieure (USA-2016) pèse sur une politique extérieure absolument désintégrée, où le pouvoir est complètement délégitimé, où la panique sous-jacente et souterraine règne, où l’ombre de The Donald ne cesse de brouiller le paysage et d’assombrir l’avenir dans un brouillard énigmatique. • Ce fut donc une semaine joyeuse et pleine d’une dynamique enjouée et ardente.
• “Le 9/11 d’Hillary” n’a pas relancé la campagne présidentielle, ni “relancé des spéculations”, etc. ; non, cet événement exceptionnel qui devrait être un tournant décisif n’a rien relancé du tout et n’est pas plus décisif que chaque autre événement de cette séquence, où tout est décisif. • Le malaise d’Hillary à l’anniversaire sacré de l’attaque du 11 septembre n’a constitué qu’un épisode de plus dans une campagne dont l’exceptionnalité et le paroxysme ne se démentent à aucun instant, qui n’a donc besoin d’aucune relance, qui est en état permanent de relance d’elle-même. • Il est absolument, non seulement impossible mais impensable de songer à avancer une probabilité d’issue à cet événement que plus aucune force humaine ne contrôle en aucune façon. • A chaque instant tout peut craquer, pour telle ou telle raison et dans tel ou tel sens, sans que l’on ne voit rien venir et sans que l’on puisse s’étonner un instant de l’événement tant on a compris que tout est possible. • Il s’agit d’une bataille massive, au plus haut degré, qui met en lumière la crise abyssale des USA, qui est aussi la crise abyssale du Système. • Nous sommes entrés dans une terra incognita martyrisée par des secousses sismiques d’une ampleur terrible : la Grande Crise d’effondrement du Système ne trahit pas ses promesses.
• Dans ces Notes d’analyse, l’expression “faiblesse de Poutine” est prise comme symbolique d’une problématique nouvelle à partir d’une polémique feutrée qui s’est déroulée à la fin du mois d’août, concernant la politique russe en Syrie et vis-à-vis de la Turquie. • Le même propos nous conduira jusqu’au G20 qui se tient en Chine, et qui doit adouber, – une fois de plus d’ailleurs, car on n’en finit pas de le faire et on se demande pour quoi faire, – l’“hyperpuissance” chinoise dont certains jugeraient qu’elle pourrait port bien remplacer celle des USA. • Le moment est propice certes, alors que les USA s’enfoncent dans le plus prodigieux imbroglio politique et de communication qu’ait jamais produit ce système (celui de l’américanisme) : la catastrophe américaniste est aussi exceptionnaliste que prétend l’être cette “nation” sans égale dans l’histoire du monde. • Dont acte. • Les héros de cet épisode délicat que nous tentons de décrire sont pour la première fois les seuls antiSystème, dont nous jugeons qu’ils se trouvent à une sorte de “croisée des chemins” : il leur faut commencer à apprendre à distinguer ce qui, dans leurs choix divers, se termine en acte véritablement antiSystème ou se trouve retourné en acte objectivement favorable au Système. • En d’autres mots très simples, il n’est plus si simple aujourd’hui d’être antiSystème car il ne suffit plus de dire “Système, je te hais”, car il faut savoir apprendre désormais ce qu’est vraiment le Système. • Le Diable est maître dans l’art du simulacre.
• Il ne fait aucun doute, nous le redisons comme nous le redirons encore, que ces élections présidentielles USA-2016 sont l’événement le plus formidable et le plus sensationnel de l’année 2016, et peut-être même des 6-8 dernières années, depuis la crise de Wall Street de 2008 et le “printemps arabe” de 2010, et peut-être même depuis 9/11, et peut-être tout simplement l’événement le plus important du XXIème siècle avec en jeu la stabilité de notre civilisation devenue contre-civilisation. • Tout le reste, pour l’instant, en dépend et doit être considéré à la lumière que projette cette élection désormais, et aux perspectives qu’elle autorise à explorer. • Dans cette analyse, nous étudions l’évolution à la fois des soutiens de l’un et l’autre candidat, et aussi l’évolution des thèmes de la campagne autour desquels (duquel) ils s’affrontent. • Derrière l’apparition grotesque dans les arguments de campagne de référence à la Russie-URSS, à l’ex-KGB (Poutine), au communisme, etc., se profile effectivement le thème central et fondamental de l’évolution de la postmodernité qui emprunte nombre de ses aspects à l’égalitarisme révolutionnaire dont la marxisme fit la promotion, et qui suscite aux USA des réactions hostiles de plus en plus affirmées. • Nous envisageons aussi le cas très opérationnel de l’après-8 novembre : et si le perdant refuse de reconnaître la légitimité de l’élection du vainqueur ? • Il y a dans tout cela, tous les éléments pour que, selon certaines circonstances et selon certaines dynamique, éclate au grand jour rien de moins que la crise ultime et terminale de notre civilisation (contre-civilisation).
• Depuis le début de la semaine, les Russes opèrent à partir d’une base iranienne (Noji), près de la ville d’Hamadan, dans le Nord-Ouest du pays, à bonne portée de la Syrie où les bombardiers Tu-22M3 de l’aviation stratégique russe vont pouvoir intervenir dans les meilleures conditions (distance réduite à franchir, donc rapidité d'intervention, emport offensif augmenté, etc.). • Cette affaire acte un premier fait fondamental : l’alliance stratégique entre la Russie et l’Iran passe d'une façon tonitruante au stade opérationnel ouvert. • Les Russes ont réussi avec le régime islamiste iranien, en respectant absolument la souveraineté iranienne, ce que les USA et leur richissime CIA n’ont jamais réussi pendant un quart de siècle de manipulation de la marionnette nommée-shah. • Un résultat annexe de cet aspect, qui n’est pas indifférent, est qu’avec cette installation des Russes, l’espace aérien iranien devient quasiment inviolable car une attaque contre l’Iran impliquerait la Russie, ce qui est un risque considérable. • Un second aspect est encore plus fondamental s’il est considéré symboliquement : c’est le déploiement de forces stratégiques russes (à capacités nucléaires éventuelles, bien entendu, mais là n’est plus le problème) dans des bases hors de l’“espace national” russe où elles restèrent confinées durant la Guerre froide. • Cet acte rompt une règle stratégique implicite du temps de la Guerre froide, entre la superpuissance stratégique nucléaire maritime (les USA) et la superpuissance stratégique nucléaire continentale (la Russie, ex-URSS). • C’est notamment l’absurde politique-Système nihiliste du bloc-BAO qui a permis cela.
• Objectivement considérés et hors des considérations-Système, les deux candidats des présidentielles USA-2016 sont psychologiquement proches des cas pathologiques. • C’est une situation inédite qui mérite d’être exposée et éventuellement explorée. • C’est une situation qui nous avertit de nos limites ontologiques, dans le cadre du système politique qui nous régit, et qui nous signale que ces limites ontologiques ont peut-être été atteintes parce que les conditions mêmes qu’imposent le Système et les réactions antiSystème qu’engendrent ces conditions conduisent la pratique politique à favoriser les “cas pathologiques”. • Bien entendu, il n’y a pas un pays, un système (système de l’américanisme) au monde, dans une atmosphère de la communication elle-même proche de la pathologie collective, qui soit plus propice à cette situation que les USA. • Ainsi peut-on mieux expliquer que les présidentielles USA-2016 se soit brusquement transformées en une crise majeure et paroxystique des USA eux-mêmes, et que les USA soient ainsi devenus le centre bouillonnant de la Grande Crise qu’ils ont tant œuvré à susciter partout ailleurs dans le monde. • L’“œil du cyclone” se retrouve dans l’outil principal de la création du cyclone. • On comprend qu’à côté de cela, les avatars et les destins des personnages concernés (Clinton & Trump) soient d’une importance mineure, – sauf dans leur rôle d’outils, de carburants principaux de la crise, où ils tiennent au contraire un rôle essentiel.