A la création de la rubrique (mars 2005), nous la présentions ainsi : “Bloc-Notes Au jour le jour, parfois d'une heure à l'autre, parfois en laissant passer un jour ou l'autre, remarques, commentaires, appréciations sur les événements que nous choisissons, sur un détail significatif, sur une déclaration... Une chronique informelle et informée. Notre bloc-notes.” Depuis, Bloc-Notes a considérablement évolué, en donnant une part essentielle à nos commentaires, appréciations, réflexions, etc., concernant l'information ou la nouvelle traitée. La rubrique a suivi l'évolution du site.
• A partir d’un tweet du Haut Représentant de l’UE Josep Borrell, retour d’une visite en Ukraine, plongée dans les ambitions de l’UE et des pays européens-européistes : défaite de l’armée russe et re-composition de la Russie en symphonie européenne. • « Cette guerre sera gagnée sur le champ de bataille », tweete Borrell, dont on attendrait qu’il tentât de l’abréger par des négociations. • « Remarque scandaleuse », dit Lavrov, précisant que la Russie est en Ukraine pour bloquer « la volonté effrontée de domination totale » du bloc BAO.
• La querelle méchante entre un Macron aux abois avant le premier tour et le Premier ministre polonais résume symboliquement, avec une force incroyable, les contradictions épouvantables qui secouent les nations européennes face à Ukrisis. • On y trouve des orientations politico-stratégiques en opposition complète avec les orientations culturelles et civilisationnelles. • Il faut savoir gré à Macron, dans sa tempête électorale, de montrer qu’il sert encore à quelque chose. • Puis, réflexion philosophique du neocon US Robert Brooks.
• Cette fois, c’est solennellement affirmé : le Pentagone, malgré ses tentatives constantes, n’a plus de contacts avec les chefs militaires russes. • C’est le secrétaire à la défense Austin qui l’a précisé au cours d’une audition au Sénat. • Le Pentagone est inquiet parce que ces contacts ont toujours existé, au moins depuis la crise de Cuba et surtout en temps de crise, dans le but de tenter de garder le contrôle d’une situation qui pourrait dégénérer vers une possibilité d’affrontement nucléaire. • Depuis la mi-février, les Russes ne décrochent plus.
• Le Pentagone sous le feu des questions de la presseSystème, bienpensante et pleine d’esprit de paix et de justice : mais pourquoi ne faites-vous pas vos essais d’ICBM ? • Question annexe : Biden aurait-il peur de Poutine ? • Réponses centrales de notre part pour la presseSystème : le Pentagone n’a rien à voir avec Biden et le Pentagone craint par-dessus tout la puissance stratégique et nucléaire de la Russie. • A part ça, les USA [le bloc-BAO] sont un asile de puissance irrésistible pour assurer le bonheur et la vertu de nos démocraties. • Amen.
• Il est désormais assuré que toute notre attention doit être portée sur le “spectacle global” dont Ukrisis a accouché, et non plus sur la seule Ukraine, qui devient secondaire sinon accessoire. • L’incendie se répand à une vitesse extraordinaire, exacerbée par une hyper-activité communicationnelle qui laisse le jour de crise du 11 septembre 2001 au magasin des accessoires. • En d’autres mots & acronymes, nous disons que Ukrisis devient GCES et que c’est une transmutation, et que c’est une transmutation catastrophique, et qu'enfin il était temps !
• Dans une preuve de plus de son extrême “prudence” vis-à-vis de la Russie, le Pentagone explique le retrait de ses destroyers de la Mer Noire dès janvier, – Pourquoi janvier ? • Il faut insister sur l’importance considérable du soutien massif de la Russie dans la plupart des pays d’Afrique. • Dimanche de vote dans des pays sensibles (‘regime change’ ?) et une première : le Premier pakistanais félicitant l’Indien Modi pour son refus de céder au chantage des USA. • ...Car, sous nos yeux, se fait un formidable ébranlement décrit par Alastair Crooke.
• A la lumière des récentes sorties de Biden (‘regime change’ à Moscou, etc.), plus ou moins contenues par les divers acteurs latéraux de la présidence, on peut mesurer la situation de désordre à Washington dans l’Ukrisis. • D’une façon très paradoxale, l’incontrôlabilité de Biden conduit les partisans de la guerre à jouer aux pompiers et à l’apaisement. • Le Pentagone reste sur sa prudence extrême. • Cette situation washingtonienne de désordre est un facteur extérieur très important de Ukrisis, à côté des retombées négatives des sanctions.
• Nous parlons cette fois, essentiellement, du Mexique qui est un de ces pays qui nous intéressent, parce qu’il est sur une immense frontière avec les USA, parce qu’il ne cache pas son opposition à tout antirussisme dans l’Ukrisis, parce qu’il a un président de gauche qui vaut quatre ou cinq présidents de droite standards en Europe. • Or, les militaires US dénoncent Mexico comme un “nid d’espions russes”. • Le même jour, les Mexicains inaugurent un “Comité d’amitié” Mexique-Russie. • Il est aussi question de pétrole. • Suivons le Mexique...
• Plusieurs nouvelles éparses confirment l’ampleur planétaire et eschatologique de Ukrisis. • On peut parler d’une rupture complète de notre civilisation. • Ainsi, une intervention de Poutine comparant le comportement du bloc-BAO à celui des Nazis. • Un comportement de Biden, extraordinaire occurrence d’un vieillard sénile mis dans la position qu’il occupe. • Jusqu’à la possible corrution du fils de Biden dans le développement des ‘biolabs’ découverts en Ukraine par les Russes. • Jusqu’à la fin de la globalisation.
• On voit d’abord l’extraordinaire transformation de la narrative (le simulacre, au-delà de la propagande et du mensonge) de l’Ukraine : en quelques mois, de la “nation la plus corrompue d’Europe” avec un président “de plus en plus corrompu et autoritaire”, à une ode à la Résistance héroïque de la démocratie face au monstre russe. • On voit également comment (au Canada) les antivaxx s’opposent radicalement aux vaxx dans l’antirussisme. • On voit combien le soutien à Poutine se renforce en Russie. • On voit enfin la fureur anti-US de la Chine.
• Le 19 mars, pour la première fois un missile hypersonique a été utilisé en conditions opérationnelles complètes : frappe au sol contre des installations fortifiées ou souterraines, à partir d’un MiG-31K volant à un millier de kilomètres de la frappe. • Il s’agit du missile russe ‘Kinzhal’, et une autre ou plusieurs autres frappes par le même type de missiles ont suivi, confirmant son statut opérationnel complet. • On voit se mettre en œuvre un nouvel échelon de la guerre, entre conflit conventionnel classique et conflit nucléaire.
• Partout roulent les tambours de la guerre à partir du Point Omega que constitue pour la Grande Crise l’événement ‘Ukrisis’. • Toutes les subcrises en activité spécifique sont conduites à se trouver en pleine transmutation de suractivité majeure à partir des effets sans nombre de ‘Ukrisis’ : une sorte de déferlement crisique plus ou moins logiquement lié à ce centre de fusion. • La métahistoire déployée se fiche de la logique. • Cette dynamique suprahumaine emporte tout, et le statut du dollar n’y échappe pas.
• Les règles de l’isolement : Russie ou bloc-BAO isolé ? • Aux origines de Ukrisis, selon Ray McGovern. • La puissante attaque russe sur Yavoriv : rien de moins que la destruction complète d’une base de l’OTAN.
• L’affaire des 30 laboratoires secrets de recherche biologique en Ukraine, subventionnés par les USA, et plus précisément encore par le Pentagone, fait des vagues, de très grandes vagues de fond. • Signe de son importance : la presseSystème n’en dit quasi-rien (puisque l’affaire est d’importance. • Son importance est d’une part une internationalisation, notamment avec la Chine, extrêmement irritée. • D’autre part, une nouveauté dans la guerre de communication : cette fois, les USA sont sur la défensive.
• Interviewé par ‘The Atlantic’, le Prince saoudien MbS a répondu à une question concernant la détérioration des relations américano-saoudiennes, et de savoir si Biden le « comprenait » : « Simplement dit, je n’en ai rien à foutre ». • Il y a donc un changement de ton, d’humeur, de considération, de la part de l’Arabique à l’égard de cette puissance plus que tutélaire pendant bien plus qu’un demi-siècle. • C’est un exemple du vertigineux effondrement, comme une chute sans fin, de l’influence des USA, – de Biden à Kiev, en passant par Kaboul.
• La crise de la guerre de l’Ukraine, ce que nous nommons ‘Ukrisis’ a désormais très largement débordé de la seule Ukraine. • Un des accélérateurs sinon l’accélérateur principal de cet élargissement et de cette diffusion, c’est la puissance du système de la communication. • Ici, c’est l’intervention de cette ‘Ukrisis’ dans les négociations pour une nouvelle version du traité JCPOA (traité nucléaire avec l’Iran). • C’est M.K. Bhadrakumar, un des commentateurs essentiels du moment, qui décrit l’utilisation de ‘Ukrisis’ par les Russes contre les USA.
• Plutôt inquiet des bruits de mise en alerte nucléaire des forces russes, le Pentagone reporte un tir d’essai d’un de ses ICBM pour éviter toute confusion. • C’est une indication de l’état d’esprit du Pentagone, contrastant avec l’état d’esprit général qui tend à ne pas prendre trop “au sérieux” la décision de Poutine de mise en alerte. • Le contraste est frappant avec la crise des missiles de Cuba, en 1962, avec les mêmes circonstances inversées. • Mesure de la décomposition de la réalité en narrative, et de la décadence des élites occidentales.
• Une intervention remarquée du président mexicain Lopez Obrador, qui se veut d’une neutralité active dans le conflit russo-ukrainien, qui refuse de prendre des sanctions antirusses, de condamner la Russie, etc. • Ce faisant, Lopez Obrador accentue une position d’indépendance très critique des USA, en même temps qu’il peut s’imposer comme une référence de regroupement des pays de l’Amérique Latine autour de cette position. • AMLO confirme l’extraordinaire capacité qu’il a de ne pas se laisser emprisonner par son idéologie.
• L’extrême complexité de la guerre de l’Ukraine (l’appelle-t-on ainsi ?) épicée du dégoût universel de la bienpensance moralisante oublieuse de ses aventures irakienne et libyenne pour qui-l’on-sait rendent difficile de projeter une perspective nette. • Alors, on s’arrête à une possibilité, une hypothèse, qui passerait par un ‘deal’ entre Poutine et Zelenski. • C’est notamment le distingué M. K. Bhadrakumar qui diplomatiquement l'expose. • Si l’on suit l’hypothèse jusqu’au bout du bout, et malgré le dégoût de nos éminences, c’est du lourd.
• Aujourd’hui, une “vérité du passé” est très souvent une “vérité-de-situation” du présent, tant toute notre vie mentale et affective est structurée par les mensonges, travestis en simulacres, du Système. • Cela vaut bien entendu et plus que jamais, pour la prémisse fondamentale de la ‘subcrise’ de l’Ukraine. • L’insupportable RT apporte de nouvelles preuves de la véracité complète de l’engagement occidental des premières années 1990 de ne pas élargir l’OTAN au-delà de la frontière Est de l’Allemagne (« au-delà de l’Elbe »).