A la création de la rubrique (mars 2005), nous la présentions ainsi : “Bloc-Notes Au jour le jour, parfois d'une heure à l'autre, parfois en laissant passer un jour ou l'autre, remarques, commentaires, appréciations sur les événements que nous choisissons, sur un détail significatif, sur une déclaration... Une chronique informelle et informée. Notre bloc-notes.” Depuis, Bloc-Notes a considérablement évolué, en donnant une part essentielle à nos commentaires, appréciations, réflexions, etc., concernant l'information ou la nouvelle traitée. La rubrique a suivi l'évolution du site.
• Extraordinaire démarrage des primaires démocrates avec les caucus de l’Iowa. • Décompte bloqué ou faussaire, programme informatique erratique, annonce des résultats retardée puis donnée pour un dépouillement de 63% des voix... • Un vainqueur annoncé mais pas du tout garanti : le jeune Buttigieg, homosexuel et ancien du renseignement naval. • Pour autant, c’est Sanders qui emporte la majorité des voix mais Sanders est aussi saboté par la direction du parti qu’en 2016. • Aux USA, lumière de nos âmes, la démocratie règne.
• Le Pentagone continue à nous annoncer des blessés supplémentaires suite à l’attaque iranienne contre des bases US en Irak du 8 janvier. • Curieuse insistance de la part d’une bureaucratie qui ne s’est jamais embarrassée du poids inconvenant de la véritéet qui préfère en général dissimuler ses revers plutôt que de les monter en épingle. • D’où notre interrogation : pourquoi le Pentagone insiste-t-il tant sur les suites fâcheuses de cette attaque ? • Il nous reste le jeu des hypothèses dans une époque où la réalité est désintégrée et le simulacre permanent.
• Une certaine agitation, comme le vent d’un changement dans l’interminable conflit afghan. • Les forces US augmentent considérablement leurs activités aériennes tactiques, au détriment des interventions terrestres, ce qui constitue un modèle classique de préparation d’un retrait. • Il y aurait aussi des pertes aériennes US revendiquées par les talibans, et le crash mystérieux, dans une zone tenue par les talibans, d’un E-11A de l’USAF, un avion de contrôle et de gestion électronique de la bataille. • Beaucoup d’agitation et de spéculations...
• La procédure de destitution du président Trump ronronnait doucement lorsque Bolton lança sa bombe, lundi matin dans le New York Times. • Brusquement, le vote (après-demain) sur la fin du procès ou sa poursuite avec des témoignages que réclament les démocrates apparaît extrêmement incertain. • Au moins 4 sénateurs républicains envisagent de voter avec les démocrates en faveur de témoignages. • S’il y a vote en faveur de nouveaux témoignages et donc de la poursuite du procès, le grand déballage, des deux côtés, sera lancé.
• Le 75èmeanniversaire de la libération d’Auschwitz par l’Armée Rouge a été l’occasion d’une grande cérémonie en Israël, dont Poutine, selon le vœu des Israéliens, a été l’incontestable héros. • A cette occasion, des commentaires venues de plumes d’habitude difficiles à émouvoir ont salué la puissance politique et symbolique du président russe. • Certains s’interrogent alors sur son avenir, sur son départ annoncé. • La question derrière ces spéculations est toute entière influencée par la perception du paroxysme de notre Grande Crise (GCES).
• Quelques observations psychologiques et pathologiques sur l’attitude US vis-à-vis de l’Irak (et de l’Iran) après la manifestation-monstre de Bagdad du 24 février. • Le Pentagone a envoyé au Moyen-Orient 20 000 soldats depuis l’été dernier, pour un total de 80 000 sous le contrôle de Central Command (Afghanistan compris). • Pour autant, ces forces considérables ne semblent pas apporter à l’américanisme la lumière de la compréhension des situations diverses de la région, notamment par exemple celles de l’Irak et de l’Iran.
• Quelques détails sur plusieurs communications téléphoniques passés par Trump à destination du Premier ministre irakien. • Washington, Trump en tête, ne veulent absolument pas d’un accord sur le pétrole entre l’Irak et la Chine. • La violence des propos, l’affichage sans dissimuler des projets de subversion, voire des menaces physiques contre des dirigeants sont le lot désormais habituel de la “brutalisation” absolue de la “diplomatie” US. • Il s’agit d’un véritable déchaînement du Système, parfaitement à l’image du “déchaînement de la Matière”.
• Presque deux ans après l’annonce par Poutine d’une nouvelle catégorie d’engins (hypersoniques) et les déploiements des premiers d’entre eux, le Pentagone semble paralysé dans sa capacité de réponse. • Le vice-président du JCS avertit que les USA ont dix ans de retard et sont loin d’avoir lancé l’effort nécessaire. • Mais le général Hyten répète cela depuis bientôt deux ans. • Tout se passe comme si la crise du Pentagone avait atteint son degré de néantisation fondamental, désormais usine à gaz impuissante et paralysée.
• Une digression sur cet artefact extraordinaire qu’est l’ontologie du président des États-Unis. • Trump vu comme l’“homme nouveau” ultime, l’homme parfaitement moderne, vivant dans un simulacre, ignorant la tragédie, maniant la communication sans la moindre conscience de ses effets, etc. • En comparant le comportement d’un Kennedy lors de la crise des missiles et le comportement de Trump lors du récent épisode Iran-USA, on mesure l’accélération extraordinaire de l’évolution des ontologies sous la pression de la modernité.
• Le paradoxe de la situation entre Washington et l’Iran est que l’atmosphère est beaucoup plus tendue, voire hystérique, avec des oppositions conséquentes, à Washington qu’à Téhéran. • D’une part, des menaces d’interventions encore plus radicales s’il y a seulement des menaces iraniennes, d’autre part des avertissements que les risques sont énormes pour les USA. • Qui plus est, le Congrès grogne, parce que ni consulti ni informé alors que la loi oblige le gouvernement à passer par son autorisation pour attaquer l’Iran.
• A “D.C.-la-folle”, le Congrès est en recess (“en récréation”), jusqu’à la rentrée de début janvier 2020. • Le blocage est total entre la Chambre et le Sénat à propos des articles de mise en accusation votés par la Chambre et non transmis au Sénat. • Les constitutionnalistes s’étripent sur une question où la Constitution est extrêmement vague. • Le cas est absolument sans précédent pour soutenir des conflits constitutionnels incertains et insaisissables, et laissant libre court à une haine et à une fureur d’une intensité jamais vue depuis la Guerre de Sécession.
• Réuni avec son Conseil de Défense, Poutine fait une déclaration qui comptera symboliquement dans l’histoire des relations internationales et du rapport des forces. • Détaillant les développements en missiles hypersoniques de la Russie là où les USA sont à peine en train de démarrer, il observe : « Aujourd'hui, nous avons une situation unique dans notre nouvelle et récente histoire, – c’est eux qui essaient de nous rattraper. » • C’est la première fois depuis 1945 que la Russie a une supériorité stratégique sur les USA.
• Dans la paysage extraordinairement chaotique de la “guerre civile froide” en cours aux USA, certains ont donc remarqué que la loi de programmation militaire comprenait des sanctions contre l’Allemagne et la Turquie. • Ils en concluent que les relations des USA avec la Turquie et l’Allemagne au sein de l’OTANvont se dégrader irrémédiablement, scellant la fin de l’OTAN. • Pour les mêmes, c’est bien ce que Trump désire, la fin de l’OTAN. • Mais tout cela n’est qu’une partie du tableau à-la-Jérôme-Bosch qui caractérise aujourd’hui l’hyperpuissance.
• Situation tendue dans l’État de Virginie. • La législature et le gouverneur de l’État, tous démocrates, tous achetés à grand renfort de $millions par le milliardaire Michael Bloomberg, veulent mettre en place une législation interdisant la possession d’armes de guerre. • La majorité des comtés ruraux s’oppose à ces mesures au nom du Deuxième Amendement de la Constitution. • Certains se décrètent “sanctuaires” et forment des milices armées. • On parle de l’intervention de la Garde Nationale. • La “guerre civile froide” US se réchauffe diablement.
• La Chambre va probablement voter (peut-être demain, dans tous les cas avant la fin de la semaine) la mise en accusation de Trump pour une destitution. • Que fera ensuite le Sénat, où les républicains dominent ? Rejeter directement la mise en accusation ou accepter un procès où des témoignages croustillants et explosifs sont probables ? • La véritable crise de cet épisode à la fois rocambolesque et gravissime ne porte nullement sur les “faits” mais sur l’affrontement entre les démocrates et Trump. • Selon Rand Paul, cette crise peut « détruire le pays ».
• Plusieurs affaires éclatent, qui concernent l’emploi délibéré du mensonge, de l’omission, de la narrative, en bref du simulacre par le Système. • Certaines sont officielles, d’autres le sont moins, mais toutes montrent le désordre-chaos régnant à l’intérieur du Système et les luttes fratricides s’y déroulant. • Quoiqu’on fasse, le résultat le plus évident est que des vérités-de-situation de plus en plus nombreuses apparaissent et influent sur l’efficacité et l’orientation du Système. • Nous croyons certes à l’importance de l’hypothèse de l’“ère post-simulacre”.
• Le Washington Post, le quotidien le plus neocon et le plus interventionniste-belliciste de la presseSystème de Washington, publie des “Afghanistan Papers” à partir d’une enquête interne du Pentagone. • Les documents détaillent, à partir de plus de 600 interview internes de personnalités de la sécurité nationale, l’exceptionnel bordel transmuté en catastrophe sans précédent d’incurie et de corruption qu’est la guerre US en Afghanistan. • Publication fort intéressante, dont on doit se demander la cause puisque le Post est devenu ce qu’il est.
• Jeudi, le ministre US de la justice discutait à Mexico avec le président mexicain du problème des cartels de la drogue. • Obrador s’est empressé de commenter le lendemain, une fois de plus, qu’il n’était pas question que des forces US pénètrent au Mexique pour attaquer les cartels. • Il n’empêche, cette possibilité est dans bien des esprits et elle pourrait être dans celui de Trump. • Un commentateur envisage les divers aspects de ce que pourrait être une intervention US. • Dans les esprits et dans les mémoires, souvenir de la guerre de 1846-1848.
• Un article très significatif sur la question de Kaliningrad, suite à divers scénarios et hypothèses d’attaques et d’invasions de l’enclave par l’OTAN. • Un auteur russe, ancien colonel venu de l’État-Major général, signale que la moindre attaque contre Kaliningrad entraînera, par la faiblesse (?) des capacités conventionnelles russes, une riposte nucléaire et un conflit global. • A l'heure de la réunion de l’OTAN, “message” pour ceux qui veulent établir une “architecture européenne de sécurité” pour combler le vide de l'ex-traité FNI.
• Le cas du Premier Maître Gallagher, de l’unité d’élite des SEAL de l’US Navy, gracié par Trump puis mis en cause par sa hiérarchie débouche sur une crise. • Le secrétaire à l’US Navy est abruptement chassé par le secrétaire à la défense pour ce qui peut être considéré comme une insubordination, voire un “complot” contre la décision de Trump. • La crise de “D.C.-la-folle” acquiert une autre dimension. • On peut admettre qu’elle touche désormais les forces armées, où s’opposent pro-Trump et antiTrump. • Graves répercussions possibles.