A la création de la rubrique (mars 2005), nous la présentions ainsi : “Bloc-Notes Au jour le jour, parfois d'une heure à l'autre, parfois en laissant passer un jour ou l'autre, remarques, commentaires, appréciations sur les événements que nous choisissons, sur un détail significatif, sur une déclaration... Une chronique informelle et informée. Notre bloc-notes.” Depuis, Bloc-Notes a considérablement évolué, en donnant une part essentielle à nos commentaires, appréciations, réflexions, etc., concernant l'information ou la nouvelle traitée. La rubrique a suivi l'évolution du site.
• Parlant en petit comité au cours d’une conférence sinon secrète, dans tous les cas officieuse, le secrétaire d’État Pompeo annonce que l’“accord du siècle” Israël-Palestine, dont Trump fait si grand cas, est mort-né. • Outre les circonstances (nouvelles élections en Israël), Pompeo critique l’accord comme inacceptable pour les Palestiniens et annonce que sa bureaucratie travaille déjà sur une nouvelle orientation. • Cette sagesse inattendue du secrétaire d’État est certes motivée par des circonstances de concurrences bureaucratiques et de pouvoir.
• ... Mais non pas classique “D-Day” du 6 juin 1944, et plutôt “D-Day” pour “Disorder-Day” qui lui convient si bien, – car nous parlons de Trump, bien entendu. • Le passage du président US à Londres est farci de polémique, insultes et accusations diverses, et cela laissera des traces : encore plus de désordre et d’incertitude dans les élites britanniques qui restent pourtant si liées aux USA, encore plus de rage impuissante à Bruxelles, dans les institutions de l’UE, encore plus de crédit apporté au populisme, etc. • Bref, Trump “fait le job”.
• Trump est “l’homme qui déclare la guerre” à n’importe qui et de toutes les façons, mais en général en évitant la façon des militaires. • Il ne s’arrête plus dans cette pratique mais il vient d’entamer un parcours particulièrement intéressant s’il persiste. • Son ministère de la justice vient d’ouvrir une enquête contre Alphabet, société appartenant à Google (que Google a rachetée) et qui est accusée de position monopolistique au nom des lois antitrust. • Google est la cible principale d'une offensive qui devrait affaiblir l’influence de Silicon Valley.
• Une appréciation différente de la crise impliquant principalement les USA, Israël et l’Iran. • Selon Alastair Crooke, il s’agit du déploiement d’un « conflit civilisationnel et métaphysique beaucoup plus profond » que les conflits de type classique, économique, géopolitique ou/et idéologique. • L’idée n’est pas nouvelle avec Israël qui conçoit sa destinée en termes bibliques mais il est un fait qu’elle s’insère parfaitement dans des événements devenus incompréhensibles s’il n’est pas fait appel à de telles références dépassant les seules normes de la raison.
• Tuli Gabbard, candidate antiguerre déclarée au parti démocrate pour les déclarée, donc candidate sans aucun espoir pour les présidentielles USA-2020, est partout présente sur les plateaux TV à Washington. • Elle est beaucoup attaquée à cause de ses positions, et personne n’hésite à l’appeler pour répondre à ces attaques. • Comme elle a un talent incontestable pour l’image et pour la parole, comme elle connaît ses dossiers, elle d’autant plus attractive et populaire, et du coup son discours est de plus en plus acceptée. • Est-on en train de fabriquer une candidate ?
• Détrompez-vous : rien n’est fini à Washington, et la possibilité d’une procédure de destitution de Trumpest plus que jamais d’actualité à “D.C.-la-folle”. • Une rencontre explosive,– trois minutes, sans poignée de mains du président, – a eu lieu hier à la Maison-Blanche, entre Trump et les dirigeants démocrates. • La brutalité de Trump alimente les extrémistes démocrates. • Le DeepState, qui a des yeux et des voix partout, y compris parmi les parlementaires démocrates, ne peut rien faire sinon constater l’extension continuée du désordre.
• Des déclarations du futur ex-par intérim, nouveau futur secrétaire à la défense confirmé Shanahan décrivent une situation de total simulacre dans le dernier paroxysme de crise de l’actuelle phase paroxystique (ouf !) entre les USA et l’Iran. • Résultat : tout se passe comme s’il y avait eu presque une guerre entre les USA et l’Iran, provoquée par les USA qui-savaient-tout, et évitée par les USA qui intervinrent à temps. • Donc, tout se passe comme si les USA, à la fois sages et triomphants, avaient gagné la guerre. • Suite au prochain numéro.
• Séquence sur la communication constituant pour l'instant l'essentiel de la crise sans fin entre les USA et l'Iran, et du paroxysme actuel. • Les Iraniens, comme bien d'autres, ne cessent de déverser des remarques sur le doute le plus complet caractérisant aujourd'hui la réalité de la puissance US, – “forte à l'extérieur, fragile à l'intérieur”. • Du côté US, beaucoup d'agitations et de gesticulatioin, mais surtout des tweets révélateurs de Trump, qui définissent une stratégie qui pourrait avoir été inventée par le philosophe Michel Foucault.
• Il se précise de plus en plus que la montée vers la possibilité d’une guerre entre les USA et l’Iran passe d’abord par une sécurisation des forces et des points d’appui US en Irak, où les USA craignent des actions iraniennes. • Or, la situation en Irak est extrêmement compliquée, ce qui amplifie en même temps les craintes et l’incertitude à Washington. • L’administration Trump informe le Congrès mais rencontre une véritable réticence, sinon une hostilité pour un tel conflit. • Un possible remake de l’épisode de l’été 2013 contre la Syrie ?
• Les pressions maximales contre l’Iran, la guerre des sanctions, les provocations sous forme de classiques falseflag, on trouve toute la panoplie habituelle autour de la crise iranienne actuelle (le nième épisode de paroxysme de cette crise USA-Iran). • Cette fois, on parle d’un débat autour d’une “option” de l’envoi de 120 000 hommes “dans la région”, force totalement insuffisante pour envahir l’Iran. • Le colonel Lang décrypte le montage de la coopération Pentagone-NYT pour désamorcer la manœuvre des fous neocon-MAX Bolton-Pompeo.
• Poutine ordonne à ses militaires de développer un système de défense contre les armes hypersoniques que la Russie est en train de déployer, comme première puissance dans ce domaine. • Les armes hypersoniques, bien entendu à capacité nucléaire, sont des armes stratégiques du plus haut niveau, et développer en même temps des défenses contre ce type d’armes que l’adversaire va développer implique que la Russie ne respecte plus la logique de la dissuasion. • Poutine et la Russie ont donc parfaitement compris la leçon de la folie US.
• Les USA, “ennemis” de l’Allemagne ? L’influent journal Suddeutsche Zeitung l’écrit après l’annulation brutale de la rencontre Pompeo-Merkel. • La brutalité de la direction US, notamment les deux neocon-MAX Bolton-Pompeo est stupéfiante et paralyse les dirigeants-Système européens, enfouis dans leur couardise et leur lâcheté. • Pendant ce temps, Washington menace l’Iran. • Le résultat de tout cela, c’est une dégradation accélérée de l’autorité et de la légitimité des directions européennes, ce qui va renforcer les résistants antiSystème.
• Encore une analyse sur les dépenses du Pentagone ? Et comment... • On n’en finit pas de décortiquer cet incroyable phénomène du budget du Pentagone présenté par tous les experts-zombie-gogos de notre civilisation bloc-BAO comme une marque de puissance alors qu’il s’agit d’une marque d’impuissance totale, de gabegie, de gaspillage, de corruption, d’incontrôlabilité comptable poussée aux sommets-des-abysses du TrouNoir comme symbole de la postmodernité. • L’excellent site de Tom Engelhardt fait une nouvelle exploration du monstre.
• Le n°2 (“faisant-fonction”) du Pentagone annonce que les USA ne sont pas vraiment intéressés à développer les mêmes missiles formidables (hypersoniques) que les Russes développent et commencent à déployer en service pour les missions stratégiques et nucléaires. • Les Russes doutent de ces affirmations, pourtant ce n’est pas nécessairement faux. • Le Pentagone est dirigé par des civils sans autorité, il est couvert de $milliards qui le paralysent, favorisant gaspillage et corruption, confortant l’immobilisme bureaucratique et la folie technologique.
• Est-il possible que les démocrates US représentent lors des présidentielles-2020 le “parti de la paix” (antiwar), eux qui hurlent à la guerre depuis des années ? • Mais bien sûr, puisque Trump s’affirme de plus comme un “président de guerre“, un président-neocon. • Comme l’on sait, ou comme l’on devrait savoir, les positions des démocrates sur tous les problèmes, y compris les plus essentielles, dépendent tout simplement de la position Trump.• Ce que fait Trump indique aux démocrates ce qu’ils doivent faire, – c’est-à-dire la contraire.
• Un ambassadeur US (celui qui est à Moscou) discourt à bord d’un porte-avions US en Méditerranée et affirme que le porte-avions (deux durant ces manœuvres) est le meilleur moyen de négocier. • Démonstration dialectique impeccable de l’esprit qui règne à Washington. • Plus c’est gros, plus c’est menaçant, plus c’est fermé à toute intelligence, mieux c’est. • Ainsi peut-on dire que la stupidité domine le domaine intellectuel de l’administration Trump. • C’est un caractère qui est de plus en plus reconnu à ce gouvernement.
• La forme de la question de la reconstruction de Notre-Dame, – “à l’identique”, ou avec des éléments plus modernes ? – est en soi une définition de l’extraordinaire arrogance de l’époque catastrophique que nous vivons. • L’historien américain Hanson tranche le débat en disant que nous n’arriverons pas à reconstruire Notre-Dame, comme nous n’arriverions plus à construire une cathédrale aujourd’hui. • « ...Parce que nous ne croyons plus en ce que [la cathédrale] représente. Nous sommes en guerre contre le passé », dit Hanson.
• Le rapport Mueller, qui fait le constat de trois années de complotisme échevelé pour un président qui n’en méritait pas tant, n’a rien tranché. • Aux USA (et dans beaucoup d’autres pays, sur cette affaire ou d’autres), deux (des) univers parallèles continuent à se côtoyer sans jamais se rencontrer. • Tout juste dira-t-on, – mais ce n’est pas rien, que l’un le sait et l’autre pas. • Comparez l’univers de Glen Greenwald et celui de Maxine Walters par rapport à Trump, au Russiagate, au complotisme politiquement correct, à Mueller avec son fameux rapport & Cie.
• Un incident caractéristique entre une milice armée et des migrants à la frontière entre le Mexique et le Nouveau Mexique (USA). • Les autorités de l’État, qui est dirigé par la “minorité” hispanique (46,30% de la population d’origine hispanique), s’opposent aux “missions” de surveillance des frontières de milices civiles lourdement armées. • Les milices ont de bons rapports avec les services de sécurité fédéraux et avec l’administration Trump. • Si une “guerre civile” devait éclater aux USA, ce serait dans de telles circonstances.
• Les cérémonies fêtant pompeusement le 70èmeanniversaire de l’OTAN ont été également l’occasion d’échanges assez vifs entre les Turcs et leurs hôtes à Washington. • En jeu, l’hypercrise ouverte entre l’achat de S-400 russes par la Turquie, et le refus des oracles américanistes de vendre du F-35 aux Turcs s’ils commandent la quincaillerie moscovite. • La durée de l’hypercrise est exemplaire et les USA ne cessent de préciser leur position : “Soumettez-vous complètement et l’on pourra enfin négocier en toute liberté et toute sérénité.”