A la création de la rubrique (mars 2005), nous la présentions ainsi : “Bloc-Notes Au jour le jour, parfois d'une heure à l'autre, parfois en laissant passer un jour ou l'autre, remarques, commentaires, appréciations sur les événements que nous choisissons, sur un détail significatif, sur une déclaration... Une chronique informelle et informée. Notre bloc-notes.” Depuis, Bloc-Notes a considérablement évolué, en donnant une part essentielle à nos commentaires, appréciations, réflexions, etc., concernant l'information ou la nouvelle traitée. La rubrique a suivi l'évolution du site.
• La crise est ouverte entre la France et l’Italie, avec rappel “pour consultation” de l’ambassadeur français à Rome, comme au bon vieux temps de la diplomatie. • Le “modèle italien”, entièrement populiste, attaque le “modèle français”, assiégé par ses propres populistes. • Macron & Cie jouent avec l’idée d’un référendum pour clore le “Grand Débat” et la crise des Gilets-Jaunes. • Souvenirs et rappels : le Brexit et la marche vers le populisme italien ont commencé leurs phases finales par des référendums bien imprudents de Cameron et de Renzi.
• Trump a réussi à faire son discours sur l’état de l’Union pour l’année 2019. • Beaucoup de commentateurs voient une surprise dans l’aspect consensuel du texte, parce que ce n’est pas dans les habitudes de Trump (mais c’est dans les habitudes de ce discours). • Pourtant, un point est sorti de l’ordinaire : Trump a lancé un avertissement contre le risque pour les USA de voir s’installer le socialisme. • C’est effectivement une première extraordinaire pour un discours sur l’état de l’Union, et une mesure de l’ambiance étrange régnant à “D.C.-la-folle”.
• La crise vénézuélienne, qu’on prévoyait depuis des années où Washington D.C. s’agitait à propos de ce pays, est donc entrée dans sa phase putschiste courante lorsque les USA s’occupent de leurs voisins d’en-dessous (“l’arrière-cour”). • Le moins qu’on puisse dire est que les opérations, – sans le Pentagone et peut-être même sans la CIA, – ne semblent pas avoir été préparées avec maîtrise par le trio Trump-Pompeo-Bolton. • Les Russes sont présents, vigilants, pas loin d’être prêts à intervenir. • Constat général sans surprise : le désordre est l’ordre du jour.
• La Chambre vote un projet de loi visant à interdire, par des moyens indirects, toute tentative de Trump de faire sortir les USA de l’OTAN. • Manœuvre un peu grossière et osée, à l’efficacité éventuellement douteuse, faite pour empêcher un acte que Trump n’a certainement pas l’intention de poser dans les conditions actuelles. • Ce n’est pas la première fois que les antitrumpistes sur-réagissent à une intention supposée de Trump, au risque de provoquer une véritable crise conduisant Trump à tenter de réaliser ce qu’on lui interdit de faire...
• Ca bastonne ferme au sein de la grande coalition LGTBQ-élargie, notamment chez les féministes. • La Women’s Marchde 2019 a été l’occasion de la mise en lumière d’une scission éventuelle d’une grande importanceau sein de ce mouvement. • Des accusations d’antisémitisme contre les dirigeantes de la fraction des minorités de couleur, qui se transcriten politique moins obsessionnelle par une critique d’Israël qui est un tabou absolu chez les progressistes et les démocrates (blancs, ceux-là, ou Américains-Caucasiens). • Cela intéresserait Tulsi Gabbard.
• Relance de la machinerie Russiagate à propos de certaines choses qu’aurait dites Trump au moment du sommet de l’OTAN de juillet 2018, et d’ailleurs en général : son avis selon lequel les USA devraient quitter l’OTAN. • Aussitôt, l’incendie gronde dans les psychologies à “D.C.-la-folle” ! • Certains jugent qu’une procédure de destitution devrait être envisagée si vraiment Trump a cette sorte d’idées, procédure notamment au nom du 25èmeamendement. • Car, pour ces psychologie en feu, penser à quitter l’OTAN c’est faire preuve de démence.
• Dans la suite de l’“Acte-9” des “samedis des GJ”, qui installe structurellement une nouvelle situation crisique en France, apparaissent les premières perspectives de la campagne des élections européennes. • Les questions qui surgissent concernent aussi bien les capacités d’internationalisation du mouvement GJ et associés que la possibilité de dégager une nouvelle tactique pour les divers mouvements populistes-souverainistes des pays de l’UE. • Cuisine électorale mais aussi possibilité de développement d’un “entrisme” anti-UE au cœur de l’UE.
• Salvini a été voir les Polonais pour leur proposer un “pacte européen” pour les élections de mai prochain, avec la proposition historique d’un “axe Pologne-Italie” à la place de l’“axe franco-allemand”. • Accueil favorable des Polonais. • Le but de Salvini, c’est un grand parti européen souverainiste-populiste qui prenne une place considérable au Parlement européen et mette en cause la prépondérance des globalistes. • Pour lui, les “eurosceptiques” ce sont les globalistes, les dirigeants type Macron-Merkel qui affaiblissent l’Europe.
• Tout le monde voit désormais dans le voyage de la Dream Team Bolton-Pompeo un “coup d’État doux” contre Trump et sa volonté de se désengager de Syrie. • Sauf que le “Coup” s’est cassé les dents sur l’intransigeance d’Erdogan et que Bolton a été humilié, tandis que Pompeo était occupé ailleurs. • Désormais, Iraniens, Russes et Turcs proposent aux USA de les aider à désengager leurs troupes... sans rire. • Les ennemis de Trump dans son gouvernement semblent encore plus bordéliques que lui. • Attendons le prochain épisode de ce feuilleton “soft”.
• Les Italiens se manifestent... • Les deux vice-Premiers ministres du gouvernement, représentant les deux partis de la coalition, se sont exprimés à propos des GJ révoltés en France. • Salvini et Di Maio leur apportent un soutien complet. • Di Maio, des 5 Etoiles proposent aux GJ l’infrastructure et la plateforme internet de son parti, qui a beaucoup d’expérience en matière de mouvements populaires “horizontaux”. • Intervention inédite, dans sa forme et dans les circonstances. • L’Italie peut-elle jouer un rôle dans cette sorte de guerre civile française ?
• Salvini va en Pologne le 9 janviers pour voir si le PiS traditionnaliste-conservateur, mais aussi populiste, veut et peut entrer dans l’alliance européenne que l’Italien entend former pour constituer un grand courant populiste européen avant les élections de mai prochain. • Cette rencontre permettra d’apprécier dans quelle mesure le populisme, qui est en train d’atteindre sa maturité, peut se débarrasser d’orientations nationales différentes pour former un front commun conceptuel. • La dynamique populiste doit se trouver une politique commune.
• Le président brésilien Bolsonaro arrive au pouvoir avec un document composé par son ministre des affaires étrangères, proposant un “Front international nationaliste et chrétien”. • Pour le Système et pour la doxa néolibérale, c’est hérésie pure. • Le document peut être jugé “farfelu” par les proximités et les “alliances” qu’il propose, mais l’intérêt n’est certainement pas de le juger ni de juger Bolsonaro comme la presseSystème va s’empresser de faire. • L’intérêt est qu’un tel documentait été conçu, avec les références qu’il choisit.
• Il n’y a plus de généraux autour de Trump : tous partis, démissionnaires (Mattis et Kelly, hier). • Ces généraux et d’autres ont des paroles ambigües pour leur commandant-en-chef à tous, où l’on distingue, sans la moindre ambiguïté pour le coup, un parfum d’encouragement à l’insubordination ou à l’insurrection si l’opportunité s’en présentait. • Climat singulier à “D.C.-la-folle”, mais sans véritable surprise, qui place les militaires au premier rang d’une opposition au président Trump, qui a déjà réalisé plusieurs coups d’État en imagination et en tweets.
• Énorme effet d’annonce et de surprise, alors que tous les officiels ânonnaient depuis des semaines que les USA étaient en Syrie pour y rester indéfiniment. • Au contraire, Trump annonce un retrait de toutes les forces US de Syrie, aussi rapide que possible. • “Nous avons gagné”, proclame Trump en annonçant pour la nième fois la destruction de Daesh, “donc nous rentrons vite fait”. • Le président reviendra-t-il sur sa décision, comme il l’a fait déjà une fois ? Cette fois, l’affaire du désengagement semble très sérieusement engagée et tout le monde y croit.
• Le Sénat des États-Unis a posé hier l’acte extraordinairede deux votes qui (1) demande l’arrêt de l’engagement US au Vietnam et (2) accuse et condamne à la fois Mohamed ben Slimane comme inspirateur de l’assassinat du journaliste Khashoggi. • C’est un événement puisque, pour la première fois depuis son vote en 1973, la loi sur la limitation des pouvoirs de guerre du président est appliquée. • Pourquoi le Congrès a-t-il posé un tel actes aux conséquences potentielles considérables ? • Fin de “l’ère McCain” au profit du désordre ami des dieux...
• Les deux Tu-160 qui se trouvent depuis mardi au Venezuela pour “une visite d’amitié, rien-de-plus”, ont (tout de même) effectué des manœuvres au-dessus de la Mer des Caraïbes, durant un vol de dix heures (près de 10 000 kilomètres en ronds divers). • La présence des deux bombardiers russesprovoquent quelques réactions hystériques aux USA. • Les Russes gardent la pédale très-douce, les Vénézuéliens sont mi-figue mi-raisin. • On ne s’y trompera pas : c’est un exercice de projection de force et d’avertissement stratégique aux USA.
• On nous avertit rudement : Russiagate n’était qu’un hors d’œuvre, et en 2020, pour les présidentielles, ce sera bien plus terrible. • D’abord, bien sûr, les Russes interfèreront, comme ils l’ont en 2016 et en 2018, c’est prouvé-c’est plié. • Surtout, il y aura les nouvelles technologies en action, qui peuvent construire des simulacres de personnes disant ce qu’on veut leur faire dire et faisant ce qu’on veut leur faire faire. • Ces technologies permettront les nouvelles FakeNews, les Fakes-profondes. • Ainsi aurons-nous le chaos-profond en 2020.
• Bruits de ferraille et menaces de guerre à nouveau, depuis deux jours, entre l’Ukraine et la Russie. • Les Russes n’ont pas tergiversé pour intercepter et saisir trois navires ukrainiens qui voulaient franchir le détroit de Kerch, entre Mer Noire et Mer d’Azov. • Il y a un durcissement russe, tandis que le bloc-BAO ne piaille pas trop dans cette occurrence ; le “roi du chocolat”, lui, en profite pour instaurer la loi martiale et tenter de remonter sa cote pour les présidentielles ukrainiennes de mars 2019. • Tout le monde a ses problèmes ou désordres internes en tête.
• Trump est peut-être, parfois, un peu trop franc en expliquant sa politique. • Comme, par exemple mais exemple éclairant, lorsqu’il dit que, quoiqu’il arrive, quoi qu’on découvre sur le Saoudien MbS et sur l’Arabie, ce pays restera un allié privilégié des USA parce que ce sont les $milliards qui comptent. • Cela suscite bien des jugements, notamment celui de Tulsi Gabbard qui fait remarquer au président la position indigne qu’il occupe dans ses relations avec l’Arabie. • Trump n’en a cure mais il n’est pas assuré qu’il règle aisément l'affaire.
• Il y a une nouvelle offensive de communication (dans la presse turque essentiellement) contre MbS, le jeune dirigeant saoudien mis en cause dans l’affaire de l’assassinat de Jamal Khashoggi. • Une analyse israélienne est que cette offensive, qui utilise les ambitions sans fin d’Erdogan qui voudrait être le seul et unique grand inspirateur du monde sunnite, est le fait de “certaines forces” dans les directions-Système. • Washington est cité, où l’on veut attaquer Trump sur le terrain de sa politique étrangère et de ses liens très serrés avec MbS.