A la création de la rubrique (mars 2005), nous la présentions ainsi : “Bloc-Notes Au jour le jour, parfois d'une heure à l'autre, parfois en laissant passer un jour ou l'autre, remarques, commentaires, appréciations sur les événements que nous choisissons, sur un détail significatif, sur une déclaration... Une chronique informelle et informée. Notre bloc-notes.” Depuis, Bloc-Notes a considérablement évolué, en donnant une part essentielle à nos commentaires, appréciations, réflexions, etc., concernant l'information ou la nouvelle traitée. La rubrique a suivi l'évolution du site.
• Nous avons assez peu l’habitude de parler du concours de l’Eurovision mais nous savons que plus rien n’échappe vraiment à la grande bataille du globalisme. • Il faut dire que le cas est idéal pour rappeler les crises diverses en cours puisqu’il oppose l’Ukraine à la Russie et que, dans cette bataille, l’Ukraine n’a pas le beau rôle, même dans le jugement de ceux qui normalement soutiennent ce fleuron de vertu globaliste. • C'est un premier cas important où l'Ukraine exaspère vraiment ses soutiens. • Donc, vive l’Eurovision-2017.
• Le nouveau secrétaire d’État Tillerson vient de dire, confirmé par son ambassadrice à l’ONU, que la chute d’Assad n’est plus une priorité de la politique extérieure des États-Unis. • Le sénateur McCain en suffoque d’indignation, lui qui s’était institué inspirateur et réalisateur de la politique extérieure des États-Unis et faisait de la chute d'ASsad son objectif n°1. • On verra qui l’emportera, car McCain a plus d’un tour dans son entonnoir et Washington D.C. est plus que jamais le théâtre d’une extraordinaire tragédie-bouffe.
• Les USA ont-ils encore une politique extérieure ? • Après le chaos-soft d’Obama semble s’imposer le chaos-incohérent de Trump, qui paraît n’avoir aucune prise sérieuse lui permettant d’organiser une politique, ni même une idée de cette politique. • Il s’agit sans doute d’un reflet de la situation à Washington D.C. • Un point, pourtant, semble capable de rassembler les uns et les autres, et c’est aussi le plus dangereux et le plus catastrophique. • Il s’agit de l’hostilité contre l’Iran, qui ressurgit régulièrement, comme une poussée d'allergie.
• Quelques réflexions pas inutile à partir d’indications sur de possibles sondages circulant “sous le manteau”, donnant une large victoire de Le Pen au premier tour, un “boulevard” pour une victoire au second tour. • L’hypothèse est parvenue dans le cours de la communication antiSystème et au cœur de l’administration Trump. • L’hypothèse ouvre la question de l’attitude des USA et de leurs considérables capacités d’influence occulte en France. • Y aura-t-il ou pas un effort de soutien au nom d’une solidarité populiste transnationale ?
• Le sénateur Rand Paul refuse de voter en faveur de l’entrée du Monténégro dans l’OTAN, projet essentiel pour notre-civilisation. • Il est vivement admonesté par le sénateur McCain. • Mieux, beaucoup mieux, Rand Paul est accusé de “travailler pour Poutine” en agissant de la sorte, avec les fortes rétributions qu’on imagine. • La démence qui domine désormais à Washington D.C. ne s’est jamais mieux exprimée et contribue avec une belle force et un zèle extême au discrédit déstructurant des organismes du pouvoir-Système.
• On sait maintenant qu’après avoir été largement employée, l’expression Deep State, – “État profond” en français, – est l’objet d’un débat profond (!) sur son existence, et sa signification. • Question de sémantique nullement accessoire : dans l’ère de la communication, le poids des mots constitue une arme essentielle. • Les adversaires de Trump, accusés d’être l’“État profond”, débattent eux-mêmes pour savoir ce dont il s’agit. • Cette guerre civile sémantique” est une dimension centrale de la guerre de la communication.
• La fameuse expression de Deep State, recouvrant un concept considérable comme l’on sait, est désormais d’emploi officiel (non rejeté par le porte-parole de la Maison-Blanche). • Psychologiquement et dans le champ de la communication, on jugera le fait d’une réelle importance. • On le placera dans le cadre de la poursuite d’une bataille qui s’apparente d’une part à l’effet d’une influence psychologique du Système, d’autre part à un de ces affrontements comme on trouve dans les grandes structures du crime organisée.
• Constat : les Russes s’affichent à nouveau et plus que jamais dans leur intervention en Syrie, aussi bien dans les airs qu’au sol, après une période de relative discrétion. • Les Russes attendaient Trump, Trump n’est pas venu et il semble bien qu’il ne puisse venir avant longtemps car il a beaucoup à faire à Washington D.C. où il ne peut prendre le risque de s’afficher avec les Russes. • Les Russes se passent donc de Trump. • Ils ont pris plus que jamais le contrôle stratégique de la guerre en Syrie et ils le montrent sans hésitation.
• Obama a installé son état-major de guerre dans sa Black House, une anti-White House. • But de guerre : capitulation sans conditions (démission ou destitution) du The-Donald. • Le Secrétaire à la Justice Sessions attaqué par les démocrates, toujours sous l’argument russe. • Riposte massive de Trump par des tweets sans précédent : il accuse Obama de l’avoir mis sur écoutes durant la campagne, NSA oblige. • Trump estime que plusieurs cas, dont celui d’Obama, peuvent être portés devant la justice.• Total War.
• Trump arrose le Pentagone de dizaine de $milliards supplémentaires. • Les généraux et les hommes-femmes des forces armées lui en seront reconnaissants. • En même temps, son attaque contre le JSF se poursuit avec une grande alacrité, mettant en cause la bureaucratie du Pentagone et suscitant l’opposition Boeing versus Lockheed Martin. • C’est un affrontement de titans et un affrontement ambigu où l’on peut espérer que l’effet sera le désordre très-accentué et des fractures supplémentaires de l’“État profond”.
• Quelques réflexions du vénérable Patrick Buchanan, inspirateur des paléo-conservateurs et conscience du mouvement conservateur US, sur la question : “La sécession, pourquoi pas... ?” • Si l’on suit l’exemple de la Californie, l’on ne peut en effet sortir de l’affreuse “guerre culturelle” en cours que par la sécession. • Le paradoxe est que Buchanan fait le parallèle entre la marche vers la sécession de la Californie gauchiste et les projets-FN de Marine Le Pen. • Tout cela, avec un Trump déconstructeur du pouvoir central US.
• Deux joyeux drilles, russes évidemment, sans aucun doute du KGB ou de la Tchéka, passent des coups de fil au Congrès, d’abord à la députée Waters, et hier au puissant sénateur McCain. • “Allo, ici le Premier ministre ukrainien...”, et la conversation s’engage. • Ainsi apprend-on ce que savent, pensent et disent ces puissants personnages qui conduisent l’exceptionnelle America the Beautiful. • Il faudra avertir la CIA et la NSA, pour que ces brillantes agences avertissent la représentation fédérale du danger que Poutine fait peser sur elle.
• La chose s’institutionnalise jusqu’à inquiéter des institutions : la complicité Trump-Bannon est un phénomène d’une ampleur remarquable dans la direction de la grande puissance américaniste. • En ce sens, il s’agirait presque d’un “coup d’État” antiSystème sans que nous n’y voyions que du feu. • Cet état de chose ouvre des perspectives fascinantes car l’un des buts avoués de Bannon, qui se compare à une sorte de Lénine pour le goût de la destruction du Système, est bien d’au moins déclencher une “guerre civile” aux USA.
• Pourquoi la haine (du Système, de ses appointés) contre Trump équivaut au moins à celle qui est cultivée contre Poutine : il pulvérise les symboles de la modernité, comme le Russe. • En répondant à une remarque d’un journaliste pourtant-ami (« Mais Poutine ... est un tueur ») ces mots sacrilège : « Qu’est-ce que vous croyez, que notre pays est [plus] innocent [que lui] ? », Trump déchaîne une haine irréfragable contre lui. • S’il reste (pour l’instant ?) président des USA, il se révèle de plus en plus “désacralisateur” de l’Amérique mythique.
• Dans une interview notable à RT, la station russe qui n’est plus une “officine de propagande” pour l’administration Trump, l’ambassadeur-désigné des USA auprès de l’UE confirme la nouvelle politique européenne US. • Les USA voient aujourd’hui l’Europe comme un ensemble qui a besoin de se refondre démocratiquement, qui ne peut être conçu dans ses liens avec les USA que dans le prolongements de liens avec la Russie. • Le “monde nouveau” selon Trump enterre Davos et sa religion du globalisme.
• La législature de l’État de Californie examine une proposition de loi établissant l’État en “État-sanctuaire”. • Il s’agit sans aucun doute d’une étape de plus vers la sécession, cette fois du fait des autorités de l’État elles-mêmes. • De toutes les façon, une telle décision (État-sanctuaire) ferait de la Californie une sorte de “USA anti-Trump”, notamment sur la question de l’émigration qui renforce évidemment le poids politique de la puissante communauté latinos. • Tout se passe comme si la sécession était désormais en vue...
• L’ambassadeur-pressenti que Trump devrait nommer auprès de l’UE ne prend aucun gant. • Il dit clairement et dans des termes d’une franchise inhabituelle, lors d’une interview à la BBC, qu’il entend bien travailler avec zèle à la destruction de l’Union Européenne. • Trump choisit des émissaires à son image et de son style (type-Patton) pour avancer sa politique. • L’épisode nous montre parallèlement que l’UE est sa bête noire et que le “Brexit” est l’essentiel de son programme à cet égard. • Il s'agirait là d'une précision fort intéressante.
• Pour qui roule le Pentagone ? • Autre façon de poser la question : le Pentagone roule-t-il encore ou bien est-il à l’arrêt en attendant qu’un chauffeur veuille bien faire démarrer la chose ? • Ainsi est-il devenu difficile, pour l’instant et à peine plus qu’hier, d’apprécier la position du Pentagone, notamment en Syrie. • Les Russes, eux, n’en démordent pas : “La coopération entre le Pentagone et nous a déjà commencé, notamment avec la fourniture de renseignements, mais il ne faut pas (encore ?) trop le dire”.
• Colère froide, ou colère dissimulée derrière l’ironie de Poutine devant la situation washingtonienne. • Il dénonce ce qu’il désigne sans mâcher ses mots comme le “Silent Coup” qui ne cesse de hurler dans tous les coins, lancé contre Trump. • Il dénonce surtout l’extravagante destruction du système du pouvoir américaniste à laquelle l’establishment-Système US est en train de se livrer... • Une promesse d’une instabilité chaotique exponentielle pour les mois à venir, dans un monde déjà livré au chaos.
• “Révélations” anti-Trump se dévoilant en FakeNews aussitôt largement documentée... • Conférence de presse se transformant instantanément en un “combat de chiens” (dogfight) où Trump ne perd ni son calme ni la bataille... • Le spectacle offert par Washington D.C. le 11 janvier 2016 fut celui d’une “guerre civile TOTALE de la communication”, dans une époque où la communication est la reine de la guerre. • USA-2016 nous a donné beaucoup, USA-2017 nous promet encore beaucoup, beaucoup plus, jusqu'au 20 janvier et après.