A la création de la rubrique (mars 2005), nous la présentions ainsi : “Bloc-Notes Au jour le jour, parfois d'une heure à l'autre, parfois en laissant passer un jour ou l'autre, remarques, commentaires, appréciations sur les événements que nous choisissons, sur un détail significatif, sur une déclaration... Une chronique informelle et informée. Notre bloc-notes.” Depuis, Bloc-Notes a considérablement évolué, en donnant une part essentielle à nos commentaires, appréciations, réflexions, etc., concernant l'information ou la nouvelle traitée. La rubrique a suivi l'évolution du site.
• De bien déplaisants détails sont révélés sur les circonstances de l’attaque du 7 octobre, où le terrorisme a bien peu sa place, et l’incompétence et l’inefficacité de l ‘armée israélienne la place centrale. • Ainsi se confirme-t-il, ‘Financial Times’ à l’appui, que des alertes nombreuses ont été lancées par une unité féminine, que l’on n’a pas écoutée parce qu’il s’agissait de femmes, et que l’on a laissée à son sort d’être massacrée. • Il en faudra un peu plus pour nous convaincre du bien-fondé du massacre des “animaux humains” palestiniens par milliers.
• On s’attache ici à une inflexion montrant, selon Andrew Korybko, que l’Inde qui avait cherché fortement à se rapprocher des USA pour tenir la Chine à distance, change nettement de voie devant le comportement cyniquement irresponsable des USA (dans l’affaire des Sikhs au Canada). • Vieille rengaine kissingérienne : il vaut mieux être l’adversaire que l’ami des USA. • L’Inde devra donc agir en conséquence (pour la Chine, voir la Russie, pas les USA). • Qu’importe, les USA continuent leurs folies et suivent, surprise !, la voie des BRICS.
• Un petit-vaste tour d’horizon sur les réactions de plus en plus nombreuses sur la reconnaissance que l’Occident-destructif s’est employé à décrire en Ukraine une situation complètement fausse. • On reconnaît, sans oser le mot, avancer qu’il y a eu “défaite”, ce qui ne signifie pas qu’il y ait “victoire” des Russes. • Le mieux, maintenant, c’est de faire accepter par les Russes des conditions garanties sur fausses-factures qu’ils laisseront l’Ukraine se relever et bientôt prendre sa revanche. • Dans tous les cas, nous, nous voyons les choses comme ça.
• Les positions des uns et des autres commencent à se préciser tandis qu’il apparaît évident qu’aucun des adversaires ne l’emportera rapidement. • Le point le plus important est l’intensification rapide des combats entre diverses milices contre les nombreuses bases US de Syrie et d’Irak (pour la plupart illégales), avec des pertes et des dégâts non négligeables. • Il apparaît très probable que, d’une façon ou l' autre, USA et Iran iront à cette guerre, sans doute d’une façon progressive et hybride mais irrésistiblement antagoniste.
• Des évènements intérieurs symboliques mais d’une extrême puissance sont en train de bouleverser la situation intérieure des États-Unis. • Il y a ainsi la réapparition du républicain Varek Rawaswamy plein d’idées violemment isolationnistes et une prise de position de la communauté des “artistes” de Hollywood. • Dans les deux cas qui sont deux camps absolument opposés mais très influents, on arrive à la même orientation : condamnation de l’action d’Israël contre Gaza et, à l’horizon, mise en cause de facto de la politiqueSystème.
• ... Et quand l’on écrit “Soldes pour liquidation”, il doit être bien compris qu’il s’agit de la liquidation de l’‘Empire’. • L’on parle ici de la liquidation de ce qu’on nommes assez stupidement ‘marionnettes’, ‘pantin’, voire ‘pupazzo’ : dans l’ordre de la prestation sur l’avant-scène pour la séquence, Zelenski et Netanyahou. • Les USA, aussi bêtes que leurs élites, les ont grossièrement manipulés, en étant si souvent manipulés par eux. • Aujourd’hui on veut en être quittes. • L’‘Empire’ oublie un peu vite que c’est sa peau qui est en jeu.
• Remarque originale : il est extrêmement difficile de s’y retrouver dans l’actuel déluge de crises qui nous emporte “comme un torrent”. • Certains y voient, avec de très sérieux arguments, la Troisième Guerre mondiale tant annoncée, qui prend une allure et une tournure bien différentes de celles auxquelles on est habitués. • Du Hamas à Zelenski, d’une ONU où l’on voit naître une coordination des BRICS, jusqu’à nos belles consciences occidentalistes, se développe un furieux tourbillon crisique, une “polycrise”, disent certains. • Voyons cela.
• Les sondages donnent le parti encore à créer de Sahra Wagenknecht à 14%, ce qui est une perspective extraordinaire. • Cela témoigne de la force de l’exaspération du peuple allemand devant le rôle confié à l’Allemagne par l’OTAN et les USA dans l’affaire ukrainienne. • Si le parti de Wagenknecht tient ses promesses, c’est peut-être bien une révolution qui s’amorce en Allemagne et une transformation radicale possible offerte à l’Europe. • Pour résumer son action, on pourrait la nommer “de Gaulle de gauche”. • Vaste programme !
• La crise Hamas-Israël continue à se trouver dans une phase intermédiaire, tant l’on se trouve dans cette situation où la grande offensive terrestre israélienne est retardée par rapport à un calendrier mystérieux. • Le spectre d’une intervention contre l’Iran si le Hezbollah attaquait Israël s’est installé dans certains esprits US. • D’autres observent que les Israéliens ne sont pas épargnés par le désordre. • Obama critique (discrètement) Israël pour ne pas décevoir ses partisans. • Les évènements ont pris l’ascendant sur les décisions humaines.
• On parle ici de la situation absolument dramatique de l’Allemagne, à cause des diverses situations que l’on connaît et de l’extraordinaire médiocrité de sa direction, le gouvernement Scholz-Annalena. • Une femme peut effectivement sauver la situation si elle parvient à imposer un nouveau parti à partir d’une solide popularité et d’un programme de politique extérieure de survie. • Wagenknecht, en politique depuis plus de 20 ans, est une vraie populiste qui a conscience de l’importance vitale de la politique extérieure aujourd’hui.
• Si l’on se place du point de vue qui compte aujourd’hui, la communication avec toutes les galéjades et simulacres qui nous sont servies, on découvre un Hamas-Israël très différent de l’Ukraine. • L’opposition très forte à Israël, donc à la narrative officielle, existait avant l’actuelle crise. • Elle s’exprime donc avec force et légitimité : impossible de la diaboliser comme dans le cas de l’Ukraine. • Par conséquent, le Système est dans une impasse extrêmement préoccupante : la vérité, et cela pouvant rebondir sur la situation ukrainienne. • Ennuyeux, tout ça.
• Quelques mots, précis-imprécis, de Poutine, un exercice de sémantique entre “Qu’est-ce que c’est qu’une menace ?”, “Qu’est-ce que c’est qu’un avertissement ?”, et la crise prend de sacrées dimensions. • Il est aussi question des super monstres de 100 000 tonnes de l’US Navy et des missiles hypersoniques ‘Kinzhal’ tirés à partir de MiG-31 en patrouilles de villégiature sur la Mer Noire. • La dissuasion devient un jeu de stratagèmes et de relations publiques ouvert à tous et à ciel ouvert. • Pas besoin de nucléaire pour ça.
• Le drame du week-end en Israël doit désormais se poursuivre avec l’action de riposte que préparent les Israéliens, et qui peut être terrible. • En soi, la crise entre Israël et les Palestiniens répond toujours aux mêmes paramètres et blocages, et en cela l’attaque de dimanche ne change rien. • Ce qui peut amener un changement politique de nature, non pas de la crise elle-même, mais de l’importance de la crise, c’est justement la nature et, au-delà, la puissance de la riposte israélienne. • Dans ce cas, cette très vieille crise s’inscrirait dans la GrandeCrise.
• Nous tentons de donner à l’affrontement entre le Hamas et Israël une place et une signification particulières qui permettent de dégager l’une ou l’autre perspective. • Car il est évident que ces deux crises ont nécessairement des liens d’influence entre elles. • Plus important encore : la “guerre” Hamas-Israël prive la crise ukrainienne de sa position absolutiste d’une crise qui efface tout le reste. • C’est la première fois depuis février 2022 que la Russie est libérée de cette chape de plomb d’une communication totalitaire. • La situation est bouleversée.
• ... Ou plutôt “l’alignement des analyses des experts sérieux et indépendants”. • Après l’énorme ratage d’une “contre-offensive” sanglante, l’échec terrible du voyage de Zelenski au prix d’un incroyable scandale du sémillant Trudeau, on se demande si la Russie ne va pas considérer des opérations de grande envergure. • Il est vrai que l’attaque contre le QG de la Flotte à Sébastopol a exacerbé dans les élites russes de sécurité nationale une exigence d’une riposte adéquate. • Peut-être Poutine va-t-il à Pékin pour prendre une décision coordonnée ?
• Vastes perspective de la querelle entre le Canada de Trudeau et l’Inde de Modi. • Bien entendu, le charmant toutou Trudeau n’aboie jamais sans son maître et Tony Blinken, dit le Talleyrand des neocon, a décidé de faire rentrer Modi dans le rang de la cohorte des appointés du Système. •Par conséquent, toute l’affaire a fait grans spectacle à Washington pour punir Modi du communiqué du G20. • Conséquence prévisible :Modi sait désormais ce qu’est qu’être l’allié de Washington. • Parfait exemple de la diplomatie américaniste.
• La querelle entre le jeune et ravissant Trudeau et l’Inde de Modi, à propos de l’assassinat d’un dirigeant de l’opposition sikh en exil se révèle comme archétypique. • Elle est extraordinairement illustrative de la situation générale de GrandeCrise. • C’est-à-dire qu’elle met en évidence la monstruosité de l’idéologie “arc-en-ciel” (sociétale-progressiste, wokeniste, etc.) et son antagonisme avec les forces antiSystème du Sud Global. • Dommage pour le rôle de médiateur que voudrait jouer l’Inde, mais ces deux mondes sont strictement incompatibles.
• Quelques signes de plus de la durabilité de cette guerre que de nombreux bruits de couloir nous font juger sur le point d’être gelée avec un cessez-le-feu (dont les Russes ne veulent pas entendre parler, mais faut-il les consulter ?) • Également des hypothèses sur la possible livraison d’armes nucléaires tactiques (des ‘minis’) aux Ukrainiens. • Il est vrai, et l’on ne le dit pas assez, la Grande Politique de la civilisation américaniste-occidentaliste est que “la guerre doit correspondre à la narrative d’une victoire ukrainienne”. • Rien de moins, qu’on se le dise.
• Le phénomène de la formation des BRICS, de leur arrivée à maturité, de leurs perspectives d’expansion est un des grands évènements de ce premier quart de siècle. • L’événement est survenu assez discrètement, à sa façon, pour soudain s’imposer par son poids et son importance, et placer tous les grands acteurs du temps devant une interrogation. • On reprend ici l’interview très intéressante de Timotei Bordachev pour mieux comprendre l’événement selon des normes métahistoriques. • On fait appel au philosophe Guglielmo Ferrero.
• Retour sur un avatar particulièrement révélateur de la narrative structurant le simulacre de l’Occident-addictif : la conférence de Djeddah et les ambitions wilsoniennes de Jack Sullivan. • Le conseiller de Joe Biden n’espérait rien de moins qu’obtenir la justification d’un tribunal de Nuremberg 2.0 pour Poutine, ou plutôt contre lui. • Une fois encore, une fois de plus, les “stratèges” américanistes-occidentalistes se trompent en toutes choses et ainsi ressemblent-ils aux dirigeants nazis de la fin de la guerre, ivres et camés au simulacre.