A la création de la rubrique (mars 2005), nous la présentions ainsi : “Bloc-Notes Au jour le jour, parfois d'une heure à l'autre, parfois en laissant passer un jour ou l'autre, remarques, commentaires, appréciations sur les événements que nous choisissons, sur un détail significatif, sur une déclaration... Une chronique informelle et informée. Notre bloc-notes.” Depuis, Bloc-Notes a considérablement évolué, en donnant une part essentielle à nos commentaires, appréciations, réflexions, etc., concernant l'information ou la nouvelle traitée. La rubrique a suivi l'évolution du site.
• Quelques considération, d’abord sur l’efficacité et la popularité de la presseSystème par rapport aux avancées de la presse dissidente et indépendante (dont fait partie notre site bien-aimé). • La chute est impressionnante, c’est-à-dire réjouissante. • Sympathique parallèle entre le Walter Cronkite de 1968 et le dynamique Carlson de 2023 qui semble lancé dans une entreprise de réparation et toutes les inexistences et les inefficiences de la diplomatie américaniste. • Ainsi, dit Larry Johnson, règne l’idiocratie et son principe d’action de l’itération.
• La dernière intervention de communication de Zelenski (interview télévisée) soulève nombre de questions et alimente nombre d’hypothèses. • Pour beaucoup (dans tous les cas dans nos sources), il s’agit de la reconnaissance de l’échec de ce que certains nomment “Project Ukraine”, soit l’impossibilité d’envisager de vaincre la Russie. • Si c’est le cas, reste alors à voir comment Zelenski va conduire sa retraite qui est une défaite. • On voit déjà se dessiner, d’une part la poursuite des fantasmagories, d’autre part la “gestion” de la défaite.
• L’Argentine dans les BRICS ou pas dans les BRICS ? On sait bien ce qu’aurait répondu Evita... • Cela ne semblait pas être une question pertinente, et voilà que cela s’impose comme une question brûlante. • Brusquement, une élection présidentielle, en Argentine, se dispute sur la question de l’entrée ou pas du pays dans les BRICS. • C’est ainsi que les BRICS, affaire qu’on voudrait (plus ou moins selon les membres) d’abord économique s’impose absolument comme un choix politique. • Manigance des USA ? Ils sont assez stupides pour cela...
• C’est, à l’heure des BRICS réunis à Johannesbourg, un des grands thèmes du temps, celui de la dédollarisation. • Beaucoup de gens chez les BRICS pensent qu’il ne faut pas trop affronter l’Occident-tardif, et ne pas trop songer à la dédollarisation. • Là-dessus, Poutine (interdit de séjour grâce aux “règles” américanistes-occidentalistes) fait son discours en virtuel et son message principal est : « La dédollarisation est irréversible. » • Les BRICS sont irrésistibles mais ils devront comprendre ce qu’ils sont et ce que les évènements leur imposent.
• Une interview du ministre russe Lavrov qui, en plus et au-delà de ses entreprises diplomatiques, est devenu une des voix importantes de la Russie en lutte pour son existence. • Dans cette interview, il ne cède sur rien, et il lance même un (à peine) discret avertissement aux amis qui s’aventurent dans des combinaisons foireuses et US comme les conférence de Copenhague et de Djeddah. • On peut faire un constat saisissant : la Russie est aussi déterminée, aussi inflexible qu’au premier jour du lancement contre l’Ukraine de l’Opération Militaire Spéciale.
• Choïgou, le ministre russe de la défense, a fait hier une apologie de la puissance et de l’efficacité des armes russes en commentant avec une froide détermination l’effondrement des capacités qualitatives et quantitatives des armements, non seulement des USA mais de l’entier Occident-hubrysif. • Difficile de le contredire et c’est alors le constat de la fin d’un temps. • La supériorité américaniste-occidentaliste a régné pendant trois-quarts de siècle au bruit des canons et des avions. • Aujourd’hui, le simulacre s’est déchiré comme on lève un voile.
• Un fleuron de notre démocratie exprimée dans la grandeur de sa presseSystème, le ‘Guardian’ londonien, nous gratifie d’une analyse de la “stratégie des drones [en Russie]” suivie par l’Ukraine, à la suite des dernières attaques du 12 août. • Les très faibles résultats du point de vue militaire et dans la réalité, enregistrés lors de ces attaques, s’expliquent par le fait que cette stratégie est dite « socioculturelles ». • C’est une description étonnante de l’emploi exclusif de la communication dans nombre des actes de cette guerre. • La narrative suit et suffit.
Normalement, Loukachenko est l’allié privilégié, presque “frère” de la Russie... • D’où, chez certains, des soupçons de trahison lorsqu’il tend la main à l’UE (par politesse) et surtout à la Pologne. • On suivra plutôt l’interprétation d’Andrew Korybko, accordée aux actuelles méandres de la politique polonaise, – la Pologne, “alliée jurée” de l’Ukraine découvrant une solide inimitié pour ce pays avec en arrière-plan de solides antagonismes culturels. • Une manœuvre biélorusse, avec le soutien russe, pour préparer l’après-guerre.
• Délaissant ses centres de villégiature habituels, plutôt dans le centre de l’Europe et autour de le monstrueuse Russie, Nuland, fraîchement nommée n°2 du Département d’État, a effectué un petit séjour au Niger. • Elle venait y apporter l’offre d’un apport US au rétablissement de la stabilité et de la paix civile, comme d’habitude. • Sur son sourire engageant, on lisait : “regime change”. • Il semble que les putschistes n’aient pas reculé. • Cet intérêt pour l’Afrique laissée d’habitude aux sous-fifres montre que la progression russe les inquiète horriblement.
• La tension augment et l’on commence à ne plus prendre de gants entre Polonais et Ukrainiens. • S’est-on trompé de guerre ? Un élu (d’extrême-droite, what else ?) annonce même qu’il y aura une guerre entre les deux pays et qu’il espère que la Russie ne soutiendra pas l’Ukraine ! • On verra dans cette hostilité désormais affichée, pendant que l’on se congratule officiellement mais du bout des doigts, le signe que la situation catastrophique de l’Ukraine face à la Russie commence à déchirer le simulacre de l’Occident-addictif.
• Il n’y pas que l’Ukraine. • La tension est vive, sinon vigoureuse, entre la Russie et les USA en Syrie, où les Russes ne semblent pas devoir supporter que la quincaillerie américaniste fasse comme chez elle dans ce pays. • Les Russes y ont été appelés par Assad, les USA s’y sont imposés en toute illégalité. • Il y a de plus en plus de rencontres hargneuses avec les drones US, que les Russes ne cherchent plus à éviter. • C’est un nouvel état d’esprit russe : né en Ukraine, il est fait pour se manifester partout où les USA se trouveront illégalement.
• On s’attache à des perspectives diverses de possibilités de négociations à propos de la guerre en Ukraine, sans y croire beaucoup. • Ce qui nous intéresse essentiellement, ce sont les intentions réelles des Russes : une “victoire” en Ukraine, à leurs conditions, leur suffirait-elle ? • Nous sommes clairement tentés de répondre par la négative, notamment parce que, justement, l’une des conditions de cette “victoire” est quelque chose qui a à voir avec largement plus que l’Ukraine. • Ce que veut la Russie, c’est la peau de l’OTAN telle qu’elle est aujourd’hui.
• Mais la poule a finalement eut ses dents et il va lui falloir apprendre à pondre des œufs non-carrés, plutôt d’une forme oblongue défiant les mathématiques les plus élaborées. • On veut parler ici des tournants à 180° s’imposant à certains désormais, pour tenter de prendre en marche le train de la réalité de la situation en Ukraine. • Dans quel état le Médium général de l’Occident-fictif se trouvera-t-il après un si long séjour dans les la caverne douceâtre du simulacre ? • Comment regagner la confiance en soi et s’effondrer avec une certaine douceur ?
• Le sommet des BRICS, en Afrique du Sud le mois prochain, aura ceci de particulier qu’il se fera sans la présence physique de sa principale vedette. • Nous n’aurons du Poutine qu’en virtuel. • Cette situation résulte d’une manœuvre du niveau habituel avec les américanistes-occidentalistes : corruption, petites combines minables, mensonges et & simulacres. • Si Poutine venait, les Sud-Africains seraient théoriquement obligés de l’arrêter conformément au mandat d’arrêt lancé contre lui par le vertueux Tribunal Pénal International.
• RapSit-USA2023. • Conséquence des derniers événements (échecs sur le terrain, Mister Z. à Vilnius, les armes à sous-munitions, etc.), la guerre en Ukraine devient un des éléments majeurs du débat pour les présidentielles de 2024. • C’est du pain béni pour les acteurs antiguerre de la campagne : Trump, Kennedy, Carlson, etc. • C’est aussi un événement électoral considérable aux USA, conséquence du grotesque montage ‘Russiagate’ des démocrates en 2016. • En fait, c’est un signe de plus de la gravité de la crise de l’américanisme.
• Deuxième attaque contre le pont de Crimée, particulièrement intéressante, et significative, parce qu’elle se situe moins d’une semaine après le sommet de l’OTAN à Vilnius. • Nous sommes donc tentés avec force de faire un rapport, – un “pont” si l’on veut, – entre ceci et cela. • L’interprétation est donc qu’il s’agit d’une réponse d’une direction kiévienne humiliée au traitement qu’a reçu son représentant favori, Mister Z., au sommet de Vilnius. • C’est aussi un morceau de savon glissé sous les pas fragiles d’un Biden devenu conciliant.
• L’attitude raisonnable ou “conciliante” des USA à Vilnius (freinage radical de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN) vient de la nécessité où se trouve l’administration Biden de lâcher du lest dans ses aventures bellicistes. • La cause en est le réveil des antiguerres dans le parti du fait de la candidature de Robert Kennedy. • Kennedy est devenu en quelques semaines le cauchemar de la direction démocrate malgré une hostilité unanime de toute la presseSystème à son encontre. • La scène de la GrandeCrise passe décisivement de l’Ukraine aux USA.
• Le maître des experts US et fleuron de l’establishment, Richard Haas, quitte la direction du ‘Council of Foreign Affairs’ (CFR) après vingt années dans cette position. • Le CFR est le centre même de l’influence et de l’hubris du système de l’américanisme. • Haas s’en va en signant un article où il dit décisivement : “La plus terrible menace contre nous, les USA, c’est-nous-mêmes, les USA”. • Ce départ ressemble à un suicide même si Haass garde tous ses privilèges, un “auto-suicide rituel” de l’américanisme. • Il valait mieux que Jefferson mourût.
• Une longue interview du colonel Macgregor, l’une des grands commentateurs indépendants US sur la guerre en Ukraine : pour cette fois, il parle également de la situation intérieure US. • Pour lui, le désordre qui déchirent les USA et doit aller en s’amplifiant encore empêchera des élections présidentielles normales en 2024, – ou les empêchera tout court. • En attendant, il plaide avec ferveur pour que Trump et Kennedy s’accordent et fassent ensemble un troisième parti, indépendant et rassemblant une majorité antiSystème.
• La situation reste fluctuante en Ukraine, – pas tant sur le terrain où la bataille suit le cours catastrophique prévu que dans les esprits où l’on s’interroge sur le sort de la politique extérieure des USA/UE. • Qu’est-ce qui pousse les Occidentaux-compulsifs à recommencer encore et encore, les mêmes erreurs, les mêmes sottises, les mêmes folies ? • Ainsi, selon Alastair Crooke, leur aventure se transforme-t-elle en tragédie au sens fondamental et grec de la chose, conduisant à un sort catastrophique comme s’il existait un destin irrésistible dans ce sens.