A la création de la rubrique (mars 2005), nous la présentions ainsi : “Bloc-Notes Au jour le jour, parfois d'une heure à l'autre, parfois en laissant passer un jour ou l'autre, remarques, commentaires, appréciations sur les événements que nous choisissons, sur un détail significatif, sur une déclaration... Une chronique informelle et informée. Notre bloc-notes.” Depuis, Bloc-Notes a considérablement évolué, en donnant une part essentielle à nos commentaires, appréciations, réflexions, etc., concernant l'information ou la nouvelle traitée. La rubrique a suivi l'évolution du site.
• Si l’on se place du point de vue qui compte aujourd’hui, la communication avec toutes les galéjades et simulacres qui nous sont servies, on découvre un Hamas-Israël très différent de l’Ukraine. • L’opposition très forte à Israël, donc à la narrative officielle, existait avant l’actuelle crise. • Elle s’exprime donc avec force et légitimité : impossible de la diaboliser comme dans le cas de l’Ukraine. • Par conséquent, le Système est dans une impasse extrêmement préoccupante : la vérité, et cela pouvant rebondir sur la situation ukrainienne. • Ennuyeux, tout ça.
• Quelques mots, précis-imprécis, de Poutine, un exercice de sémantique entre “Qu’est-ce que c’est qu’une menace ?”, “Qu’est-ce que c’est qu’un avertissement ?”, et la crise prend de sacrées dimensions. • Il est aussi question des super monstres de 100 000 tonnes de l’US Navy et des missiles hypersoniques ‘Kinzhal’ tirés à partir de MiG-31 en patrouilles de villégiature sur la Mer Noire. • La dissuasion devient un jeu de stratagèmes et de relations publiques ouvert à tous et à ciel ouvert. • Pas besoin de nucléaire pour ça.
• Le drame du week-end en Israël doit désormais se poursuivre avec l’action de riposte que préparent les Israéliens, et qui peut être terrible. • En soi, la crise entre Israël et les Palestiniens répond toujours aux mêmes paramètres et blocages, et en cela l’attaque de dimanche ne change rien. • Ce qui peut amener un changement politique de nature, non pas de la crise elle-même, mais de l’importance de la crise, c’est justement la nature et, au-delà, la puissance de la riposte israélienne. • Dans ce cas, cette très vieille crise s’inscrirait dans la GrandeCrise.
• Nous tentons de donner à l’affrontement entre le Hamas et Israël une place et une signification particulières qui permettent de dégager l’une ou l’autre perspective. • Car il est évident que ces deux crises ont nécessairement des liens d’influence entre elles. • Plus important encore : la “guerre” Hamas-Israël prive la crise ukrainienne de sa position absolutiste d’une crise qui efface tout le reste. • C’est la première fois depuis février 2022 que la Russie est libérée de cette chape de plomb d’une communication totalitaire. • La situation est bouleversée.
• ... Ou plutôt “l’alignement des analyses des experts sérieux et indépendants”. • Après l’énorme ratage d’une “contre-offensive” sanglante, l’échec terrible du voyage de Zelenski au prix d’un incroyable scandale du sémillant Trudeau, on se demande si la Russie ne va pas considérer des opérations de grande envergure. • Il est vrai que l’attaque contre le QG de la Flotte à Sébastopol a exacerbé dans les élites russes de sécurité nationale une exigence d’une riposte adéquate. • Peut-être Poutine va-t-il à Pékin pour prendre une décision coordonnée ?
• Vastes perspective de la querelle entre le Canada de Trudeau et l’Inde de Modi. • Bien entendu, le charmant toutou Trudeau n’aboie jamais sans son maître et Tony Blinken, dit le Talleyrand des neocon, a décidé de faire rentrer Modi dans le rang de la cohorte des appointés du Système. •Par conséquent, toute l’affaire a fait grans spectacle à Washington pour punir Modi du communiqué du G20. • Conséquence prévisible :Modi sait désormais ce qu’est qu’être l’allié de Washington. • Parfait exemple de la diplomatie américaniste.
• La querelle entre le jeune et ravissant Trudeau et l’Inde de Modi, à propos de l’assassinat d’un dirigeant de l’opposition sikh en exil se révèle comme archétypique. • Elle est extraordinairement illustrative de la situation générale de GrandeCrise. • C’est-à-dire qu’elle met en évidence la monstruosité de l’idéologie “arc-en-ciel” (sociétale-progressiste, wokeniste, etc.) et son antagonisme avec les forces antiSystème du Sud Global. • Dommage pour le rôle de médiateur que voudrait jouer l’Inde, mais ces deux mondes sont strictement incompatibles.
• Quelques signes de plus de la durabilité de cette guerre que de nombreux bruits de couloir nous font juger sur le point d’être gelée avec un cessez-le-feu (dont les Russes ne veulent pas entendre parler, mais faut-il les consulter ?) • Également des hypothèses sur la possible livraison d’armes nucléaires tactiques (des ‘minis’) aux Ukrainiens. • Il est vrai, et l’on ne le dit pas assez, la Grande Politique de la civilisation américaniste-occidentaliste est que “la guerre doit correspondre à la narrative d’une victoire ukrainienne”. • Rien de moins, qu’on se le dise.
• Le phénomène de la formation des BRICS, de leur arrivée à maturité, de leurs perspectives d’expansion est un des grands évènements de ce premier quart de siècle. • L’événement est survenu assez discrètement, à sa façon, pour soudain s’imposer par son poids et son importance, et placer tous les grands acteurs du temps devant une interrogation. • On reprend ici l’interview très intéressante de Timotei Bordachev pour mieux comprendre l’événement selon des normes métahistoriques. • On fait appel au philosophe Guglielmo Ferrero.
• Retour sur un avatar particulièrement révélateur de la narrative structurant le simulacre de l’Occident-addictif : la conférence de Djeddah et les ambitions wilsoniennes de Jack Sullivan. • Le conseiller de Joe Biden n’espérait rien de moins qu’obtenir la justification d’un tribunal de Nuremberg 2.0 pour Poutine, ou plutôt contre lui. • Une fois encore, une fois de plus, les “stratèges” américanistes-occidentalistes se trompent en toutes choses et ainsi ressemblent-ils aux dirigeants nazis de la fin de la guerre, ivres et camés au simulacre.
• Quelques considération, d’abord sur l’efficacité et la popularité de la presseSystème par rapport aux avancées de la presse dissidente et indépendante (dont fait partie notre site bien-aimé). • La chute est impressionnante, c’est-à-dire réjouissante. • Sympathique parallèle entre le Walter Cronkite de 1968 et le dynamique Carlson de 2023 qui semble lancé dans une entreprise de réparation et toutes les inexistences et les inefficiences de la diplomatie américaniste. • Ainsi, dit Larry Johnson, règne l’idiocratie et son principe d’action de l’itération.
• La dernière intervention de communication de Zelenski (interview télévisée) soulève nombre de questions et alimente nombre d’hypothèses. • Pour beaucoup (dans tous les cas dans nos sources), il s’agit de la reconnaissance de l’échec de ce que certains nomment “Project Ukraine”, soit l’impossibilité d’envisager de vaincre la Russie. • Si c’est le cas, reste alors à voir comment Zelenski va conduire sa retraite qui est une défaite. • On voit déjà se dessiner, d’une part la poursuite des fantasmagories, d’autre part la “gestion” de la défaite.
• L’Argentine dans les BRICS ou pas dans les BRICS ? On sait bien ce qu’aurait répondu Evita... • Cela ne semblait pas être une question pertinente, et voilà que cela s’impose comme une question brûlante. • Brusquement, une élection présidentielle, en Argentine, se dispute sur la question de l’entrée ou pas du pays dans les BRICS. • C’est ainsi que les BRICS, affaire qu’on voudrait (plus ou moins selon les membres) d’abord économique s’impose absolument comme un choix politique. • Manigance des USA ? Ils sont assez stupides pour cela...
• C’est, à l’heure des BRICS réunis à Johannesbourg, un des grands thèmes du temps, celui de la dédollarisation. • Beaucoup de gens chez les BRICS pensent qu’il ne faut pas trop affronter l’Occident-tardif, et ne pas trop songer à la dédollarisation. • Là-dessus, Poutine (interdit de séjour grâce aux “règles” américanistes-occidentalistes) fait son discours en virtuel et son message principal est : « La dédollarisation est irréversible. » • Les BRICS sont irrésistibles mais ils devront comprendre ce qu’ils sont et ce que les évènements leur imposent.
• Une interview du ministre russe Lavrov qui, en plus et au-delà de ses entreprises diplomatiques, est devenu une des voix importantes de la Russie en lutte pour son existence. • Dans cette interview, il ne cède sur rien, et il lance même un (à peine) discret avertissement aux amis qui s’aventurent dans des combinaisons foireuses et US comme les conférence de Copenhague et de Djeddah. • On peut faire un constat saisissant : la Russie est aussi déterminée, aussi inflexible qu’au premier jour du lancement contre l’Ukraine de l’Opération Militaire Spéciale.
• Choïgou, le ministre russe de la défense, a fait hier une apologie de la puissance et de l’efficacité des armes russes en commentant avec une froide détermination l’effondrement des capacités qualitatives et quantitatives des armements, non seulement des USA mais de l’entier Occident-hubrysif. • Difficile de le contredire et c’est alors le constat de la fin d’un temps. • La supériorité américaniste-occidentaliste a régné pendant trois-quarts de siècle au bruit des canons et des avions. • Aujourd’hui, le simulacre s’est déchiré comme on lève un voile.
• Un fleuron de notre démocratie exprimée dans la grandeur de sa presseSystème, le ‘Guardian’ londonien, nous gratifie d’une analyse de la “stratégie des drones [en Russie]” suivie par l’Ukraine, à la suite des dernières attaques du 12 août. • Les très faibles résultats du point de vue militaire et dans la réalité, enregistrés lors de ces attaques, s’expliquent par le fait que cette stratégie est dite « socioculturelles ». • C’est une description étonnante de l’emploi exclusif de la communication dans nombre des actes de cette guerre. • La narrative suit et suffit.
Normalement, Loukachenko est l’allié privilégié, presque “frère” de la Russie... • D’où, chez certains, des soupçons de trahison lorsqu’il tend la main à l’UE (par politesse) et surtout à la Pologne. • On suivra plutôt l’interprétation d’Andrew Korybko, accordée aux actuelles méandres de la politique polonaise, – la Pologne, “alliée jurée” de l’Ukraine découvrant une solide inimitié pour ce pays avec en arrière-plan de solides antagonismes culturels. • Une manœuvre biélorusse, avec le soutien russe, pour préparer l’après-guerre.
• Délaissant ses centres de villégiature habituels, plutôt dans le centre de l’Europe et autour de le monstrueuse Russie, Nuland, fraîchement nommée n°2 du Département d’État, a effectué un petit séjour au Niger. • Elle venait y apporter l’offre d’un apport US au rétablissement de la stabilité et de la paix civile, comme d’habitude. • Sur son sourire engageant, on lisait : “regime change”. • Il semble que les putschistes n’aient pas reculé. • Cet intérêt pour l’Afrique laissée d’habitude aux sous-fifres montre que la progression russe les inquiète horriblement.
• La tension augment et l’on commence à ne plus prendre de gants entre Polonais et Ukrainiens. • S’est-on trompé de guerre ? Un élu (d’extrême-droite, what else ?) annonce même qu’il y aura une guerre entre les deux pays et qu’il espère que la Russie ne soutiendra pas l’Ukraine ! • On verra dans cette hostilité désormais affichée, pendant que l’on se congratule officiellement mais du bout des doigts, le signe que la situation catastrophique de l’Ukraine face à la Russie commence à déchirer le simulacre de l’Occident-addictif.