A la création de la rubrique (mars 2005), nous la présentions ainsi : “Bloc-Notes Au jour le jour, parfois d'une heure à l'autre, parfois en laissant passer un jour ou l'autre, remarques, commentaires, appréciations sur les événements que nous choisissons, sur un détail significatif, sur une déclaration... Une chronique informelle et informée. Notre bloc-notes.” Depuis, Bloc-Notes a considérablement évolué, en donnant une part essentielle à nos commentaires, appréciations, réflexions, etc., concernant l'information ou la nouvelle traitée. La rubrique a suivi l'évolution du site.
• Une interview du ministre russe Lavrov qui, en plus et au-delà de ses entreprises diplomatiques, est devenu une des voix importantes de la Russie en lutte pour son existence. • Dans cette interview, il ne cède sur rien, et il lance même un (à peine) discret avertissement aux amis qui s’aventurent dans des combinaisons foireuses et US comme les conférence de Copenhague et de Djeddah. • On peut faire un constat saisissant : la Russie est aussi déterminée, aussi inflexible qu’au premier jour du lancement contre l’Ukraine de l’Opération Militaire Spéciale.
• Choïgou, le ministre russe de la défense, a fait hier une apologie de la puissance et de l’efficacité des armes russes en commentant avec une froide détermination l’effondrement des capacités qualitatives et quantitatives des armements, non seulement des USA mais de l’entier Occident-hubrysif. • Difficile de le contredire et c’est alors le constat de la fin d’un temps. • La supériorité américaniste-occidentaliste a régné pendant trois-quarts de siècle au bruit des canons et des avions. • Aujourd’hui, le simulacre s’est déchiré comme on lève un voile.
• Un fleuron de notre démocratie exprimée dans la grandeur de sa presseSystème, le ‘Guardian’ londonien, nous gratifie d’une analyse de la “stratégie des drones [en Russie]” suivie par l’Ukraine, à la suite des dernières attaques du 12 août. • Les très faibles résultats du point de vue militaire et dans la réalité, enregistrés lors de ces attaques, s’expliquent par le fait que cette stratégie est dite « socioculturelles ». • C’est une description étonnante de l’emploi exclusif de la communication dans nombre des actes de cette guerre. • La narrative suit et suffit.
Normalement, Loukachenko est l’allié privilégié, presque “frère” de la Russie... • D’où, chez certains, des soupçons de trahison lorsqu’il tend la main à l’UE (par politesse) et surtout à la Pologne. • On suivra plutôt l’interprétation d’Andrew Korybko, accordée aux actuelles méandres de la politique polonaise, – la Pologne, “alliée jurée” de l’Ukraine découvrant une solide inimitié pour ce pays avec en arrière-plan de solides antagonismes culturels. • Une manœuvre biélorusse, avec le soutien russe, pour préparer l’après-guerre.
• Délaissant ses centres de villégiature habituels, plutôt dans le centre de l’Europe et autour de le monstrueuse Russie, Nuland, fraîchement nommée n°2 du Département d’État, a effectué un petit séjour au Niger. • Elle venait y apporter l’offre d’un apport US au rétablissement de la stabilité et de la paix civile, comme d’habitude. • Sur son sourire engageant, on lisait : “regime change”. • Il semble que les putschistes n’aient pas reculé. • Cet intérêt pour l’Afrique laissée d’habitude aux sous-fifres montre que la progression russe les inquiète horriblement.
• La tension augment et l’on commence à ne plus prendre de gants entre Polonais et Ukrainiens. • S’est-on trompé de guerre ? Un élu (d’extrême-droite, what else ?) annonce même qu’il y aura une guerre entre les deux pays et qu’il espère que la Russie ne soutiendra pas l’Ukraine ! • On verra dans cette hostilité désormais affichée, pendant que l’on se congratule officiellement mais du bout des doigts, le signe que la situation catastrophique de l’Ukraine face à la Russie commence à déchirer le simulacre de l’Occident-addictif.
• Il n’y pas que l’Ukraine. • La tension est vive, sinon vigoureuse, entre la Russie et les USA en Syrie, où les Russes ne semblent pas devoir supporter que la quincaillerie américaniste fasse comme chez elle dans ce pays. • Les Russes y ont été appelés par Assad, les USA s’y sont imposés en toute illégalité. • Il y a de plus en plus de rencontres hargneuses avec les drones US, que les Russes ne cherchent plus à éviter. • C’est un nouvel état d’esprit russe : né en Ukraine, il est fait pour se manifester partout où les USA se trouveront illégalement.
• On s’attache à des perspectives diverses de possibilités de négociations à propos de la guerre en Ukraine, sans y croire beaucoup. • Ce qui nous intéresse essentiellement, ce sont les intentions réelles des Russes : une “victoire” en Ukraine, à leurs conditions, leur suffirait-elle ? • Nous sommes clairement tentés de répondre par la négative, notamment parce que, justement, l’une des conditions de cette “victoire” est quelque chose qui a à voir avec largement plus que l’Ukraine. • Ce que veut la Russie, c’est la peau de l’OTAN telle qu’elle est aujourd’hui.
• Mais la poule a finalement eut ses dents et il va lui falloir apprendre à pondre des œufs non-carrés, plutôt d’une forme oblongue défiant les mathématiques les plus élaborées. • On veut parler ici des tournants à 180° s’imposant à certains désormais, pour tenter de prendre en marche le train de la réalité de la situation en Ukraine. • Dans quel état le Médium général de l’Occident-fictif se trouvera-t-il après un si long séjour dans les la caverne douceâtre du simulacre ? • Comment regagner la confiance en soi et s’effondrer avec une certaine douceur ?
• Le sommet des BRICS, en Afrique du Sud le mois prochain, aura ceci de particulier qu’il se fera sans la présence physique de sa principale vedette. • Nous n’aurons du Poutine qu’en virtuel. • Cette situation résulte d’une manœuvre du niveau habituel avec les américanistes-occidentalistes : corruption, petites combines minables, mensonges et & simulacres. • Si Poutine venait, les Sud-Africains seraient théoriquement obligés de l’arrêter conformément au mandat d’arrêt lancé contre lui par le vertueux Tribunal Pénal International.
• RapSit-USA2023. • Conséquence des derniers événements (échecs sur le terrain, Mister Z. à Vilnius, les armes à sous-munitions, etc.), la guerre en Ukraine devient un des éléments majeurs du débat pour les présidentielles de 2024. • C’est du pain béni pour les acteurs antiguerre de la campagne : Trump, Kennedy, Carlson, etc. • C’est aussi un événement électoral considérable aux USA, conséquence du grotesque montage ‘Russiagate’ des démocrates en 2016. • En fait, c’est un signe de plus de la gravité de la crise de l’américanisme.
• Deuxième attaque contre le pont de Crimée, particulièrement intéressante, et significative, parce qu’elle se situe moins d’une semaine après le sommet de l’OTAN à Vilnius. • Nous sommes donc tentés avec force de faire un rapport, – un “pont” si l’on veut, – entre ceci et cela. • L’interprétation est donc qu’il s’agit d’une réponse d’une direction kiévienne humiliée au traitement qu’a reçu son représentant favori, Mister Z., au sommet de Vilnius. • C’est aussi un morceau de savon glissé sous les pas fragiles d’un Biden devenu conciliant.
• L’attitude raisonnable ou “conciliante” des USA à Vilnius (freinage radical de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN) vient de la nécessité où se trouve l’administration Biden de lâcher du lest dans ses aventures bellicistes. • La cause en est le réveil des antiguerres dans le parti du fait de la candidature de Robert Kennedy. • Kennedy est devenu en quelques semaines le cauchemar de la direction démocrate malgré une hostilité unanime de toute la presseSystème à son encontre. • La scène de la GrandeCrise passe décisivement de l’Ukraine aux USA.
• Le maître des experts US et fleuron de l’establishment, Richard Haas, quitte la direction du ‘Council of Foreign Affairs’ (CFR) après vingt années dans cette position. • Le CFR est le centre même de l’influence et de l’hubris du système de l’américanisme. • Haas s’en va en signant un article où il dit décisivement : “La plus terrible menace contre nous, les USA, c’est-nous-mêmes, les USA”. • Ce départ ressemble à un suicide même si Haass garde tous ses privilèges, un “auto-suicide rituel” de l’américanisme. • Il valait mieux que Jefferson mourût.
• Une longue interview du colonel Macgregor, l’une des grands commentateurs indépendants US sur la guerre en Ukraine : pour cette fois, il parle également de la situation intérieure US. • Pour lui, le désordre qui déchirent les USA et doit aller en s’amplifiant encore empêchera des élections présidentielles normales en 2024, – ou les empêchera tout court. • En attendant, il plaide avec ferveur pour que Trump et Kennedy s’accordent et fassent ensemble un troisième parti, indépendant et rassemblant une majorité antiSystème.
• La situation reste fluctuante en Ukraine, – pas tant sur le terrain où la bataille suit le cours catastrophique prévu que dans les esprits où l’on s’interroge sur le sort de la politique extérieure des USA/UE. • Qu’est-ce qui pousse les Occidentaux-compulsifs à recommencer encore et encore, les mêmes erreurs, les mêmes sottises, les mêmes folies ? • Ainsi, selon Alastair Crooke, leur aventure se transforme-t-elle en tragédie au sens fondamental et grec de la chose, conduisant à un sort catastrophique comme s’il existait un destin irrésistible dans ce sens.
• Le virage à 180° (à peu près) de Biden sur l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN a fourni matière à réflexion confuse sans pour autant nous éclairer décisivement. • La visite de Blinken en Chine, idem. • La “diplomatie” US continue à aller dans tous les sens et les pauvres commentateurs sont obligés de suivre, au risque de perdre leur équilibre. • Helmer fait parler Poutine sur des F-16 éventuellement en Ukraine et Korybko croit que le président russe est optimiste pour un règlement négocié. • Nous sommes dans une structure crisique de la déstructuration.
• Le Pentagone ne cesse de s’agiter et de faire donner ses correspondants fidèles dans la presseSystème : pour lui, le vrai danger c’est la Chine et toute l’attention portée à l’Ukraine est mauvaise conseillère. • Mais il existe au département d’État et sous l’oreiller de Biden un clan fidèle à Mister Z. de très forte influence. • Que faire, alors que le Pentagone ne serait même pas sûr du tout de battre la Chine si la chose se présentait ? • La réponse est simple : puisqu’on ne peut ni affronter ni battre la Chine, attaquons la Chine et la Russie.
• Certes, le char allemand (‘Leopard 2’ en vérité, nous en tiendrons compte) a fait beaucoup parlé de lui ces derniers jours. • Un certain nombre d’entre eux ont été détruits sans obtenir grand’chose, ce qui prouve que ces machines savent se battre noblement, pour autre chose que l’appât du gain que la victoire procure. • A propos de “victoire”, comment les Ukrainiens la conçoivent-ils ? Un peu victorieuse ou très victorieuse ? • Macron leur conseille vivement, – quelle sagesse, Mon-Président, – d’exiger une victoire « la plus victorieuse possible ».
• Un ancien secrétaire général de l’OTAN, le Danois Rasmussen, transformé en agent d’influence de haute volée et conseiller de Mister Z., évoque la possibilité d’une intervention de la Pologne réunissant autour d’elle une “coalition de volontaires” (les pays baltes). • Puisqu’on reste entre pays de l’OTAN, ce serait dire à l’Ukraine : “puisqu’on refuse de te mettre dans l’OTAN, l’OTAN (une partie) viendra à toi”. • Il paraît qu’on en parlera au sommet de l’OTAN, le 11 juillet à Vilnius, en présence de Zelenski. • Simulacre dans le simulacre.