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• Il y a une série de tweet du Président-tweet vantant l’établissement (et non le rétablissement) de relations de grande proximité avec la Russie. • Il y a l’annonce d’une visite de parlementaires US en Russie, menée par Dana Rohrabacher. • Trump semble donc entreprendre ses manœuvres pour un rapprochement décisif avec la Russie, qui constitue sans le moindre doute selon le jugement qu’on peut avoir de la situation présente avec les facteurs qui la caractérisent l’axe central de sa politique générale, pour l’extérieur mais aussi pour l’intérieur. • Par conséquent, c’est le défi fondamental de sa présidence, ce qui fait le caractère original et imprévu de cette présidence par rapport aux normes du Système, par conséquent on jugera aisément qu’il s’git théoriquement et à ce point du jugement de l’enjeu central pour la réussite ou l’échec de Trump tant extérieur qu’intérieur. • D’autre part, il est évident que cette politique constitue également une opérationnalisation de l’affrontement entre l’antiSystème et le Système que représentent respectivement la présidence Trump et l’establishment à Washington D.C. • Ainsi, Trump trouvera-t-il sur sa route l’antirussisme du Système comme nous l’avons défini, qui continuera à s’affirmer. • La Russie et l’antirussisme sont ainsi les facteurs-clef de l’affrontement Système-antiSystème qui va déchirer les USA jusqu'au terme.
• Appelons cela “la guerre pour la réalité” plus que “la guerre de l’information” qui ne date pas d’hier alors que ce à quoi nous assistons est saisissant de nouveauté et d’originalité,.. • Ou bien, mieux encore, parlons de “la guerre pour la conquête de la réalité”. • A Washington, les positions des uns et des autres se radicalisent, avec comme enjeu principal dans cette époque dominée par le système de la la communication : qui finira par imposer “sa” propre réalité, la seule qui comptera finalement et qui nous guidera ? • Trump ne cesse de se durcir, vis-à-vis de la presse-Système comme vis-à-vis des divers “services”, CIA en tête, qui ont développé depuis plusieurs mois la narrative du “complot russe” interférant dans les élections et imposant Trump. • Dans ces conditions qui impliquent que l’une des deux parties (le Système, c’est-à-dire l’establishment, le Congrès, diverses bureaucraties de sécurité nationale) croit à sa propre narrative selon laquelle le président est un traître-“agent de Poutine”, comment espérer une entente, un compromis, une coopération, même une simple vie indifférente mais côte-à-côte ? • D’une façon ou l’autre, cette phase politique washingtonienne, c’est-à-dire la présidence Trump à partir du 20 janvirt, doit très rapidement entrer dans une phase d’affrontement aigu.
• Nous nommons donc cela “antirussisme” plus que “russophobie”, même si les deux termes sont justifiés mais de différents points de vue (nous nous en expliquons). • L’antirussisme est devenu un phénomène de communication unique, indécent, grotesque et bouffe, extraordinaire de surréalisme aux USA, une sorte d’événement de société considérable, sans précédent ni équivalent, sinon un spasme majeur du Système, sinon le spasme décisif. • Il est probable que Trump modifiera notablement la politique US vis-à-vis de la Russie dans le sens de l’arrangement. • A notre sens, cela ne changera rien, absolument rien à ce paroxysme d’antirussisme, sinon à encore plus l’entretenir et le mettre en évidence furieuse. • C’est cette proposition que nous voulons analyser et justifier, à notre sens, d’une façon catégorique. • L’antirussisme est devenu une posture, une conception, une façon d’être du Système, et aujourd’hui le Système aux abois ne laisse aucune latitude à ses hordes de faire autrement que ce qu’il exige strictement d’elles. • Ainsi, Trump, s’il fait sa politique, sera-t-il un “dissident” dans son propre pays, et sa politique heurtera de plein fouet ce qu’il reste de cohésion aux USA déjà ébranlés, et par ricochet, ce qu’il reste d’équilibre en Europe. • De toutes les façons, tout cela n’a plus grand rapport avec les capacités et les volontés humaines, et le sapiens ne peut que suivre, jouet de l’affrontement de forces qui le dépassent. • Il suivra donc...
• Parmi les problèmes les plus pressants soulevés par l’élection de Trump et le désordre inouï que cet événement a introduit au sein du Système, nous plaçons au premier plan les possibilités d’éclatement par sécession des USA. • Premier État de l’Union concerné, sans aucun doute : la très grande Californie, qui serait à elle seule un pays d’une puissance très respectable. • La puissante Californie a donné, par son seul vote, l’avantage à Clinton du vote populaires pour la présidentielle USA-2016 : sans la Californie, Trump est largement majoritaire pour le vote populaire pour les USA. • Cette position de la Californie s’accompagne d’une posture politique extrême, très anti-Washington, au bord de la sécession, entretenue par une omnipotence du parti démocrate campant sur des positions extrêmes. • En réalité, le maître du jeu en Californie, c’est la majorité Latinos (depuis 2014), dont on peut soupçonner que le rêve de la Reconquista (retour au Mexique des territoires mexicains annexés par les USA en 1848) hante parfois son esprit. • Dans cette affaire, les démocrates, qui sont bien sûr contre la sécession, jouent une partie délicate et ambiguë qui peut au contraire conduire à la sécession : c’est l’habituel quiproquo, où l’un des deux partenaires (les démocrates) croit pouvoir se servir de l’autre (les Latinos), alors que c’est l’autre (les Latinos) qui tirera finalement les marrons du feu.
• Wayne Madsen le désigne implicitement comme “l’affrontement du XXIème siècle”, et sans doute sera-ce le cas : “si” (le “si” est nécessaire, non, impératif) Trump est régulièrement installé 45ème président des États-Unis, un combat titanesque l’attend : lui, le POTUS, contre la CIA. • Kennedy s’était trouvé, en janvier 1961, face aux bastards qui menaient l’Agence, comme il les appelait, et il est assez probable qu’il paya cet affrontement de sa vie, après avoir tenté en vain de réformer l’Agence. • Si l’on mesure à quelle vitesse et avec quelle puissance, sans se dissimuler en rien, la CIA s’engouffre dans la lutte pour tenter d’empêcher Trump de devenir effectivement président, on en conclut évidemment que Trump, lorsqu’il sera et s’il est président, devra nécessairement lancer une offensive furieuse et décisive contre la CIA, devant aller peut-être jusqu’au démantèlement de ce monstre. • Cette perspective est un dilemme quasiment inévitable : Dieu sait s’il est difficile d’envisager que Trump puisse se débarrasser de l’Agence telle qu’elle est mais Dieu sait également qu’il est devenu quasiment impossible que Trump puisse être président avec l’Agence telle qu’elle est. • Mais plus encore : cette appréciation se place désormais dans un cadre tel d’accélération du désordre que se pose la question de savoir si l’affrontement n’éclatera pas avant l’inauguration du président-élu, si la contestation de l’élection ne constitue pas autre chose que prémisses et prémices d’une guerre civile.
• Il va de soi que les événements nous invitent à des réflexions fondamentales, voire de type-cosmique tant ils ine dimension affectant notre monde... • “Les événements”, c’est-à-dire cette succession ininterrompue de défaites que l’insurrection populaire transnationale inflige aux directions-Système impuissantes à ralentir cette dynamique, – Brexit, Trump, la situation française, le référendum italien.... • Il apparaît alors évident, sinon pressant, que cette situation doit susciter des réflexions, notamment sur la façon d’organiser l’exploitation ordonnée de cette même dynamique pour asséner des coups décisifs à l’adversaire. • D’ailleurs, qui est vraiment l’adversaire, qui est l’“ennemi principal” ? Question primordiale... • Par ailleurs, on voit que William S. Lind, concepteur de G4G, qui est la guerre dont la souveraineté et la légitimité sont les enjeux et les armes, propose des moyens, ou disons une “Grande Stratégie”, pour donner toute son efficacité à cette même G4G. • Par ailleurs encore, nous observons que la dynamique des “événements” mentionnés plus haut pourrait bien constituer une sorte nouvelle d’affrontement, ou de guerre, qui pourrait être nommée G5G. • Ce sont ces deux concepts, la G4G et la G5G, leurs rapports, leurs pertinences, leurs priorités que nous étudions ici.
• La saga de la tragédie-bouffe USA-2016 (à poursuivre en USA-2017) n’est pas terminée, même pour l’année en cours où, selon la tradition, l’interregnum suivant l’élection présidentielle aurait dû être une période d’apaisement public, de consultations privées et d’organisation ordonnée. • Le dernier épisode, qui s’est déroulé et continue à se dérouler à un rythme ultra-rapide, est celui du recomptage dans trois Swing States demandé par la candidate du Green Party, Jill Stein, qui a obtenu moins de 1% des voix à l’élection. • C’est une initiative sans précédent, qui accroît encore l’exceptionnalité de cette élection. • Successivement depuis le 23 novembre, Stein a semblé surgir de nulle part, a rassemblé une importante somme d’argent, a été soupçonnée d’agir pour le compte de l’équipe-Clinton, pour être aujourd’hui critiquée et raillée par l’ensemble des acteurs politiques, de l’équipe-Trump aux démocrates et jusqu’à l’équipe-Clinton elle-même. • Ici, pour notre analyse, peu importent les raisons de l’action entreprise par Stein ni, pour l’instant, les effets possibles. • Cette saga ultra-rapide est une démonstration de plus de l’affaiblissement du système et du pouvoir de l’américanisme dans leur entièreté, en même temps qu’elle constitue un facteur contribuant à accroître cet affaiblissement.
• Partout, sur le vaste territoire des États-Unis d’Amérique secoués par la secousse tellurique d’une crise sans pareille ni précédent, partout apparaissent des signes montrant la montée de la contestation de l’élection de Trump et de la polarisation grandissante de l’opinion aux USA. • « La bataille de 2016 est finie. La longue guerre de la présidence Trump vient juste de commencer » , estime le fameux commentateur de la droite conservatrice traditionnelle, Patrick Buchanan • Les différents facteurs que nous avons déjà identifiés ne cessent de se préciser et s’aggraver : les désordres dans les rues, les initiatives diverses pour contester plus ou moins légalement l’élection de Trump, les mouvements sécessionnistes ressuscitant l’obsession centrifuge du grand pays qui fut vraiment uni par la force du feu et du sang lors de la Guerre de Sécession et dont l’unité n’est jamais devenue sa nature ontologique. • Des grandes villes (New York, Washington, Chicago) se sont déjà déclarées “villes-sanctuaires”, c’est-à-dire refusant d’avance certaines directives à venir de l’administration Trump. • Le mouvement sécessionniste de Californie (Calexit) a été officiellement lancé avant-hier, avec comme objectif la sécession en 2019-2020. • Face à cette tempête, Trump devrait durcir sa position pour une “présidence de guerre” avec un “cabinet de guerre” qui donnerait à son administration un vrai sens antiSystème.
• S’il y a une expression qui est passée aujourd’hui dans le langage politique courant, c’est bien celle de “révolution de couleur” (assortie de la précision, pour les plus inattentifs, du Regime change bien connu). • Il était donc inévitable qu’on en parlât aussitôt, dès le 9 novembre, dès les premières manifestations et autres initiatives déniant la victoire de Trump et réclamant son départ. • La contradiction évidente de l’utilisation aux USA, contre les USA, d’une technique subversive exclusive des USA eux-mêmes contre les autres n’a pas vraiment perturbé les esprits ni incliné les jugements. • L’époque nous a habitués à la contradiction, à l’inversion, à la confusion jusqu’à la folie. • Il est donc question d’une “révolution de couleur”, et la couleur est déjà choisie : la pourpre, qui est bien autre chose qu’une couleur. • Par ailleurs, les événements se poursuivant dans le sens qu’on sait, analyses et prévisions se font de plus en plus crépusculaires, Trump ou pas Trump, si bien que l’on peut même parler de la possibilité d’une “révolution”, sans autre précision. • Sans nier en rien la gravité de la crise, notre point de vue est que le processus révolutionnaire est impossible aux USA, mais que sa dynamique conduirait plutôt à la dévolution/à la sécession, c’est-à-dire à l’éclatement des USA. • Si elle ne l’est pas pour les USA, la perspective est “révolutionnaire” pour le monde.
• L’élection de Donald Trump est un événement historique pour les USA, il l’est également pour the Rest Of the World (ROW) et pour ce que nous nommons le “bloc-BAO”, c’est-à-dire principalement les USA et l’Europe. • Nous avons déjà travaillé longuement à propos de cette notion (“bloc-BAO”) qui s’est formée à notre sens autour de 2010, après la crise de l’automne 2008. • La notion de “bloc” est essentielle en ceci qu’elle présuppose qu’il n’y a pas dans ce conglomérat de leadership irrésistible et incontestable de l’un sur les autres. • A l’heure où les USA traversent, ou plutôt s’enfoncent dans une crise ontologique à l’occasion de l’élection présidentielle USA-2016, il nous paraît non seulement indiqué mais absolument essentiel de mettre en cause la notion classique, notamment dans la critique antiSystème, de “l’alignement de l’Europe sur les USA”. • Cette situation nouvelle bouscule toutes les données et explique pourquoi nous développons l’hypothèse que la nomination de Trump va susciter un affrontement de type entièrement nouveau. • L’hypothèse propose l’idée que l’on verra l’UE s’opposer à la direction officielle US, en connexion avec l’opposition anti-Trump en train de se développer aux USA au nom des causes minoritaires et sociétales de type “frontières ouvertes”, tandis que l’opposition anti-UE en Europe doit établir une alliance avec le mouvement américain qui a porté Trump au pouvoir, regroupée selon les références souverainistes ret principielles..
• Une fois de plus, une fois encore l’on parle de la possibilité d’un conflit nucléaire, et le thème est même introduit dans la campagne présidentielle USA-2016. • Cette hypothèque pèse sur nos psychologies depuis plus de deux années (depuis le début de la crise ukrainienne) comme une possibilité qu’aucune position officielle n’interdit au nom d’une logique stratégique et d’une morale métaphysique supérieure. • D’où vient cette conduite proche de la démence, affectant le bloc-BAO ? • Notre thèse est qu’au départ, le 17 juillet 1945, le fait catastrophique de l’explosion atomique/nucléaire est perçue, consciemment ou pas, comme un sacrilège contre le cosmos par le déchaînement de la Matière, et que ce qu’il restait (dans les années1940-1950) du sens du sacré avait interdit la transcription opérationnelle de ce sacrilège d’en disposer comme d’un instrument normal de l’arsenal militaire. • Aujourd’hui, le sens du sacré a complètement disparu, la notion de sacrilège a déserté les Très-Basses âmes, et les esprits à mesure, de nos dirigeants-Système, aidé en cela par l’inversion de la Vérité (encore plus que le Mensonge : il y a dans les narrative la volonté de nier et de détruire toute Vérité). • Par chance, cette tension extraordinaire de la possibilité du nucléaire s’impose à des psychologies épuisées, qu’elle contribue à encore plus épuiser, les rendant également vulnérables à des poussées antiSystème qui ne cessent d’enfler et d’accentuer le désordre au sein du Système, rendant de plus en plus difficile l’opérationnalisation bureaucratique de l’usage du nucléaire.
• D’abord, faire un bilan rapide de cet événement extraordinaire d’une presse-Système prétendant à l’indépendance et à l’“objectivité”, épousant à ciel ouvert, sans s’en cacher une seconde, de montages en mensonges et en calomnies tellement visibles, le camp de l’un des deux candidats à la fonction présidentielle. • Cela se passe au USA (USA-2016), où la légitimité du système de l’américanisme qui s’appue principalement sur cette force de communication chargé de veiller à la vertu des autres pouvoirs s’est désintégré sous la poussée de ce comportement suicidaire de la presse-Système. • Cette délégitimation affecte tout le Système, et la candidate-Système elle-même, par conséquent avant qu’elle soit élue, – puisqu’on continue officiellement à ne pas douter une seconde qu’elle sera l’élue... • A partir de cette situation fondamentale, nous envisageons les perspectives de la situation des USA une fois l’élection faite, et principalement selon cette hypothèse choyée par tous les pouvoirs-Système d’une victoire de Clinton. • Nombre de commentateurs jugent que cette situation, Clinton ou pas Clinton mais notamment Clinton certes, a des aspects bien “révolutionnaire” (1789 ou 1917). • USA-2016 ne sera pas fini le 8 novembre ni même le 31 décembre, même si Clinton n’est pas élue et peut-être même qui sait, si Clinton est élue. • USA-2016 ne peut se comparer qu’à 9/11 comme puissance de l’événement, et peut-être s’agit-il de l’anti-9/11.
• Tentative de description et de compréhension de cette opération caractérisée par une menace de cyberattaque grandiose de la CIA contre la Russie, pour punir ce pays d’interférer et de manipuler les élections US. • C’est Joe Biden qui a été chargé de l’exécution de l’opération de communication, présentant cette menace, soit comme un ultimatum, soit comme un chantage, soit comme une énigme ou une charade. • Quoi qu’il fasse par ailleurs, et il se distingue plus qu’à son tour, Biden est tout de même vice-président des États-Unis : cette mascarade dans le plus pur style tragédie-bouffe, – donc avec du bouffe et du tragique, – a été chargée de la pompe d’une des plus hautes fonctions de la Grande République. • C’est donc un des grands épisodes de plus de cette élection USA-2016 à nulle autre pareille. • Nous tentons donc d’expliquer, plus à l’aide d’hypothèses et de convictions que nous espérons marquées d’intuition, comme des enquêteurs devant des “faits” tous marqués de l’art du simulacre, la cause et l’intérêt de cette opération. • A notre sens, un grand événement l’a provoquée, provenant des fuites de WikiLeaks : la mise en évidence que la candidate Clinton est le porte-drapeau de la doctrine des “frontières ouvertes” au nom de la globalisation. • Tout le monde le savait mais disposer de la démonstration de la chose par aveu de l’héroïne est un événement considérable.
• Dans un article récent, Mike Whitney développe le constat que le Pentagone, qui ne prête plus guère désormais attention aux ordres de son Commandant-en-Chef, a choisi, face à Assad et à la Russie, l’option d’un “plan-C”, dit de “guerre furtive” ou “guerre-stealthy”. • On comprend aisément de quoi il s’agit : une guerre “dissimulée”, non-officielle, etc., d’ailleurs une sorte de guerre qui a déjà lieu en Syrie mais jusqu’ici en évitant plutôt les Russes. • Puisqu’il y a la Russie et les USA, on devra donc parler de “Troisième Guerre mondiale-stealthy”, où l'une des conditions du protagoniste (le Pentagone et son chef, le secrétaire à la défense Carter) serait d’éviter l’escalade jusqu’au nucléaire. • Curieusement, il s’agit d’une adaptation d’une formule de la Guerre froide (dissimuler qu’il y avait eu un affrontement direct USA-URSS quand il y en avait un accidentellement), à notre époque qui est si différente de la Guerre froide. • Le problème est que les Russes, qui savent maintenant que le Système sous sa forme américaniste veut sa destruction, ne sont plus dans l’humeur d’accepter quelque sorte de “règle du jeu” que ce soit avec les USA. • La trouvaille de Carter n’empêche donc pas que l’on se trouve dans des conditions extrêmes du plus grand danger, et que, finalement, la seule issue est un développement décisif et catastrophique (pour le Système) de la situation intérieure aux USA. • ... Ce qui, dans les circonstances actuelles, n’est vraiment pas impossible ni même improbable.
• Malgré les tentatives constantes du Système de banaliser et de phagocyter l’élection présidentielle USA-2016 en un affrontement “idéologisé” classique (Gentille contre Très-Méchant, démocratie contre fascisme, tolérance contre racisme, etc.), des appréciations toujours plus intéressantes surgissent pour donner quelques arguments supplémentaires à notre conception qu’il s’agit d’un événement Système-versus-antiSystème fondamental. • Les deux commentateurs auxquels nous faisons appel, – de notoriétés contrastées, mais que nous importe la notoriété, – nous donnent du matériel intéressant pour explorer et enrichir cette voie de réflexion. • Selon leurs deux approches différentes, dans cette élection USA-2016, les candidats n’ont guère d’importance comparés au poids énorme d’une dynamique collective et antiSystème en train de se manifester. • Pour Michael Moore, l’un des deux commentateurs, Trump est complètement manipulé par ses électeurs et ses partisans, et il est en vérité “un cocktail-Molotov humain” que ses électeurs rêvent de lancer à la figure du Système (« Ils adorent l’idée de faire exploser le système »). • Il est sas aucun doute impossible, bien entendu, de dire où tout cela conduira, notamment le 8 novembre prochain et le lendemain, mais dans une époque aussi riche et puissante de bouleversements fondamentaux, à chaque jour suffisent nos questions-du-jour.
• Il y a une mutinerie au Pentagone, qui discute, sinon refuse ouvertement les ordres de son Commandant-en-Chef, le président Obama. • C’est une situation singulière : cette mutinerie se fait au grand jour, éventuellement par voix de porte-parole (celui du Pentagone), sans aucun doute lors de réunions plus discrètes, et personne ne semblerait pourtant y trouver à redire. • La crise qui motive cette mutinerie qui est elle-même une crise, c’est la situation en Syrie, et la perspective ouverte par le cessez-le-feu, le temps du cessez-le-feu, d’une coopération entre militaires russes et militaires US. • Le Pentagone ne mange pas de ce pain-là, il le dit haut et fort et, s’il le faut, il commet des “erreurs” lors d’une attaque ou l’autre, qui torpille le processus qu’il refuse. • Il faut tout de même savoir qu’il s’agit d’une situation dans précédent, qui met en cause l’autorité du président et toute l’architecture de la direction du système de l’américanisme. • Dans toute l’histoire des USA constitués en superpuissance, il n'y a jamais eu une situation pareille, et cela est d’autant plus remarquable qu’aucune personnalité n’émerge du côté des mutins, tant la direction (militaire et civile) du Pentagone est terne et médiocre comme elle a rarement, sinon jamais été auparavant. • En d’autres mots, il s’agit de l’action du Système lui-même, qui se déroule sous nos yeux, et ainsi la mutinerie sans exemple ni précédent du Pentagone entre-t-elle dans le cadre bouleversé de la situation de crise du Système.
• Il apparaît de plus en plus que la “politique” US en Syrie s’est transformée en une dynamique de surpuissance incontrôlable dont les caractères sont le nihilisme, l’affirmation absurde de l’hégémonie de l’impuissance US, l’irresponsabilité totale quant aux conséquences. • Le personnel-Système n’a jamais été aussi adéquat pour cette entreprise, réduit à une addition vertigineuse de zombies-Système qui ne font qu’acquiescer à cette dynamique de surpuissance toute entière inspirée par le Système. • Particulièrement, le Pentagone, qui a agi ces dernières semaines dans la plus complète illégalité et en transgressant ouvertement les tentatives politiques d’Obama-Kerry, est conduit par le couple (secrétaire à la défense/président du Joint Chief of Staff) le plus inconsistant, le plus humainement dégradé, le plus complètement inféodé au Système qu’on ait vu à cette position. • On pourrait croire qu’un engrenage vers l’affrontement avec la Russie est en marche, mais il resterait à voir si cette inexistence de caractère des zombies-Système leur permettrait l’audace et la volonté d’un tel acte. • Une inconnue très intéressante est de savoir si une connexion pourrait être établie entre la campagne présidentielle et les événements en Syrie, ce qui conduirait à l'affirmation de ce que certains jugent comme une Guerre Mondiale d'ores et déjà en cours, comme duplication de notre Grande Crise.
• Ce qui se passe aux USA, depuis plusieurs mois et pour trois mois encore pour la séquence en cours, et beaucoup plus après croyons-nous, est un événement, une crise exceptionnelle qui supplante toutes les autres. • La crise USA-2016 conduit ce que nous nommons la crise haute à un nouveau paroxysme, et l’on sait que ce paroxysme, lorsqu’il sera “le bon”, sera celui de la transmutation décisive du Système de la surpuissance en autodestruction. • Cela posé, on peut s’interroger hors de tout parti-pris, humeur, réaction politique et réflexe idéologique, sur le véritable rôle (involontaire, inconscient, puisque les événements décident et nullement les piètres desseins humains dans ce qui est une crise formidable de la pensée) des principaux acteurs de cette tragédie qui ne peut être réduite à son côté “bouffe”, “tragédie-bouffe” qui est aussi une tragédie.. • Cette réflexion s’attache à Hillary Clinton, dont on connaît les problèmes de santé et ses effets sur une psychologie déjà singulière, et dont un auteur fait l’hypothèse que, peut-être, le Deep State US, en principe relais du Système, est divisé à son égard alors qu’on croit qu’elle en est la représentante. • L’hypothèse est intéressante d’autant qu’elle n’est pas absurde, et elle brouille le rangement des uns et des autres par rapport au Système. • La conclusion pose la question : une Hillary évidemment maximaliste élue, et travaillant effectivement pour le Système, ne serait-elle pas la clef de la transmutation décisive de la surpuissance du Système en autodestruction, conduisant la crise haute à sa mission ultime de la rupture fondamentale ?
• Les Turcs disent que c’est “une rencontre historique”, et les Russes ne les démentent pas. • Il s’agit de la rencontre, demain, entre Erdogan et Poutine, à Saint-Petersbourg. • C’est la première rencontre du plus haut niveau et le premier voyage hors de Turquie du président turc depuis le putsch avorté : non seulement signe de l’importance de la rencontre, mais signe du resserrement spectaculaire des liens entre les deux pays, et signe de la reconnaissance d’Erdogan pour l’aide que les Russes lui ont apporté pour mettre en échec ce putsch du 15 juillet. • Il n’y a plus guère de doute que ce putsch a été au moins inspiré, sinon dirigé et coordonné par les USA, notamment de la base D’Incirlink, en Turquie, pays de l’OTAN, base où ils (les USA) règnent en maîtres. • Tout cela mesure l’ambiguïté extrême de la situation et la position encore incertaine de la Turquie, mais aussi les possibilités de rupture radicale, menaçant toute l’architecture de puissance des USA/bloc-BAO si Erdogan se tourne complètement vers Poutine. • Mais cette rencontre, surtout, se fait à l’ombre des élections USA-2016, qui apparaissent de plus en plus comme un point crucial pour la puissance US aux abois, à un moment où, évidement si Clinton est élu (mais même un Trump nouveau-venu pourrait être berné à cet égard), l’establishment US veut aller jusqu’au bout pour rétablir sa puissance en train de s’effondrer. • Poutine et Erdogan, mis par les événements dans le même camp des ennemis de Washington, doivent avoir cette situation comme principal (mais discret sinon secret) sujet de conversation.
• Le rythme des crises marquées par des violences dont le système de la communication se fait le relais empressé et implacable se poursuit à une cadence accélérée, et selon une courbe d’une accélération qui semble ne jamais devoir s’apaiser. • Ainsi, en quatre-cinq jours, voit-on se succéder le massacre de Nice, le putsch avorté en Turquie, l’attaque contre les policiers de Bâton Rouge et l’ouverture de la Convention républicaine de Cleveland, tout cela dans un formidable tintamarre de la communication tant conformiste que critique, sans qu’aucune parmi les nombreuses autres crises du tourbillon crisique ne s’apaise. • Parallèlement, on peut aisément identifier des circonstances, des événements, des modes, des tendances, qui montrent les “citoyens”, les sapiens-avatars comme nous pourrions les nommer pour l’occasion et pour nous changer du terme zombie-Système qui irait aussi bien, réduits à un comportement d’auto-néantisation qu’un auteur qualifie d’“Empire du Vide”. • Les deux circonstances semblent vivre comme dans deux univers parallèles qui, par définition, ne se rencontrent jamais. • Pourtant, elles font partie toutes les deux du même chaos qui domine et régit notre univers et par conséquent elles sont nécessairement en état de confrontation potentielle ou en situation d’accumulation explosive. • Ce point-là, précisément, est le nœud gordien de la Grande Crise de notre époque.