Une rubrique qui s'attache aux faits et aux commentaires les plus en relation avec l'actualité immédiate. Les faits sont mentionnés rapidement, éventuellement avec les liens nécessaires, le tout assorti éventuellement d'un commentaire de présentation ou/et d'appréciation.
• Depuis près de deux mois, l’exercice Jade Helm 15 déchire subrepticement l’Amérique. • D’abord répandu sur l’internet à partir d’une intervention d’Infowars.com, il est devenu un débat national en profondeur, sans pourtant provoquer d’écho international. • Jade Helm 15 se fera en juillet-septembre 2015 et concerne sept États du Sud des USA. • La polémique est si forte que le gouverneur du Texas a annoncé qu’il donnait ordre à la Garde nationale de l’État de “surveiller” l’exercice. • Enjeu de communication, peut-être plus : la loi martiale aux USA et la souveraineté des États de l’Union.
• La commémoration du 9 mai 1945 à Moscou est devenue une immense bataille de la communication opposant la Russie et ceux qui la soutiennent au bloc BAO représentant le Système. • Parallèlement, cette commémoration constitue un symbole puissant pour la Russie, dont la Russie a su faire une arme dans le cadre du système de la communication. • L’attaque du bloc BAO contre la Russie dans cette affaire, avec une affirmation outrageusement faussaire de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, constitue un risque de délégitimation majeur du bloc BAO. • Une fois de plus, la stratégie du bloc BAO est incohérente et pleine de désordre.
• On vend partout des Rafale. • Mais le Rafale existe-t-il ? • L’oracle-JSF a rendu son verdict implicite sans un seul mot : “le Rafale est un non-avion, c’est-à-dire un non-être, dans l’éther de la toute-puissance américaniste et technologiste où j’évolue.” • Ainsi le JSF s’est-il retiré d’une compétition qui ne le mérite pas, pour mieux imposer au monde l’évidence de son inéluctable triomphe. • Les USA laissent le champ libre au Rafale puisque, hors le JSF, rien n’existe plus et ne peut plus exister aujourd’hui dans le monde des avions de combat.
• Nous nous attachons à un document original (DVD sur l’internet), sorte de “confession” du philosophe Jacques Derrida datant de 2002 sur son processus de réflexion et de création, dont nous restituons le texte. • Derrida, philosophe de la déconstruction, fait partie du mouvement dit-French Theory qui eut une influence d’une très grande puissance aux USA dans les années 1970. • Nous développons l’idée que cette influence, directement liée au Système, a transmuté la psychologie américaniste et offre une hypothèse intéressante pour expliquer l’actuelle “politique-Système”.
• Le président russe Poutine est largement le n°1 dans l’enquête annuelle de Time auprès de ses lecteurs sur “la personne la plus influente”. • Poutine ne cesse d’occuper des places dominatrices dans les enquêtes diverses faites sur les personnalités du monde. • Ce phénomène doit être examiné au-delà des observations et des arguments rationnels, hors de la “science” statistique, et également hors du débat et de la polémique politiques. • C’est une question qui est exceptionnelle, non par rapport au personnage et à son action, mais par rapport à son époque, à notre époque de Grande Crise.
• La Russie décide de lever l’embargo sur la vente des S-300 à l’Iran. • Le caractère officiel et solennel de cette décision est ce qui fait toute son importance. • La décision n’a rien à voir avec les S-300 et tout avec les relations Russie-Iran et les conceptions russes de la légalité internationale. • La Russie place ainsi une attaque majeure contre la “politique des sanctions” tout en s’attirant la reconnaissance de l’Iran, non pas tant pour l’armement que pour le rétablissement de sa souveraineté qu’implique la décision. • Les USA, eux, lissent faire, parce qu’ils ont besoin ... des Russes.
• L’USAF renforce son Global Strike Command et salue les mannes du général LeMay, l’homme du First Strike. • La Russie prépare son S-500, présenté comme la performance suprême du missile antimissile. • Il existe une perception mutuelle d’un danger d’affrontement nucléaire et une incertitude à mesure des intentions de “l’autre côté”. • Du temps de la Guerre froide, cette incertitude était garante de stabilité nucléaire, aujourd’hui elle nourrit l’instabilité. • D’autre part, l’instabilité est telle qu’elle rend difficile que la Système puisse résister à une montée vers la tension d’un affrontement nucléaire.
• Quelques mots sur le pré-accord de Lausanne sur le nucléaire iranien. • Le Pentagone : “Toutes les options restent sur la table”... Obama : “C’est une grande victoire stratégique US”. • On est loin, très loin, on est aux antipodes de la pacification qu’on pouvait attendre comme un des buts de ces négociations. • En d’autres mots, ces négociations qui auraient dû avoir pour but le renforcement de l’“ordre nucléaire” assurant pacification et stabilité, aboutit à son contraire. • Le pré-accord de Lausanne ajoute une pierre grandiose à l’édifice de désordre nihiliste qu’est notre époque.
• Supputations autour de la crise grecque : la crise va-t-elle échapper à son seul champ européen et cesser d’être seulement une “affaire de famille” où le rejeton accusé n’a que la possibilité de se soumettre ? • En ligne de mire, le prochain sommet de Moscou, le 8 avril, entre Tsipras et Poutine, entre le paria de l’Europe unifiée et de l’“Europe allemande” et l’ennemi public et juré du bloc BAO. • Hypothèse : les Russes, peut-être bien avec les Chinois, ont des choses importantes à proposer aux Grecs. • Enjeu suprême et terrible défi : peut-on échapper à l’UE lorsqu’on en fait partie comme si l’on était en prison ?
• La situation des rapports transatlantiques redevient d’une actualité pressante, à cause de l’Ukraine. • Totalement inédite, elle mérite une étude très spécifique selon les concepts bloc BAO/Système. • La vérité de cette situation n’a plus aucun rapport avec la sujétion transatlantiques des Anciens Temps (Guerre froide, principalement). • Elle implique une apparente intégration maximale par terrorisation des membres du bloc et paradoxalement une extrême fragilité, et bien entendu un désordre qui détruit le principe hiérarchique de l’autorité. • Par conséquent on peut ouvertement “trahir” Washington tout en réaffirmant son allégeance.
• Une déclaration importante de John Kerry : “Oui, après tout, on pourrait bien négocier avec Assad, ce serait une bonne chose.” • Le non-être, l’homme qui ne devrait pas d’exister, redevient fréquentable-sous-conditions. • Pantomime faussaire du Système, qui n’apportera sans doute aucun développement décisif dans une crise enfoncée dans une complication extraordinaire et incompréhensible. • Mais évolution psychologique significative : un “aveu d’accablement” du bloc BAO (des USA), après cinq années de crise catastrophique..
• Le général Dempsey, chef d'état-major général US, se prononce en faveur de la livraison d’armes à l’Ukraine. • Et il entend que cette livraison se fasse dans le cadre de l’OTAN, c’est-à-dire avec l’accord enthousiaste et le concours zélé de tous les alliés (compris France-Allemagne, hein). • Dempsey ne fait pas cela de gaieté de cœur mais parce qu’il croit que l’unité sinon l’existence de l’OTAN sont en danger si la politique US de livraison d’armes à l’Ukraine n’était pas suivie par les alliés (les Européens). • Les lendemains ne chantent pas... • La voie est ouverte vers la crise ontologique du bloc BAO.
• L’assassinat de Boris Nemtsov bouleverse la Russie parce qu’il montre la profondeur de la crise. • Les opposants, les libéraux-occidentalistes du camp de Nemtsov sont restés très prudents et n’ont pas mis Poutine en accusation. • Dans le bloc BAO, alors que la presse-Système suivait comme un seul robot la feuille de route du déterminisme-narrativiste, diverses voix ont fait entendre leur angoisse de cette crise générale. • Plus qu’un drame politique, c’est un cas psychologique qui révèle nos angoisses. • L’assassinat de Nemtsov est une occasion dramatique de mesurer la crise générale dans laquelle le monde se trouve plongé.
• En quelques jours, un tabou a été pulvérisé en France où diverses déclarations tonitruantes proposent un point de vue radicalement rupturiel. • Des considérations favorables à la Russie et à sa politique constituent une rupture de communication d’une grande importance. • Il ne s’agit pas de politique mais de communication, c’est-à-dire de psychologie, avec une perception principielle de la situation favorable à la Russie, qui n’est plus mise à l’index d’une impitoyable censure-Système. • Cette évolution place la France en position de productrice, au sein du bloc BAO, d’un hyper-désordre lui-même producteur d’une dynamique antiSystème.
• Le 9 février, la chancelière Angela Merkel est à Washington pour rencontrer le président Barack Obama. • Certains jugent que le sujet essentiel de leur rencontre sera la crise européenne avec les développements politiques en Grèce. • D’autres estiment que la crise ukrainienne, avec les intentions US de livrer des armes à Kiev, sera au cœur de la rencontre. • Qu’importe, dans tous les cas, les deux puissances les plus importantes du bloc BAO et de l’axe transatlantique seront placées devant les développements de la crise du Système. • Retrouvant une vieille connivence, elles pourront mieux en mesurer les effets catastrophiques.
• La Grèce de Tsipras ne sera pas un événement indifférent ni un phénomène passager. • Il nous paraît en effet bien difficile qu’elle soit “récupérée” ou embourbée dans le marigot européen (l’UE, alias Système) dont la capacité de succion de toute substance principielle ne cesse de décroître. • Au contraire, en portant sa bataille sur deux fronts (intérieur avec la dette, extérieur avec la Russie), elle rend impraticable l’habituelle opération de dissolution de l’antiSystème par le Système. • Nous ne parlons pas tant d’un plan concerté des Grecs que de l'implacable logique de l’enchaînement des événements.
• Le premier accrochage entre l’UE et la Grèce ne porte pas sur la crise intérieure grecque mais sur les relations de l’UE avec la Russie. • La Grèce a réagi avec violence aux propositions de nouvelles sanctions contre la Russie suite au drame de Marioupol où elle (la Russie) est jugée coupable sans nécessité de réunir le tribunal. • L’Europe se trouve devant une résistance inédite, alors que sa direction navigue en mode putschiste sous la direction du Polonais Tusk. • En agissant ainsi, le Grec Tsipras a surpris tout le monde et projeté la crise intérieure de l’UE sous les feux effrayants de son affrontement extérieur avec la Russie.
• Comme on dit aux States qui fascinent tant ces âmes fragiles, nothing personal, notre commentaire s’intéressant au symbolisme à cet égard. • Cette remarque (nothing personal) salue un article de l’envoyé spécial à Davos d’un grand quotidien français, signifiant que nous n’avons rien, ni contre l’auteur, ni contre la feuille. • Ce qui nous importe, c’est de nous saisir de cet article comme d’un artefact convenant à notre propos par son exemplarité. • Le texte exsude d’une fascination, d’une ivresse extraordinaires pour ceux qui ouvrent leurs bras à la France, pour saluer son “retour”.
• L’interview de Friedman doit être lue et dégustée avec attention parce qu’il constitue un archétype de la narrative transcrite en géopolitique-Disneyworld. • Un désert sans fin de narrative, d’inepties cyniques et de contradictions. • Ce n’est d’ailleurs pas Friedman qui est en cause, parce que le schéma pseudo-géopolitique qu’il présente n’est que la transcription pavlovienne de la politique-Système telle qu'en elle-même. • Il n’y a rien à attendre des USA que désordre, stupidité et impuissance. • ...Et aussi, très vite, la fatalité du pire face à la Russie.
• 1/7 vaut-il 9/11 ? • Les “événements” semblent dire que oui, et alors le bloc BAO, que prétendaient nécessairement dominer les Anglo-Saxons, se trouvent devant un problème. • La France va-t-elle remplir sa mission historique made in USA, type-NSA et Rand Corporation ou est-ce la France selon Joseph de Maistre ? • La question essentielle est posée et nous ne miserions pas un président-poire ou un Sarko-is-back sur une réponse conforme-Système. • Seule certitude : la France est devenue un symbole global, donc une puissance à mesure, dans la communication de la Crise d’Effondrement du Système.