Une rubrique qui s'attache aux faits et aux commentaires les plus en relation avec l'actualité immédiate. Les faits sont mentionnés rapidement, éventuellement avec les liens nécessaires, le tout assorti éventuellement d'un commentaire de présentation ou/et d'appréciation.
• L’Ukraine, vous connaissez... • L’Europe, la Russie, l’axe Moscou-Pékin, le dollar, vous connaissez aussi... • Pendant ce temps, l’Irak explose en une fulgurante scène d’effondrement des structures faussaires imposées à la hâte par le Système (le bloc BAO, les USA) pour “faire croire” que l’aventure ne s’est pas trop mal terminée. • La perspective d’un “califat” de l’hyper-terrorisme s’installe, dure comme fer, au cœur du Moyen-Orient. • Après l’aventure et la chute de Eric Cantor, tant de bruits sourds nous disent que la situation aux USA est caractérisée par une perspective explosive. • La Coupe du Monde ne suffit pas...
• Revue de détails au travers de divers commentaires de l’événement souterrain de la fiesta diplomatique de Paris-Normandie. • BHO devait tout dominer, il s’est trouvé isolé. • Poutine devait être isolé, il s’est trouvé courtisé. • Le cercle des amis incertains, ceux du bloc BAO que les consignes de sanction de Washington font ronchonner, s’est approfondi. • L’enseignement central de ce phénomène n’est pas politique (les variations continueront) mais psychopolitique : le moral ground, victime de sa narrative, l’a cédé devant le principle ground.
• Episodiquement, au milieu du fracas du monde impossible à comprendre, il est bon de revenir à l’essentiel. • Cette fois, George Monbiot s’en charge et montre pourquoi le pourquoi le Système est intenable, et promis à l’effondrement. • Son propos concerne le phénomène de la croissance, également mythe pour nos raisons perverties par le Système. • La croissance en pleine puissance depuis l’avènement de la consommation de fossiles (le Choix du feu) est un processus menant nécessairement à son propre effondrement (équation surpuissance-autodestruction.) • Cette inéluctabilité pèse sur nos psychologies et oriente nos politiques.
• Une semaine après un week-end électoral, l’événement qui se dessine est le constat que la crise générale, ou crise d’effondrement du Système, a trouvé un nouveau centre de fusion. • Il est intéressant d’établir un lien entre la crise ukrainienne et la crise européenne pour déterminer l’influence de l’une sur l’autre. • L’hypothèse ici est que ce lien est essentiellement psychologique, c’est-à-dire fondamental, et que le 25 mai 2014 aurait eu un écho très différent s’il n’y avait eu novembre 2013. • Si l'on veut, l’“ensemble crisique Euromaidan-eurosceptique (novembre 2013-25 mai 2014)” a créé une nouvelle crise européenne.
• De plus en plus prévaut l’explication du désordre final du Système avec la perte totale de contrôle des événements des élites-Système et l’hypothèse de l’effondrement du Système. • Dans cette logique s’impose la question du mystère de l’avenir qui nous presse, de ce qu’on pourrait désigner comme l’“aprèsSystème”. • Une appréciation d’Immanuel Wallerstein est à noter, affirmant, à la lumière d’un poème fameux de W.B. Yeats The Second Coming, qu’effectivement le Système est en cours de dislocation et qu’il importe désormais de travailler à l’aprèsSystème. • Un tel travail est-il possible ? Notre réponse est plus que sceptique...
• Poutine à Pékin, et sans doute “le marché du siècle” entre Russie et Chine pour du gaz pendant de si longues années. • Cette visite, un tournant à cause de la crise ukrainienne... • Un tournant obscur, selon le titre du livre du révolutionnaire Victor Serge ? • Certainement, l’obscurité venue de l’étrange paralysie de l’esprit, de la mystérieuse impuissance de l’action, caractérisant ces politiciens-Système qui croient tenir le monde dans leurs mains. • A cause d’eux et de la crise ukrainienne, le sommet Poutine Xi est devenue un “tournant obscur” dont seul un regard métahistorique peut percer le mystère abyssal.
• Continuons à suivre l’exemple de Loren B. Thompson, en général homme de lobby jusqu’à la moelle pour l’industrie d’armement US, parfois excellent analyste des situations stratégiques. • Cette fois, il met le second au service du premier, pour dénoncer in fine les ambitions d’un Poutine implicitement devenu un “Hitler nucléaire”, qui sui une démarche dont le terme serait une destruction de l’Amérique. • Là réapparaît le lobbyiste : pour contrer cette ambition démente, il faut lancer un développement maximal des antimissiles. • Cela ramène la pensée extrémiste US en 1983.
• Coup d’œil sur la Russie, à partir d’un texte du Guardian et d’un autre, d’un activiste israélien. • L’un est défavorable à la Russie (bien entendu pour le Guardian), l’autre lui est favorable. • A partir de ces deux textes, nous faisons une extrapolation de la position de la Russie dans la crise ukrainienne. • Cette extrapolation est de type métahistorique : comment la Russie est conduite à tenir un rôle fondamentalement antiSystème. • Cela n’implique nul parti-pris, nulle prise de position selon les habituelles références politiques (et humaines) mais une écrasante évidence métahistorique.
• L’absence du secrétaire à la défense Hagel dans la “guerre de la communication” entre Washington et Moscou est remarquable et surprenante. • Lorsqu’il y a crise et “danger” (ou “volonté”) de guerre, le secrétaire à la défense a un rôle moteur à jouer, y compris politique. • Aujourd’hui, dans la crise ukrainienne, Kerry occupe toute la scène (avec Obama certes, utile à l'occasion), allant jusqu’à évoquer un conflit avec Moscou. • Pourquoi cette absence de Hagel ? • On en est réduit aux hypothèses, mais elles ne sont pas nécessairement inintéressantes.
• Quelle mouche a piqué John Kerry ? • Sans doute une mouche neocon, catégorie-Nuland... • Kerry lance une attaque virulente contre Russia Today. • Certes, comment la vertu américaniste contiendrait-elle sa fureur devant ce crime de propagande mensongère qui voudrait faire croire que le spectacle du monde n’est pas strictement américaniste ? • RT a réussi, sans bouger de ses multiples studios, la plus belle opération de promotion globale dont il pouvait rêver. • Bref : l’ectoplasme saura se recaser une fois que les USA auront disparu, – agent de promotion de RT, dans un fauteuil.
• Blair est toujours vivant, et comment... • Il fait un discours où il rappelle le monde civilisé à son devoir : la terreur, l’islamisme radical est la véritable menace contre la modernité. • Discours aussi important que celui de Churchill à Fulton en 1946, dit la rumeur changeante du système de la communication... • Blair en appelle à une “union sacrée” du monde civilisée, y compris Assad à qui beaucoup sera pardonné, y compris la Russie, qui doit figurer dans cette grande croisade. • Et la malédiction contre Assad ? Et la Russie (re)devenue Diablo Supremo avec l’Ukraine ? • Certes, “le Système dans tous ses états”.
• La crise ukrainienne va très, très vite. • Elle signe un premier accord, un “premier Genève” au bout de quelques semaines, alors qu’il avait fallu plus d’un an à la crise syrienne pour son même “premier Genève”. • Bref, l’accord de Genève de la crise ukrainienne signé hier ne durera pas plus que tous les accords de cette sorte. • Il ne règle rien, il permet aux figurants divers de souffler et de mesurer leurs diverses (in)compétences. • Bref (suite), “ce n’est qu’un début, continuons le combat” (c’est la crise ukrainienne qui parle, comme si elle était l’acteur essentiel d’elle-même).
• La crise ukrainienne marque une avancée peut-être décisive de la perte de contrôle totale des événements par les autorités en place. • En même temps que cette crise apparaît comme productrice de désordre, le désordre continue à avancer dans les autres crises, pourtant tombées dans l’indifférence des préoccupations changeantes du système de la communication, – de la Syrie à l’Iran, à l’Égypte, etc. • Le “trou noir” du monde, c’est la globalisation de l’apparence insensée du “Out of Control”, la globalisation à son paroxysme de surpuissance produisant naturellement son autodestruction. • Quelles perspectives ?
• Parmi les retombées de la crise ukrainienne, voici celle qui conduit deux dirigeants politiques britanniques débattant férocement sur les problèmes nationaux par rapport à l’Europe à consacrer un quart de la “conversation” à la politique étrangère, – à l’Ukraine, certes ! • Comment, entre Nick Clegg et Nigel Farage, le fantôme ukrainien a donné à la question européenne une dimension inattendue. • La question européenne commence à nous passionner... • Conclusion aussi inattendue : les élections européennes seront chaudement disputées et attendues avec intérêt, – presqu’autant que les élections ukrainiennes, qui ont lieu le même jour ?
• Comment “classer” la crise ukrainienne dans notre rangement ? • La tentation est forte de la déclarer “crise finale” dans la chaîne crisique ponctuant la crise générale de l’effondrement du Système. • Cette tentation ne cesse de se substantiver et mérite d’être examinée sous la forme d’une argumentation rationnelle. • Ce n’est pas une prospective, encore moins une prospective chronologique. • C’est un constat sans parti-pris sinon la conviction que nous tenons pour fondée de l’effondrement du Système, donc conviction formant la prémisse de notre raisonnement. • Hypothèse pour ce cas : la crise ukrainienne comme “crise haute ultime”.
• Et chacun, avec la crise ukrainienne et lorsqu’il s’agit d’offrir une théorie de la situation, d’accepter la thèse “retour de la Guerre froide”, ou “néo-Guerre froide” ou, à la McCain, un “la Guerre froide n’a jamais cessé”. • Cela, pour décrire les rapports entre les USA et la Russie dans d'une temps de crise si essentielle qu’elle pourrait bien être haute ultime. • Nous ne sommes pas de ce refrain-là. • Pour nous la situation actuelle est parfaitement l’antithèse de la Guerre froide, si l’on veut bien comprendre ce que fut la Guerre froide. • Cela n’est pas rassurant pour autant, il s’en faut de beaucoup.
• Une enquête détaillée et significative de l’opinion publique US face à la crise ukrainienne. • 92% des Américains sont défavorables à une intervention militaire US en Ukraine alors que 68% d’entre eux condamnent la politique russe. • La cohabitation de ces deux chiffres en apparence contradictoires signale un sentiment complètement isolationniste. • Cela signifie que, d’un jour à l’autre, la direction politique US, le Congrès, etc., engagés dans la crise ukrainienne, peuvent s’en dégager brusquement (voir la Syrie en septembre 2013). • Dans ce cas, la survie de l’OTAN est en jeu.
• La crise ukrainienne défile à une vitesse inimaginable, avec des événements déformés dans tous les sens, avec des perspectives extrêmes dépassant toute capacité de contrôle. • Il semble que tout le monde s’y soit préparé depuis si longtemps en complotant et que personne n’ait vu venir ce qui est venu. • Notre appréciation est qu’il s’agit d’abord d’un acte offensif écrasant du système de la communication, par nature incontrôlable et imprévisible. • Il en résulte des conditions de tension extrême, interdisant toute issue honorable, qui installent le bloc BAO devant des alternatives impossibles, entre conflit et effondrement.
• Le Pentagone présente un budget-mammouth, as usual, qui comprend pourtant le niveau des effectifs le plus réduit depuis 1940. • Symbole énorme, tant cette date marque le plus bas dans les capacités de guerre des USA-devenus-puissance-mondiale. • Quelle signification affecter à ce symbole ? • Nous essayons de nous y attacher, en passant à autre chose. • Il apparaît (le symbole) alors qu’une crise gigantesque (l’Ukraine) se développe, qui porte en elle le risque d’un conflit majeur au cœur du monde. • Alors que l’évolution US est dans la logique de l’effacement de cette puissance, l’Ukraine fait naître le doute existentiel.
• Polémique bien dans les mœurs de la communication : y a-t-il “coup” ou pas “coup” de la part de Russes en Crimée ? • “Invasion”, c’est encore plus incertain, et même le Guardian utilise les guillemets («Russian “invasion”» dans son titre). • La “crise qui swingue” swingue encore plus qu’on croît, passant du swing géographique au swing conceptuel. • Ce qui est en cause désormais, c’est la possibilité qu’un épisode de plus d’un affrontement subversif accouche de ce qui serait le “nœud gordien” de notre structure crisique. • L’épisode de la narrative deviendrait alors rupture de la situation du monde.