Une rubrique qui s'attache aux faits et aux commentaires les plus en relation avec l'actualité immédiate. Les faits sont mentionnés rapidement, éventuellement avec les liens nécessaires, le tout assorti éventuellement d'un commentaire de présentation ou/et d'appréciation.

Greenwald et la légitimité de l’insurrection antiSystème    17/10/2013

• Greenwald quitte le Guardian pour une aventure inédite. • Il va prendre la tête d’un projet considérable, financé par un jeune milliardaire défenseur des principes de liberté d’expression de la “génération internet.2”, l’irano-franco-américain Pierre Omidyar. • Il s’agit d’une expansion radicale du domaine de l’antiSystème, voire de sa légalisation contre l’illégitimité grandissante des monstres du Système. • Le pire d’entre tous ces monstres, la NSA certes, tient un rôle fondamental dans la construction de cet outil antiSystème nécessaire à l’accélération du processus d’autodestruction du Système.

Crépuscule de LA civilisation    15/10/2013

• Ancien ministre de Reagan et architecte des Reaganomics, Paul Craig Roberts est bien placé pour juger de la dynamique du capitalisme. • Il décrit la perversion finale de notre civilisation dans la complète corruption du capitalisme. • La question soulevée par son article concerne la survie de la civilisation occidentale, avec une appréciation évidemment négative et pressante de l’hypothèse. • Il n’y a pas aujourd’hui de question plus pressante, ni de réponse plus évidente... • Pour renforcer ce constat par l’observation de ses origines, nous publions un extrait de La Grâce de l’Histoire.

Un “printemps américain”    14/10/2013

• Le déferlement de crises qui submerge les USA depuis cinq mois est caractéristique d’un phénomène de “chaîne crisique”, ou “enchaînement crisique”. • Après le “printemps arabe”, voici le “printemps américain” (et pas “printemps américaniste”). • La forme des crises est typique de la postmodernité : la dissolution plutôt que la déstructuration, l’implosion plus que l’explosion, la paralysie du sur-place réducteur au lieu de la dynamique du désordre expansif. • La cause en est une avancée de plus de la domination du système de la communication sur notre époque.

RIP, soft power    09/10/2013

• Dans les années 1990, Joseph S. Nye avait annoncé que les USA (et le monde anglo-saxon, by the way) pérenniseraient leur hégémonie grâce au soft poser, annoncé comme la clef de l’avenir. • Nous traduisons soft power, pour notre compte, par “système de la communication” et observons dans l’expression de Nye une tournure oxymorique bien anglo-saxonne : l’étrange cohabitation de “doux” et de “puissance”, qui demande une appréciation critique. • Ce que nous constatons aujourd’hui, c’est l’échec complet de l’entreprise de pérennisation de l’hégémonie US (anglo-saxonne) par la voie du soft power. • Explication.

Considérations intempestives sur le shutdown    04/10/2013

• Le government shutdown apprécié en perspective. • Tout peut ne pas se passer “selon le plan prévu” et, d’autre part, comment tout ne pourrait-il pas se passer “selon le plan prévu” ? • D’ailleurs, a-t-on seulement envisagé qu’il pourrait ne pas y avoir de “plan prévu” ? Et de “plan B”, d’ailleurs, peut-être un “plan B” sans qu’il y ait de “plan A”? • Comme l’on voit, règne une surréaliste incertitude couturée de possibilités allant de l’eschatologique au nucléaire, et au business as usual. • Que sera, sera, et la Grande République semble ne plus pouvoir vivre sans crise, comme l’on est “accro” à la dope.

La presse-Système à la lumière du cas iranien    01/10/2013

• Tout le monde, aux USA, attend monts et merveilles de l’Iran de Rouhani. • Parlent-ils de l’Iran réel ou d’une narrative renouvelée ? • Le cas iranien est le dernier en date qui éclaire l’évolution de la presse-Système et sa transformation radicale. • Un temps tenue avec justesse pour un instrument totalement asservi au pouvoir, la presse-Système a encore évolué. • Désormais, elle a sa propre “indépendance”, d’une forme étrange. • Asservie certes, mais aussi adepte de ses propres narrative qui s’éloignent de la ligne du pouvoir. • Le presse-Système se situe entre l’entertainment et les relations publiques.

L’apocalypse out of control    28/09/2013

• L’intensité des crises, leur résilience, leur installation dans une l’infrastructure crisique, radicalisent d’une façon extrême la situation générale. • Le cloisonnement des crises, ultime défense du Système, se dissout très rapidement. • Il en ressort une situation générale d’absence de contrôle que l’analyste Harlan K. Ullman tente de définir avec l’analogie des nouveaux “Quatre Cavaliers de l’Apocalypse”. • Nous sommes définitivement entrés dans une phase où la dynamique crisique a tout aussi définitivement échappé à tout contrôle, proposant le schéma ultime de la crise d’effondrement du Système.

Poutine, la Russie et le sens de la crise    23/09/2013

• L’intervention de Poutine au forum du Valdaï Club, le 19 septembre, mérite d’être signalée. • L’habituel réalisme politique russe est désormais transcendé par l’idée de la crise fondamentale. • Poutine parle de l’identité de la Russie, qui ne peut être affirmée que par le principe national contre la globalisation. • Il évoque la crise fondamentale de la civilisation en dénonçant le “modèle” de société, activé au sein du bloc BAO, que le Système veut imposer. • Cette évocation identifie nécessairement les enjeux pressants de la situation présente, comme les termes d’un affrontement inéluctable, d’ores et déjà en cours.

Les termites de la séquestration    20/09/2013

• Le monstre-séquestration est comme un flot de termites qui ronge la puissance militaire US. • Devant le Congrès, les chefs d’état-major des trois grandes armes annoncent qu’à cause de la séquestration, leurs forces respectives ne seront plus capables d’assurer une victoire dans un conflit conventionnel de haute intensité (dit-MTO). • C’est la première fois qu’une telle estimation est faite aux USA depuis 1941 et la Deuxième Guerre mondiale. • D’ores et déjà, pour la crise syrienne, cette situation pèse sur la politique US. • Au-delà, l’entièreté du Système est ébranlée.

“Leur monde” menace le monde    16/09/2013

• Les “savants” veulent sauver le monde. • Ils sont bien placés : ils sont à la fois responsables (leur “haute culture” et leurs connaissances leur donnent en principe un grand sens des responsabilités) et les responsables (ce sont eux qui ont créé le monde actuel, “leur monde” qui menace le monde). • Ils ont créé à Cambridge, en plein cœur du monde suprématiste anglo-saxon, responsable de tout lui aussi, le CSER, ou Center for Study of Existential Risk. • En tête des menaces contre le monde : les “technologies intelligentes”. • ... Snowden devrait être fait membre d’honneur du CSER, de toute urgence.

Une Amérique antiguerre, une Amérique en révolte ?    10/09/2013

• La proposition russe de contrôle des armements chimiques syriens bouleverse une situation (à Washington) déjà en plein bouleversement. • BHO saute sur la proposition pour éviter une défaite catastrophique au Congrès. • Les circonstances devraient accélérer la montée d’un formidable mouvement antiguerre aux USA, l’événement fondamental de la crise. • Le War Party, mis soudain dans une situation de déroute, devrait chercher à réagir, en se radicalisant encore plus. • La seule certitude de ce nouveau tournant d’une crise sinueuse comme une route des Alpes : le désordre règne toujours à Washington, mais il est différent.

La crise d'en-dessus    09/09/2013

• La crise syrienne dans sa phase paroxystique actuelle a aussitôt suscité d’autres crises complémentaires. • La plus importante des crises nées de cet épisode paroxystique se situe à Washington. • En quelques jours, elle a même dépassé en importance et en intensité la crise initiale dont elle est née. • Il s’agit de l’affrontement entre BHO et la Chambre des Représentants (le Congrès) appuyée sur un sentiment public de plus en plus pressant. • Ce qui est frappant dans l’événement, outre sa rapidité à se former, ce sont les potentialités, jusqu’aux pires, de déstabilisation profonde du pouvoir américaniste qu’il recèle.

Un tournant russe, mais quel tournant ?    07/09/2013

• Le G20 a donné ce qu’on en attendait : rien dans un sens constructif, la Syrie restant plus que jamais ce centre bouillonnant de la crise d’effondrement du Système. • Néanmoins, cette réunion constitue un tournant, notamment pour la Russie, et surtout dans l’atmosphère de tension entourant la crise syrienne. • La Russie est ou devrait être en train de réaliser la place centrale qu’elle doit occuper, de principal frein antiSystème face aux USA et au bloc BAO déchaînés. • Cela impose une réflexion sur la politique russe, à partir d’une analyse de Fédor Loukianov.

Le cœur du sujet (suite)    04/09/2013

• Tentons de faire le point sur la question de la signification du conflit syrien. • La grande question, celle qui taraude les Russes notamment, est de savoir pourquoi le bloc BAO développe sa politique d’agression. • Pour nous, il s’agit d’abord de l’entraînement de la politique-Système. • Notre approche tend à considérer marginalement les conditions politiques et stratégiques immédiates pour n’en voir que les effets psychologiques, en appréciant en plus les effets de la communication. • Notre conclusion est que, dans cette phase paroxystique, le bloc BAO est au moins aussi menacé par sa propre crise d’effondrement que ne l’est la Syrie.

S’en laver les mains en criant “victoire!”    02/09/2013

• Remarquable virage pas loin des 180° de BHO, qui remet soudain le dossier de l’attaque contre la Syrie dans les mains du Congrès, et sans urgence (début du débat le 9 septembre). • L’idée est de lui-même et illumine son caractère fondamental ainsi que sa conviction dans cette affaire. • Pour le sens de l’acte, c’est accessoirement la confirmation de son habileté tortueuse en politique politicienne et washingtonienne. • C’est essentiellement la confirmation et l’accélération de la vacillation du pouvoir à Washington, et du Système. • La crise d’effondrement du Système a définitivement pris le pas sur la crise syrienne.

Hystéricisme Syriana    29/08/2013

• Le paroxysme de la crise syrienne et ses conséquences. • ... Ou les conséquences avant la cause. • Cette séquence, si elle n’a pas accouché encore de ses frappes dévastatrices, est d’ores et déjà marquée par un bombardement diluvien de marques d’“hystérie”. • Le conflit syrien semble être le terrain favori pour des explosions nerveuses généralisées, dans quelque camp et de quelque sens que ce soit. • Ce champ de bataille sanglant et fracassé est aussi le champ de l’expression de la tension paroxystique de nos psychologies, confrontées non pas à cette crise seule, mais à une infrastructure crisique qui marque l’effondrement du Système.

L’inéluctable et le besoin de paroxysme    25/08/2013

• Après l’“attaque chimique” en Syrie, un sentiment d’inéluctable et de “besoin de paroxysme”. • Mission de l’ONU pour déterminer les circonstances de l’attaque et préparatifs d’une intervention du bloc BAO comme si ces circonstances étaient déjà déterminées se côtoient et se mélangent étrangement. • A côté des imbroglios du conflit syrien à nouveau à un point de rupture, apparaît un état psychologique qui tend à en déterminer le vrai sens. • La crise syrienne dans cette phase qu’on jugerait pour l’instant inéluctable constitue une démarche paroxystique pour écarter la perception de la puissance de la crise d’effondrement du Système.

Isolationnisme par dissolution, au soleil de la NSA    22/08/2013

• La paralysie du pouvoir US et ses conséquences. • La crise égyptienne est la révélatrice d’une politique US complètement paralysée, aboutissant à une sorte d’“isolationnisme par défaut”. • Tous les acteurs-figurants sont touchés, d’Obama aux républicains, et jusqu’aux neocons. • Pour nous, cette situation a ses causes spécifiques dans la crise égyptienne, et, au-delà, dans l’“effondrement paralysé” du pouvoir américaniste. • Cette paralysie a pris un rythme nouveau, vivement accélérée par la crise Snowden/NSA affectant la psychologie américaniste. • Ainsi les deux crises (Égypte et NSA) sont désormais directement connectées.

Banalisation antiSystème de la crise    16/08/2013

• On observe des signes intéressants d’un phénomène que nous désignerions comme la “banalisation de la crise” (Snowden/NSA) : le New York Times, Google, les noirs conservateurs US. • “Banalisation”, dans ce cas, n’implique pas une dissolution de la crise mais une introduction de la crise dans l’actualité courante. • Selon notre classement, cela signifie que la crise s’est inscrite puissamment dans l’infrastructure crisique. • La banalisation de la crise n’implique nullement que le rythme de l’aggravation de la crise est ralentie ou arrêtée : ce phénomène se place en complément de l’aggravation de la crise et comme son produit.

«Like a Rolling Stone...»    10/08/2013

• Bien des signes concrets montrent que la crise Snowden/NSA, devenue incontrôlable, vit désormais de sa propre vie et provoque des effets et des dégâts à mesure. • Prévision impossible de ces effets, donc (mauvaises) surprises constantes et imprévisibles. • Même BHO (conférence secrète vendredi suivi d’une conférence de presse) commence à perdre pied parce que ces pieds s’emmêlent dans ses mensonges. • Les géants d’internet (Google & Cie) paniquent devant des effets dévastateurs de la crise sur leurs monopoles et leurs trésoreries. • Etc. • La crise est désormais un monstre antiSystème autonome dont nul ne sait jusqu’où il ira.