Une rubrique qui s'attache aux faits et aux commentaires les plus en relation avec l'actualité immédiate. Les faits sont mentionnés rapidement, éventuellement avec les liens nécessaires, le tout assorti éventuellement d'un commentaire de présentation ou/et d'appréciation.
• L’alerte mondiale, globale, apocalyptique d’une attaque terroriste tombe à pic. • La narrative officielle vous dit que, grâce à cette alerte, on a évité le pire, quelque chose d’aussi monstrueux qu’un nouveau 9/11. • Et tout cela grâce à qui ? Vous devinez ? Mais la NSA bien entendu, la NSA sainte et martyre, victime de tant d’attaques traîtresses. • Le montage est à couper le souffle par sa crudité, son impudence, l’absence totale de la moindre tentative de dissimuler qu’il s’agit d’un montage. • L’épisode est donc plein d’enseignements, non pas sur al Qaïda, mais sur notre situation à nous...
• Jour somptueux pour la crise Snowden/NSA. • La crise sur trois fronts : le droit d’asile pour Snowden, des révélations du Guardian, le désordre interne à Washington. • Du point de vue de ses effets en chaîne, et des effets de ses effets, la crise Snowden/NSA est une “crise diluvienne”. • Plus que jamais, cette crise s’impose comme un modèle, par la marginalité sinon la futilité de son origines selon les critères aveugles du Système, et par la puissance formidable de ses effets. • La question qui commence à se poser est de savoir si cette crise n’égale pas en importance pour le destin du Système celle de l’automne 2008.
• Prise de position très ferme de l’Eglise orthodoxe russe dans la crise Snowden/NSA. • Elle salue la protection du jeune whistleblower US et dénonce un projet de totalitarisme électronique, un “Goulag électronique globalisé”. • Cette intervention donne, avec discrétion mais certitude, une nouvelle dimension à la crise Snowden/NSA. • Elle rapproche de plus en plus cette crise d’un “modèle” pour la crise d’effondrement du Système en lui donnant une dimension spirituelle d’“eschatologisation”. • Elle-même, l’Église orthodoxe russe, illustre avec son intervention, ce qu’est un modèle d’action antiSystème.
• La crise Snowden/NSA, c’est donc aussi la NSA. • La NSA, c’est une agence devenue, à partir des racines suprématistes du complexe militaro-industriel, un projet de transformation du monde. • Ses partenaires se nomment, par exemple, Google et sapiens-Google. • La NSA veut tout connaître “pour toujours“, “jusqu’à la fin des temps”. • En d’autres mots, quand Moby Dick emporte Achab dans les abysses, quand le Titanic est trahi par l’Océan, il n’y a plus qu’une solution : se faire Dieu pour redresser les abysses et remettre l’Océan au pas. • Mais si la NSA est Dieu, nous sommes un peu déçus de la pauvreté de la chose.
• Quelle crise vous importe le plus, quelle “crise” vous paraît la plus importante ? • Nos temps nous offrent le “luxe” ambigu de plusieurs crises à la fois, et plusieurs crises dans leurs phases les plus actives. • Nous parlons ici de la crise Snowden d’une part, de la crise égyptienne de l’autre (pendant que se poursuivent les autres : Syrie, terrorisme et pseudo-terrorisme, Europe et euro, économie, paralysie des pouvoirs, etc.) • Notre propos est de présenter notre “choix” de la crise la plus importante, celle qu’il est le plus nécessaire de suivre, qui doit être justifiée selon son apport à la crise d’effondrement du Système.
• Pour Snowden, droit d’asile probable, au moins temporaire. • Que ferait Washington dans ce cas ? Sans doute hurler, tempêter et suivre une politique de confrontation. • Les USA seraient plus que jamais l’hyper-“rogue state”, avec des conséquences politiques considérables. • Face à cette poussée, la Russie ne pourra pas écarter son rôle antiSystème, en devenant la “Russie, terre d’asile des opprimés” du Système. • Il paraît bien possible que se profile un nouvel épisode d’une “guerre de la communication” sans merci entre les deux puissances.
• La surpuissance du Système se manifeste aujourd’hui partout, dans différentes crises s’inscrivant dans l’infrastructure de crise qui le caractérise (lui, le Système). • Pour autant, cette surpuissance affirmée n’est pas la manifestation d’un triomphe mais d’un désordre, d’une angoisse, voire d’une “panique” dont on voit partout les signes. • Cela nous semble correspondre au binôme, à l’équation surpuissance-autodestruction qui caractérise le Système. • Pour mieux éclairer nos commentaires, nous publions deux extraits d’un important dossier en préparation pour la rubrique Glossaire.dde, sur le thème du “Système”.
• Comme l’on sait, l’affaire PRSM/NSA/Snowden est devenue une crise majeure. • Elle s’est intégrée dans l’infrastructure crisique. • La puissance de l’événement a désormais installé la question de “la surveillance universelle” des citoyens dans la réflexion courante de crise. • Par conséquent, la NSA, organisation secrète et mythique, est devenue un cas public, à la puissance reconnue, qui est aussi l’objet d’un débat et, désormais, d’une résistance. • Notre propos ici est de montrer qu’en “perdant son inconnaissance”, la NSA a perdu ce qui faisait d’elle une entité intouchable et invincible.
• On est prompt à rapprocher la situation brésilienne de la situation truque. • Il s’agit de deux pays assez similaire dans leur degré de développement et dans leur position politique générale. • Il n’y a, à notre sens, aucun enseignement politique à tirer cette similitude, non plus que d’enseignement social spécifique. • Le seul jugement qui soit acceptable est celui qu’on fait par rapport au Système, non pas jugement systémique mais jugement selon le Système.
• Kerry veut attaquer Assad tout de suite. • Le Pentagone dit nyet. • Des sénateurs écrivent des lettres au président ou proposent des lois, pour et contre l’aide aux rebelles. • Le président, comme d’habitude, pèse le pour et le contre, avant de décider de peser le pour et le contre. • Chacun veut influencer décisivement une “politique syrienne” US qui n’existe pas. • Avant d’être réglée sur le terrain, la “guerre syrienne” est devenue une guerre civile ouverte au sein de l’élite-Système washingtonienne et menace, en cas de succès d’Assad, de devenir une défaite stratégique catastrophique des USA.
• On connaît le slogan fameux : les 1% qui tiennent tout, les 99% qui supportent tout. • C’est l’équation sociologique du Système, mais cela pourrait devenir un symbole pour désigner ce (ceux) que nous nommerions “le premier cercle” du Système. • Cela, à cause de l’affaire PRISM/NSA/Snowden, qui agit comme un révélateur. • Plus encore, cette affaire devenue bien entendu une crise constitue une extraordinaire plongée dans le processus en cours de transformation du Système en une entité irrésistiblement engagée dans un but de destruction de la civilisation. • Les conditions potentielles de cette crise sont eschatologiques.
• Dix jours après le début de la crise turque, confusion sur les uns et les autres. • Une question posée par certains concerne la véritable position d’Erdogan. • Le commentateur M.K. Bhadrakumar vole à son secours : Erdogan est victime d’une manœuvre, ou disons même complot, de certains hommes politiques turcs avec le soutien des USA. • Erdogan n’en reste pas moins le chef délégitimé par sa politique syrienne. • Une seule position pour saisir le sens de la crise : l’inconnaissance, plus que jamais.
• Étrange découverte de scientifiques divers : nous devenons de plus en plus bêtes. • La “sagesse du moderne” parle ainsi, par le biais de ses plus belles conquêtes, de son savoir scientifique, du constat des productions de la modernité et des paroles de ses philosophes qui se recrutent chez les CEO du corporate power, version du very high-tech (Google en l’occurrence). • La conclusion est que, pour “sécuriser” la modernité, l’“intelligence” devrait passer aux machines, qui sont plus sérieuses. • C’est sur le point d’être fait, dit le CEO de Google, d’ici 5 à 10 ans. • Plus sûre sera la Chute...
• Le nouveau SACEUR, général de l’USAF, parle d’éventuelles opérations en Syrie (une no-fly zone). • Pour lui, c’est un véritable acte de guerre et il semble n’avoir que peu d’appétit pour la chose. • Le général Breedlove ne fait que refléter l’état d’esprit des chefs militaires US, ce qui est pour un général de l’USAF particulièrement significatif. • Cette évaluation intervient alors que certains, à Washington notamment, s’interrogent sur la possibilité d’une attaque massive en Syrie. • Certains pensent même à une guerre mondiale. • Mais bien peu s’attachent à la vraie question : peut-on encore faire la guerre aujourd’hui ?
• Soudain chancelle la position d’Erdogan qui semblait verrouillée et bâtie sur le fer d’une autorité sans partage. • Il est révélateur que ce qui est désormais la “crise turque” soit partie d’une protestation de quelques dizaines de personnes dans un parc d’Istanboul. • En quelques jours, la crise est devenue considérable et pèse sur la situation syrienne autant qu’elle exprime la crise générale du Système. • C’est en lançant sa politique syrienne en 2011 qu’Erdogan a perdu la légitimité qu’il avait acquise avec plusieurs années d'une politique remarquable par sa novation et son indépendance. • On ne joue pas impunément avec les principes.
• “Le Système-Titanic n’a pas d’après”, écrivons-nous, et il sombre comme sa référence glorieuse et tragique. • Nous croyons effectivement à l’inéluctabilité de cette crise générale, c’est-à-dire à l’inéluctabilité de l’effondrement du Système. • Nous croyons également que nous sommes dans un Moment particulier, dont les signes nous apparaissent dans le constat des paralysies, des impuissances, de l’amertume générale qui grandit. • Ce Moment est, selon nous, celui où la psychologie, collective et passant du collectif aux psychologies individuelles, est en train d’incuber la vérité de cette inéluctabilité de l’effondrement du Système.
• Israël a le meilleur renseignement du monde. • Par conséquent, il ne cesse de se tromper, et la Syrie est un cas symbolique et exemplaire. • La semaine dernière, Israël a semblé bouleverser sa stratégie en faisant annoncer qu’il préférait Assad aux rebelles. • L’armée syrienne et le Hezbollah, soutenus par l’Iran et la Russie, confrontent Israël à un nouveau “front” (sur le Golan). • Les attaques israéliennes du début mai en Syrie ont provoqué des effets bien malheureux pour l’attaquant. • Israël semble totalement intégré dans le bloc BAO pour ce qui est de l’inconsistance de sa politique et l’inexistence de sa stratégie.
• Une tempête secoue Washington, un scandale secoue l’administration Obama. • Une tempête de plus, un scandale de plus, dans ce que le Guardian désigne déjà comme “une des pires semaines qu’ait connues l’administration Obama”. • Il s’agit du scandale des listes d’appel téléphoniques des journalistes d’Associated Press obtenues par le FBI, qui mène une enquête avec ses énormes sabots. • Levée de boucliers unanime : le sacro-saint Premier Amendement de la Constitution est menacé ! • Il n’y a pas que de la narrative dans cette réaction. • Cette affaire décrit bien l’état du Système.
• La machine va-t-elle supplanter l’intelligence humaine ? • Ce débat académique a pris un tour aigu avec les questions posées et les hypothèses développées autour du phénomène de l’“intelligence artificielle”. • Les “pour” et les “contre” sur la supplantation de l’intelligence humaine s’affrontent. • Mais il y en a certains qui disent : c’est déjà fait, cette supplantation, et d’ailleurs en cours depuis Gutenberg. • Nous nous intéressons à cet aspect parce qu’il rencontre notre schéma métahistorique, autant sur la chronologie du “déchaînement de la Matière” à la crise d'effondrement du Système, que sur la méthode (“les termites”).
• Enquêtes, études, appréciations intuitives : partout se répand un sentiment général qui concerne la psychologie. • Ce printemps 2013 semblerait un tournant à cet égard, comme si la psychologie humaine opérait une mue fondamentale. • Ce bouleversement conduit à une question centrale, passant de la substance à l’essence. • Du sentiment général que la psychologie est en crise comme résultat de la crise d’effondrement du système, on passe à la question de savoir si une psychologie nouvelle n’est pas en train de naître. • La psychologie de crise, ou “psychologie crisique” devenant un facteur essentiel de la crise générale.
-
