Une rubrique qui s'attache aux faits et aux commentaires les plus en relation avec l'actualité immédiate. Les faits sont mentionnés rapidement, éventuellement avec les liens nécessaires, le tout assorti éventuellement d'un commentaire de présentation ou/et d'appréciation.

Les USA face à l’hypersonique    07/05/2018

• Peu à peu, la réalité des capacités des Russes et des Chinois en matière de missiles hypersoniques apparaît aux USA, et avec elle toutes ses implications. • Il ne s’agit pas d’un rétablissement de l’équilibre stratégique entre les USA et les Russo-Chinois mais d’un basculement du déséquilibre stratégique en faveur des seconds. • Les missiles hypersoniques, domaine dans lequel les USA ont un très grand retard, constituent une arme imparable qui peut causer des dégâts très importants mais sur un domaine ou une cible limitée, et sans nécessairement employer du nucléaire. • Cela peut constituer la source d’un chantage stratégique d’un type qui a déjà existé avec d’autres acteurs durant la Guerre froide, et dont cette fois les USA seraient les victimes. • Ce qui est surprenant aux USA, c’est la faiblesse de la réaction au niveau de la mobilisation de son armement face à une situation qui est largement reconnue comme extrêmemement menaçante pour la sécurité nationale. • Un texte de Daniel Gouré, relais identifié et connu de l’industrie d’armement US, illustre bien cette situation.

Sur leur exceptionnalisme électronique    01/05/2018

• Les déclarations d’un simple général lors d’un symposium pour initiés ont fait grand bruit après avoir été reprises dans la presse spécialisées : il s’agit du général Thomas, grand chef du Special Operations Command. • Les fameuses phrase ont résonné dans nombre de colonnes et dans divers séminaires, déclenchant une alarme particulièrement insistante : « Actuellement, en Syrie, nous nous nous trouvons, du fait de nos adversaires, dans l’environnement de guerre électronique le plus agressif que l’on puisse trouver dans le monde. Ils nous attaquent chaque jour...” » • Les “adversaires”, bien entendu, ce sont les Russes, quelque protestation qu’émette Moscou. • Le fait est patent désormais, reconnu unanimement à Washington : la nation du technologisme et de l’électronique se trouve aujourd’hui en position d’infériorité extrême face aux Russes, dans le domaine essentiel de la guerre électronique (EW). • Comment cela s’est-il passé, comment cela est-il possible, pour nous qui jugions depuis si longtemps, invincible et inatteignble la puissance US ? • Tentative d'explication(s)...

Very-Special Relationships postmodernes    23/04/2018

• Alléluia, le président-sapiens Macron est à Washington pour trois jours, pour rencontrer l’incontournable Trump-Tower qui trône à la Maison-Blanche et autres gâteries du genre. • Macron veut « Make France Great Again ! » et il n’a pas trouvé de meilleure voie que de l’aligner sur les USA, et particulièrement sur Trump (« Make America Great Again ! ») pour, soupçonnons-nous, remplacer le Royaume-Unis dans ses fameuses special relationships, lui-même (Macron) précisant qu’il s’agit (avec Trump) d’une very-special relationship. • Bref, Macron ne doute de rien, et notamment pas de convaincre Trump qu’il a tort de s’opposer au traité nucléaire avec l’Iran, et qu’il faut au contraire le soutenir. • Certains doutent, eux, qu’il arrive à quoi que ce soit dans ce sens, sinon à l’une ou l’autre manœuvre-concession temporaire, et qu’il se retrouve enrôlé dans une croisade contre l’Iran comme il s’est trouvé l’être à propos de la Syrie, lors de l’attaque du 13 avril qui n’a été pour lui qu’une ouverture pour sa visite à Washington. • Il est difficile de distinguer, dans cette soupe au goût infâme, ce qu’il reste de la France.

Sur pied de guerre    11/04/2018

• La crise syrienne, crise sans fin et sans jamais abandonner le rebondissement du simulacre peinturluré à la face du monde dans le montage sans cesse recommencée de l’attaque chimique, enchaîne sur la crise Skripal/Novichok pour conduire les relations entre la Russie et le bloc-BAO/les USA, c’est-à-dire les relations entre la Russie et le Système à un point de rupture proche des hostilités possibles, de la guerre réelle. • Il est assez probable qu’on réalise cela beaucoup plus en Russie que dans nos contrées occidentales, où l’habitude innée du suprémacisme de nos vertus et de nos valeurs nous conduit à ignorer les positions des autres. • Au contraire et à partir d’une référence et l’autre, il apparaît clairement que, pour la Russie, nous sommes au bord de l’affrontement, de la guerre s’il le faut, sous ses formes les plus brutales. • Nous ignorons si la chose se concrétisera demain en Syrie ou s’il y aura un sursis mais cette évolution de la Russie vaut peut-être mieux qu’une leçon de plus sur la démocratie, – de notre part bien sûr, nous si vertueusement et si humblement “The Best & the Brightest”.

Les noces Google-Pentagone    09/04/2018

• C’est une sorte d’insurrection au sein de l’énorme bastion de l’avenir radieux de la postmodernité qu’est Google : une lettre de protestation signée par 3 000 employés du géant de Silicon Vzaley. • En cause : l’accord datant d’un an déjà entre Google et le Pentagone pour remplacer les “pilotes de drones-tueurs” de l’USAF/CIA, etc., par un programme-robot fabriqué au rythme de l’Intelligence Artificielle (IA). • Cela évitera les états d’âme des humanoïdes qui assurent cette fonction, et qui s’offrent des angoisses, des épuisements et des burn-out avec cette tâche de tueurs à distance et en pantoufles. • Bien, ce n’est pas la première fois que Google (comme les autres d’ailleurs) traite avec le Pentagone, puisque les GAFA & Cie ne sont rien d’autre que des annexes du susdit. • L’intérêt de la chose, outre l’“insurrection”, c’est que la fonction recherchée nous rapproche diablement du robot-AI adoubé quasiment en entité autonome, décidant elle-même de la cible, de l’ordre de tirer et de l’exécution. • Vous n’empêcherez pas les esprits malveillants de juger que la “révolte des robots” n’est pas si loin que ça...

Transformation postmoderne de la guerre    26/03/2018

• Il est manifeste que la puissance de la communication a atteint ces dernières années une intensité telle qu’elle tient désormais une place très importante dans les conflits tels qu’ils se définissent actuellement. • Les Russes (avec le régime Assad, mais dans ses liens avec les Russes) sont les principales cibles de ces attaques, dans tontes les crises, dans tous les conflits, sur tous les fronts. • Il n’est alors pas illogique que ce soit les Russes qui jugent que cette activité de la communication n’a plus seulement un rôle de complément et d’accessoire, même de très grande importance, dans les conflits, mais qu’elle tienne un rôle majeur comme une des grandes dimensions de la guerre nouvelle. • Le chef d’état-major de l’armée russe, le général Guerassimov, a notamment observé, en mettant le “domaine médiatique“ sur le même plan que le “domaine spatial” : « Outre les sphères traditionnelles, la lutte armée sera activement menée dans le domaine médiatique et dans l'espace. » • C’est-à-dire que les Russes affectent à cette dimension une place conceptuelle essentielle dans l’opérationnalisation de la guerre.

StratCom confirme Poutine    22/03/2018

• Au cours d’une audition au Sénat, le général Hyten, commandant les forces stratégiques nucléaires US (StratCom pour Strategic Command), a confirmé l’avance technologique et stratégique prise par la Russie (discours de Poutine du 1er mars) et par la Chine. • « Nous [les États-Unis] n'avons aucune défense qui pourrait contrecarrer l'emploi d'une telle arme [des missiles hypersoniques] contre nous », dit Hyten, tandis qu’il confirme le retard considérable des USA dans ce domaine nouveau des systèmes stratégiques. • Étrange situation, créée par une psychologie absolument malade d’hybris, qui refuse les vérités du monde : il y a douze ans, les “stratèges” du virtualisme américaniste saluaient l’entrée dans l’ère de la supériorité stratégique US, aujourd’hui les USA sont menacés de se retrouver en position d’une très grande vulnérabilité stratégique. • ... Et tout cela se fait et se dit sans véritable passion, sans fièvre ni alarme, presque dans l’indifférence des uns et des autres : il semble que la vérité-de-situation du monde, qui dénie désormais la toute-puissance des USA, n’intéresse plus guère les USA.

... Comme en terre ennemie    17/03/2018

• Trump a effectué une visite en Californie, un État de l’Union qui a voté à une écrasante majorité contre lui. • La Californie, en général, hait Trump et ses supposées idées. • Lui-même s’en fout et n’a pas perdu de temps à singer le bon samaritain et le “président pour tous” : il s’est déplacé au cœur d’une quasi-colonne blindée de 4x4, sans même indiquer son parcours aux autorités, pour aller voir une base militaire, assister à un dîner d’un donateur, et visiter sur la frontière les différents prototypes de “murs” à édifier face au Mexique et à ses immigrants illégaux. • Mais on sait bien ce qui se passe... La Californie est un État en quasi-dissidence (« hors de contrôle », dénonce Trump lui-même) : l’immigration illégale y est acclamée, les candidats à la présidence mexicaine viennent faire campagne, la direction politique est démocrate et de tendance progressiste-sociétale. • On y ajoutera la présence de gangs du crime organisé (MS-13) d’une puissance colossale et l’on se posera la question : Trump va-t-il ordonner à l’armée (fédérale) d’imposer à la Californie les lois (fédérales) sur l’immigration ?

Si Vis Bellum, Para Bellum    21/02/2018

• Le budget du Pentagone est évidemment colossal, avec une augmentation de 15%, conduisant à un chiffre de $686 milliards. • Comme l’on sait, et à cause de diverses autres sources et fonds secrets, c’est quasiment près du double qu’il faut compter comme budget réel. • Cette monstruosité a, pour l’année fiscale 2019, le caractère inattendu de développer de nouvelles dépenses pour les postes assez peu sexy des réserves d’équipements et de munitions. • Pour les spécialistes, cela signifie que les forces armées US préparent des outils et des moyens pour une guerre conventionnelle de haut niveau : « L’armée se prépare à la guerre », explique l’un d’eux. • Bien entendu, l’ennemi tout désigné, presque privilégié et exclusif, c’est le Russe. • Les généraux, qui aujourd’hui mènent la barque militaire sans le contrôle des civils, ont une vieille obsession : prendre leur revanche du Vietnam. • Pour le reste, faisons confiance au désordre de la crise de “D.C.-la-folle” pour que tout cela se termine par une accélération supplémentaire de cette crise, avec peut-être rupture et chute terminale cette fois, qui sait...

Yo-jong, l’impromptue des JO    12/02/2018

• Les JO d’hiver 2018 se sont ouverts il y a trois jours à Pyeong Chang, en Corée du Sud et l’on en a tout de suite connu la grande vedette, « la médaille d’or de la diplomatie » comme écrit Reuters, pour une fois bien inspirée. • Bien entendu, il s’agit de Kim Yo-jong, la sœur du dictateur nord-coréen, Kim Jeng-un. • De ce pays épouvantable peuplé de monstres et de robots-esclaves selon l’image qu’on en a, est sortie une jeune femme charmante qui a été aussitôt l’attraction du système de la communication. • Politiquement, l’aubaine était trop bonne pour le président de la Corée du Sud qui essaie désespérément de résister aux élans bellicistes du Parrain-USA, et l’événement de communication qu’on jugerait dérisoire est devenu un biais parfait pour lancer une dynamique de dialogue. • Ainsi, un « charmant visage d’une impassibilité souriante et presque complice a complètement bouleversé nos calculs géostratégiques et nos plans nucléaires les plus puissants. » • A cette occasion, on a pu voir comment un véritable antiSystème pouvait se retrouver au côté du courant progressiste-sociétal anti-Trump, parce qu’en la circonstance Trump personnifie complètement la politiqueSystème.

“D.C.-la-folle” : une crise de plus    02/02/2018

• Aujourd’hui, le Congrès US (la Chambre des Représentants) doit rendre public le “mémo FISA”, fameux désormais pour ceux, dont nous ne sommes pas nécessairement, qui suivent de près les méandres kafkaïesques du Russiagate et de la Très-Longue crise (deux ans et demie déjà) de “D.C.-la-folle”. • Certains, comme Paul Craig Roberts que nous citons, sont d’avis que ce mémo peut constituer un pivot fondamental de la crise en mettant sous la lumière publique l’intentionnalité et la machination d’un coup d’État effectué par des “services” (le FBI, le ministère de la justice) contre le candidat puis président Donald Trump. • Pour nous, c’est surtout le signe que cette situation de “D.C.-la-folle” se définit non plus comme crise mais comme une “situation crisique” structurelle, promise à durer quoiqu’il en soit du “mémo FISA”, et promise à durer jusqu’au terme du terme de ce que nous nommons la Grande Crise d’Effondrement du Système (GCES). • Cela doit être compris comme la confirmation qu’avec la crise du système de l’américanisme nous touchons au but, quelque temps qui sera nécessaire.

Psychologie entre abysses et volcan    01/02/2018

• The Economist, tout le monde connaît : l’hebdomadaire-Système qui répand luxueusement la belle et bonne parole du globalisme. • Dans un “numéro spécial” (« The New War »), The Economist nous donne ses idées sur les perspectives de guerre. • Il est singulièrement alarmiste : la guerre rôde partout, à cause des “puissances révisionnistes“ (terme adopté du dernier document sur une nouvelle stratégie US), et seuls les USA, bien entendu, peuvent nous sauver, – même ceux de Trump, en espérant que Trump verra enfin la Lumière de la Globalisation. • Il s’agit d’une logique et d’un exposé absolument, totalement fantasmagorique, conformément au simulacre colossal qui caractérise aujourd’hui la vision du Système. • Conclusion pour le domaine psychologique : la psychologie-Système, à la fois maniaque (volcan en éruption) et dépressive (abysses s’ouvrant sous ses pieds), est absolument hystérisée par ce qu’elle perçoit (à peine) inconsciemment de l’effondrement du Système, absolument en cours. • Somme toute, les nouvelles ne sont pas mauvaises...

Une Olive Branch ne fait pas le printemps    27/01/2018

• La situation en Syrie, avec l’offensive Olive Branch (disons “rameau d’olivier”) des Turcs d’Erdogan, est fascinante. • Toutes les explications du monde s’échangent, se modèlent, se contorsionnent pour tenter de rendre compte de la vérité-de-situation qui est à la mesure des voltefaces, des narrative, des explications surréalistes des porte-paroles. • Le maître d’œuvre de cette séquence hors du commun, c’est comme d’habitude les USA, transportant “D.C.-la-folle” dans les plaines et les hameaux de la frontière syro-turque : les USA, changeant de bord comme l’on change de fond de teint, armant et poussant les Kurdes à l’attaque, proposant une “zone de sécurité” à la Turquie, méditant sans doute d’accuser les Russes de tout ce chambardement. • Cette guerre improbable, qui devrait annoncer la vraie “grande guerre” de Syrie et qui devrait opposer deux alliés de l’OTAN, constitue en fait la poursuite de la dissimulation de l’effondrement de la capacité guerrière des USA, qui font tout pour activer le conflit et font au moins autant pour éviter de s’y engager d’une façon qui montrerait cet effondrement de leurs capacités.

Un an de Trump ?    21/01/2018

• Il y a un an, comme nul n’en ignore, qu’une chose d’un autre monde nous est arrivée pour s’installer sans la moindre vergogne ni la plus petite gêne au centre du monde, à la Maison-Blanche. • La campagne présidentielle de Donald J. Trump, dit The-Donald, avait été épique ; sa première année comme président des États-Unis d’Amérique ne l’est pas moins. • Cet homme chaotique, cet homme-chaos, remplit absolument la fonction naturelle que le Ciel lui a assignée : semer la seule chose qu’il est capable de faire, là où il se trouve, qui est le chaos, ou chaos-nouveau si l’on accepte notre terminologie du désordre mondial. • D’ores et déjà qu’importe le sort de Trump car n’est pas, ce n’est plus Trump qui est en cause, mais l’usage que des forces puissantes, échappant à la raison humaine, font de lui : un “cocktail-Molotov humain” lancé sur Washington D.C., comme disait Michal Moore. • Aujourd’hui, tout le monde commence à comprendre : l’enjeu, ce n’est plus Trump ni ses adversaires aussi fous que lui, c’est tout simplement l’effondrement du pouvoir de l’américanisme.

Oprah-2020, the show must go on    09/01/2018

• Surprise, surprise... On ne parle plus, actuellement à “D.C.-la-folle” aussi bien qu’à New York et à Hollywood que de l’élection présidentielle de 2020, comme si la présidence Trump était à son terme. • Cet intéressant prolongement, qui raccourcit le temps politique jusqu’à le réduire à pas grand’chose, a éclaté avant-hier avec le discours de la vedette de la TV US et milliardaire Oprah Winfrey, grande amie des Obama et Africaine-Américaine, activiste féministe, belliciste à la mode-neocon, – bref, un rêve pour tout progressiste-sociétal de constitution intellectuelle moyenne. • Ce surgissement de Winfrey aussitôt déclarée candidate et favorite pour 2020, est l’effet direct du scandale-Weinstein et une sorte de réponse progressiste-sociétale à l’élection de Trump. • Bien évidemment, nous ne sommes pas encore en 2020 et bien des choses peuvent se produire d’ici là, mais on peut déjà noter deux choses. • La première est le déclassement complet du personnel politique pour la fonction présidentielle ; la seconde est la confirmation que la crise générale US est plus que jamais en mode-turbo.

Debord à Hollywood    04/01/2018

• Un débat continuel, encore illustré par un article du Saker-US repris sur ce site, est celui des spécificités étranges de la psychologie américaniste, notamment par rapport à la guerre et en général par rapport à la situation politique mondiale. • Nous reprenons ce thème pour rappeler les origines de la phase actuelle-extrême du développement de cette psychologie, à partir de la situation des USA par rapport à la Deuxième Guerre mondiale et dans la Deuxième Guerre mondiale. • Pour cela, nous citons un extrait de La Grâce de l’Histoire Tome-I, sur le développement de la communication comme aspect fondamental des USA (de la modernité). • L’extrait nous ramène à la Deuxième Guerre mondiale, présentée comme le « premier film dans lequel chaque Américain pouvait avoir un rôle », grâce à des artifices de communication et la duplicité des directions politiques qui permit la plus grande victoire stratégique des USA : « La transmutation de la Deuxième Guerre, en Europe, en victoire américaine et américaniste... » • La phase actuelle-extrême de leur folie est née là ...

Terreur de Jacques Derrida    31/12/2017

• Implicite derrière les évènements crisiques progressistes-sociétaux en cours, particulièrement aux USA, on distingue l’ombre des “déconstructurateurs” (selon un terme que nous forgeons nous-mêmes pour désigner les philosophes “déconstructeurs”). • Il s’agit, d’une façon très puissante, toujours aux USA, de l’“opérationnalisation” d’une pensée philosophique sans doute sans précédent par ses effets sur les évènements profonds. • Nous reprenons à un F&C d’avril 2015 qui s’attachait à un document original (DVD sur l’internet), une “confession” extraordinaire de 2002 du philosophe “déconstructurateur” Jacques Derrida  sur son processus de réflexion et de création. • Derrida, philosophe de la déconstruction, fait partie du mouvement dit-French Theory qui eut effectivement une très grande influence aux USA dans les années 1970. • Nous développons l’idée que cette influence, directement liée au Système, a imprégné les psychologies de l'américanisme , conduisant jusqu’à la polarisation actuelle des progressistes-sociétaux et au “tourbillon crisique” où sont emportés les USA.

L’entropisation de l’entropie postmoderne    30/12/2017

• Il est extrêmement difficile de décrire en termes rationnels et éclairants pour la raison courante une situation générale faite d’évènements extraordinaires et insaisissables à la fois. • Une bonne partie de nos contemporains se contentent d’ignorer l’existence de la chose, en s’affirmant à eux-mêmes que tout va bien et que, après tout, “demain est un autre jour”. • Ce n’est pas notre cas ni celui de James Howard Kunstler, dans un nouvel article où il rapporte la perception qu’il a de la situation des USA (le Système), dont la crise ne cesse de se creuser et d’accélérer. • Kunstler décrit ce que nous désignons nous-même sous l’expression de progressisme-sociétal, qui constitue un amoncellement d’évènements dont il est en général difficile de saisir le sens et l’ambition, mais dont l’effet devrait être d’achever l’œuvre de destruction par déconstruction des USA commencée par la première phase de la période, l’“hégémonie-chaotique” entreprise par GW Bush et sa bande et d’ailleurs poursuivie avec brio par Obama en même temps qu’il lançait la mécanique du progressisme-sociétal. 

Angelina Jolie comme SecGen de l’OTAN ?    21/12/2017

• Nous développons une hypothèse fascinante : une proximité allant jusqu’à la complexité active, sinon la fusion, entre l’OTAN et le mouvement LGTBQ dans sa partie la plus activiste, qui est le féminisme. • Ce n’est pas un fantasme mais simplement l’effet de la parution d’un article co-signé Angelica Jolie et Jens Stoltenberg, qui souhaite que l’OTAN fasse de la défense des “droits des femmes” sa principale mission, et envisagent s’il le faut, pour la cause, quelques “belles petites guerres” bien tournées. • Ainsi s’agit-il de LGTBQ, de féminisme, mais aussi et surtout de Hollywood, où Angelina Jolie a sa place, – d’où l’idée farfelue (est-ce bien sûr ?) d’en faire une “SecGen” lorsque Stoltenberg aura terminé son 2ème mandat et qu’elle sera devenue “citoyenne du monde”. • C’est l’effet paradoxal du “tourbillon sexuel” né du scandale Weinstein : la puissance de l’“usine à rêves”, nullement réduite pour la cause, s’est démesurément grandie de la puissance du féminisme dans la communication pour en faire naître une hypothèse politique absolument farfelue, et absolument pas impensable dans une telle époque. • Le désordre poursuit son œuvre et le système cherche désespérément le plus sûr moyen de s’effondrer.

La CIA ? Faisons un rêve...    10/12/2017

• Lancée par deux personnages très typiques de la situation américaniste, Erik Prince et Oliver North, l’idée d’une “‘CIA privée’ pour contourner la CIA” a fait des vagues. • La Maison-Blanche a réagi d’une façon ambiguë, confirmant au moins qu’un tel document avait été envoyé. • L’occasion faisant le larron, on reparle à nouveau de la CIA, de son rôle politique (“bras armé du DeepState” pour tenir Trump ou pas ?) mais aussi de son efficacité réelle. • Un ancien officier de la CIA, qui a continué après son départ à évoluer dans l’univers du renseignement, publie un article qui à la fois condamne le projet Prince-North et analyse avec férocité l’inefficacité fondamentale de la CIA actuelle. • Robert David Steele, personnage haut en couleur qui ne déteste pas une touche de “complotisme“ ici ou là, est surtout un fervent partisan de renseignement en “sources ouvertes” (OSINT). • Il juge que l’obsession du secret et des informations classified de la CIA sont la cause à la fois de son travail de subversion et de son inefficacité. • Pour Steele, l’OSINT est à notre époque la panacée du renseignement, grâce aux formidables canaux de communication “ouverts”. • Jugement à considérer avec la plus grande bienveillance selon nous...