Une rubrique qui s'attache aux faits et aux commentaires les plus en relation avec l'actualité immédiate. Les faits sont mentionnés rapidement, éventuellement avec les liens nécessaires, le tout assorti éventuellement d'un commentaire de présentation ou/et d'appréciation.

La “trumpisation” est totale...    11/06/2017

• Qui saura dire ce que signifie cette crise autour du Qatar, quelle est la position des USA et sur quoi tout cela peut déboucher. • La crise est désormais complètement noyée dans ce que le ministre des affaires étrangères allemand nomme “trumpisation”. • En 4-5 jours, Trump a changé deux fois de position et s’est trouvé en opposition avec son secrétaire d’État, pour pouvoir mieux clamer que Tillerson et lui étaient d’accord. • Autour du Qatar, on est au bord d’une terrible explosion ou il s’agit d’une sorte de crise-bouffe. • A Washington D.C., la crise est en plein régime-turbo, là aussi “trumpisation”, tout le monde se précipitant dans le piège que la dynamique antiSystème hors de toute impulsion humaine sécrète d’elle-même. • L’incohérence, la bouffonnerie de ce président, son gouvernement d'humeurs et des lubies, ses affirmations grotesquement hypocritiques, enragent ses adversaires et navrent ses partisans, le tout conduisant à la prolifération de ce désordre nommé “trumpisation”. • Personne ne le sait, personne ne l’élabore, personne ne le comprend rationnellement, — et Trump encore moins que les autres, lui qui croit bien faire, – mais ce désordre-là, la “trumpisation”, est la formule maîtresse pour conduire le Système à son autodestruction.

Merkel et son “Moment décisif” : quels effets ?    29/05/2017

• Ce fut, dans la foulée des folies d’affrontement des sommets de l’OTAN et du G6+1 (ou G7-1), un événement d’une considérable importance, certainement du point de vue de cette symbolique transatlantique qui nous a habitués depuis plus d’un demi-siècle à l’exercice honteux de la “servitude volontaire” des dirigeants européens vis-à-vis des USA. • Ce fut, dimanche, à Munich, après la réunion de vendredi-samedi en Sicile, ce qu’on nomme unanimement désormais le “Watershed Moment” d’Angela Merkel disant leur fait aux USA : “Puisqu’il en est ainsi [à cause de l’immonde Trump], nous nous passerons de vous pour construire notre futur grandiose, allemand et européen”. • Ne craignons pas la résurrection du Reich ni l’affrontement bloc contre bloc (Europe et USA), parce qu’il ne s’agit nullement de cela, selon notre point de vue, – ni Reich, ni blocs mais processus vertueux de déstructuration-dissolution. • La sortie de Merkel après les extravagances de Trump c’est une étape, certes importante et spectaculaire, et même symbolique, mais pas autre chose qu’une étape accélérant le processus de déstructuration-dissolution de ce que nous nommons “bloc-BAO”.  

Russiagate, simulacre extrême    22/05/2017

• Le scandale Russiagate qui fait de l’ami-Trump, candidat de fortune puis président d’infortune, un Siberian Candidate-President complètement manipulé par la Russie, au service des Russes, travaillant pour les Russes, est une des très-grandes créations du grotesque sublime de la postmodernité. • Il n’y a rien pour substantiver cette accusation qui forme le fond de notre réflexion politique et de notre édification morale depuis dix mois, absolument rien ! • ... Ce qui prouve qu’après tout, l’absence de preuve est la preuve ultime, quasiment la preuve divine de la véracité de l’accusation immédiatement transmutée en verdict-accusation-exécution. • Ce “scandale” est le plus sublime simulacre dont ait accouché la postmodernité, calquant ses actes et ses convictions sur les traces des déconstructeurs qui dessinent les plans de l’architecture de notre époque. • Ce simulacre est en effet si sublime qu’il emprisonne et oblige ses fondateurs et ses zélés partisans, les poussant sans cesse à une épuisante confrontation avec les vétrités-de-situation. • Voici la plus sublime capacité de destruction du pouvoir washingtonien qui ait été mise en route, par l'outil de l’autodestruction.

Triste(s) État(s) de l’Union    19/05/2017

• Fort peu connu, – “et pour cause” pourrait-on remarquer tant on a appris à écarter la publicité des choses importantes, – le Conventionnal of States Project (CSP) qui propose aux États de l’Union une Convention pour élaborer un amendement à la Constitution des USA, a enregistré son douzième État (le Missouri) sur les 34 qui lui sont nécessaires pour atteindre le niveau légal. • Lancé en 2015, le CSP se propose d’apporter un amendement qui priverait le gouvernement fédéral (Congrès, administration, etc.) d’une partie de ses pouvoirs. • Il s’agit d’un projet de “dé-fédéralisation” des USA qui constate que Washington D.C., devenu “ou of control”, est incapable de gérer la situation des USA et laisse s’accumuler une dette catastrophique, tout cela justifiant qu’on le prive d’une partie de ces pouvoirs. • Cette initiative, qui est absolument conforme à la légalité constitutionnelle (c’est la législature des États qui votent l’adhésion au projet) nous paraît essentielle en ce qu’elle attaque le cœur même du pouvoir-Système qui maintient l’état de crise permanent actuel : elle tend à dissoudre la structure déstructurante du monde. • Un commentaire du colonel Lang à ce propos : «nous sommes dans un cadre potentiel de dissolution de l'Union qui ressemble à celui de 1859».

Trump 3.0 ou retour à 1.0 ?    12/05/2017

• En quelques jours, le président Trump a, comme on dit, complètement modifié la donne : successivement, en mettant à pied le directeur du FBI et en recevant avec chaleur et de nombreux signes d’une bonne entente à établir entre les deux pays, le ministre des affaires étrangères russe Lavrov. • Celui dont on pouvait juger depuis un gros mois qu’il avait accompli une trahison complète de ses engagements de campagne du président Trump, semble engagés dans un processus inverse. • Les Russes, qui avaient accueilli Tillerson dans un climat glacial à Moscou il y a trois semaines, sont désormais tout sourire ; les démocrates, qui avaient ralenti le rythme de leurs attaques contre Trump (sans jamais cesser de mettre en cause sa légitimité), repartent de plus belle à l’assaut en réclamant sa destitution pour abus de pouvoir dans l’affaire Comey/FBI. • Finalement, il est préférable d’abandonner une fois pour toute l’analyse logique et stratégique, autant de la présidence Trump que de la situation du pouvoir à Washington. • Trump fait de la tactique, au jour le jour, et dans certains, sinon nombre de cas à cause de la pression antagoniste et pro-Système des démocrates, il se retrouve antiSystème. • Prenons ce qui peut être pris, sans chercher du long terme là où il n’y en a pas.

La Chine hérite de son Ukraine    03/05/2017

• Par cette image (“La Chine hérite de son Ukraine”), nous voulons dire que la Chine entre dans notre crise générale, ce tourbillon crisique qui court au long et tourbillonne autour de l’axe transatlantique, jusqu’à l’Europe et à la Russie, avec une tentacule enroulée autour du Moyen-Orient ; du Washington D.C. du président Trump au Damas du président Assad, au Bruxelles des robots-européens, au Moscou du président Poutine, – auxquels on devrait donc ajouter dès lors le Beijing du président Xi. • C’est à propos du déploiement du système antimissiles US THAAD en Corée du Sud, opéré à l’occasion de la crise de la Corée du Nord et contre la Corée du Nord, que nous faisons cette observation et en développons l’interprétation et la logique. • Ce système complète une perception naissante avec la crise de Corée du Nord, dont on peut désormais considérer qu'elle a acquis une puissance et mesure globales permettant qu’on l’insère dans la dynamique du tourbillon crisique. •  Cela signifie que la Chine a désormais perdu sa position un peu en retrait, qu’elle est désormais confrontée à cette dynamique de déstructuration qui secoue, de façons différentes, nombre d’acteurs de la situation politique fondamentalement crisique de la postmodernité.

De L.A.-1992 à L.A.-2017 ?    28/04/2017

• L’histoire est la plus précieuse des informatrices, exclusivement quand, le faussaire écarté, quand il en est rendu compte honnêtement (quoique les falsifications sans nombre, surtout aujourd’hui, lorsqu’elles sont identifiées, nous en disent beaucoup sur la pensée du faussaire). • Cette observation est suscitée par une étude statistique à Los Angeles qui dit que, pour la première fois depuis les émeutes fameuses et sanglantes d’avril-mai 1992, il y a un quart de siècle demain 29 avril, les habitants de la ville craignent un renouvellement de ces émeutes. • Cela nous ramène à l’évocation de ces émeutes et à l’état d’esprit profondément dépressif (il durait depuis 1989-1990 et ne changea qu’à l’été 1996) qui marquait les USA, contrairement à l’hagiographie officielle, totalement mensongère, qui nous décrit une Amérique triomphante de l’URSS et sûre de son empire sur le monde dès 1989-1990. • Nous tentons de rendre compte de ce que fut l’histoire de cette période avec un extrait de La Chronique de l’ébranlement, de Philippe Grasset, et nous voulons ainsi établir un lien direct et ferme entre elle, avec les conditions dépressives d’une crise d’identité de l’Amérique qui y régnaient, et la crise actuelle, parvenue à son paroxysme avec l’élection de Trump.

Le USS Carl Vinson est très rock’n’roll    20/04/2017

• Il y a eu un étonnant chassé-croisé de nouvelles, de versions différentes, d’analyses diverses passant des plus sombres perspectives aux observations ironique, à propos de la position du groupe d’attaque du porte-avions USS Carl Vinson auquel était attribué l’essentiel de la pression et peut-être la frappe préventive des USA contre la Corée du Nord. • Finalement, l’US Navy a lancé une offensive de communication d'abord discrète dès ce week-end pour faire savoir que le groupe d’attaque, qu’on croyait au large des côtes de la Corée du Nord se trouvait en réalité dans la zone de l’Indonésie, près de 5.000 kilomètres plus au Sud. • Quant aux deux autres groupes d’attaque, annoncés comme un renforcement en cours, il n’est nullement question de les déplacer. • Est-ce la fin de cet épisode de l’aspect nord-coréen de la crise sans fin, à tendance agressive, du système de l’américanisme ? • Impossible à dire, par contre il s’agit d’un facteur de désordre supplémentaire dans l’état déjà catastrophique du pouvoir du système de l’américanisme, avec cette fois, selon nous, la mise en évidence de rapports difficiles entre l’US Navy et l’actuelle direction militaire US faite essentiellement de généraux du Corps des Marines (Mattis, Dunford, Kelly). • Au milieu de tout cela, Trump 2.0 fait plutôt pour l’instant figure d’acteur devenu extérieur et incertain.

Psychologie de Trump 2.0, post-trahison    15/04/2017

• Les événements vont à une vitesse si extraordinaire qu’il devient très difficile d’en proposer un commentaire acceptable selon les seuls termes de la raison. • Il ne faut pas craindre d’aller aux hypothèses les plus singulières, les plus inattendues, les plus imprévisibles. • Aujourd’hui, ce qui nous occupe, c’est l’extraordinaire transformation de Donald Trump, trahissant en l’espace d’un acte décisif, spectaculaire et symbolique, toute la tendance essentielle de sa campagne. • C’est ce que nous appelons la transmutation de Trump 1.0, populiste, non-interventionniste, partisan d’un rapprochement avec la Russie, en Trump 2.0, interventionniste, ordonnant une frappe en Syrie, menaçant la Corée du Nord, laissant son cabinet raisonner de dénonciations de la duplicité russe. • L’explication que nous donnons à ce changement brutal, à côté de l’action d ce que nommons les “forces obscures”, est complètement psychologique à partir de la description de Trump comme un “homme-téléréalité”, vivant dans un univers de spectacle télévisuel. • Le résultat est loin d’être encourageant, y compris et notamment d'une façon inattendue et ironique pour ces “forces obscures” qui croyaient le faire entrer dans le rang sans effets indésirables. • Trump 2.0 à la tête des USA, c’est un danger aussi grave, sinon plus grave pour les USA que pour le reste.

Doctrine-Gabbard et naufrage-Trump    08/04/2017

• Nous ne nous attarderons certainement pas à rechercher la véritable explication et la véritable signification de l’étrange attaque US contre la Syrie, si tant est que le qualificatif “véritable” ait encore un sens et surtout une nécessité. • Ce qu’il nous importe de constater, c’est que cet événement marque et accélère ce qui paraît de plus en plus décisivement comme l’incapacité et l’impuissance de Trump à se saisir réellement de la politique centrale des USA. • Nous considérons qu’il s’agit moins d’une question de rapport de forces que d’une question de méthodologie structurelle. • Nous nous arrêtons, pour expliciter cette observation, au cas que nous avons déjà abordé plusieurs fois en connexion avec les possibilités d’une grande politique de Trump, de la députée Tulsi Gabbard, dont la réaction à l'attaque du 6 avril est un exemple de mesure et d'intelligence. • Le fait que Trump n’ait pas tenté d’utiliser Gabbard pour un rôle fondamental dans la crise de Syrie et du Moyen-Orient, à la façon structurelle que Bill Clinton utilisa Holbrooke en ex-Yougoslavie, est pour nous le symbole de l’impuissance de ce président à trouver une voie constructive pour installer une nouvelle politique. • Peut-être le fera-t-il un jour mais il est déjà vraiment bien tard, si tard qu’on en écrirait presque “trop tard”...

Haine et déstructuration    31/03/2017

• Nous examinons ici la situation aux USA, dans un pays plongé dans une crise durable qui s’inscrit essentiellement dans la psychologie, que ce soit la psychologie collective ou les psychologies collectives, que ce soit dans les psychologies individuelles.• D’un côté, nous observons divers mouvements de population, sous diverses formes dont la plus spectaculaire est celle d’un mouvement des grandes villes vers la campagne, qui tendraient à reproduire du point de vue de la géographie du pays, la puissance psychologique de la crise qui divise les USA en deux parties irréconciliables. • Le paroxysme de l’élection, n’a rien réglé, comme le reste d’ailleurs, et l’arrivée d’une nouvelle administration n’a absolument pas amené un certain retour à une normalité. • Ce constat peut être aussi bien fait à Washington D.C. où l’on sait que se poursuit une “guerre civile” furieuse, où se manifeste surtout une extraordinaire atmosphère de haine. • C’est le deuxième volet que nous examinons, qui est également psychologique, qui confirme et complète le premier du point de vue de l’irrémédiabilité de la situation. • La haine qui s’est déchaînée contre Trump et qui se poursuit d’une façon soutenue avec l’apparition du concept extrêmement exotique de “post-Vérité”, est un phénomène psychologique remarquable (équivalent à celui qui caractérise le sentiment déchaîné contre Poutine), qui interdit (heureusement...) toute possibilité de réussite de sa présidence.

Avec Merkel, “The-Donald est nu”    21/03/2017

• La rencontre Merkel-Trump à Washington de ce week-end n’a rien eu à voir avec les habituelles rencontres-Système auxquelles nous sommes habitués. • Il y a eu comme un télescopage entre deux univers, avec des éclats et débris épars de “langue de bois” et de “parler vrai”, de Système et d’antiSystème. • L’Allemande, que certains aimeraient voir comme “the leader of the free world” a rencontré une bestiole qui n’a jamais été invitée au “Club”, mais qui s’est invitée elle-même et dont le jeu “politique” se trouve d’abord dans son comportement insaisissable et imprévisible. • Le décalage extraordinaire apparu entre les deux dirigeants est illustratif de la nouvelle époque où nous a plongé l’élection du nouveau président des USA, qui reste plus que jamais l’objet d’une contestation interne très forte aux USA où divers pouvoirs lui échappent, et qui l’est également au sein du bloc-BAO. • En même temps, la rencontre du G-20 à Francfort où les représentants du “bloc” et l’“aristocratie bureaucratique” du globalisme se sont heurtés à un nyet catégorique des USA devenus protectionnistes nous fait penser que s’il y a “vraiment un “vrai Trump’” hors des hypothèses et de la confusion de la politique de sécurité nationale du Deep State, c’est bien face à Merkel qu’il est apparu. • Cette vérité-de-situation n’a qu’un mot pour la caractériser : instabilité

L’hypothèse d’un “tourbillon cyclique”    17/03/2017

• Il nous apparaît évident que la folie chaque jour renouvelée et accentuée des événements d’une époque devenue “tourbillon crisique” doit nous conduire impérativement à poursuivre de plus en plus audacieusement sur la voie des hypothèses audacieuses. • Le “cloaque de mensonges” que nous oppose le Système doit être laissé pour ce qu’il est, un cloaque sinon le Cloaca Maxima des Romains mis au goût de la postmodernité, c’est-à-dire une tentative vaine de nous détourner des vérités-de-situation essentielles. • L’idée de la théorie cyclique pour comprendre notre époque présente, quasi-officiellement chez un Stephen Bannon, nous pousse à faire évoluer le réflexion politique dans ce sens audacieux, qui nous connecte directement à la métahistoire. • Elle nous autorise à “penser“ le chaos-politique en cours, et poursuivi sinon accéléré par Trump, d’une façon qui se réfère à cette théorie, donnant ainsi un sens caché à l’insensé. • Les conditions extraordinairement spécifiques de notre contre-civilisation, notamment au niveau de la communication et du technologisme, nous permettent d’avancer sur la voie d’une hypothèses d’une telle audace, et de passer d’un “tourbillon crisique” au “tourbillon cyclique”. • Elle nous confronte à la condition ultime et à l’ultime étape d’un tel bouleversement nécessairement : un choc spirituel fondamental rompant les barreaux de la prison de la postmodernité

Un Watergate postmoderne, un vrai ?    05/03/2017

• Cette fois, il semble bien que le président Trump soit en possession, directement ou indirectement, de documents pouvant mettre en cause Obama pour des écoutes téléphoniques effectuées contre lui (Trump) durant la campagne des présidentielles. • Face aux attaques lancées par tweet et par Trump, Obama a répondu par un très court communiqué complètement dans le style d’un avocat qui met déjà en place une défense dans le cas de la possibilité d’un procès. • Le schéma est très proche de celui du Watergate de l’origine, mais avec des forces réparties très différemment et agissant de façon très différente, sinon inverse. • Il n’empêche, s’il détient les documents en question, et également des preuves et des identités de “fuiteurs” dans le chef de fonctionnaires restés en place et restés fidèles à Obama, Trump dispose d’un dossier qui peut casser l’opposition qui, pour l’instant, sabote et paralyse son administration. • Aura-t-il l’audace d’agir ? C’est le sort de son administration (c’est-à-dire son efficacité, son fonctionnement)... • D’autre part, s’il agit, ne va-t-on pas vers des troubles majeurs, compte tenu des passions et des tensions extraordinaires qu'on constate aujourd'hui ? • L’Amérique est encore loin d’avoir atteint le point culminant de sa crise ouverte avec la candidature de Trump, et sans savoir si l'on pourra éviter un très grand désordre à son issue.

L’insoutenable décomposition de l’âme du monde    27/02/2017

• Partout résonnent ces hypothèses et objurgations de séparatisme, de sécessionnisme, d’-exit, etc., comme le réveil soudain d’un réflexe de riposte et de résistance face à une marée montante qui menace de tout néantiser, de tout niveler jusqu’à l’entropisation finale et globale. • Le moyen employé par cette mécanique d’entropisation, ce sont notamment les questions sociétales manipulées par le Système pour son travail de déstructuration et de dissolution. • On s’appuie ici, pour lancer notre réflexion, sur un texte décrivant l’actuelle situation extraordinaire des USA et proposant une restructuration en “deux-États”, puis étendant cette formule à l’Europe, – en bref au bloc-BAO, qui est secoué par ce formidable courant. • On comprend la logique de telles recherches mais on doute pour l’instant de leur réussite, parce que telles séparations “à l’amiable” suppose une bonne entente paradoxale entre les deux partenaires qui-ne-se-supportent-plus. • Le parti des progressistes-sociétaux, qui brandissent les questions sociétales jusqu'à en faire un domaine plus important que la politique extérieure, n’est rien d’autre que l’“idiot utile” du Système, et il n’acceptera pas de compromis. • Il faudra donc le détruire comme il faudra détruire le Système.

Poutine ne sourit plus du tout    20/02/2017

• Plusieurs signes, notamment hier à Munich (conférence Wehrkunde sur la sécurité) et à Moscou montrent que Poutine a décidé un mouvement diplomatique majeur. • Le discours de Lavrov à Munich et la décision de reconnaître les documents officiels des républiques du Donbass constituent un message pour Trump : il faut se décider, et vite, sur la coopération avec Moscou, sans quoi Moscou “reprend sa liberté”. • Le problème est que Trump, plus que jamais en posture d’affrontement avec l’establishment (le Système), a son front principal à l’intérieur et que sa “politique extérieure” n’est qu’un instrument tactique pour cette bataille intérieure. • Poutine revient aux stricts intérêts de la Russie, c’est-à-dire qu’il se débarrasse de l’emprisonnement stratégique où le tenait son soutien inconditionnel à Trump. • Le durcissement russe pourrait paraître tactique à première vue mais il a une dimension stratégique latente et il est gros d’un durcissement sans précédent de la Russie, sur la Syrie mais surtout sur l’Ukraine. • C’est dire si l’Europe, autre locataire du bloc-BAO, est concernée au premier chef si l’on considère la situation géopolitique : les échéances électorales (France, Hollande, Allemagne) risquent de se faire sur le fond d’une nouvelle aggravation de la crise avec la Russie. • Le problème est grave pour les USA et pour l’Europe, qui sont dans une position de faiblesse sinon d’effondrement sans précédent. • Mais qui le réalise ?

Les fous observant le fou...    04/02/2017

• La campagne contre Trump aux USA ne faiblit pas, au contraire elle s’amplifie et tend à devenir structurelle, avec des interventions juridiques. • L’argument le plus souvent débattu, c’est l’état mental du Président, ou selon des mots simple : est-il ou n’est-il pas fou ? • Question souvent suivie, chez ses adversaires, par une proposition qui tient lieu de réponse radicale : il faut l’éliminer le plus vote possible, y compris par un putsch militaire. • Trump, lui, ne cesse d’accentuer sa politique de “thérapie de choc”, avec parfois des aspects extrêmement contestables contredisant complètement le sens de son action du point de vue de ceux qui, hors des USA, l’ont soutenu et le soutiennent. • Ainsi en est-il de l’agressivité contre l’Iran depuis trois jours ou la condamnation à l’ONU de la Russie pour une relance de la tension et des affrontements armés en Ukraine qui sont le fait des seuls Ukrainiens (même les correspondants officiels de l’UE à Kiev, y compris l’ambassade, ont relevé cela). • Le résultat est que la politique de Trump crée le chaos aussi bien à l’intérieur des USA qu’à l’extérieur, et cela pour l’avantage d’aucune force, d’aucune puissance identifiable humainement. • Quelles que soient les explications qu’on puisse avancer et qui ne seront jamais que des hypothèses, le constat qu’on doit faire est que Trump n’a pas de politique, qu’il apparaît comme un événement en soi dont l’effet est antiSystème par la force même de sa manifestation.

Sous le sourire de Poutine...    02/02/2017

• L’Europe des dirigeants des pays-membres et de la direction des institutions (l’UE) n’avait rien, absolument rien vu venir de Trump ; quand Trump fut venu, elle n’y comprit pas davantage. • Le seul jugement du fond d’elle-même qu’on pourrait entendre si on avait l’oreille fine, ce serait celui-ci : “Non il ne doit pas exister, je ne veux pas que Trump existe, alors il n’existe pas”. • En attendant, et puisque tout le monde à l’UE se taisait, le président, le Polonais Tusk dont l’esprit est universel, a pris sa plume pour exhorter les chefs des pays-membres avant la réunion de Malte, à montrer une attitude résolue et ferme face à la tempête. • Ce faisant, il a désigné les USA de Trump comme l’une des grandes “menaces” auxquelles est confrontée l’UE, avec la Russie, la Chine et Daesh. • Tout cela est finement pensé et l’on sent le stratège à la vue longue, qui n’a nul besoin de longue-vue. • Il est vrai que les Européens, enfin leurs élites-Système, totalement affolées et n’y comprenant rien, ont donc trouvé comme meilleure stratégie, tactique, humeur et forme de pensée, l’hystérie de la mise à l’index et de la destruction. • Ainsi nous disent-il, terrorisés et temblants d'une haine progressiste-sociétale, puisque Trump il y a, bataille contre Trump il y aura, – avec effets catastrophiques garantis.

Un axe globaliste : Chine-Hollywood vs Trump    30/01/2017

• L’arrivée de Donald Trump est un formidable catalyseur pour fixer notre époque diluvienne dans la catégorie solitaire et métahistorique de l’époque sans précédent et sans équivalent (SPSE). • Si nous travaillons selon les seules références qui ont à notre appréciation un véritable sens cosmique et métahistorique aujourd’hui, – les références antiSystème versus Système, – nous sommes conduits à des observations et à des constats inédits et extraordinaires dans une époque qui est si complètement SPSE. • Nous développons ainsi le constat de la formation d’une alliance inédite, se dessinant à une très grande vitesse, à la fois inédite, exotique et originale, complètement postmoderne et simplement fondamentale. • Il s’agit d’une alliance globaliste, du courant du globalisme, radicalement anti-Trump, rassemblant pour ce cas précis, la Chine et Hollywood... • Comme toutes ces alliances qui se forment grâce à la puissance de communication et dont la réalisation opérationnelle reste une complète énigme qu’il est peu intéressant de vouloir éclairer tant elle paraît improbable, il faut l’accueillir avec une extrême souplesse de jugement, précipitant les acteurs (mot à-propos) dans le camp-Système pour ce cas, et peut-être demain les réarrangeant selon l’orientation antiSystème. • Nous sommes dans cette époque SPSE où les logiques courantes et les perspectives n’existent plus, dans un temps arrêté en un “présent bloqué”, image invertie de l’“éternel présent” de la métaphysique.

Cortez et son Rubicon    21/01/2017

• The-Donald est donc devenu sous nos yeux, par la grâce d’un discours qui ne peut être que mémorable et historique, à la fois le Président des États-Unis d’Amérique et le provocateur-instigateur d’une rébellion antiSystème à l’échelle de l’univers. • Trump a mis sa vie dans la balance en provoquant le Monstre, le Système, le vulgaire establishment washingtonien, en le regardant jusqu’au fond des yeux et en le provoquant. • Ce n’est pas risqué, ce n’est pas audacieux, c’est plus simplement l’absolu de la bataille ultime. • Laissez de côté son programme, il n’a aucune importance ; non plus que sa politique, elle sera ce que lui imposeront les événements, – et ne considérez que le Moment métahistorique. • Ce discours n’est pas nécessairement un sommet de l’art oratoire, une pièce de subtilité intellectuel, il est un choc, un cri, un défi et il a la simplicité, voire la crudité de toutes ces choses. • Ne prenez pas non plus Trump pour un héros ou un génie, ou un Narcisse venu là par hasard, même s’il l’est ou quoiqu’il ne le soit aucunement ; la seule chose qui nous importe est que le destin l’a mis là où il se trouve pour dire, pour proclamer, pour hurler ces simples mots : “Système, je te défie à mort !” • C’est dire qu’il n’a pas gagné d’avance, bien loin, si loin de là ; c’est dire que nul ne sait ce qu’il adviendra de lui et de sa présidence. • La seule chose à apprécier, c’est qu’Armageddon a commencé.