• Parmi les signatures régulières que nous affectionnons et auxquelles nous prêtons grande attention sur le net, il y a celle du russe Dimitri Orlov. • Il est le créateur d’une forme de pensée que l’on pourrait désigner comme une “science de circonstance”, une “science” suscitée par les circonstances même que nous traversons et que nous décrivons et désignons nous-mêmes comme la Grande Crise de l’Effondrement du Système (GCES) : la “collapsologie”, ou “science de l’effondrement”. • Nous pensons que suivre régulièrement ses écrits est d’un intérêt qui rencontre complètement l’orientation de dedefensa.org : cela peut être fait grâce à nos excellents rapports avec Le Sakerfrancophone, qui reprend systématiquement les textes d’Orlov (en général deux par semaine) et les traduit en français. • Avec l’accord du Sakerfrancophone, que nous remercions bien chaleureusement, nous allons donc reprendre les textes d’Orlov dans cette rubrique propre intitulée “Le monde d’Orlov”. • Son fonctionnement est régi par les mêmes règles que celui d’Ouverture Libre mais cette rubrique a désormais une place structurelle dans dedefensa.org. • Le premier texte, une interview d’Orlov par Le Sakerfrancophone du 15 juin 2016, à l’occasion de la sortie en français du livre d’Orlov (Les cinq stades de l’effondrement aux éditions Le retour aux Sources) sert parfaitement de présentation de cet auteur.
Interview pour Sputnik Allemagne Sputnik : M. Orlov, nous voulons aujourd’hui discuter de votre dernier livre, ‘Shrinking the Technosphere’ [édité en allemand], mais avant de commencer, j’aimerais approfondir une de vos réponses de notre première interview sur Sputnik Allemagne. Vous avez dit que la banque centrale américaine (la Réserve fédérale) a créé de nouvelles garanties dans le cadre de la crise dites des ‘repo’ bancaires de 2019. Je voudrais ajouter deux autres questions : Comment définiriez-vous le terme ‘garantie’ ? Et vous avez dit que le dollar américain allait perdre énormément de valeur au cours des prochains mois ; qu’est-ce qui vous rend si sûr de cela ? Dimitri Orlov : Eh bien, pour répondre à la première question, je me suis peut-être mal exprimé lors de la première interview. La Fed n’a pas tant créé des garanties que racheté des bons du Trésor américain et d’autres instruments de dette en tant que garanties parce que les banques ont cessé d’être disposées à les honorer en tant que garanties pour les prêts au jour le jour entre banques [marché repo, Ndt], et la Fed a donc dû intervenir et fournir ces prêts, fournir les liquidités pour ces prêts à hauteur de centaines de milliards de dollars d’argent frais qui ont été mis en circulation – entre les banques, pas dans l’économie au sens large. Cela montre donc que la foi dans la dette américaine (et le dollar américain est constitué de la dette américaine à ce stade), que cette foi n’était pas aussi solide que certains voudraient le croire. Maintenant, en ce qui concerne la deuxième question, pourquoi le dollar est susceptible de perdre de la valeur : si vous regardez la valeur d’une monnaie, vous devez le faire par rapport à la capacité de production qui la sous-tend. L’argent est un moyen de payer les biens et les services. L’offre d’argent a connu une augmentation drastique. Actuellement, le gouvernement américain est en voie de financer la moitié de son budget en utilisant de nouvelles dettes – c’est-à-dire que le déficit budgétaire représente en gros 50% du budget fédéral. Mais nous ne voyons pas d’augmentation de la capacité de production des États-Unis pour accompagner cette vaste augmentation de la masse monétaire. En fait, l’économie américaine s’est fortement contractée, et il est absolument incertain qu’elle se redresse de sitôt. (Suite)
L’un de mes passe-temps est de suivre les progrès, ou la régression, du syndicat de la révolution de couleurs. J’ai prédit il y a quelque temps que le changement de régime initié et orchestré par l’Occident allait devenir de moins en moins efficace au fil du temps, et cela s’est avéré être le cas dans une certaine mesure, mais pas entièrement. D’une part, les révolutions de couleur sont devenues moins menaçantes pour les systèmes politiques sains, passant de quelque chose qui pouvait être allumé et éteint par télécommande (depuis Washington) à quelque chose comme une infection opportuniste affectant les régimes morbides. Un bon exemple d’une révolution de couleurs comme maladie mortelle est ce qui s’est passé en Ukraine en 2014 ; c’est maintenant un État en faillite partiellement démantelé et contrôlé à distance par le Département d’État américain et la CIA. Il serait vraiment en faillite s’il n’y avait pas d’interventions périodiques du FMI ; lorsqu’elles cesseront, comme ce fut le cas au Liban, la monnaie s’effondrera avec ce qu’il reste de l’économie, le gouvernement sera forcé de démissionner et le territoire sombrera dans le chaos. Pour l’instant, il est maintenu en vie pour fournir à l’OTAN un terrain d’entraînement supplémentaire, pour faciliter le démantèlement de ses derniers actifs et aussi pour le maintenir comme un irritant mineur contre la Russie. Un bon exemple d’infection opportuniste est ce qui se passe actuellement à Beyrouth à la suite des feux d’artifice et de l’explosion massives de nitrate d’ammonium qui a détruit le port et dévasté la moitié de la ville. C’était un tabassage en règle : d’abord une défaillance du gouvernement, puis le refus du FMI de venir en aide, et enfin le coup de grâce : cette gigantesque explosion. Pour faire face à cette catastrophe humanitaire, plusieurs nations ont envoyé des équipes d’urgence. Mais au lieu d’aider à sauver les gens des décombres et de travailler assidûment à consolider les bâtiments endommagés et à rétablir les services, les gens se sont précipités dans les rues pour jeter des pierres sur la police, exigeant la démission de tout le gouvernement – ce qu’il a fait. C’est formidable ; maintenant, ils n’ont plus de gouvernement non plus ! Cela a-t-il été utile ? Oui, si vous faites partie des forces extérieures qui souhaitent utiliser le Liban pour déstabiliser la région. Non, si vous êtes un civil libanais qui essaie de survivre. (Suite)
Il est venu à mon attention qu’un nombre important de personnes sont en train de s’énerver au sujet de la prochaine élection présidentielle aux États-Unis. Bien qu’il soit peut-être difficile de voir ce qui pourrait être si excitant dans ce qui promet d’être un pseudo-concours inhabituellement frauduleux entre deux vieux bouffons étrangement incohérents, de grandes masses de gens sont occupées à se crier dessus et à y porter beaucoup d’attention comme si ce concours avait réellement de l’importance. Cette cacophonie politique, digne d’un asile psychiatrique du genre de Bedlam, crée un risque majeur pour la santé mentale d’une grande partie de la population, qui est déjà stressée par l’effondrement économique en cours et les efforts acharnés pour cacher cet effondrement sous couvert de coronavirus. C’est pourquoi, afin de vous épargner l’angoisse de l’obsession d’un vote totalement dénué de sens, je veux vous offrir une perspective différente qui, je l’espère, vous mettra à l’aise et vous permettra d’orienter vos efforts vers quelque chose de plus agréable ou utile, et idéalement les deux. (Suite)
ela fait douze ans que j’ai publié mon essai « Les cinq stades de l’effondrement » dans lequel j’ai proposé pour la première fois une taxonomie de l’effondrement, en la décomposant en effondrements financiers, commerciaux, politiques, sociaux et culturels, ainsi que ce que j’ai conçu comme une séquence d’effondrement canonique, où chaque étape de l’effondrement déclenche la suivante. Cela a assez bien fonctionné, avec le recul, pour l’URSS et, en tant qu’expérience de pensée, pour les États-Unis, mais maintenant, en 2020, à la lumière de l’effondrement réel qui se produit dans de nombreuses régions de l’Occident et en particulier dans les anciens États-Unis, il semble que mon évaluation initiale était fondée sur une vision trop positive de la nature humaine, du moins en ce qui concerne la nature des humains qui habitent ces régions. Vue à travers des lunettes roses, ma séquence d’effondrement canonique a commencé par des financiers avec une visière verte, gentiment assis en rond pour délibérer tranquille et décidant sagement à l’unisson que, compte tenu de facteurs tels que l’épuisement des ressources, une catastrophe climatique, une pandémie ou une autre combinaison de circonstances de force majeure, il ne fallait pas accorder de nouveaux crédits commerciaux ou à la consommation et financer les déficits budgétaires, car la probabilité que cette nouvelle dette soit intégralement remboursée serait trop faible. En retour, les capitaines d’industrie réduiraient prudemment la production et le personnel, en se concentrant sur la production de produits de première nécessité (tels que les pièces détachées) plutôt que sur des fioritures (telles que des mises à niveau non essentielles). À son tour, le manque de recettes fiscales dû au ralentissement du commerce et au chômage des travailleurs, associé à l’incapacité de financer les déficits budgétaires, amènerait le gouvernement à réduire les dépenses et à limiter ses activités au strict nécessaire afin d’éviter, ou du moins de conjurer, la faillite nationale. (Suite)
Paul Craig Roberts, qui était secrétaire adjoint au Trésor dans l’administration Reagan, a annoncé que l’effondrement des États-Unis est inévitable. Pour étayer cette conclusion, il cite quelques Russes dont il respecte les opinions : Andrei Raevski – alias The Saker – et Dmitri Orlov – votre serviteur. Je suis flatté, bien sûr, mais je n’ai jamais prétendu que l’effondrement des États-Unis était évitable. « Tous les empires finissent par s’effondrer ; aucune exception ! » Je n’ai pas cessé de le répéter. Depuis que j’ai commencé à écrire à ce propos en 2006, je n’ai jamais hésité sur ce point. À l’époque, j’avais écrit : « L’effondrement des États-Unis semble aussi peu probable aujourd’hui que l’effondrement de l’Union soviétique ne l’était en 1985. L’expérience du premier effondrement peut être instructive pour ceux qui souhaitent survivre au second ». L’effondrement des États-Unis vous semble-t-il beaucoup plus probable aujourd’hui qu’en 2006 ? Si oui, c’est un bon signe ; sinon, vous devriez manger plus de poisson. Il est riche en oméga-3, ce qui permettra à votre cerveau de mieux fonctionner.
Au cours des dernières semaines, un certain nombre de statues publiques aux États-Unis (et un certain nombre en Europe) ont été défigurées et renversées. Les personnages historiques qui ont servi à définir l’Amérique sont en train d’être effacés de la mémoire publique. Des statues de Christophe Colomb (alias Cristobal Colón) ont été renversées à Boston, Richmond et St Paul. Des statues de Thomas Jefferson et de George Washington ont été renversées en Oregon. À New York, des fonctionnaires ont approuvé le déplacement d’une statue de Teddy Roosevelt, qui était un homme brillant, une figure très impressionnante et le président américain le plus populaire de tous les temps. Tous ces personnages historiques sont accusés de divers péchés, au premier rang desquels celui d’être des hommes blancs, et donc par définition racistes et misogynes – une accusation qui est, en soi, purement raciste et sexiste. On prétend qu’il existe deux types de racisme/sexisme. Celui dont les hommes blancs sont accusés est une abomination, tandis que celui pratiqué par les victimes supposées du racisme/sexisme des hommes blancs est bon et approprié. Il est clair qu’il y a deux poids, deux mesures et l’application d’un double standard est automatiquement une injustice qui doit être réparée. C’est un principe qui, s’il est sacrifié au nom de l’opportunisme politique, conduit inévitablement à l’effondrement politique et à la guerre civile. Ce qui est en jeu, c’est le principe de la démocratie – dans ce cas, la démocratie majoritaire, qui est celle à laquelle les États-Unis ont aspiré, dans laquelle la majorité des électeurs prennent des décisions contraignantes au nom de toute la population. Il y a aussi la démocratie de consensus, qui fonctionne pour de petits groupes (jusqu’au nombre de Dunbarc, c’est-à-dire 150 participants) mais pas pour les grandes nations. Et puis il y a la démocratie autoritaire, qui a été populaire auprès des fascistes, de Napoléon Bonaparte, de Joseph Staline et de divers autres dictateurs, et qui a fourni une feuille de vigne du consensus public (imposé) pour leur agression directe contre leurs propres populations. C’est la tendance actuelle aux États-Unis, où l’autoritarisme est le fait de l’establishment du parti Démocrate, des médias, des départements de sciences humaines des universités, des sociétés Internet telles que Facebook et Twitter, et de l’oligarchie financière qui finance et contrôle tout ce qui précède. (Suite)
Un exemple célèbre est celui de la Horde d’or, qui a régné sur la Russie pendant quelques siècles. Elle a commencé par le rapine et le pillage, puis a évolué vers des relations basées sur le tribut et a finalement abouti à un arrangement relativement satisfaisant basé sur la reconnaissance et le respect mutuels, où les descendants de Gengis Khan, qui régnaient depuis la capitale de la Horde d’or sur la Volga près de la mer Caspienne, délivraient des écrits (appelés “yaklyk”) qui légitimaient la domination des princes russes sur leurs différents domaines, y compris le Grand Prince, qui avec Ivan le Terrible est devenu le tsar et avec Pierre le Grand l’empereur. La domination mongole a protégé la Russie des prédateurs catholiques et, par conséquent, lui a épargné les affres de la Réforme, lui permettant de se développer en une civilisation chrétienne orthodoxe distincte qui perdure jusqu’à nos jours. Le tribut joue toujours un rôle majeur dans le monde d’aujourd’hui, mais on ne sait pas pour combien de temps encore. Les pays qui utilisent le dollar américain dans le commerce international et parfois aussi dans le commerce intérieur acquiescent implicitement à l’autorité des États-Unis. Ils savent très bien que s’ils transgressent contre leurs maîtres à Washington, leur accès au dollar américain sera coupé et leurs économies languiront. Le dollar américain reste pour l’instant un vestige de l’ancienne époque néocoloniale (alors que tout le monde ou presque est prêt à conclure que l’empire américain est dans un état de délabrement avancé et qu’il approche rapidement de sa fin). Entre-temps, un phénomène connexe mais diamétralement opposé a pris de l’ampleur : la demande de paiement de réparations basées sur l’admission d’une culpabilité collective selon un système que j’appellerai Repentez-vous&Payez™. (Suite)
Ceux qui observent les protestations et les pillages qui ont eu lieu aux États-Unis et dans les pays à leur botte depuis une semaine environ ont été frustrés dans leurs efforts pour en trouver une justification convaincante. La quête de justice stimulée par la mort particulièrement pittoresque par crise cardiaque d’un certain criminel violent et aussi trafiquant de drogue après avoir été étouffé par un policier en est certainement une, mais elle ne motive pas la violence ou le pillage qui s’en est suivi. La théorie selon laquelle les Démocrates et l’État profond fomentent des troubles afin d’empêcher Trump de remporter un second mandat est sympathique, mais ce qui manque, c’est une explication convaincante de la raison pour laquelle un pays économiquement dévasté serait plus enclin à voter pour le vieux et sénile Biden que pour un Trump drôlement aléatoire mais implacablement franc, qui a demandé le rétablissement de l’ordre public par tous les moyens nécessaires, y compris l’introduction de patrouilles militaires de type occupation irakienne, mais qui a été contrecarré par les gouverneurs Démocrates libéraux, les membres du Congrès et même le Pentagone. Au moment des élections, de nombreuses personnes seraient peut-être prêtes à admettre que le rétablissement de l’ordre public par tous les moyens nécessaires est justement ce pour quoi il faut voter. Comme pour l’hystérie autour du coronavirus, où pratiquement toutes les nations développées et semi-développées ont imposé des restrictions arbitraires aux voyages, des fermetures d’entreprises ruineuses, diverses quarantaines futiles et des mascarades publiques sur le thème de la sécurité en réponse à un nouveau virus respiratoire qui est moins mortel que certaines grippes saisonnières récentes et qui est sélectif en ne tuant que les personnes très âgées ou très malades, qui de toute façon devaient bientôt mourir, les raisons de ces actions étaient dans chaque cas très différentes de celles qui ont été publiquement déclarées. Plus précisément, le raisonnement selon lequel les fermetures et les confinements sauveraient des vies est creux, compte tenu du nombre de vies perdues à cause de la ruine des moyens de subsistance, des diverses pathologies causées ou exacerbées par les confinements et de l’isolement social et de la perte d’accès aux soins médicaux réguliers alors que les hôpitaux se démenaient pour lutter contre la nouvelle menace fantôme. (Suite)
Dimitri Orlov revient pour la troisième fois dans le podcast Geopolitics & Empire. Il est écrivain, blogueur et auteur russo-américain bien connu. Parmi ses œuvres, citons Les 5 stades de l’effondrement ; Réduire la Technosphere, et bien d’autres que vous pouvez trouver sur cluborlov.blogspot.com. Nous parlerons de l’effondrement économique mondial [imminent] qui vient et dont il met en garde contre les conséquences depuis de nombreuses années. Nous aurons également son avis sur la situation géopolitique, le tout dans le contexte de la pandémie de coronavirus. Permettez-moi de rappeler aux auditeurs de s’abonner à toutes nos chaînes sur les médias sociaux. Partagez, par exemple, laissez-nous une évaluation et une critique de ce podcast, et n’oubliez pas de mettre en signet et de vous abonner à nos nouvelles chaînes sur Bitchute et Brighteon, car YouTube censure tout le monde et tous ceux qui remettent en question le récit officiel de nos jours. Vous pouvez également nous laisser un don sur Bitcoin, PayPal, Patreon ou notre nouveau SubscribeStar. J’invite également les auditeurs à s’inscrire sur notre liste de diffusion qui comprend notre interview hebdomadaire et notre collection de titres d’actualité.
Que va-t-il se passer avec le terrible-si-horrible mais pas si nouveau coronavirus de l’enfer ? Je pense que le SARS-Cov-2 (son nom officiel) va suivre le chemin du SARS-Cov-1, et je ne peux reprocher à quiconque de ne pas s’en souvenir. Ces deux virus sont identiques à 80% et on pense qu’ils proviennent tous deux de chauves-souris. Mais ils se comportent différemment. Le virus n°1 provoque l’apparition de symptômes peu après l’infection et, bien qu’il ne se propage pas aussi férocement que le n°2, il tue beaucoup plus les personnes qu’il infecte. Le deuxième est si contagieux qu’à ce stade, le contenir semble une perspective peu probable dans le monde entier, et même les efforts acharnés pour ralentir sa propagation n’ont pas fait une grande différence. Mais le numéro 2 a ses bons côtés : il tue un pourcentage infime des personnes qu’il infecte et sa létalité est similaire à celle d’autres virus de la grippe bien connus. En fait, maintenant que la pandémie de coronavirus a atteint un plateau ou est en déclin dans une grande partie du monde, il semble que le numéro 2 n’affectera pas de manière significative les statistiques sur la mortalité, sauf peut-être en Belgique, à Saint-Marin et en Andorre. Après ajustement pour tenir compte de la croissance démographique et du vieillissement de la population dans de nombreux pays, la mortalité est actuellement inférieure à ce qu’elle était pendant la majeure partie de ces dernières années. En dépit de ces différences, les numéros 1 et 2 présentent deux grandes similitudes : premièrement, ils ont tous deux fait l’objet d’une campagne de publicité incessante ; et deuxièmement, je pense qu’un proche avenir nous le montrera, ils auront tous deux disparu sans laisser de traces. (Suite)
Ces derniers jours, je me suis retenu de commenter les événements actuels, qui tournent tous autour de la panique liée au nouveau coronavirus, et de faire autant de recherches que possible parce que le fond de ce qui se passe n’est pas clair pour moi. Pourquoi arrêter l’économie mondiale à cause d’un virus qui n’est pas particulièrement dangereux et qui n’a été responsable que d’un peu plus de 1% des décès jusqu’à présent cette année et qui n’a touché que 0,04% de la population et n’en a tué que 0,0028% ? • Pourquoi mettre en quarantaine des personnes en bonne santé au lieu de mettre en quarantaine uniquement les personnes âgées et les malades (en Suède, pour prendre un exemple typique, 90% des cas mortels se trouvaient parmi les personnes de plus de 70 ans) ? • Pourquoi fermer les écoles et enfermer les enfants à l’intérieur s’ils ne tombent même pas malades à cause de ce virus ? • Pourquoi dire aux gens de rester à l’intérieur alors que le manque de soleil, d’exercice et d’exposition à une grande variété d’antigènes entraîne un affaiblissement du système immunitaire et des taux d’infection plus élevés ? • Pourquoi lutter pour créer un vaccin et vacciner tout le monde alors que ce virus se trouve être un inoculant sûr, efficace et librement disponible contre lui-même pour la grande majorité des personnes en bonne santé ? • Pourquoi mettre l’accent sur la ventilation pulmonaire artificielle alors que (à New York, par exemple) 80 % des patients qui sont branchés à des machines de traitement du VPA meurent ? • Pourquoi dire à tout le monde de porter un masque facial alors qu’il n’arrête que 95 % des particules virales (au mieux) et ainsi retarder le temps nécessaire pour être infecté de 10 secondes à trois minutes au maximum ? Après quelques recherches et réflexions, j’ai pu arriver à une réponse unique à toutes ces questions. Mais d’abord, examinons certaines d’entre elles. (Suite)
Avec toute l’encre qui a coulé au sujet du SARS-CoV-2 et du COVID-19 et ses diverses ramifications et effets, vous pourriez penser qu’il y a peu à ajouter. Cependant, je n’ai pas encore vu d’article sur le coronavirus en tant que test – non pas dans le sens d’un test pour la présence du virus ou d’anticorps à celui-ci, mais en tant que test pour nous, en tant qu’individus, familles, communautés et nations entières. Nous constatons déjà que ses effets vont de relativement bénins à désastre complet. Comme toujours, blâmer le test pour son échec est une invitation au rire, à ses propres dépens. Les personnes susceptibles de rater un test peuvent préférer refuser de le passer. Mais refuser de passer le test du coronavirus n’est guère une option. Selon de nombreux épidémiologistes, environ 80 % de la population mondiale sera finalement exposée à ce virus. Un prince machiavélique régnant sur une société primitive qui ne dispose même pas d’un système de santé publique rudimentaire pourrait tout simplement l’ignorer. Ensuite, sur la base des chiffres actuellement disponibles, peu concluants certes, environ 4 % de la population mourra, mais la majorité d’entre eux seront soit âgés, soit malades, soit les deux. Le prince s’en féliciterait, pensant que les personnes âgées et malades sont un fardeau, alors bon débarras ! Il pourrait même essayer de tirer un profit politique de la situation : puisque le virus a une source étrangère, ceux qu’il infecte sont aussi d’une certaine manière étrangers, ou influencés par l’étranger, et donc des traîtres qui méritent cette affliction comme une sorte de punition surnaturelle. Le fait d’appeler le SRAS-CoV-2 “le virus chinois” va dans ce sens. (Suite) (Suite)
« … Il y a des milliers d’années, bien avant que Bouddha Dīpankara et Bouddha Shakyamuni ne viennent au monde, vivait Bouddha Anagma. Il ne perdait pas de temps en explications et se contentait de pointer les choses du doigt avec l’auriculaire de sa main gauche. Immédiatement, leur vraie nature était révélée. Il aurait pointé une montagne, et elle aurait disparu. Il aurait pointé une rivière, et elle aussi aurait disparu. C’est une longue histoire, mais la fin est la suivante : il a pointé son auriculaire gauche vers lui-même et il a disparu. Tout ce qui est resté de lui, ce fût son auriculaire gauche, que ses élèves ont caché dans un coffre en argile. L’arme fatale est cette boite en argile avec l’auriculaire du Bouddha à l’intérieur. Il y a très longtemps, en Inde, un homme a essayé de transformer cette boite d’argile en l’arme la plus terrible qui soit. Mais dès qu’il eut percé un trou dedans, l’auriculaire l’a pointé du doigt et il a disparu. Depuis lors, l’auriculaire a été conservé dans un coffre fermé à clé et déplacé d’un endroit à l’autre jusqu’à ce qu’il soit perdu dans une des lamaseries en Mongolie… » (Suite)
Nous étions en 2040, et la pandémie mondiale de coronavirus en était à sa 20e année. Un jeune couple se promenait. Ils ne se tenaient pas la main, ne s’enlaçaient pas et ne s’embrassaient pas, mais maintenaient une distance d’au moins un mètre entre eux et portaient une protection oculaire et un masque facial, comme le prescrit la loi. Il y avait longtemps qu’ils n’avaient pas pu se rencontrer, car l’un ou l’autre avait eu une toux, ou un rhume – une allergie saisonnière, ou peut-être un léger rhume – et de tels symptômes les obligeaient à vivre dans un isolement complet, leur nourriture et autres produits de première nécessité étant livrés par des robots. Pâles et faibles après leur longue période d’isolement, ils se promenaient et louchaient en plein soleil, dans l’espace sécurisé et récemment aseptisé de la promenade, à la vue des caméras de sécurité, et écoutaient les grincements aigus et stridents émis par un système de haut-parleurs destiné à effrayer les chauves-souris. Ils étaient en permanence surveillés par un logiciel d’IA qui déclenchait une alarme s’ils s’approchaient trop près l’un de l’autre ou, Dieu nous en préserve, s’ils se touchaient vraiment. Le jeune couple avait quelque chose d’important à discuter : ils voulaient se marier et avoir des enfants, mais ils n’étaient pas sûrs de pouvoir un jour réunir suffisamment d’argent pour les tests de laboratoire sur les échantillons de sperme (pour exclure toute contamination virale) et la procédure d’insémination artificielle, rendue nécessaire par l’interdiction de tout partage direct et non supervisé de fluides corporels. On craignait également que les tests de laboratoire produisent un faux positif ou découvrent une véritable contamination virale – un événement qui pourrait les conduire à être placés en isolement dans un hôpital pour aussi longtemps qu’il faudrait pour être certifié exempt de virus. (Suite)
Comme on m’a demandé (à plusieurs reprises) de commenter ce sujet de la situation du coronavirus en Russie, je le ferai, mais comme je ne suis en rien un expert dans le domaine de la santé publique, je serai bref et m’en tiendrai à ce que je sais avec certitude. À la date de ce matin, il y a eu 93 cas de personnes atteintes de COVID-19 ; cinq d’entre elles se sont rétablies ; 109 939 personnes ont été testées sur une population totale de 145 millions. Cela représente 0,00006% de la population infectée sur 0,075% de la population testée. La plupart des personnes qui ont été infectées ont présenté des symptômes légers de type grippal, voire aucun. Aucun patient n’est décédé. La réponse a été assez complète, dans le but de prévenir une épidémie. Les écoles et de nombreux lieux publics sont fermés. Les postes frontières sont fermés. Les citoyens rapatriés des pays touchés par le COVID-19 sur des vols charters atterrissent tous dans un seul terminal d’aéroport de haute sécurité et sont testés et mis en quarantaine. Toutes les personnes concernées qui ne peuvent pas travailler bénéficient automatiquement d’un congé maladie payé. Ça c’est en Russie. (Suite)
“Une marmite surveillée ne bout jamais”, dit un vieux dicton. Mais un empire surveillé ne s’effondre-t-il jamais ? Ben si bien sûr ! Tous les empires finissent par s’effondrer, sans exception. Une fois qu’un empire commence à se diriger vers l’effondrement, la surveillance peut prendre un certain temps, surtout si aucun nouvel empire naissant n’est prêt à prendre la relève. Ce qu’il faut surveiller est le moment où un événement lié à l’effondrement déclenche immédiatement le suivant, et le suivant. Cela nous indique qu’une boucle de rétroaction auto-renforcée a pris forme et que le processus d’effondrement prend de l’ampleur, non plus en raison de tendances à long terme mais d’une logique interne propre, bien qu’il soit certainement aidé par des chocs externes, certains plus importants que d’autres. Un choc particulièrement important pour le système est arrivé la semaine dernière, le 6 mars 2020. Le système en question est celui du pétrodollar qui a permis aux États-Unis de pomper des ressources du reste du monde, en se nourrissant, et en s’habillant sur son dos, gavé simplement par l’émission de dettes. Pourquoi se concentrer spécifiquement sur le pétrole ? Dans son excellent rapport « Le pétrole dans une perspective de matières premières critiques », Simon Michaux écrit : « Aujourd’hui, environ 90% de la chaîne d’approvisionnement de tous les produits fabriqués industriellement dépendent de la disponibilité de produits ou de services dérivés du pétrole ». Sans pétrole, rien ne se fait et rien ne bouge. Mais le pétrole est une ressource finie et non renouvelable, et c’est le talon d’Achille d’un empire construit principalement sur le contrôle du marché international du pétrole brut par l’émission de dettes. (Suite)
Vous voulez sauver la planète ? Pensez-vous que cela nécessite que tout le monde arrête de brûler des combustibles fossiles, et que cela passe nécessairement par le fait de recouvrir les champs avec des panneaux solaires et la colonisation des plages et des crêtes montagneuses par des éoliennes géantes ? Que diriez-vous d’instaurer une taxe sur les émissions de dioxyde de carbone et de taxer les gens pour le dioxyde de carbone qu’ils émettent ? Pensez-vous que le fait que « 99,9% des climatologues sont d’accord… » implique logiquement qu’ils ont nécessairement raison ? Et qu’est-ce qui vous fait penser que les humains sont capables de sauver des planètes alors qu’ils ne savent même pas quoi faire de leurs déchets ? Si ce genre de réflexion vous dérange et vous fait imaginer que je suis une sorte de « négationniste du changement climatique », alors, à moins que vous ne soyez émotionnellement fragile et sujet à des crises d’hystérie, vous devriez quand même faire un effort et continuer à lire, car vous avez peut-être, sans que ce soit votre faute, été intronisé dans le culte apocalyptique du réchauffement climatique. La première étape pour vous libérer des griffes d’une secte apocalyptique est de réaliser que vous êtes membre d’une secte apocalyptique. Une partie du processus consiste à apprendre comment fonctionne une secte : d’où lui vient son pouvoir, pourquoi les gens tombent dans ses griffes et, surtout, qui la paie et qui s’enrichit grâce à elle. Il peut être douloureux au début de briser ses illusions, mais vous vous sentirez certainement mieux par la suite, à moins que vous ne trouviez immédiatement autre chose, également hors de votre contrôle, pour vous en inquiéter et pour vous en occuper. (Suite)
Je préfère écrire sur des choses que je connais, mais de temps en temps, une occasion se présente à moi de commenter un aspect de la méfiance et de la confusion généralisées tout en me reposant sur la base solide de ma curiosité professionnelle. C’est le cas du nouveau coronavirus 2019-nCoV. Beaucoup d’éléments de l’histoire du coronavirus ne sont pas cohérents, et c’est ce que je veux explorer. D’emblée, je tiens à préciser que je ne suis pas un expert en la matière. Le 2019-nCoV est-il une arme biologique génétiquement modifiée ou est-ce une souche naturellement évoluée d’un virus endémique dans la population de chauves-souris en Chine ? Nous ne le savons pas, mais il est intéressant d’examiner la plausibilité de chacun de ces scénarios et de voir si ce que nous observons pourrait être une combinaison d’un peu des 2. En tant qu’arme biologique de destruction massive, le 2019-nCoV n’est pas particulièrement bon. D’un autre côté, il est très contagieux et peut être transmis par des personnes infectées qui ne présentent aucun des symptômes, comme la fièvre et l’essoufflement. En revanche, le taux de mortalité n’est que de 2,1 % et devrait baisser car ce taux ne tient pas compte du nombre potentiellement important de jeunes gens en bonne santé qui ont contracté le virus mais n’ont jamais présenté de symptômes, n’ont jamais été testés et ne sauront jamais qu’ils ont survécu. Pour qu’un virus soit une arme biologique puissante, son taux de mortalité doit être optimisé afin de tuer le plus grand nombre possible de ses victimes, mais assez lentement pour que les victimes ne meurent pas avant d’avoir eu la possibilité de propager l’infection. (Suite)
Les frontières décennales sont des limites arbitraires, non liées à des phénomènes physiques autres que les changements de saisons habituels et ennuyeux. Mais à peine deux semaines après le début de la nouvelle décennie, l’atmosphère semble différente de celle de la décennie précédente, et il m’a été difficile de simplement suivre les changements radicaux qui se sont produits, sans parler de les analyser. Pourtant, je dois écrire, car non seulement les médias de masse sont, au mieux, complètement inutiles ou, au pire, nuisibles, mais même les commentateurs les plus éclairés et les plus indépendants semblent embourbés dans des paradigmes dépassés et fondés sur des hypothèses politiques et économiques invalidées. Cela m’incite à entrer dans la brèche et à essayer de remettre les choses en ordre. Voici une brève liste des nouveautés de cette décennie : • Si vous voulez faire sauter une base militaire américaine au Moyen-Orient, ou n’importe où ailleurs, allez-y. Il ne vous arrivera rien. Assurez-vous simplement de les avertir d’abord, afin qu’ils puissent évacuer ou se cacher dans des abris anti-bombes. Si vous n’avez pas de canaux diplomatiques vers les États-Unis, demandez de l’aide aux Suisses. Ne vous inquiétez pas des systèmes de défense aérienne des USA, ils n’en ont pas. Mais ne vous emportez pas, car le but de l’exercice est de donner une leçon. • En corollaire, si vous êtes un opérateur de drone américain, votre travail n’est plus aussi sûr que de jouer à un jeu vidéo (dans lequel vous assassinez des gens). Cette prise de conscience a probablement poussé certains opérateurs de drones américains à salir leurs couches et à chercher ensuite une aide psychologique, au cours de laquelle on leur a peut-être dit que le meurtre de masse est mauvais pour leur karma. Que la guérison commence ! (Suite)
Jusqu’à présent, Donnie Trump, l’homme de Poutine à Washington, a plus ou moins fait ce qu’on lui a dit. Comme il doit être réélu plus tard cette année, c’est le moment d’évaluer ses performances jusqu’à présent, et je suis sûr que son bulletin de notes rempli par le Kremlin montre que sa note globale est “acceptable”. Voici quelques-unes de ses réalisations les plus remarquables, énumérées sans ordre particulier : • Il a conduit les négociations commerciales avec la Chine dans un cul-de-sac où les Chinois font essentiellement ce qu’ils veulent tandis que les États-Unis les payent toujours plus pour le privilège d’importer leurs produits. Jusqu’à présent, sonArt of the Deal n’a fait qu’augmenter les importations chinoises, en même temps que le déficit commercial, et il n’y a aucune raison de penser que cela va changer. • Il a poussé la Réserve fédérale, déjà chancelante, dans un autre cul-de-sac : elle ne peut pas augmenter les taux d’intérêt sans mettre en faillite de nombreuses entreprises américaines et provoquer un crash boursier, et elle ne peut pas les baisser sans déclencher une crise des obligations et faire chuter le dollar américain. (Suite)