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1111Le 25 août 2010, Nikolay Zaitzev, de Novosti, a fait un rapport sur l’annonce par le Global Footprint Network du dépassement du “budget écologique” de la terre le 21 août 2010.
«Le 21 août, la population de la Terre aura gaspillé tout le capital mis à sa disposition par la planète. La population a définitivement consommé l’eau qui se renouvelait d’elle-même dans les réservoirs, l’herbe qui poussait dans les pâturages, le poisson des mers et des lacs, les récoltes des terres fertiles, les dons de la forêt. En même temps, les espaces dédiés au stockage des déchets sont arrivés à saturation, en commençant par les gaz à effet de serre qui génèrent le chaos climatique.
»Cette statistique effrayante a été publiée par l’organisation gouvernementale indépendante Global Footprint Network qui calcule depuis plusieurs années l’impact de divers modes de vie sur l’environnement. Elle compare la consommation annuelle de l’humanité et les capacités de la planète à restaurer ses ressources après cette consommation. L’organisation compare cet impact à “l’empreinte d’un pied” laissée par l’humanité sur l’écologie fragile de la planète.
»Le 22 août, le lendemain de l’épuisement des ressources naturelles de la Terre, il convient de reconnaître la population en faillite écologique. Mais puisqu’il est impossible de s’arrêter et les alternatives ne sont toujours pas mises en œuvre, nous allons résoudre le problème en le transmettant à nos générations futures, repoussant ainsi le problème. Nous allons puiser l’eau des couches souterraines qui ne sont pas alimentées en eau de pluie. Nous allons renforcer le pastoralisme en sacrifiant les champs et les prés au profit du désert. Nous allons vider les mers et les rivières en pêchant plus de poissons et de fruits de mer que la reproduction naturelle ne peut assurer. Nous allons continuer à perdre chaque minute les forêts d’une superficie équivalente à 65 terrains de football. En outre, nous allons permettre aux gaz à effet de serre d’absorber l’atmosphère et ils vont nous inonder de chaleur en contribuant à l’apparition d’incendies et d’inondations plus fréquents.»
Divers autres organes d’information ont repris l’annonce du Global Footprint Network. On peut trouver notamment un développement sur le site de Radio-Canada, le 20 août 2010.
«“Le 21 août marque une triste étape : celle du jour où nous aurons épuisé notre budget écologique annuel. [...] Après cette date, nous satisferons nos besoins écologiques en liquidant les stocks de ressources et en laissant s'accumuler le dioxyde de carbone dans l'atmosphère.” – Extrait du site web du Global Footprint Network…
»D'un point de vue écologique, nous vivrons donc plus du quart de l'année “à crédit”, conclut le Global Footprint Network.
»Le calcul tient compte de l'énergie que nous consommons, des habitations construites, des ressources forestières utilisées, ainsi que de la nourriture produite sur terre et pêchée en mer. La consommation humaine des ressources tient par ailleurs compte des déchets et des émissions polluantes, comme le CO2.
»“Si vous dépensez votre revenu annuel total en neuf mois, vous seriez sans doute extrêmement préoccupé, estime le président de l'organisation, Mathis Wackernagel. La situation est aussi pire quand il s'agit de notre budget écologique. Le changement climatique, la perte de biodiversité, la déforestation, les pénuries d'eau et de nourriture sont autant de signes évidents que nous ne pouvons plus financer notre consommation à crédit.”
»L'organisation note que jusqu'à il y a trois décennies, la consommation des ressources par l'humanité respectait le rythme auquel la nature parvenait à les produire. Or, ajoute-t-elle, “l'écart entre la demande et l'offre, connue sous le nom de dépassement écologique, a depuis crû chaque année de façon régulière.” À la fin des années 1980, notre empreinte écologique était globalement équivalente à la taille de la terre. Aujourd'hui, c'est 50 % de plus…»
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